lundi 11 avril 2011

11 Avril - SAINT LEON LE GRAND, Pape, Docteur de l'Eglise / SAINTE GEMMA GALGANI, Vierge

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"




Saint Léon le Grand naquit à Rome, d'une des premières familles de la Toscane, vers la fin du IVe siècle, et se fit remarquer dès sa jeunesse par ses brillants progrès dans les sciences sacrées.

Son rare mérite l'éleva promptement au titre d'archidiacre de l'Église romaine, où il put faire éclater ses grandes qualités d'administrateur ; il n'avait guère plus de quarante ans, quand il fut appelé, par les vœux du clergé et du peuple, sur le siège de Saint Pierre.

Toutes les qualités d'un pape remarquable parurent dans sa personne, et c'est à juste titre que la postérité, après ses contemporains, lui a donné le nom de Grand. L'époque était difficile : les manichéens, les donatistes, les ariens, les priscillianistes, les nestoriens et les eutychiens infestaient l'Église de leurs hérésies.

Le saint et docte Pontife, armé du glaive de la parole infaillible, combattit avec vigueur la doctrine impie de tous les côtés à la fois ; par ses lettres, par ses légats, par des conciles, il suscita un grand mouvement de résistance à l'erreur et le retour d'une grande multitude d'âmes à la justice et à la vérité.

Sa magnifique lettre au concile de Chalcédoine produisit un effet si admirable, que les six cents évêques, après en avoir entendu la lecture, s'écrièrent d'une voix unanime : "C'est Pierre qui a parlé par Léon !" L'un des faits les plus imposants d'un si beau et si fécond pontificat, c'est sa procession solennelle au-devant d'Attila, roi des Huns, surnommé le fléau de DIEU qui avançait vers Rome pour la détruire.

Attila, chose étonnante, l'accueillit avec respect et lui promit de laisser en paix la Ville éternelle, moyennant un faible tribut annuel. Les barbares, murmurant de voir leur chef reculer, lui demandèrent raison de sa conduite : « Pendant que le Pontife me parlait, leur dit-il, je voyais à ses côtés un autre Pontife d'une majesté toute divine ; il se tenait debout, ses yeux lançaient des éclairs, et il me menaçait du glaive qu'il brandissait dans sa main ; j'ai compris que le Ciel se déclarait pour la ville de Rome. »

Ce personnage n'était autre que Saint Pierre. On devine quelle réception enthousiaste les Romains firent au Pontife victorieux. L'humanité, la douceur et la charité furent les principales vertus de saint Léon. Ses écrits, qui suffiraient à l'illustrer, parla splendeur du style comme par l'élévation des pensées, montent à une hauteur plus grande encore quand il traite de l'Incarnation, et c'est pourquoi on lui a donné le titre de Docteur de l'Incarnation.

Les impies eux-mêmes rendent justice à la mémoire de ce pape, et l'un d'eux a dit qu'il surpassa tous les pontifes qui l'ont précédé, et qu'il eut peu de successeurs dont le mérite ait approché du sien.

Après vingt et un ans de souverain pontificat, Léon mourut le 18 novembre 461.

Pratique. Priez beaucoup pour le Souverain Pontife : c'est une intention féconde et toute chrétienne.

SAINTE GEMMA GALGANI
Vierge
(1878-1903)

Une vie d'holocauste, de prodiges et de douleurs, tel est le résumé du court passage de cette vierge de Lucques en Italie.

Gemma
naquit le 12 mars 1878, à Camigliana, en Italie. Sa mère tuberculeuse pressentant sa fin s'efforçait de diriger ses enfants vers DIEU A peine âgée de trois ans, la petite Gemma était demi-pensionnaire à l'école; aussi, dès l'âge de cinq ans la fillette savait lire l'office de la Sainte Vierge et y mettait tout son coeur. DIEU marqua cette enfant de prédilection du sceau de Sa croix; dès ses huit ans, elle perdit sa chère mère.

