samedi 28 mars 2020

LE TEMPS DE LA PASSION


Maitre autel de Saint Eugène-Sainte Cécile

Nous entrons dans le Temps de la Passion.  Dès lors notre regard se porte vers le divin Crucifié, comme nous y invite la préface de la croix.

Le caractère grave et dramatique de cette période liturgique est manifesté de façon sensible par les règles de l’Église au cours de cette quinzaine.  Les statues sont voilées pour montrer que le serviteur doit s’effacer lorsque la gloire du Maître est éclipsée.  La croix elle-même est voilée pour rappeler les humiliations de Notre-Seigneur, contraint de se cacher pour ne pas être lapidé par les Juifs.  Le Gloria Patri est supprimé à l’introït et au lavabo en signe de tristesse et l’on ne dit plus le psaume Judica me (Ps 42) aux prières au bas de l’autel.  Dans ce psaume, en effet, on demande : » Pourquoi es-tu triste, mon âme ? Pourquoi me troubles-tu ? » On veut donc par la chasser la tristesse de son coeur, mais aujourd’hui, nous avons toutes les raison d’êtres tristes…


Ces signes extérieurs, qui frappent nos sens, nous manifestent que nous entrons dans une période tout à fait particulière de l’année liturgique.  Ils ont pour but d’orienter notre esprit et notre cœur vers les mystères que nous allons méditer.  Ces signes sont là pour disposer nos âmes à contempler le grand mystère de notre rédemption.

Eglise Saint Louis de Boulogne sur Mer (62)

Si, en effet, durant la première partie du Carême, l’Église nous a invités à expier nos péchés par la pénitence, elle nous demande ensuite de nous unir aux souffrances de Notre-Seigneur pour mieux comprendre la gravité du péché, mais également la profondeur de l’amour de Dieu pour nous.

Il faut que le péché soit quelque chose de grave pour avoir entraîné une telle expiation, mais il faut aussi que le bon Dieu nous aime d’un amour sublime pour avoir accepté de telles souffrances afin de l’expier à notre place !

(Extrait de Le Carême au jour le jour de M. l'abbé Patrick Troadec, FSSPX)

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