"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)"
Saint Eucher
Évêque d'Orléans
(697-738)
SAINT EUCHER illustre par sa famille, et plus encore par ses vertus, naquit près d'Orléans en 687 ; sa mère eut avant sa naissance, révélation de son avenir : un Ange lui prédit qu'il serait évêque d'Orléans. L'étudiant, le moine, l'évêque, sont également admirables en ce personnage prédestiné.
A mesure qu'il avançait dans la connaissance de la parole de DIEU, son âme débordait du feu de la charité. La science, loin d'enfler son cœur, n'était pour lui qu'un moyen de s'unir à DIEU davantage et d'avancer de plus en plus dans le chemin de la vertu. Tous ses succès, il les rapportait à la bonté céleste.
JÉSUS-CHRIST étant la règle de son intelligence et de sa volonté, les efforts de l'ennemi du salut pour perdre cette belle âme par la fausse gloire n'aboutirent qu'à fortifier son espérance en DIEU et à lui faire redoubler d'ardeur pour la prière et la mortification. Il fut reçu à bras ouverts dans le couvent de Jumièges, où il se présenta à l'âge de vingt-sept ans.
Dès lors son ardeur pour la perfection ne connut plus de bornes, et il devint le modèle de ses frères par sa ferveur aux offices divins et par son zèle dans la pratique de tous les devoirs religieux.
Rempli de grâces extraordinaires dans la sainte Communion, il aimait à rester au pied du Tabernacle et ne pouvait se résoudre à interrompre ses douces communications avec JÉSUS-HOSTIE ; l'obéissance seule pouvait l'éloigner du pied des autels.
Sa dévotion spéciale à Marie fut pour lui la source d'une angélique pureté ; il demandait sans cesse à cette Mère céleste de lui conserver cette vertu sublime qui nous rapproche de Dieu.
Le mérite d'Eucher ne pouvait demeurer le secret du cloître ; les honneurs vinrent chercher celui qui les avait fuis, et il dut accepter le siège épiscopal d'Orléans.
Rarement évêque montra plus de vigueur à combattre le mal et à défendre les droits de DIEU. A Charles Martel, roi de France, qui s'emparait des biens des églises : « Comment, écrivait-il, osez-vous opprimer l'Église, que DIEU vous a chargé de défendre? Sachez que JÉSUS-CHRIST vous demandera compte des maux que vous aurez fait souffrir à ses membres ; en touchant aux biens des églises, vous vous attaquez à DIEU lui-même! »
II mourut le 20 février 743, en se recommandant à la Très Sainte Trinité et en disant : "SEIGNEUR, je remets mon âme entre vos mains".
DIEU a honoré son tombeau par de nombreux miracles. Parmi d'autres merveilles, on rapporte que des cierges allumés près de son corps vénéré brûlèrent longtemps sans se consumer et que l'huile des lampes se multiplia d'une manière évidente et guérit plusieurs malades. Des possédés furent délivrés à son tombeau, des boiteux marchèrent, et des aveugles recouvrèrent l'usage de la vue.
Pratique. Confiez à Marie la pureté de votre corps et de votre âme.
"O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours a Vous"
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