mardi 20 juin 2017

21 Juin : SAINT LOUIS DE GONZAGUE


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT LOUIS DE GONZAGUE naquit en l'an 1568, d'une famille princière d'Italie. Avant sa naissance, sa mère en danger de mort, avait fait vœu de consacrer son enfant à Notre-Dame de Lorette, si elle obtenait une heureuse délivrance. 

On ne sait s'il est possible de trouver une jeunesse plus merveilleuse de piété et de pureté que celle de cet enfant prédestiné entre tous.


Encore au berceau, s'il se présentait un pauvre, Louis pleurait jusqu'à ce qu'on lui eût fait l'aumône ; son visage respirait un tel air de vertu, que ceux qui le portaient dans leurs bras croyaient tenir un ange. 

A l'âge de cinq ans, il avait retenu et répété quelques paroles grossières qu'il avait entendues sortir de la bouche des soldats de son père, sans les comprendre ; il en fut repris et en montra tant d'horreur, qu'il pleura cette faute, la plus grande de sa vie, et qu'il en fit pénitence jusqu'à la mort.


Le père de Louis, qui songeait à la fortune de son fils, l'envoya successivement chez plusieurs princes, en qualité de page; mais DIEU, qui avait d'autres vues, voulait ainsi montrer ce jeune saint aux cours d'Europe, pour leur faire voir que la piété est de toutes les conditions et l'innocence de tous les âges.


Dans ces milieux mondains, où il vivait comme n'y vivant pas, ses progrès dans la sainteté furent surprenants. A huit ou neuf ans, il fit le vœu de virginité perpétuelle ; sa délicatesse était si angélique, que jamais il ne regarda une femme en face, pas même sa mère ; jamais il ne permit à son valet de chambre de l'aider à s'habiller, et sa pudeur était si grande, qu'il n'osait même pas lui laisser voir le bout de ses pieds nus.

Vers l'âge de onze ans, il fit sa première communion des mains de Saint Charles Borromée. A seize ans, il se décida à entrer dans la Compagnie de JÉSUS. Peu de vocations ont été aussi éprouvées que la sienne : son père fut pour lui, pendant quelque temps, d'une dureté sans pareille; mais il dut enfin céder devant la volonté de DIEU, et Louis entra au noviciat des Jésuites, à Rome.


Il y parut dès les premiers jours comme un modèle digne d'être proposé aux plus parfaits ; on vit en lui un prodige de mortification, un ange de pureté, une merveille d'amour de DIEU. La seule vue de Louis dissipait chez les autres les plus violentes tentations de la chair. Jamais il n'avait ressenti la concupiscence charnelle, et malgré cela il était cruel pour son pauvre corps à l'égal des plus rudes saints.


Obligé par ses supérieurs, pour cause de santé, à ne pas se laisser absorber dans la pensée de DIEU, il devait s'écrier souvent, emporté par l'amour au delà de l'obéissance : "Éloignez-vous de moi, SEIGNEUR, éloignez-vous de moi."


Louis reçut du ciel l'annonce de sa mort, et fut bientôt victime de sa charité pendant la peste de Rome, l'an 1591. Sa mort fut angélique comme sa vie.


Pratique. Vivez dans une grande pureté de corps, de cœur et d'esprit.

                    "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"


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20 JUIN : SAINT SYLVÈRE, Pape et Martyr



"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)

Sylvère succéda au pape Agapet, l'an 536, à une époque fort difficile, où l'Église était troublée par les intrigues et les hérésies. 


A voir la manière dont s'était faite l'élection de Sylvère, favorisée, imposée même par Théodat, roi des Goths, on eût pu craindre que le nouvel élu ne répondit pas à la sainteté de la mission ; mais il en fut tout autrement.

DIEU fit paraître en ce moment la puissance infinie de sa grâce et l'attention providentielle qu'il prête au choix des souverains pasteurs de son Église ; car Sylvère fit éclater tant de vertus, il montra une vigueur si grande pour les intérêts de la religion, que ni l'exil, ni la perte des biens, ni les tourments les plus cruels, ni la mort même, ne furent capables d'abattre son courage et de lui arracher une décision contraire à son devoir.

L'impératrice de Constantinople, Théodora, ayant voulu obtenir de lui le rétablissement, sur le siège patriarcal de cette ville, d'un hérétique déposé par le pape son prédécesseur, Sylvère lui déclara qu'il ne le pouvait pas. Ce fut contre lui le signal de la persécution; Théodora le fit saisir, dépouiller de ses ornements pontificaux et revêtir d'un habit monastique, et un antipape, nommé Vigile, fut proclamé à sa place.

Sylvère, envoyé en exil à Patare, en Asie, fut sans doute attristé de la grave situation de l'Église; mais, d'autre part, il eut une joie extrême de souffrir pour la défense de la foi, et il semblait personnellement aussi heureux dans les épreuves de l'exil que dans les gloires du pontificat.

