mercredi 13 novembre 2024

14 Novembre : SAINT DIDACE, Religieux de Saint-François

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


Saint Didace naquit en Espagne, au commencement du XVe siècle. Après une enfance remarquable par sa piété, il se retira quelques années avec un saint prêtre, dans un petit ermitage où il s'adonna complètement à la pénitence et à la contemplation.

Quand il entra, plus tard dans l'ordre de Saint-François, il était déjà de taille à donner l'exemple aux plus parfaits. Parmi les traits de sa mortification, on raconte qu'il se jeta un jour d'hiver dans un étang glacé, pour éteindre les ardeurs de la concupiscence. 


L'oraison était sa vie et son bonheur. Il y employait tout le temps que l'obéissance ne réclamait pas pour d'autres occupations; aussi recevait-il, dans ce colloque perpétuel avec DIEU, des communications si merveilleuses, que les plus savants religieux en étaient pleins d'admiration. 


Il avait une charité toute spéciale pour les malades. « Son cœur, dit son historien, était un hôpital bien plus vaste que les établissements bâtis par les papes et les rois pour recevoir toutes les misères humaines. Il y recevait tout le monde, et il n'y avait point de malades qu'il ne secourût avec un empressement admirable, si l'obéissance le permettait. Jamais leur mauvaise humeur ni l'infection de leurs plaies ne le rebutaient; plus d'une fois même on l'a vu baiser avec respect les plus dégoûtants ulcères. » 


L'objet le plus ordinaire de ses pensées était la Passion de son SAUVEUR crucifié. Il la méditait souvent, les bras étendus en croix, ou tenant un crucifix de bois entre ses mains, et ses aspirations étaient alors si véhémentes, que l'âme soulevait quelquefois le corps de terre et le tenait longtemps suspendu. 


Sa dévotion n'était pas moins grande envers l'adorable sacrement de nos autels. Il servait la messe avec une modestie et une piété qui ravissaient les assistants ; mais surtout il communiait avec une ferveur toute séraphique et recevait souvent, à cette occasion, des grâces extraordinaires. 


La réputation que lui faisaient partout ses éminentes vertus et ses nombreux miracles était si grande, qu'on l'appelait partout le Saint. Une nuit qu'il était très malade, il fut ravi hors de lui-même et demeura sans mouvement; ses frères et les médecins le crurent mort; mais il revint à lui-même et dit trois ou quatre fois : "Oh! Qu'il y a de belles fleurs en paradis! " 


II demanda par aumône, l'habit le plus pauvre et la corde la plus usée du couvent. Près de mourir, il tenait dans ses mains un grand crucifix, et ses dernières paroles furent celles-ci : « Ô douce croix, ô aimables clous! » II expira le 12 novembre 1463. Son corps répandit une suave odeur et resta plusieurs mois exposé à la vénération des fidèles. 


Pratique 
Visitez les malades; montrez-leur beaucoup de douceur, de bienveillance et de dévouement.

 "Ô Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous"

mardi 12 novembre 2024

13 Novembre : SAINT STANISLAS KOSTKA, Novice Jésuite

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


Parmi les aimables saints qui ont mérité de servir de patrons à la jeunesse chrétienne, Saint Stanislas Kostka occupe une place de choix. Sa vie fut courte, mais mieux remplie que beaucoup de longues carrières, selon la parole de nos saints Livres. Il naquit en 1505, d'une famille très illustre de Pologne dont il devint par sa sainteté, la principale gloire. 

Son enfance se distingua par une extraordinaire piété, et sa modestie était si remarquable, qu'une seule parole malséante suffisait pour le faire s'évanouir. Son plaisir était d'être vêtu simplement et de s'entretenir avec les pauvres. Il fit ses études à Vienne, avec son frère Paul, au collège des Jésuites, mais en qualité d'externe. 

Sa vertu ne fit que s'accroître, malgré les exemples et les persécutions de son frère. A mille épreuves de chaque instant, il joignait encore des mortifications volontaires et se donnait de fortes disciplines; deux oraisons journalières ne lui suffisant pas, il se levait la nuit quelque temps qu'il fit pour élever son âme vers DIEU.

