lundi 10 mars 2014

10 Mars - LES QUARANTE MARTYRS DE SEBASTE

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"

L'empereur Licinius ayant ordonné que toute son armée sacrifiât aux dieux, quarante soldats de la LEGION FULMINANTE, alors campée à Sébaste, en Arménie, refusèrent de trahir la foi de leur baptême et n'eurent tous qu'une réponse aussi simple que sublime : « Nous sommes Chrétiens ! »

Ni la douceur ni les menaces ne peuvent les gagner, et après quelques jours de prison ils sont conduits au supplice.

On était en plein hiver. Il y avait près de la ville un étang couvert de glace; le gouverneur donna l'ordre d'y exposer nus les quarante soldats pendant toute une nuit. Les saints martyrs, joyeux de souffrir pour JESUS-CHRIST, disaient : « II est bien difficile, sans doute, de supporter un froid si aigu; mais ce sera une chose douce d'aller en paradis par ce chemin ; le tourment est de peu de temps, et la gloire sera éternelle ; cette nuit cruelle nous vaudra une éternité de délices. SEIGNEUR, nous entrons quarante au combat, faites que nous soyons quarante à recevoir la couronne. »

Qui pourrait imaginer les tortures endurées par ces hommes héroïques sur leur lit de glace? La seule pensée en fait frémir. Au milieu de la nuit, un des combattants se laissa vaincre par l'intensité du froid, il abandonna le poste d'honneur et vint se jeter dans le bassin d'eau tiède préparé à dessein ; mais la brusque transition de température le suffoqua, il expira aussitôt, perdant à la fois la vie de la terre et la vie du ciel : fin doublement misérable, qui ne servit qu'à fortifier tous les autres martyrs dans leur inébranlable résolution de souffrir jusqu'à la mort.

En ce moment, une brillante lumière inonda la surface glacée; l'un des gardiens, ébloui par cette céleste clarté, leva les yeux et vit des Anges descendre du ciel, tenant à la main des couronnes suspendues au-dessus de la tète des généreux martyrs; mais la quarantième couronne était sans destination : "Elle sera pour moi," se dit-il, et quittant ses vêtements, il alla remplacer sur la glace le malheureux apostat, en s'écriant : « Je suis chrétien ! »

Admirons ici les justes et incompréhensibles jugements de DIEU, et sachons trouver dans ce fait si extraordinaire une leçon de confiance en DIEU et de défiance de nous-mêmes. Le lendemain matin, les martyrs respiraient encore ; le gouverneur leur fit briser les jambes et ordonna de les jeter dans un bûcher ardent.

Le plus jeune d'entre eux, Méliton, était encore plein de vie; mais, aidé des exhortations de son héroïque mère, il résista à toutes les sollicitations des bourreaux, et consomma dans le feu son sacrifice avec ses glorieux compagnons.

C'était en l'an 320. Leurs corps furent brûlés, et leurs ossements jetés dans une rivière ; mais ils flottèrent sur l'eau et furent recueillis avec vénération par les fidèles.

Pratique. Demandez souvent à DIEU la grâce insigne de la persévérance finale.

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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