L'évêque de Patare le reçut d'une manière fort honorable et prit hardiment sa défense à la cour de Constantinople ; il menaça le faible empereur Justinien des jugements de DIEU, s'il ne réparait le scandale : « II y a plusieurs rois dans le monde, lui dit-il ; mais il n'y a qu'un pape dans l'univers. »

Ces paroles, dans la bouche d'un évêque d'Orient, montrent bien que la suprématie du siège de Rome était reconnue partout. Justinien, trompé jusqu'alors, se rendit aux observations de l'évêque, et peu après, malgré l'impératrice, Sylvère revint en Italie; mais bientôt de nouvelles intrigues le conduisirent dans l'île déserte de Pontia, où il subit un second exil plus rigoureux que le premier.

Son courage ne l'abandonna pas, et de là autant qu'il le put, il gouverna l'Église, en se nourrissant du pain de l'affliction et de l'eau de l'angoisse. »

Au bout d'un an, ce bon pape mourut de faim et des autres misères de l'exil, le 20 juin 538, et mérita d'être mis au rang des martyrs. Il n'avait gouverné l'Église que deux ans. DIEU témoigna par beaucoup de miracles que sa mort était précieuse devant ses yeux ; car tous les malades qui accoururent à son tombeau furent guéris.

Pratique. Conservez la paix de votre cœur et la confiance en DIEU,  au milieu des injustices des hommes. 

                     "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous" 
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19 JUIN : SAINTE JULIENNE FALCONIERI, Vierge


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Julienne, de l'illustre famille de Falconieri, vint au monde à Florence, l'an 1270 dans un temps où ses parents  avancés en âge, ne comptaient plus avoir d'enfant.


Elle fut initiée dès son berceau à la piété et à la vertu, si bien que Saint Alexis Falconiéri, de l'ordre des Servîtes, quand il venait voir sa famille, disait à la mère ravie : « Ce n'est pas une fille, c'est un ange que DIEU vous a donné ; il la destine à de grandes choses. » 

Les journées de la sainte enfant se passaient presque entières en pieux exercices. Sa mère, y trouvant de l'excès, la grondait : « Julienne, disait-elle, si tu n'apprends pas ce que doit savoir une maîtresse de maison, je ne pourrai pas te trouver un mari. — Ne craignez rien, ma mère, répondait finement Julienne ; quand le temps sera venu, la Sainte Vierge y pourvoira. »

Mais, le temps venu, Julienne refusa de se marier, et offrit à DIEU sa virginité.  Elle entra dans l'Ordre récemment fondé des Tertiaires Servîtes, où elle fit sous la conduite de Saint Philippe Bénizi, les plus grands progrès dans la vertu ; à trente-six ans, elle était élue supérieure générale, malgré les réclamations de son humilité.


Dès les commencements de sa vie religieuse, sa vie était très austère.  Elle consacrait le lundi au soulagement des âmes du purgatoire, et accompagnait ses prières de rudes pénitences et de cruelles flagellations. 

Le mercredi et le vendredi, elle gardait un jeûne absolu, ne prenant d'autre nourriture que la sainte Eucharistie. Le samedi, elle jeûnait au pain et à l'eau en l'honneur de la très sainte Vierge, et elle passait cette journée dans la compagnie de Marie, au pied de la croix. 

Le vendredi, son âme était absorbée, souvent jusqu'à l'extase, dans la méditation de la passion du Sauveur. Après sa mort, ses religieuses furent saisies d'émotion en trouvant sur elle une ceinture de fer incrustée dans les chairs. 

Son divin époux ne lui ménagea ni les tentations ni les peines intérieures : "SEIGNEUR, disait-elle un jour dans ses angoisses, que je souffre s'il le faut, tous les tourments de l'enfer pendant toute l'éternité ; mais, de grâce, ne permettez pas que je vous offense! " 

Le plus beau triomphe de Julienne, ce fut sa mort. Atteinte d'une grave maladie d'estomac, épuisée par des vomissements continuels, elle gémit de ne pouvoir communier ; elle supplie qu'au moins on lui montre la sainte Hostie, et, quand on lui a procuré ce bonheur, son audace d'amour va plus loin, elle prie qu'on place le corporal avec l'hostie sur sa poitrine.

Mais à peine son vœu fut-il exaucé, que l'hostie disparait et que Julienne, transportée d'amour, rend le dernier soupir en disant : « Mon doux JÉSUS ! C'était le 19 juillet 1341! 

Pratique. Souvenez-vous qu'une des meilleures dispositions pour bien communier, c'est le désir. 

                        "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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18 JUIN : SAINT MARC ET SAINT MARCELLIEN, Martyrs



"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Marc et Marcellien étaient frères et issus d'une des premières familles de Rome. Ils furent convertis à la foi dès leur jeunesse.


Arrêtés sous l'empereur Dioclétien, on les jeta dans une prison ; après quelques interrogatoires qui démontrèrent leur fermeté dans la foi, Chromace, préfet de la ville, les condamna à avoir la tête tranchée.