Le démon furieux vint l'assaillir dans son lit, où il gisait, malade, et se jeta sur lui sous la forme d'un horrible chien noir, mais l'enfant le chassa honteusement par le signe de la croix. Par l'assistance de sainte Barbe, qu'il avait invoquée, il reçut la visite de deux anges, qui lui apportèrent la sainte communion. 

Quelques jours après, la Sainte Vierge lui apparut tenant l'Enfant JÉSUS dans ses bras ; Stanislas put caresser le Sauveur, et il obtint de lui l'assurance qu'il entrerait dans la Compagnie de Jésus. 

Après sa guérison, il s'habilla en pèlerin et se dirigea vers Augsbourg, ville fort éloignée de Vienne. En route, il échappa miraculeusement aux poursuites de son frère et reçut la communion des mains d'un ange. D'Augsbourg, l'obéissance le conduisit à Rome, à travers deux cent soixante lieues de chemin; mais rien n'épouvantait cette grande âme, qui animait un si faible corps. 

Grande fut la joie de saint François de Borgia quand il reçut un pareil trésor ; toutefois la joie de Stanislas fut plus profonde encore, et il en versa des torrents de larmes. Hélas! Cette fleur allait bientôt être cueillie pour le ciel ; dix mois devaient suffire pour le porter à une perfection que la plupart n'atteignent jamais pendant cinquante ans et plus. 

Son humilité était si admirable, qu'il se regardait comme un grand pécheur et le dernier de ses frères. L'amour de DIEU consumait son cœur au point qu'il fallait avec des linges mouillés en tempérer les ardeurs. 

Cet ange incomparable de vertu s'éteignit presque sans maladie, assisté par sa Mère céleste, le 15 août 1568, dans la dix-huitième année de son âge.

Pratique. Pénétrez-vous de la belle parole du jeune le saint : « Marie? Comment ne pas l'aimer elle est ma mère ! » 

"Ô Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous"

lundi 11 novembre 2024

12 Novembre : SAINT MARTIN, Pape et Martyr / SAINT CHRISTIAN, Martyr polonais / SAINT JOSAPHAT, Archevêque de Polotsk et Martyr

   "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint François de Sales)

 
Saint Martin, natif de la Toscane, vers la fin du VIe siècle, se rendit célèbre dans le clergé de Rome par son savoir et sa sainteté. A son élection au souverain pontificat, Rome retentit d'allégresse; le clergé, le sénat et le peuple en témoignèrent une satisfaction extraordinaire, et l'empereur approuva cet heureux choix. 

Martin ne trompa point l'espoir de l'Église; la piété envers DIEU et la charité envers les pauvres furent ses deux règles de conduite. On était sûr de le trouver en prière, ou occupé des malheureux, ou absorbé par les soins multiples de sa charge. Son plus grand soin fut de maintenir dans l'Église l'héritage précieux de la vraie foi. Le grand pape se vit un moment dans la situation la plus critique, et accablé sous le nombre des ennemis spirituels et temporels du Saint-Siège

Contre l'hérésie du monothélisme, qui relevait la tête, fière d'avoir pour elle le pauvre empereur Constantin II, il assembla, dans l'église de Latran, un concile de cinq cents évêques, où les principaux chefs des hérétiques furent condamnés. Poussé par les sectaires, l'empereur, sous prétexte d'une trahison à laquelle Martin aurait pris part, fait saisir le pape et le met en jugement. 

Mais le pontife ne trouve au tribunal que des bourreaux qui ont juré sa mort. On le traite comme un misérable, et on amène devant lui vingt accusateurs pour l'accabler de faits imaginaires, Martin, voyant qu'on va les faire jurer sur le livre des Évangiles : "Au nom de DIEU, s'écrie-t-il, dispensez-les d'un serment sacrilège; qu'ils disent ce qu'ils voudront. Et vous, magistrats, faites votre œuvre. » 

Et sans se donner la peine de répondre à toutes les accusations formulées contre lui, il se contente de dire : « Je suis accusé pour avoir défendu la foi; mais, au jour du jugement, je rendrai témoignage contre vous, au sujet de cette foi. Achevez votre mission; DIEU sait que vous me procurez une belle récompense". 

