mardi 7 septembre 2010

07 Septembre - SAINT CLOUD, Prince, Moine et Prêtre

CLODOALD, plus connu sons le nom de CLOUD, était fils du roi Clodomir et petit-fils de Clovis et de sainte Clotilde. Après la mort de son père, ses oncles, Childebert et Clotaire, firent demander à leur mère, Clotilde, de leur envoyer les enfants de Clodomir pour les proclamer successeurs de leur père.

La sainte veuve revêtit
Cloud, qui n'avait que deux ans, et ses deux frères, de leurs plus beaux habits et les envoya avec confiance, ne se doutant pas que ses petits-enfants allaient être égorgés sans pitié par ses propres fils. Cloud fut sauvé du massacre et put échapper à toutes les recherches de ses oncles.

Le jeune prince grandit en paix dans un monastère, à l'abri de l'autel, et, trouvant toute sa joie au service de DIEU, il préféra la tonsure à la couronne, l'habit de moine aux vêtements royaux, le sacerdoce au trône.

Il choisit plus tard, pour y finir ses jours, le monastère d'Agaune, dont les neuf cents religieux, partagés en neuf chœurs, se succédaient tour à tour devant l'autel et chantaient l'office sans interruption, le jour et la nuit.

DIEU ne voulut pas laisser longtemps ce trésor enfoui, car il accompagna les vertus un prince du don des miracles. Un jour qu'il se promenait aux environs de sa cellule, un mendiant à moitié au se présente à lui, implorant sa charité. Le prince, devenu moine, n'avait rien ; les pauvres vêtements qu'il portait étaient les seuls objets qu'il eût à sa disposition ; il ne voulut pas cependant rebuter un membre du SAUVEUR JESUS, et, se dépouillant de son manteau, il en revêtit le mendiant.

Le soir, celui-ci reçut l'hospitalité dans une chaumière voisine, et pendant qu'il dormait, ô prodige! Le vêtement qu'il avait reçu rayonnait d'un éclat plus merveilleux que les brillants habits des princes.

Cloud fut ordonné prêtre en 551, malgré les protestations de son humilité, et fut le premier fils des princes de France qui gravit les degrés de l'autel. C'est à Paris qu'avait eu lieu l'ordination; il obtint du roi Childebert, son oncle, une propriété voisine de la capitale, pour y finir ses jours dans la solitude et loin du tumulte du monde.

Dès qu'on sut le lieu de la retraite du serviteur de DIEU, on y accourut de toutes parts pour se mettre sous sa direction ; quelques cellules furent d'abord bâties, bientôt un monastère devint nécessaire ;
Cloud y vécut sept ans au milieu de ses frères, leur donnant l'exemple de toutes les vertus.

Bientôt il sut que son pèlerinage était près de finir ; il vit arriver la mort avec joie, et -s'endormit, à l'âge de quarante ans, dans la paix du SEIGNEUR, vers l'an 560.

Les vertus de
saint Cloud avaient attiré vers lui de nombreux disciples ; ses miracles firent accourir des foules immenses à son tombeau, autour duquel se forma la ville qui, de son nom, s'appela Saint Cloud. La piété naïve de nos pères a porté les cloutiers à le choisir pour patrons.

Pratique :
Comprenez que votre salut est plus facile dans l'humilité que dans les honneurs.

Introibo 
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

06 SEPTEMBRE - SAINT ELEUTHERE, Abbé



La simplicité de cœur et l'esprit de componction furent les vertus qui caractérisèrent principalement SAINT ELEUTHERE. Il fut élu abbé du monastère de Saint Marc, près de Spolète, et favorisé du don des miracles. A la prière de certaines religieuses qui se trou­vaient dans le voisinage, il prit dans son monastère un enfant qu'il avait délivré du démon.

