qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
Saint Edmond naquit de parents -vertueux, en Angleterre, -vers la fin du XIIe siècle. Un fait merveilleux suffit à peindre son enfance. L'amour de JÉSUS-Enfant lui était familier; il en reçut la récompense.
Un jour que, se promenant
avec quelques camarades, il s'était écarté un peu pour élever son cœur à
DIEU et peut-être pour se soustraire à quelques paroles imprudentes, un
bel enfant se montra à lui : « Je vous salue, mon cher Edmond, » lui dit-il. Et comme Edmond, interdit, ne répondait pas, le SAUVEUR ajouta: « Est-ce que vous ne me connaissez pas"? — Non, dit Edmond étonné-,
vous devez vous tromper et me prendre pour un autre. — Comment ne me
connaissez-vous pas? C'est moi qui suis toujours à côté de vous à
l'école, et je vous accompagne partout où vous allez. Regardez plutôt
mon nom sur mon visage. » Edmond leva
les yeux et lut ces mots : JÉSUS de Nazareth, Roi des Juifs, écrits en
caractères éclatants : « Gravez ce nom dans votre cœur, ajouta le divin
Enfant; imprimez-le, la nuit, sur votre front : il vous préservera de la
mort subite, ainsi que tous ceux qui feront de même. II disparut
ensuite, laissant Edmond tout embaumé de cette délicieuse vision.
Jeune encore, il fit vœu de
chasteté parfaite entre les mains de Marie, pour qui il avait une
dévotion toute filiale, et qu'il appelait « sa Souveraine, sa Gardienne,
son Épouse, sa Mère ». Edmond étudiait comme s'il eût dû toujours vivre, et il vivait comme s'il eût dû mourir le lendemain.
Il devint si savant, qu'on
le considérait comme un prodige, et on lui confia dans l'université de
Paris, une chaire qu'il remplit aux applaudissements de tous.
Toutefois sa sainteté
dépassait encore sa science. Il guérit un jour un de ses élèves d'un
cruel mal au bras, en lui disant : « Que NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST te
guérisse » Pendant trois ans, il ne prit jamais de sommeil dans un lit,
mais tantôt couché sur un banc, tantôt sur la terre nue.
Son mérite extraordinaire
l'ayant élevé au siège de Cantorbéry, il y fit briller toutes les vertus
d'un bon pasteur. Il se montra si désintéressé, qu'il ne voulait
recevoir aucun présent, disant agréablement qu'entre prendre et pendre,
il n'y a qu'une lettre de différence ».
Inflexible défenseur des
droits de l'Église, il fut victime de mille outrages et de mille
persécutions. Il en était heureux: "Ce sont là, disait-il, des médecines
amères, mais utiles à mon âme."
Voyant entravée la liberté
de son ministère, il se retira en France et mourut bientôt dans un
couvent de Cîteaux, après avoir protesté, en présence de l'Eucharistie,
"qu'il n'avait jamais cherché que DIEU et sa volonté." C'était le 16
novembre 1240.
Pratique : Dans vos études ne cherchez que DIEU, sa gloire, le salut des âmes.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous
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