Bientôt un soldat vient dépouiller Martin de ses ornements pontificaux; réduit à un dénuement complet, chargé de fers, le pape est traîné, dans cet état, à travers les rues de la ville de Constantinople, où il avait été amené. Après plusieurs jours de prison, ayant dit adieu aux membres du clergé qui l'avaient suivi, le martyr part pour l'exil.  La Chersonèse, où il fut relégué, était désolée par la famine ; il eut à y endurer pendant deux ans des souffrances et des privations pires que la mort; mais il supporta tout avec une résignation parfaite et une sublime confiance en DIEU. 

Il mourut l'an 655.  L'Église l'honore avec justice comme un martyr, puisqu'il est mort des misères que lui ont causées sa prison et son exil.

Pratique : Méprisez également les biens et les maux de la vie présente; la figure de ce monde passe. 

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SAINT CHRISTIAN
Martyr polonais 
(+ 1003)

«Moine, compagnon de Saint Adalbert de Prague, il évangélisa la Pologne avec Saint Benoît, Saint Jean, Saint Isaac et Saint Matthieu.  Tous furent assassinés pendant l'office divin, dans le monastère de Kazimierz, près de Gniezno (Pologne). »

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SAINT JOSAPHAT
Archevêque de Polotsk et martyr 
(1584-1623)

Josaphat naquit à Wladimir, ville de Pologne, d'une famille modeste. Il reçut le nom de Jean au baptême. Il entrait à vingt ans dans l'Ordre des Basiliens-Unis de Pologne où il prit le nom de Josaphat. 

Secrètement passé au schisme, le supérieur de la communauté tenta vainement de porter Josaphat à la révolte contre le Saint-Père. Au grand mécontentement des schismatiques qui accablèrent le Saint d'injures et de sarcasmes, Josaphat dénonça l'archimandrite au métropolitain qui fut déposé de sa charge. Quoique simple diacre, Josaphat fit preuve d'un zèle ardent pour la conversion des non-unis et en ramena un bon nombre dans le giron de l'Église. 

Ordonné prêtre, le saint basilien se fit l'apôtre de la contrée, s'appliqua au ministère de la prédication et de la confession tout en pratiquant une exacte observance de ses Règles. DIEU avait doté saint Josaphat d'un talent particulier pour assister les condamnés à mort. Il visitait aussi les malades pauvres, lavait leurs pieds et tâchait de procurer des remèdes et de la nourriture aux miséreux.
 
                                               

Nommé archimandrite du couvent de la Trinité qui se composait surtout de jeunes religieux, il les forma à la vie monastique avec une vigilance toute paternelle. A l'âge de trente-huit ans, Saint Josaphat Koncévitch fut sacré archevêque de Polotsk à Vilna. 

Pendant que l'archevêque se trouvait à la diète de Varsovie où plusieurs évêques avaient été convoqués, un évêque schismatique s'empara de son siège à l'improviste. Saint Josaphat s'empressa de revenir vers son troupeau pour rappeler les brebis rebelles à l'obéissance. Au moment où il voulut prendre la parole, la foule excitée par les schismatiques se rua impétueusement sur lui. Il aurait été impitoyablement massacré si la force armée n'était intervenue pour le dégager.

                        

Le matin du 12 novembre 1623, alors qu'il priait dans la chapelle du palais épiscopal de Vitebsk, la foule en furie envahit la sainte demeure. Saint Josaphat accourut promptement au bruit de l'émeute: «Si vous en voulez à ma personne, dit-il aux assassins, me voici.» Deux hommes s'avancèrent alors vers lui; l'un d'eux le frappa au front avec une perche et l'autre lui asséna un coup de hallebarde qui lui fendit la tête. Enfin, deux coups de fusil lui percèrent le crâne. Saint Josaphat avait quarante-quatre ans lorsqu'il fut victime de ce crime sacrilège. 

"Ô Marie conçue sans péché, priez
 pour nous qui avons recours à Vous”

dimanche 10 novembre 2024

11 Novembre : SAINT MARTIN, Évêque de Tours

 "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


SAINT MARTIN, né en Pannonie, l'an 316, suivit en Italie son père, qui était tribun militaire au service de Rome. Bien qu'élevé dans le paganisme, il en méprisait le culte, et comme s'il eût été naturellement chrétien, il ne se plaisait que dans l'assemblée des fidèles, où il se rendait souvent malgré l'opposition de sa famille. 