A cet âge, son plus ardent désir était de communier, mais la coutume ne le permettait pas. Voyant qu'elle dépérissait à vue d'oeil, son confesseur lui donna une autorisation spéciale et c'est avec joie qu'elle put s'approcher de la Sainte Table. A partir de ce moment, Gemma prit la résolution de se tenir toujours en présence de DIEU.

La tuberculose dont moururent sa mère, son frère et son père avait déjà atteint Gemma dès l'âge de vingt ans. Orpheline, elle fut placée dans une famille amie où elle fut traitée comme une fille de la maison, et où elle pouvait mener dans le monde une vie cachée dans le CHRIST. Un premier vendredi du mois de mars 1899, après plusieurs neuvaines à Saint Gabriel de l'Addolorata, ce Saint lui apparut et la guérit miraculeusement. Délivrée de son mal, Gemma tient à réaliser le grand désir de sa vie: devenir religieuse passioniste. Hélas! ses démarches sont repoussées.

Le 8 juin 1899, Gemma Galgani reçoit les stigmates. La voie de sa sanctification se dessine de plus en plus clairement. "Apprends à souffrir, car la souffrance apprend à aimer," lui dit JÉSUS la veille de la fête du Sacré-Coeur.

En même temps que les ravissements la faisaient vivre dans un état d'union extatique, la souffrance ne la quittait pas. Gemma participait aux douleurs du CHRIST; elle connut Sa sueur de Sang, Son couronnement d'épines et Ses stigmates. Le démon la harcelait, la rouait de coups; Gemma souffrait tout en esprit de réparation. Au cours de la dernière maladie qui la terrassa, elle apprit d'une manière surnaturelle qu'avant de voir s'ouvrir le ciel, il lui faudrait passer encore par un déchirant calvaire en expiation des péchés commis dans le sacerdoce. Les tourments qu'elle endura pendant plusieurs mois furent indicibles, mais sa patience ne faiblit point; elle s'offrait continuellement en victime d'holocauste.

Tiré de la Vie des Saints, par Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 61-62; et de W. Schamoni, édition 1955, p. 305

INTROIBO : St Léon Ier le Grand, pape, confesseur et docteur HODIEMECUM : Saint Léon Ier le Grand, pape, docteur de l'Eglise. MAGNIFICAT : Sainte Gemme Galgani, vierge / Saint Léon le Grand, PapeL'Evangile du Jour sur PerIpsum Lectures du Jour

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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10 Avril - SAINT MICHEL DES SAINTS, Trinitaire déchaussé / SAINT FULBERT, Evêque de Chartres
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"



SAINT MICHEL des SAINTS
Trinitaire déchaussé
(1591-1624)


Il est né à Vich, en Catalogne (Espagne), le 29 septembre 1591. Cet enfant de bénédiction méprisa le monde avant de le connaître et dès sa plus tendre jeunesse, il fait le vœu de chasteté perpétuelle.

A l'âge de six ans, pressé du désir de marcher sur les traces des Saints, il courut se cacher dans une caverne. Il s'y livrait à de pieuses méditations sur les souffrances de NOTRE-SEIGNEUR, lorsqu'il fut découvert et obligé à revenir chez lui. En rentrant sous le toit paternel, Michel ne diminua en rien la sévérité du genre de vie qu'il s'était proposé de suivre.

Il jeûnait trois fois la semaine, couchait sur des sarments, n'avait qu'une pierre pour oreiller et prenait fréquemment la discipline. Ses mortifications étaient si rigoureuses qu'on a peine à comprendre comment un âge aussi tendre a pu les supporter.

Michel n'avait que douze ans lorsqu'il prit la ferme résolution d'embrasser l'état religieux. Il se rendit à Barcelone et se présenta chez les Trinitaires qui l'admirent au noviciat. Dès qu'il eut atteint l'âge fixé par les canons de l'Église, il fit ses vœux, le 30 septembre 1607.

Peu de mois après, il apprit que le bienheureux Jean-Baptiste de la Conception venait d'entreprendre la réforme de l'Ordre de la Sainte Trinité. Il se hâta d'aller se joindre aux fervents religieux qui secondaient le zélé réformateur. Il se distingua bientôt par son ardeur à pratiquer la Règle primitive de l'institut que les réformés observaient dans toute sa rigueur.

