SAINT CYPRIEN, né à Carthage, dans le paganisme, était fils d'un sénateur. Son éducation, digne de son rang, fit briller l'heureux génie dont il était doué. Il était tout entier aux idées de gloire et de plaisir, quand un prêtre chrétien, homme d'une haute distinction, nommé Cécilius, rechercha sa compagnie, dans le but d'attacher à la foi chrétienne un jeune homme de si grand mérite.
Cyprien eut vite l'esprit convaincu par les sages raisonnements de Cécilius ; mais son cœur frémissait à la pensée du détachement et de l'abnégation exigés par l'Évangile. Comment lui, Cyprien, élevé dans les honneurs, objet de l'admiration universelle ; lui qui pouvait aspirer à toutes les jouissances et à tous les triomphes, pourrait-il rompre ses chaînes et subjuguer ses passions?... Le combat était rude en son âme ; sa conscience, au milieu des flots tumultueux qui l'agitaient, lui criait sans cesse : « Courage, Cyprien ! Quoi qu'il en coûte, allons à DIEU. »
Il obéit enfin à cette voix, et, foulant aux pieds toute considération personnelle, il demanda et reçut le baptême. Dès lors Cyprien devint un autre homme ; la grâce lui rendit tout facile, et l'accomplissement parfait de l'Évangile lui parut clairement être la vraie sagesse.
Il vendit ses vastes et belles propriétés et en donna le prix aux pauvres ; son mérite l'éleva en peu de temps au sacerdoce et à l'épiscopat. La population chrétienne de Carthage tressaillit de joie en apprenant l'élévation de Cyprien au siège épiscopal de cette ville ; elle comprit qu'au moment où la persécution allait s'élever, menaçante et terrible, le nouvel évêque serait un modèle et un guide ; aussi la foi se réveilla-t-elle, vive et généreuse, au cœur des disciples de JESUS-CHRIST.
Le saint pontife employa tout son zèle à fortifier son troupeau pour les saints combats, il glorifia les martyrs et montra une juste sévérité vis-à-vis des apostats. Les païens, voyant de quelle importance serait pour eux la prise de celui qui était l'âme de la résistance chrétienne, recherchèrent le pasteur pour désorganiser plus facilement le troupeau ; mais Cyprien, voyant combien sa vie était utile aux âmes confiées à ses soins, trouva une retraite sûre, d'où il remplit admirablement son devoir apostolique par ses lettres, ses exhortations, l'administration des sacrements.
Enfin, après plusieurs années, il eut révélation de son prochain martyre et s'y prépara par un redoublement de zèle et de charité. Cyprien fut pris l'an 258, et condamné à avoir la tête tranchée : « Je vous rends grâces, SEIGNEUR, s'écria-t-il, de ce que vous daignez retirer mon âme de la prison de ce corps mortel ! » Comme le bourreau tremblait, le martyr l'encouragea avec bonté et lui fit remettre vingt-cinq pièces d'or; puis il se banda lui-même les yeux et présenta sa tête, qui roula bientôt sur le sol baigné de sang. Ses écrits l'égalent aux Pères et aux Docteurs de l'Église.
Pratique : Ne vous laissez pas aller aux inclinations de la nature ; suivez la voix de la grâce.
Cyprien eut vite l'esprit convaincu par les sages raisonnements de Cécilius ; mais son cœur frémissait à la pensée du détachement et de l'abnégation exigés par l'Évangile. Comment lui, Cyprien, élevé dans les honneurs, objet de l'admiration universelle ; lui qui pouvait aspirer à toutes les jouissances et à tous les triomphes, pourrait-il rompre ses chaînes et subjuguer ses passions?... Le combat était rude en son âme ; sa conscience, au milieu des flots tumultueux qui l'agitaient, lui criait sans cesse : « Courage, Cyprien ! Quoi qu'il en coûte, allons à DIEU. »
Il obéit enfin à cette voix, et, foulant aux pieds toute considération personnelle, il demanda et reçut le baptême. Dès lors Cyprien devint un autre homme ; la grâce lui rendit tout facile, et l'accomplissement parfait de l'Évangile lui parut clairement être la vraie sagesse.
Il vendit ses vastes et belles propriétés et en donna le prix aux pauvres ; son mérite l'éleva en peu de temps au sacerdoce et à l'épiscopat. La population chrétienne de Carthage tressaillit de joie en apprenant l'élévation de Cyprien au siège épiscopal de cette ville ; elle comprit qu'au moment où la persécution allait s'élever, menaçante et terrible, le nouvel évêque serait un modèle et un guide ; aussi la foi se réveilla-t-elle, vive et généreuse, au cœur des disciples de JESUS-CHRIST.