Dès l'âge de quinze ans, il fut enrôlé de force dans les armées romaines, et alla servir dans les Gaules, pays prédestiné qu'il devait évangéliser un jour. Que deviendra cet enfant, encore simple catéchumène, dans la licence des camps? Sa foi n'y va-t-elle pas sombrer? Non, car DIEU veille sur ce vase d'élection. 

Le fait le plus célèbre de cette époque de sa vie, c'est la rencontre d'un pauvre grelottant de froid, presque nu, par un hiver rigoureux. Martin n'a pas une obole; comment va-t-il répondre à la prière du malheureux? Il se rappelle la parole de l'Évangile : J'étais nu, et vous m'avez couvert. « Mon ami, dit-il, je n'ai que mes armes et mes vêtements; et en même temps, taillant avec son épée son manteau en deux parts, il en donne une au mendiant. 

La nuit suivante, il vit en songe JÉSUS-CHRIST vêtu de cette moitié de manteau disant à ses anges : « C'est Martin, encore simple catéchumène, qui m'a ainsi couvert, » 

Peu de temps après, il recevait le baptême. Charité, désintéressement, pureté, bravoure, telle fut en peu de mots la vie de Martin sous les drapeaux. Il obtint son congé à l'âge d'environ vingt ans. La Providence le conduisit bientôt près de Saint Hilaire, évêque de Poitiers. Après avoir converti sa mère et donné des preuves éclatantes de son attachement à la foi de Nicée, il fonda, près de Poitiers, le célèbre monastère de Ligugé, le premier des Gaules. 

L'éclat de sa sainteté et de ses miracles le fit élever sur le siège de Tours, malgré sa vive résistance. Sa vie ne fut plus qu'une suite de prodiges et de travaux apostoliques. Sa puissance sur les démons était extraordinaire, elle éclata en mille occasions. Il porta à l'idolâtrie des coups dont elle ne se releva pas.  Après avoir visité et renouvelé son diocèse, l'homme de DIEU se sentit pressé d'étendre en dehors ses courses et ses travaux. 

"Vêtu d'une pauvre tunique et d'un grossier manteau, assis sur un âne, accompagné de quelques religieux, le voilà qui part en pauvre missionnaire pour évangéliser les campagnes. Il parcourt presque toutes les provinces gauloises : ni les montagnes, ni les fleuves, ni les dangers d'aucune sorte ne l'arrêtent; partout sa marche est victorieuse, et il mérite par excellence le nom de Lumière et d'Apôtre des Gaules. Parmi ses innombrables miracles, on compte plusieurs résurrections de morts. 

Martin mourut le 11 novembre de l'an 400. 

Pratique :
 Méditez la parole du grand Saint Martin : "Un chrétien doit mourir sur la cendre." 

   "Ô Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous"

samedi 9 novembre 2024

10 Novembre : SAINT LÉON LE GRAND, Pape / SAINT ANDRÉ AVELLIN, Théatin

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)


SAINT ANDRÉ AVELLIN naquit en 1521, dans le royaume de Naples. Après des études brillantes, pendant lesquelles il eut le bonheur de conserver son innocence et sa piété au milieu des dangers sans nombre auxquels est exposée la jeunesse des écoles, il reçut les ordres sacrés, et sa science du droit en même temps que son talent pour la parole le poussèrent dans la carrière d'avocat.

Un léger mensonge lui étant un jour échappé dans l'exercice de ses fonctions, Dieu lui en inspira une si vive horreur, qu'il brisa soudain sa carrière pour se consacrer au ministère des âmes. Quelque temps après il entra dans l'ordre des Théatins, où il voulut recevoir le nom d'André, à cause de son amour pour la croix.

Il fut dès lors un apôtre, et Dieu récompensa son zèle par des prodiges. Une nuit que, par une grande tempête, le saint religieux revenait de confesser un malade, la violence de la pluie et du vent éteignit le flambeau qui servait à l'éclairer. Non seulement ni lui ni ses compagnons ne reçurent aucune goutte d'eau, au milieu des torrents de pluie qui tombaient, mais encore il arriva qu'André, grâce à une vive splendeur qui jaillissait miraculeusement de son corps, servit de guide, au sein des plus profondes ténèbres, à ceux qui étaient avec lui.
 