Ceux qui les aimaient selon la chair ne désespéraient pas de faire révoquer leur sentence ; ils obtinrent un délai de trente jours, se flattant de les déterminer enfin à sacrifier aux dieux.

Les deux frères furent alors transportés dans la maison de Nicostrate, greffier du préfet et leur gardien.

Tranquillin leur père, Marcie leur mère, leurs femmes et leurs jeunes enfants vinrent tour à tour se jeter à leurs pieds, les arroser de larmes, et leur adresser les paroles les plus affectueuses et les plus capables de toucher leur cœur.

Malgré leur constance, les généreux martyrs ne purent s'empêcher d'être attendris par ce spectacle si touchant ; ils commençaient à joindre leurs larmes à celles de leurs parents, de leurs femmes et de leurs enfants ; ils ne répondaient plus avec la même fermeté ; la nature semblait prendre avantage sur la grâce, et il y avait à craindre que l'amour ne fit faiblir ceux que les supplices avaient trouvés invincibles.

Saint Sébastien, capitaine de la première compagnie des gardes de l'empereur, toujours vigilant à soutenir le courage des martyrs, ne craignit pas de s'exposer lui-même à la mort en rappelant aux deux frères les saints enseignements de la foi, les espérances immortelles de l'autre vie, les châtiments des apostats.

Ses paroles ranimèrent la générosité des deux martyrs ; elles opérèrent même un changement dans le cœur de tous ceux qui étaient présents.

Sébastien ayant rendu à Zoé, femme du greffier Nicostrate, l'usage de la parole, qu'elle avait perdu depuis six ans, ce changement devint une complète conversion.

Les paroles de Marc et de Marcellien, ajoutées à celles de Sébastien, furent une lumière pour toute l'assemblée; Zoé, Nicostrate, Tranquillin, Marcie, les épouses et les enfants des deux martyrs, bientôt le préfet Chromace lui-même, reçurent le saint baptême et versèrent leur sang pour la foi.

Quant à Marc et Marcellien, ils comparurent bientôt devant un nouveau juge, qui employa toutes les flatteries et toutes les menaces pour les ébranler ; mais tout fut inutile ; invincibles dans la confession de leur foi, ils furent cloués à un poteau, où ils demeurèrent vingt-quatre heures, louant et bénissant DIEU.

Après un jour et une nuit, comme ils étaient encore pleins de vie et qu'ils témoignaient toujours la même joie et le même courage, on les perça à coups de lance. C'était le 18 juin de l'an 286.

Pratique. N'écoutez pas la voix dangereuse de la chair et du sang, mais la voix seule du devoir.

                      "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"



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17 Juin : SAINT AVIT, Abbé



"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Saint Avit ou Avy naquit au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléhem, fut inondée d'une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant.


Jeune homme, il entra dans l'abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près d'Orléans.  Dès les premiers jours, il s'y fit le serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un incapable.

Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d'économe du couvent.

Mais bientôt l'amour de la solitude l'emporte : il dépose de nuit ses clefs dans le lit de l'abbé endormi, et s'enfuit au fond d'une épaisse forêt, à cinq lieues du monastère.  Là, il vit dans un si parfait détachement du monde, dans une si grande union à DIEU, qu'il semblait un esprit plutôt qu'un homme.

A la mort de l'abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé le saint, furent les premiers à le rechercher pour en faire leur abbé. Il fallut employer la force pour l'enlever à sa retraite. Cette dignité fut pour lui une source, de gémissements et de regrets ; il pleurait continuellement de n'être plus tout absorbé en DIEU loin des créatures et des soucis extérieurs.

Comme, malgré son zèle, le relâchement s'introduisait parmi ses religieux et qu'il ne pouvait les élever à une vie plus sainte, au gré de ses désirs, il médita une seconde fuite.  Cette fois il se retira plus loin, et vécut dans la contemplation et le chant des louanges de DIEU, en compagnie d'un saint religieux qu'il avait amené avec lui.

La Providence le fit découvrir par un événement miraculeux, car il rendit la parole à un pauvre berger muet qui s'était égaré la nuit dans cette retraite profonde.  Malgré la défense du Saint, le berger raconta cette merveille, et il se fit à la grotte du solitaire une affluence continuelle de curieux, de gens qui lui amenaient des malades pour les guérir, ou d'autres qui venaient lui demander des règles de perfection.

Avit fut obligé de construire un monastère, et l'on y vit bientôt fleurir cette vie angélique dont le grand Saint Antoine avait donné les règles et les exemples.

La charité l'ayant appelé à Orléans, il y guérit un grand nombre de malades qu'on lui présenta, et surtout un aveugle de naissance.  De temps en temps Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s'y retrouver seul quelques jours avec DIEU.

Il ressuscita le religieux qui l'avait suivi à son départ du monastère de Saint-Mesmin.   Sa mort arriva le 17 juin de l'an 530 ou environ.

Pratique.  Aimez à vous retrouver seul, au moins de temps en temps, avec DIEU.

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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