Le saint pontife employa tout son zèle à fortifier son troupeau pour les saints combats, il glorifia les martyrs et montra une juste sévérité vis-à-vis des apostats. Les païens, voyant de quelle importance serait pour eux la prise de celui qui était l'âme de la résistance chrétienne, recherchèrent le pasteur pour désorganiser plus facilement le troupeau ; mais Cyprien, voyant combien sa vie était utile aux âmes confiées à ses soins, trouva une retraite sûre, d'où il remplit admirablement son devoir apostolique par ses lettres, ses exhortations, l'administration des sacrements.
Enfin, après plusieurs années, il eut révélation de son prochain martyre et s'y prépara par un redoublement de zèle et de charité. Cyprien fut pris l'an 258, et condamné à avoir la tête tranchée : « Je vous rends grâces, SEIGNEUR, s'écria-t-il, de ce que vous daignez retirer mon âme de la prison de ce corps mortel ! » Comme le bourreau tremblait, le martyr l'encouragea avec bonté et lui fit remettre vingt-cinq pièces d'or; puis il se banda lui-même les yeux et présenta sa tête, qui roula bientôt sur le sol baigné de sang. Ses écrits l'égalent aux Pères et aux Docteurs de l'Église.
Pratique : Ne vous laissez pas aller aux inclinations de la nature ; suivez la voix de la grâce.
SAINT CORNEILLE
21ème pape, martyr (+253)
Pape de 251 à 253, il eut à combattre un antipape. De par les lettres qu'il adressa à son ami Cyprien, nous savons qu'il fut généreux et bon. Il mourut en exil, martyr de sa foi, à Civitavecchia.
SAINTE ÉDITH DE WILTON
Vierge, Princesse d´Angleterre
(†107)
EDITH vint au monde en 961. Elle était fille naturelle du roi Edgar. Ce prince l´avait eue d´une dame illustre par sa naissance, qu´il avait enlevée, et qui se nommait Wulfride ou Wilfrith. Sa femme étant morte, il voulut épouser celle qu´il avait déshonorée; mais Wulfride ne voulut point y consentir, et alla même prendre le voile dans le monastère de Wilton, dont elle devint abbesse peu de temps après. Elle voulut se charger elle-même du soin d´élever Édith, sa fille, qui par là fut arrachée à la corruption du monde, avant d´en avoir ressenti les effets.
C'est ce qui a fait dire au rédacteur du martyrologe romain, en parlant de notre Sainte, que, «s´étant consacrée à DIEU dès son enfance, elle avait moins quitté le monde qu´elle ne l´avait ignoré»: ignorance infiniment précieuse, et qui est le plus sûr moyen de vivre dans une parfaite innocence.
La jeune princesse profita si bien des exemples et des instructions de sa mère, qu´elle se fit religieuse dans le même monastère. Elle faisait l´office de Marthe à l´égard de toutes les religieuses et des externes, et les fonctions de Marie à l´égard de NOTRE-SEIGNEUR; car, sans considérer sa naissance, elle s´appliquait aux plus vils ministères de la maison, assistait les malades, et se faisait la servante des étrangers et des pauvres.
Elle fonda pour eux, près de son monastère un hôpital pour en entretenir toujours treize. Secourant de ses aumônes et de ses soins ceux qu´elle savait être dans l´indigence, elle cherchait les affligés pour leur donner de la consolation, et aimait mieux converser avec les lépreux, qui sont abandonnés de tout le monde, qu´avec les premiers princes du royaume. Plus les personnes étaient rebutées des autres à cause de leurs infirmités, plus elles étaient bienvenues auprès d´elle; en un mot, Édith était incomparable dans son zèle à rendre service à son prochain.
L´abstinence faisait ses plus grandes délices, et elle fuyait autant les viandes délicates que les autres les recherchent avec empressement, joignant à cette mortification celle d´un rude cilice qu´elle portait sur sa chair nue, afin de réprimer de bonne heure les mouvements de la nature. Telle fut la vie de cette jeune princesse jusqu´à l´âge de quinze ans.
Le roi informé de tant de belles qualités de sa fille, voulut la faire abbesse de trois monastères; mais elle le remercia, et se contenta de lui proposer pour cela des religieuses que son humilité lui faisait juger beaucoup plus capables qu´elle d´occuper ces places. Elle ne put se résoudre à quitter une maison où elle avait déjà reçu tant de grâces; elle aima mieux obéir que commander, et demeurer sous la conduite de sa mère, que d´être chargée de la conduite des autres.