Un jour qu'il récitait le saint office, les Anges vinrent chanter avec lui les louanges de Dieu.  La grâce l'accompagnait particulièrement dans l'administration du sacrement de Pénitence et dans la direction des âmes ; il s'y faisait remarquer par une piété et une prudence admirables. Dieu lui révélait souvent les secrets des cœurs, les choses éloignées et les choses futures.
 
Il établit plusieurs maisons de son Ordre, travailla à la sanctification du clergé, fonda des œuvres de zèle : Dieu bénit toutes ses entreprises. Il avait quatre-vingt-huit ans, quand il fut frappé d'apoplexie au moment où il commençait la messe et répétait pour la troisième fois ces mots : Introibo ad altare Dei.

Privé de l'usage de la parole, il manifesta par signes le désir d'être porté devant le maître-autel et put recevoir la sainte Eucharistie.  Dieu permit qu'il eût un rude combat à soutenir avant de mourir.  Le démon lui apparut sous une forme horrible, menaçant de l'entraîner en enfer; mais la sainte Vierge, qu'André invoqua de toute son âme, lui donna un prompt secours, et son ange gardien chassa le monstre.

André redevint calme et expira bientôt en paix en regardant amoureusement l'image de Marie, le 10 novembre 1608. On l'invoque avec succès contre la mort subite et imprévue, et pour obtenir une mort douce et chrétienne.

Pratique: Souvenez-vous que la mort viendra comme un voleur. Soyez toujours prêt. Demandez souvent à Dieu une sainte mort.                                             
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SAINT LÉON LE GRAND

   Pape (+ 461)

Saint Léon le Grand naquit à Rome, d'une des premières familles de la Toscane, vers la fin du IVe siècle. Son rare mérite l'éleva promptement au titre d'archidiacre de l'Église romaine; il n'avait guère plus de quarante ans, quand il fut appelé, par les voeux du clergé et du peuple, sur le siège de saint Pierre. Toutes les qualités d'un Pape remarquable parurent dans sa personne, et c'est à juste titre que la postérité, après ses contemporains, lui a donné le nom de Grand.
L'époque était difficile: les manichéens, les donatistes, les ariens, les priscillianistes, les nestoriens et les eutychiens infestaient l'Église de leurs hérésies. Le saint et docte Pontife, armé du glaive de la parole infaillible, combattit avec vigueur la doctrine impie de tous les côtés à la fois; par ses lettres, par ses légats, par des conciles, il suscita un grand mouvement de résistance à l'erreur et le retour d'une grande multitude d'âmes à la justice et à la vérité. Sa magnifique lettre au concile de Chalcédoine produisit un tel effet que les six cents évêques, après en avoir entendu la lecture, s'écrièrent d'une voix unanime: "C'est Pierre qui a parlé par Léon!"
L'un des faits les plus imposants de son beau et si fécond pontificat, c'est sa procession solennelle au-devant d'Attila, roi des Huns, surnommé le fléau de Dieu, qui avançait vers Rome pour la détruire. Attila l'accueillit avec respect et lui promit de laisser en paix la Ville éternelle, moyennant un faible tribut annuel. Les barbares, murmurant de voir leur chef reculer, lui demandèrent raison de sa conduite: "Pendant que le Pontife me parlait, leur dit-il, je voyais à ses côtés un autre Pontife d'une majesté toute divine; il se tenait debout, ses yeux lançaient des éclairs, et il me menaçait du glaive qu'il brandissait dans sa main; j'ai compris que le Ciel se déclarait pour la ville de Rome." Ce personnage n'était autre que saint Pierre. Les Romains firent une réception enthousiaste au Pontife victorieux. Le génie de Raphaël a immortalisé cette scène dans une peinture célèbre.
L'humanité, la douceur et la charité furent les principales vertus de saint Léon. Ses écrits, qui suffiraient à l'illustrer par la splendeur du style comme par l'élévation des pensées, montent à une hauteur plus grande encore quand il traite de l'Incarnation, et c'est pourquoi on lui a donné le titre de Docteur de l'Incarnation. Il surpassa tous les Pontifes qui l'ont précédé, et il eut peu de successeurs dont le mérite ait approché du sien.
Pratique : Priez beaucoup pour le Souverain Pontife : c'est une intention féconde et toute chrétienne. 