Il lui arriva de dire un jour à ce sujet : « II est clair que le démon a voulu se moquer de ces bonnes filles ; car depuis que cet enfant est parmi les serviteurs de DIEU, l'esprit infernal n'ose plus approcher de lui. » Ces paroles semblaient annoncer de la vanité de sa part; aussi le démon entra-t-il de nouveau dans l'enfant, pour le tourmenter comme auparavant. Éleuthère avoua humblement sa faute, et, se mettant à pleurer, il dit à ses religieux qui voulaient le consoler : « Pas un de nous ne touchera un morceau de pain avant que cet enfant ne soit délivré du démon ! » Toute la communauté se mit donc en prière, jusqu'à ce que l'esprit malin eût laissé l'enfant en repos; et depuis ce temps le démon n'osa plus s'emparer de lui.

Saint Grégoire le Grand ressentait une vive douleur de ne pouvoir jeûner le samedi saint, à cause d'une extrême faiblesse de poitrine. Il engagea Éleuthère, qui était alors à Rome, à venir prier avec lui, afin qu'il pût se réunir aux fidèles dans la pratique d'un jeûne aussi solennel. Éleuthère pria avec beaucoup de larmes, et Grégoire fut en état de satisfaire sa dévotion, comme il le désirait avec tant d'ardeur.

Le saint raconta lui-même ce miracle comme il suit : « Un jour, étant dans mon abbaye, je souffrais tellement d'un mal d'estomac, que je me croyais sur le point de mourir. Or le samedi saint, jour pendant lequel tout le monde doit jeûner, ma maladie ne me le permettant pas, je fis appeler saint Éleuthère dans mon oratoire, le priant de m'obtenir, par son intercession, de pouvoir jeûner ce jour-là.

Le saint se mit aussitôt en prières; lorsqu'il m'eut donné sa bénédiction je sentis que mon mal et mon appétit avaient disparu, et que mes forces me permettaient de prolonger mon abstinence jusqu'au lendemain. J'obtins ma guérison d'une manière si miraculeuse, que j'en fus tout émerveillé et que j'eus la conviction des faits attribués à saint Éleuthère et dont j'avais seulement entendu parler. »

Et saint Grégoire dit encore de lui : "II a longtemps demeuré à Rome, dans mon abbaye, où il mourut. Ses disciples disent qu'il avait ressuscité un mort. Or c'était un homme si simple et d'une pénitence si grande, qu'il ne faut pas douter que DIEU tout-puissant n'ait beaucoup accordé à ses pleurs et à son humilité! »

Voilà, certes, de beaux témoignages en faveur de notre saint. Qu'est-ce qui empêche l'effet de nos prières, bien souvent, sinon le défaut de simplicité et d'entière confiance en le SEIGNEUR?

Pratique: Allez à DIEU, dans la prière, avec un cœur pur, simple et plein d'une filiale confiance.


"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
05 SEPTEMBRE - SAINT LAURENT JUSTINIEN, Patriarche de Venise



SAINT LAURENT JUSTINIEN naquit à Venise en 1380, de parents distingués par leur noblesse. On remarqua en lui, dès son enfance, une docilité peu commune et une grandeur d'âme extraordinaire. Sa pieuse mère le grondait quelquefois pour le prémunir contre l'orgueil, le tenir dans l'humilité et le porter à ce qu'il y avait de plus parfait. Il répondait alors qu'il tâcherait de mieux faire, et qu'il ne désirait rien tant que de devenir un saint.

Une vision de la Sagesse éternelle le porta vers la vocation religieuse ; il s'y essaya d'abord par la pénitence, coucha sur le bois ou la terre nue, brisa son corps par les macérations, au point que sa mère en fut effrayée et fit tout pour le détourner de son dessein. Laurent ne céda pas et s'enfuit chez les chanoines réguliers de Saint-Georges-d'Alga, où il prit l'habit.

