Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
Saint Pierre d'Alexandrie nous
est peu connu jusqu'à son élévation sur le siège épiscopal de cette
ville. Son zèle pour la foi, à une époque de persécutions continuelles,
l'obligea de fuir ; mais il consola et fortifia les chrétiens dans les
différentes contrées qu'il parcourut, et il n'oublia pas son cher
troupeau.
Par
d'éloquentes lettres pastorales, il rappelait à ses brebis les grands
devoirs de la vie chrétienne et la nécessité de la persévérance. La paix
ayant reparu, Pierre revint dans son église, où il fut bientôt dénoncé par l'hérétique Arius et jeté dans les fers.
Il
ne cessait dans sa prison, d'encourager les nombreuses victimes
enfermées avec lui, de prier et de chanter les louanges de DIEU. Un jour
qu'il priait avec plus de ferveur, NOTRE-SEIGNEUR lui apparut sous la
forme d'un enfant tout éclatant de lumière, et vêtu d'une belle tunique
blanche fendue de haut en bas, et il en tenait les bords comme pour
cacher sa nudité.
Pierre, saisi
de frayeur, lui dit : «SEIGNEUR, qui vous a mis dans cet état? — C'est
Arius, répondit JÉSUS, qui a divisé mon Église et m'a ravi une partie
des âmes que j'ai rachetées de mon sang. »
Peu
de jours après plusieurs prêtres vinrent demander à l'évêque la grâce
du misérable hérésiarque, le croyant plein d'un repentir sincère : «
Cessez, leur dit Pierre averti par le SAUVEUR de l'hypocrisie d'Arius, cessez
de plaider la cause de ce misérable ; DIEU l'a maudit ; ses sentiments
affectés cachent l'impénitence et l'impiété. » Les prêtres cessèrent dès
lors de se faire illusion.
«
Le temps de mon supplice est proche, ajouta-t-il, je vous parle pour la
dernière fois; soyez fermes dans la défense de la vérité et ne
dégénérez pas de la vertu des saints.» L'empereur, en effet, porta
contre lui une sentence de mort; mais les fidèles, à cette nouvelle,
accoururent à la prison pour le défendre, de sorte que le tribun n'osa
se présenter pour exécuter la sentence.
Pierre,
s'apercevant que ses chères ouailles retardaient son bonheur, donna aux
gardiens l'idée de faire un trou dans la muraille de la prison, du côté
où il n'y avait personne, et de le faire sortir par là.
Son
conseil fut mis à exécution, et après avoir prié, demandant à DIEU la
fin des persécutions, il livra sa tête au bourreau le 26 novembre 310.
Au moment de son supplice, une jeune chrétienne entendit une voix céleste qui disait : « Pierre, le premier des apôtres ; Pierre,
le dernier des évêques martyrs d'Alexandrie. » Les chrétiens
recueillirent son corps et lui rendirent des honneurs solennels, de
sorte que la sépulture de ce vaillant pontife devint un vrai triomphe
pour lui et pour la religion chrétienne.
Pratique: Priez pour la destruction des hérésies et la conversion des hérétiques. Demandez spécialementà DIEU le retour à l'unité pour toutes les églises d'Orient.
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SAINT SILVESTRE GOZZOLINI
SAINT SILVESTRE GOZZOLINI
Quatrième leçon. Sylvestre naquit
de parents nobles, à Osimo dans la Marche d’Ancône. Dès son enfance, il
se fit remarquer par ses succès dans les lettres et par la pureté de
ses mœurs. Quand il fut arrivé à l’adolescence, ses parents l’envoyèrent
à Bologne pour s’instruire du droit ; mais, ayant étudié les saintes
lettres, pour obéir à un avertissement de DIEU, Sylvestre encourut
la colère de son père, et la supporta avec résignation pendant dix
années entières. Son rare mérite engagea les chanoines de la cathédrale
d’Osimo à l’associer à leur dignité, et dans cette fonction, il se
rendit utile au peuple par ses prières, ses exemples et ses
prédications.
Cinquième leçon.
Assisté tant un jour aux funérailles d’un homme illustre, son parent,
et considérant dans le cercueil découvert, le cadavre de cet homme,
autrefois remarquable par sa beauté, mais alors défiguré, il se dit : «
Je suis ce qu’a été celui-ci ; ce qu’il est maintenant, je le serai. »
Puis, à l’issue de la cérémonie funèbre, se rappelant cette parole du
SEIGNEUR : « Que celui qui veut venir auprès moi se renonce, prenne sa
croix et me suive », il se retira dans un lieu désert, pour s’y
appliquer à la pratique d’une vie plus parfaite.
Dans
sa solitude, il se livra aux veilles, aux jeûnes et à la prière, ne
prenant souvent pour toute nourriture que des herbes crues. Pour mieux
se dérober aux hommes, il changea plusieurs fois de retraite, et
s’arrêta enfin à Monte-Fano, lieu alors désert quoique voisin de
Fabriano. Il y éleva une église en l’honneur du très saint père Benoît,
et jeta les fondements de la congrégation des religieux Sylvestriens,
sous la règle et l’habit que le même Saint lui avait montrés dans une
vision.
Sixième leçon. satan,
voyant avec jalousie tant d’œuvres de piété, s’efforça à plusieurs
reprises de jeter le trouble et la frayeur parmi les moines, en secouant
violemment pendant la nuit les portes du monastère. Mais l’homme de
DIEU repoussa si bien les attaques de l’ennemi, que ses disciples n’en
devinrent que plus fermes dans leur sainte vocation et connurent
davantage la sainteté de leur père. On voyait briller en lui l’esprit de
prophétie, ainsi que d’autres dons surnaturels.
En
les conservant par une humilité profonde, il excita contre lui la rage
du démon, qui le précipita du haut de l’escalier de l’oratoire : sa mort
était presque certaine, mais la puissante intervention de la Sainte
Vierge le fit sortir sain et sauf de ce danger. En reconnaissance de ce
bienfait, il ne cessa, jusqu’à son dernier soupir, de l’honorer d’un
culte tout spécial. Illustre par sa sainteté et ses miracles, il rendit
son âme à DIEU âgé de près de quatre-vingt-dix ans, l’an du salut mil
deux cent soixante-sept, le sixième jour des calendes de décembre. Le
souverain Pontife Léon XIII étendit à l’Église universelle l’Office et
la Messe de Saint Sylvestre.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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