Mais son humilité parut bien davantage lorsqu´elle refusa la couronne d´Angleterre; car après la mort de saint Édouard II que l´Église honore comme un martyr, les seigneurs vinrent la trouver pour lui présenter le sceptre, et employèrent toutes les raisons possibles, et même tentèrent les voies de la violence pour l´obliger de l´accepter. Elle leur résista toujours généreusement, et l´on aurait plutôt transmué les métaux, dit son historien, que de la retirer de son cloître, et de lui faire quitter la résolution qu´elle avait prise d´être toute sa vie dévouée au service de DIEU.
Elle avait fait bâtir une église en l´honneur de saint Denis; elle pria saint Dunstan d´en faire la dédicace. Pendant la solennité de la messe, ce saint prélat eut la révélation que la mort de la jeune princesse, qui n´avait encore que vingt trois ans, arriverait au bout de quarante jours. Cette nouvelle attendrit son cœur et tira de ses yeux des torrents de larmes: «Hélas!» dit-il à son diacre qui lui demanda le sujet de sa tristesse, «nous perdrons bientôt notre bien-aimée Édith; le monde n´est plus digne de la posséder. Elle a, en peu d´années, acheté la couronne qui lui est préparée dans les cieux. Sa ferveur condamne notre lâcheté; notre vieillesse n´a pu encore mériter cette grâce; elle va jouir des clartés éternelles, et nous demeurons toujours sur la terre dans les ténèbres et les ombres de la mort».
S´étant aperçu, durant la cérémonie, que la Sainte faisait souvent le signe de la croix sur le front, il dit aussi par un esprit de prophétie: «DIEU ne permettra pas que ce pouce périsse jamais».
L´événement vérifia l´une et l´autre de ces deux prédictions; car, au bout de quarante jours, le 16 septembre 984, elle rendit son âme dans la même église, entre les mains des anges, qui honorèrent son décès de leur présence et d´une mélodie céleste; et ce même pouce, dont elle s´était tant de fois servie pour former sur elle le signe de la croix, fut trouvé treize ans après sa mort sans aucune marque de corruption, quoique tout le reste de son corps fût presque entièrement réduit en cendres.
Cette église de Saint-Denis, qu´elle avait souvent visitée et arrosée de ses larmes pendant sa vie, lui servit de sépulture. Trente jours après son décès, elle apparut à sa mère avec un visage serein et tout lumineux, lui disant que le Roi des anges, son cher Époux, l´avait mise dans Sa gloire; que Satan avait fait tout ce qu´il avait pu pour l´empêcher d´y entrer, en l´accusant devant DIEU de plusieurs fautes; mais que, par le secours des saints Apôtres, et par la vertu de la Croix de son SAUVEUR JESUS, elle lui avait écrasé la tête, et, en triomphant de sa malice, l´avait envoyé dans les enfers.
Plusieurs miracles ont été opérés par ses mérites. Nous rapporterons seulement l´exemple suivant, qui montre combien pèchent ceux qui usurpent les biens de l´Église. Un homme s´étant approprié une terre de sainte Édith, tomba tout à coup malade, qu´on le crut mort sans avoir eu le temps de faire pénitence.
Mais un peu après, étant revenu à lui, il dit aux assistants: «Ah! Mes amis, ayez pitié de moi et secourez-moi par la ferveur de vos prières; l´indignation de sainte Édith contre moi est si grande que, pour me punir de l´usurpation que j´ai faite d´une terre qui lui appartenait, elle chasse mon âme malheureuse du ciel et de la terre. Il faut que je meure, et cependant je ne puis mourir. Je veux réparer mon injustice, et restituer à l´Église le bien que je lui ai ravi».
Il n´eut pas plus tôt témoigné cette bonne volonté, qu´il expira paisiblement. On la représente tenant d´une main une bourse, et de l´autre une pièce de monnaie, pour marquer son grand amour pour les pauvres.
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15 Septembre - NOTRE DAME DES 7 DOULEURS / SAINTE CATHERINE DE SIENNE, VeuveNOTRE-DAME des SEPT DOULEURS
La fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'auguste Vierge en tant que corédemptrice du genre humain. L'Église honore en ce jour Ses incomparables douleurs, spécialement celles qu'Elle ressentit au pied de la croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption. Après s'être concentré sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de Son Fils, jour où Ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la divine Mère éprouva à différentes occasions de Sa très sainte vie.