"Le Christ aime l’enfance par laquelle il a débuté, en son âme comme en son corps, modèle de douceur. C’est vers elle qu’il ramène les adultes, c’est vers elle qu’il ramène les vieillards. Ce n’est pas aux amusements de l’enfance ni à ses tâtonnements maladroits que nous devons retourner. Il faut lui demander le rapide apaisement des colères, le prompt retour au calme, l’indifférence aux honneurs, l’amour de l’union mutuelle."

(Saint Léon - Sermon pour l’Épiphanie)

"Reconnais, ô chrétien, ta dignité. Tu participes à la nature divine, ne retourne donc pas à ton ancienne souillure par une manière de vivre indigne de ta race…Tu as été transféré dans le royaume de lumière qui est celui de Dieu."

(Saint Léon)
 
"Ô Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous"
 

vendredi 8 novembre 2024

9 Novembre : SAINT THÉODORE, Soldat, Martyr / LA DÉDICACE DES ÉGLISES

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


Saint Théodore jeune soldat romain, est un des plus célèbres martyrs de l'Orient. Il naquit en Syrie à la fin du IIIe siècle; il ne faut pas le confondre avec un autre Théodore, vieux soldat et martyr, dont la fête arrive le 7 février. Théodore faisait partie d'une légion romaine qui avait établi son quartier d'hiver dans la ville d'Amasia, où les édits persécuteurs étaient exécutés sévèrement.

Le jeune soldat, plein de l'amour de JÉSUS-CHRIST, malgré le péril dédaigna de cacher sa foi, et au contraire il se fit une gloire de la professer publiquement; aussi fut-il présenté comme chrétien au tribun de sa légion. Celui-ci lui demanda comment il osait professer une religion proscrite sous peine de mort : « Je ne connais point vos idoles, répondit-il ; j'adore JÉSUS-CHRIST, Fils unique de mon DIEU. Je vous abandonne mon corps; vous pouvez le déchirer, le mettre en pièces, le livrer aux flammes. Si mes discours vous offensent, coupez-moi la langue. Dès que DIEU l'exige, je suis prêt à faire le sacrifice de chacun de mes membres. »

Le tribun et les juges, affectant d'être touchés de compassion pour sa jeunesse, se contentèrent de le menacer et le laissèrent en liberté. Théodore ne songea qu'à gagner des âmes à JÉSUS-CHRIST, à fortifier les autres confesseurs de la foi et à les animer au martyre; il poussa même le courage jusqu'à mettre le feu au temple de la déesse Cybèle. Ce fut en vain qu'on essaya de lui faire exprimer quelques regrets à ce sujet : il brava toutes les menaces, comme il se rit de toutes les promesses.

Il fut alors fouetté très cruellement et enfermé dans un cachot, sans nourriture, pour y mourir de faim. La nuit, le SAUVEUR vint le visiter, lui promit de le nourrir d'un aliment invisible et le fortifia pour le dernier combat. Cette visite donna à Théodore tant de joie, qu'il se mit à chanter les louanges de DIEU, et des anges vêtus de blanc vinrent unir leurs voix à la sienne. Les geôliers et les gardes, le juge lui-même, furent témoins du miracle sans se convertir.

On lui fit alors de belles promesses, et on lui dit que s'il feignait seulement la moindre soumission, on le mettrait en liberté. Ayant répondu à ces nouvelles sollicitations avec une fermeté invincible, Théodore est alors déchiré avec des crochets de fer, on lui brûle les côtes avec des torches ardentes, puis on le condamne à être brûlé vif.

Le vaillant soldat, placé sur le bûcher, se munit du signe de la croix, et bientôt sa belle âme s'envole au ciel pour y recevoir la récompense promise à ceux qui combattent les bons combats du SEIGNEUR. C'était dans les premières années du IVe siècle.