Sa fidélité aux moindres observances était si grande que jamais on ne put le trouver en défaut sur aucun point de la Règle. Il ne possédait qu'une seule tunique, ne buvait jamais de vin et passait quelquefois une semaine entière sans prendre aucune nourriture. Il donnait très peu de temps au sommeil, et passait le reste de la nuit dans la contemplation des choses célestes.

On a écrit qu'il passait des heures et des heures agenouillé devant le Saint Sacrement à la chapelle et qu'il fut souvent favorisé d'extases et de visions célestes pendant qu'il célébrait les saints mystères. Mais quelles que soient les consolations célestes que Saint Michel des Saints goûta dans les exercices de piété, il savait s'en arracher pour remplir les devoirs imposés par la charité. Il passait un temps considérable au confessionnal, dévoué tout entier au service des âmes.

Aux yeux de tous, de son vivant même, il a paru être un véritable Saint. On l'appelait: la fleur des Saints, d'où provient sans doute le nom de Michel des Saints que lui connaît la postérité. Son mérite le fit choisir par deux fois pour gouverner des maisons de son Ordre. Il est mort âgé de trente-trois ans, le 10 avril 1625.

Résumé o.d.m. d'après les Petits Bollandistes, Paris, 1874, tome VIII, p. 61-63 

 

SAINT FULBERT
Évêque de Chartres
(mort en 1028 ou 1030)

Saint Fulbert
, l'un des plus grands et des plus saints évêques de Chartres, fut aussi le premier savant de son époque; l'un de ses biographes dit, en effet, qu'il surpassait facilement tous ses contemporains, tant dans la connaissance des Saintes Écritures que dans les sciences profanes.

Son humilité, qui brille à chaque page de ses lettres, ne fait qu'ajouter à son rare mérite: "Je suis, écrivait-il, le très petit évêque d'une très grande Église." -- "Je suis un homme rempli de misères, incapable de me conduire moi-même et néanmoins chargé de conduire les autres dans les voies du salut."

Il fut le modèle des pasteurs, par son zèle à défendre les intérêts de l'Église. Sans négliger le gouvernement de son peuple, il trouvait du temps pour composer de pieux ouvrages. Ses sermons en l'honneur de la Sainte Vierge, pour Laquelle il avait une dévotion particulière, sont très remarquables; jamais il n'était plus éloquent en chaire que quand il exhortait son peuple au culte et à l'amour de Marie.

L'auguste Mère de DIEU Se plut à récompenser sa piété par des faveurs extraordinaires. Dans une maladie très grave, Marie fit couler sur ses lèvres un baume céleste, et le mal disparut.

Une des gloires de Fulbert, c'est la construction de la cathédrale de Chartres, qui subsiste encore. L'ancienne ayant été détruite par un effroyable incendie, il employa au temple magnifique qu'il fit construire tout ce qu'il possédait; les largesses royales affluèrent de toutes parts. Il s'appliqua ensuite à faire honorer DIEU dans ce temple par des chants harmonieux et des cérémonies majestueuses, convaincu que le peuple trouve là une excitation une excitation puissante à la vertu et à la piété.

On rapporte que Saint Fulbert avait un talent spécial pour consoler les personnes affligées. Après vingt-deux ans d'épiscopat, l'illustre pontife plein de mérites entendit enfin ces paroles du Maitre : Courage, bon et fidèle serviteur, entrez dans la gloire du Seigneur.

C'est dans la crypte de cette cathédrale insigne qu'est honorée Notre-Dame-de-sous-terre, dont l'histoire merveilleuse remonterait au temps des Druides, et dont l'image était dédiée à la Vierge qui devait enfanter: Virgini pariturae.

Pratique : Ne vous enorgueillissez point de vos œuvres. Rapportez tout à DIEU.

HODIEMECUM : Saint Fulbert, évêque de Chartres

MAGNIFICAT : Saint Michel des Saints, Trinitaire déchaussé / Saint Fulbert, Évêque de Chartes

L'Evangile du Jour sur PerIpsum son Commentaire par Saint Irénée de Lyon

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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