Ses premiers pas dans la vie religieuse montrèrent en lui le modèle de tous ses frères ; jamais de récréations qui ne fussent nécessaires, jamais de feu, jamais de boisson en dehors des repas, fort peu de nourriture, de sévères disciplines : c'était là sa règle. Quand, par une grande chaleur, on lui proposait de boire : « Si nous ne pouvons supporter la soif, disait-il, comment supporterons-nous le feu du purgatoire? »

II dut subir une opération par le fer et par le feu; aucune plainte ne sortit de sa bouche : « Allons, disait-il au chirurgien dont la main tremblait, coupez hardiment ; cela ne vaut pas les ongles de fer avec lesquels on déchirait les martyrs. » — "Allons quêter des mépris, disait-il à son compagnon de quête, lorsqu'il y avait quelque avanie à souffrir ; nous n'avons rien fait, si nous n'avons renoncé au monde. » A un frère qui se lamentait parce que le grenier de la communauté avait brûlé : " Pourquoi donc, dit- il, avons-nous fait le vœu de pauvreté ? Cet incendie est une grâce de DIEU pour nous !" II ne célébrait jamais la sainte messe sans larmes, et souvent il y était favorisé de ravissements.

Ses vertus l'élevèrent d'abord aux fonctions de général de son Ordre, puis au patriarcat de Venise, en 1433, malgré ses supplications et ses larmes. Il parut aussi admirable pontife qu'il avait été saint religieux ; son zèle lui attira des injures qu'il reçut avec joie; sa charité le faisait bénir de tous les pauvres ; sa ponctualité ne laissait jamais attendre personne, sa bonté agréait tout le monde : il était regardé de tous comme un ange sur la terre.

Après de longs travaux, il sentit sa fin prochaine : « Un chrétien, dit-il après saint Martin, doit mourir sur la cendre et le cilice. » Quand tous pleuraient, il souriait à la mort et disait : « SEIGNEUR JESUS, je m'en vais à Vous ! » Son humilité lui faisait dire en soupirant : « La couronne est pour les braves, et non pour les lâches tels que moi. »

II expira le 8 janvier 1455.

Pratique: Dites-vous, avec le saint de ce jour : « Si je ne sais souffrir un peu en ce monde, comment ferai-je en purgatoire? »
04 SEPTEMBRE - SAINTE ROSALIE, Vierge


SAINTE ROSALIE, du sang royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, l'an 1130, d'un chevalier français et d'une parente de Roger, roi de Sicile. Elle reçut une éducation en rapport avec sa haute position et s'appliqua tellement à la pratique de la vertu et à l'amour de DIEU, que la beauté de son âme surpassa la beauté de son visage, qui faisait l'admiration de tous.
La Sainte Vierge veillait avec un soin jaloux sur la pureté de la jeune enfant, et quand des seigneurs siciliens recherchèrent sa main, Marie lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie n'avait que quatorze ans ; pourtant elle n'hésita pas, et quitta le palais de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des instruments de pénitence.
Deux anges la conduisirent sur le mont Quisquina, voisin de la ville, et lui indiquèrent une caverne située au milieu d'un bois qui couronnait le faite de la montagne. C'est dans cette grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, que Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l'oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture ; l'eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des anges, et le SAUVEUR lui-même venait parfois s'entretenir avec elle.
Elle grava sur le rocher une inscription qu'on y lit encore aujour­d'hui : "Moi, Rosalie, fille de Sinibal, seigneur de Quisquina et de Roses, par amour pour mon SEIGNEUR JESUS-CHRIST, ai résolu d'habiter dans cette caverne." On peut voir encore dans cette grotte une petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu'on prétend avoir été plantée par elle.
 -Que se passait-il au château paternel? Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu'elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de demeure; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d'objets qu'elle avait avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte qui lui servirait de retraite.
Cette grotte avait une ouverture à peine suffisante pour y entrer ; elle était obscure et si détrempée par les eaux, que Rosalie y trouva tout juste un coin pour s'y établir sans être dans la boue ; la voûte en était si basse, que la sainte solitaire ne pouvait guère y marcher sans se courber.
Là devaient se passer les dernières années de sa vie, pendant lesquelles les herbes et les glands furent sa seule nourriture. Après dix-huit ans de cette effrayante pénitence, l'admirable vierge avait bien mérité la récompense éternelle; elle s'endormit dans le SEIGNEUR le 4 septembre 1160.
Pratique: Le bonheur n'est point dans la volonté propre, mais dans la volonté de DIEU.   
"" Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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