"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)"
SAINT BARBAT naquit dans le pays de Bénévent, en Italie, au commencement du VIIe siècle.
Ses parents, qui craignaient DIEU, mirent tout en œuvre pour lui procurer une éducation chrétienne, et ils eurent la consolation de voir que leurs soins n'étaient point inutiles.
Dès ses premières années, le jeune Barbat montrait des dispositions qui présageaient l'éminente sainteté à laquelle il parvint dans la suite.
Dès qu'il eut atteint l'âge requis, il reçut les saints Ordres. Il s'était rendu digne de cet honneur par un grand amour pour l'Écriture sainte, par la simplicité et l'innocence de ses mœurs et par le zèle extraordinaire avec lequel il avançait continuellement dans les voies de la perfection.
Le rare talent qu'il avait pour la prédication fit confier à son ministère une petite ville voisine de Bénévent. Le Saint s'aperçut bientôt qu'il avait affaire à des paroissiens intraitables et ennemis de tout bien. Son zèle ne fit que les aigrir contre lui, et malgré son humilité profonde et sa patience inaltérable, il fut forcé par la calomnie de quitter son église.
Du moins, il remporta de sa mission l'avantage d'avoir profité des épreuves que DIEU avait permises pour purifier son cœur, en le détachant de plus en plus du monde et de lui-même.
Ses parents, qui craignaient DIEU, mirent tout en œuvre pour lui procurer une éducation chrétienne, et ils eurent la consolation de voir que leurs soins n'étaient point inutiles.
Dès ses premières années, le jeune Barbat montrait des dispositions qui présageaient l'éminente sainteté à laquelle il parvint dans la suite.
Dès qu'il eut atteint l'âge requis, il reçut les saints Ordres. Il s'était rendu digne de cet honneur par un grand amour pour l'Écriture sainte, par la simplicité et l'innocence de ses mœurs et par le zèle extraordinaire avec lequel il avançait continuellement dans les voies de la perfection.
Le rare talent qu'il avait pour la prédication fit confier à son ministère une petite ville voisine de Bénévent. Le Saint s'aperçut bientôt qu'il avait affaire à des paroissiens intraitables et ennemis de tout bien. Son zèle ne fit que les aigrir contre lui, et malgré son humilité profonde et sa patience inaltérable, il fut forcé par la calomnie de quitter son église.
Du moins, il remporta de sa mission l'avantage d'avoir profité des épreuves que DIEU avait permises pour purifier son cœur, en le détachant de plus en plus du monde et de lui-même.
Barbat revint à Bénévent, où il fut reçu avec joie par tous ceux qui connaissaient la sainteté de sa vie. Il y travailla à l'extirpation des abus, non seulement par ses discours, mais encore par des prières ferventes et par des jeûnes rigoureux qu'il s'imposait.
Le bien qu'il y opéra l'en fit nommer évêque. Il mourut plein de mérites en 682, âgé de soixante-dix ans.
La vie de saint Barbat nous montre que DIEU ne veut pas toujours attacher le succès à nos efforts, et qu'il faut se tenir en paix, quoi qu'il arrive, quand on a fait son devoir. Les épines et les échecs du zèle servent à la sanctification des pasteurs des âmes, et sont souvent pour l'avenir un germe de sanctification qui produira des fruits en son temps.
DIEU féconde l'Eglise par le sang, les sueurs et les mérites de Ses apôtres. L'homme plante, DIEU Seul fait croître. Le succès expose les ministres de DIEU à la vaine gloire. La persécution, l'endurcissement des âmes, leur donnent occasion de pratiquer la résignation, l'humilité, la confiance en DIEU Seul.
JÉSUS-CHRIST ne prêcha que trois ans : il choisit peu d'apôtres, fit peu de disciples, vit un peuple ingrat se soulever contre lui et le condamner à une mort ignominieuse ; cependant c'est Lui et Lui Seul qui a opéré le salut du monde.
C'est du haut de la croix qu'il a attiré tout à Lui. Les sacrifices du zèle apostolique ne sont jamais perdus : tôt ou tard, DIEU en tire profit pour Sa gloire.
Pratique. Ne vous laissez jamais abattre dans l'insuccès: Attendez l'heure de Dieu.
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SAINT CONRAD de PLAISANCE
Solitaire
(+ 1351)
SAINT CONRAD naquit à Plaisance en 1290 de parents riches, qui le marièrent et lui laissèrent à leur mort des biens considérables. Quoiqu'il eût des principes religieux, il se laissa aller aux vanités du monde.
Un jour, à la chasse, ayant allumé un grand feu pour forcer quelque bête fauve à quitter son terrier, l'incendie se communiqua de proche en proche, et Conrad, après de vains efforts pour l'éteindre, s'enfuit, laissant la forêt à moitié consumée. Le dégât fut considérable.
L'autorité se mit aussitôt à en rechercher l'auteur; plusieurs personnes furent emprisonnées, entre autres un malheureux qu'on avait vu revenant de la forêt quelques heures avant l'incendie. Il nia d'abord avec fermeté. Mais les juges, trompés par les apparences, l'ayant fait appliquer à la question, il avoua, vaincu par la douleur tout ce qu'on voulut, et il fut condamné à mort.
Conrad, déchiré par le remords, alla trouver les magistrats, leur avoua la vérité et offrit de payer le dommage occasionné par son imprudence. Sa proposition fut acceptée, mais pour la remplir il fut obligé de vendre une partie de ses biens. Cet événement lui inspira la résolution de ne s'occuper que de son salut, qu'il avait négligé jusqu'alors.
Après avoir fait partager à son épouse les nouveaux sentiments qui l'animaient, il mit ordre à toutes ses affaires, et ils partirent ensemble pour Rome. Conrad entra dans le Tiers-Ordre de saint François, et sa femme se fit carmélite.
Après quelques temps de séjour à Rome, Conrad se rendit en Sicile, où il se dévoua au service des malades; puis, entraîné par l'amour de la solitude, il gagna une haute montagne où il passa le reste de ses jours dans la pénitence et les austérités.
Conrad, déchiré par le remords, alla trouver les magistrats, leur avoua la vérité et offrit de payer le dommage occasionné par son imprudence. Sa proposition fut acceptée, mais pour la remplir il fut obligé de vendre une partie de ses biens. Cet événement lui inspira la résolution de ne s'occuper que de son salut, qu'il avait négligé jusqu'alors.
Après avoir fait partager à son épouse les nouveaux sentiments qui l'animaient, il mit ordre à toutes ses affaires, et ils partirent ensemble pour Rome. Conrad entra dans le Tiers-Ordre de saint François, et sa femme se fit carmélite.
Après quelques temps de séjour à Rome, Conrad se rendit en Sicile, où il se dévoua au service des malades; puis, entraîné par l'amour de la solitude, il gagna une haute montagne où il passa le reste de ses jours dans la pénitence et les austérités.
Il mourut en 1351, à l'âge de soixante et un ans. Plusieurs miracles qu'il opéra, après sa mort, lui ont mérité les honneurs que l'Église rend aux Saints.
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