Pour illustrer les douleurs de la Vierge-Mère, les peintres représentent Son Cœur percé de sept glaives, symbole des sept principales douleurs de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent Reine des martyrs. Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux vrais enfants de Marie:
1. La prophétie du saint vieillard Siméon.
2. La fuite en Égypte.
3. La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours.
4. La rencontre de Jésus portant Sa croix et montant au Calvaire.
5. Marie debout au pied de la croix.
6. La descente de Jésus de la croix et la remise à Sa Mère.
7. L'ensevelissement de Jésus dans le sépulcre.
La très Sainte Vierge S'est plu à manifester au monde combien la dévotion à Ses douleurs infinies Lui était agréable et nous était salutaire. A plusieurs reprises, Elle est venue stimuler la foi et la piété des fidèles en apparaissant toute inondée de larmes, dans différents pays. Citons par exemple l'apparition de Notre-Dame de La Salette, en France, en 1846, la manifestation des larmes de la Vierge de Quito, en Équateur, celle de Notre-Dame des Sept-Douleurs de Campocavallo, à Osimo, en Italie, et en 1956, la touchante intervention de la Vierge de Syracuse, dans le port de Sicile, sur la côte est de l'Italie.
Contemplons dans les bras de Marie, l'Homme-Dieu crucifié pour nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du ciel. Joignons nos larmes aux Siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de Son divin Fils, ont également été la cause de Son intime martyre. Prions-La de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de Ses exemples et imiter Ses vertus lorsqu'Il Lui plaira de nous faire part de Ses humiliations, de Ses douleurs et de Sa croix.
SAINTE CATHERINE de GÊNES
Veuve
(1447-1510)
Veuve
(1447-1510)
Catherine Fieschi, fille d'un vice-roi de Naples, naquit à Gênes. Sa famille, féconde en grands hommes, avait donné à l'Église deux Papes, neuf cardinaux et deux archevêques. Dès l'âge de huit ans, conduite par l'Esprit de DIEU elle se mit à pratiquer de rudes mortifications; elle dormait sur une paillasse, avec un morceau de bois pour oreiller; mais elle avait soin de cacher ses pénitences. Elle pleurait toutes les fois qu'elle levait les yeux sur une image de Marie tenant JÉSUS mort dans Ses bras.
Malgré son vif désir du cloître, elle se vit obligée d'entrer dans l'état du mariage, où DIEU allait la préparer par de terribles épreuves à une vie d'une incroyable sainteté. Après cinq ans d'abandon, de mépris et de froideur de la part de son mari, après cinq ans de peines intérieures sans consolation, elle fut tout à coup éclairée de manière définitive sur la vanité du monde et sur les joies ineffables de l'amour divin: "Plus de monde, plus de péché," s'écria-t-elle. JÉSUS lui apparut alors chargé de Sa Croix, et couvert de sang de la tête aux pieds: "Vois, Ma fille, lui dit-Il, tout ce sang a été répandu au Calvaire pour l'amour de toi, en expiation de tes fautes!" La vue de cet excès d'amour alluma en Catherine une haine profonde contre elle-même: "O amour! Je ne pécherai plus," s'écria-t-elle.
Trois jours après, elle fit sa confession générale avec larmes, et désormais elle communia tous les jours. L'EUCHARISTIE devint la nourriture de son corps et de son âme, et pendant vingt-trois ans il lui fut impossible de prendre autre chose que la Sainte Communion; elle buvait seulement chaque jour un verre d'eau mêlée de vinaigre et de sel, pour modérer le feu qui la dévorait, et, malgré cette abstinence, elle jouissait d'une forte santé.
À l'abstinence continuelle se joignaient de grandes mortifications; jamais de paroles inutiles, peu de sommeil; tous les jours six à sept heures de prière à genoux; jamais Catherine ne se départit de ces règles; elle était surtout si détachée d'elle-même, qu'elle en vint à n'avoir plus de désir et à se trouver dans une parfaite indifférence pour ce qui n'était pas DIEU.
Ses trois maximes principales étaient de ne jamais dire: Je veux, je ne veux pas, mien, tien: – de ne jamais s'excuser, – de se diriger en tout par ces mots: Que la Volonté de DIEU soit faite! Elle eut la consolation de voir son époux revenir à DIEU, dans les derniers jours de sa vie, et de l'assister à sa mort. A partir de ce moment, Catherine se donna tout entière au soin des malades, et y pratiqua les actes les plus héroïques.
Enfin épuisée d'amour et de souffrances elle pouvait dire "Mon cœur s'en va, je le sens consumé". Elle alla rejoindre son époux du Ciel, le 14 septembre 1510.
Pratique:Profitez des épreuves de la vie pour vous donner à Dieu sans réserve.
Introibo
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
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