Pratique : Ne vous laissez jamais dominer par le respect humain ; ne cachez rien de vos pratiques chrétiennes. 

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L'ANNIVERSAIRE DE 
 
LA DÉDICACE DES ÉGLISES
 
L'usage d'avoir des lieux spécialement destinés à la prière et au culte remonte à l'origine du monde. Toutefois le premier temple consacré au vrai Dieu ne fut bâti qu'en l'an 3000 après la création à Jérusalem, par le roi Salomon. Ce prince en fit la dédicace l'an 3004  la cérémonie dura huit jours, et les Juifs en renouvelèrent chaque année la mémoire.

Le CHRIST et Sa Croix rendirent Constantin victorieux de son rival Maxence. Ne marchandant pas sa reconnaissance, le grand empereur mit fin aux persécutions sanglantes, donna la liberté à l'Église et promulgua une loi par laquelle il permettait aux chrétiens de bâtir des églises dans tout son empire. Donnant lui-même l'exemple, Constantin fit construire un baptistère en 334, à l'endroit où le pape saint Sylvestre l'avait baptisé. Il fit aussi édifier les somptueuses basiliques de Ste-Croix-de-Jérusalem, réplique de celle du St-Sépulcre, et la basilique St-Pierre qu'il érigea sur le tombeau du prince des apôtres. Le pieux empereur fit également bâtir sur l'emplacement du palais des Laterani pour servir d'église patriarcale et pontificale, la basilique du Saint-Sauveur, appelé aussi St-Jean de Latran. 

Aux premiers siècles du christianisme, l'Église persécutée ne put bâtir de temples et dut célébrer les divins mystères dans des maisons particulières ou dans les catacombes, sur les tombeaux des martyrs. Mais quand la paix fut donnée aux chrétiens, on vit bientôt surgir de toutes parts des temples magnifiques en l'honneur du seul vrai Dieu, sur les ruines des temples du paganisme.

Le pape saint Sylvestre fit en 324, la dédicace de l'église de SAINT-SAUVEUR, aujourd'hui Saint-Jean-de-Latran, à Rome, et on en célèbre l'anniversaire le 9 novembre. En France, l'usage s'est généralisé de célébrer ce jour-là l'anniversaire de la dédicace de toutes les églises. Cette fête mérite de notre part un respect tout spécial : après la fête de l'Église du ciel et de l’Église du purgatoire, c'est en quelque sorte, la fête de l’Église de la terre.

L'office de ce jour est d'une beauté remarquable et nous montre dans nos temples d'après la sainte Écriture, la maison de la prière, la maison de DIEU, un lieu saint et terrible, une image de la céleste Jérusalem, la porte du ciel.

Tout, en effet, dans ces saints lieux, est fait pour nous inspirer la plus profonde vénération : les Fonts sacrés du baptême où nous avons été régénérés ; le saint Tribunal où le pardon divin descend sur nos âmes à la parole du prêtre ; la Chaire de vérité du haut de laquelle la parole de DIEU se fait entendre; la Table sainte, où nous recevons le pain des anges ; l'autel où s'immole l'Agneau qui efface les péchés du monde ; le Tabernacle où réside le Roi immortel des siècles ; enfin les croix, les tableaux, les images, les emblèmes religieux qui ornent les murailles.

Il n'est pas jusqu'aux pierres de ces édifices vénérables qui ne parlent à nos âmes et ne nous rappellent que nous sommes les pierres vivantes du temple mystique qui est l'Esprit-Saint lui-même. — Comment se fait-il donc que nos temples soient si déserts, qu'on y entre avec un esprit si mondain, qu'on s'y tienne d'une manière si vulgaire ou si dissipée, qu'on y prie si machinalement, qu'on néglige tant de moyens de salut offerts par DIEU dans ces asiles sacrés?

Faisons réparation au SEIGNEUR, et n'oublions jamais la sainteté des temples chrétiens.

Pratique : N'entrez jamais dans les églises sans vous pénétrer des pensées de la foi.
 
Ô Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous"

jeudi 7 novembre 2024

8 Novembre : SAINT GEOFFROY, Évêque d'Amiens / Bse ÉLISABETH DE LA TRINITÉ

     Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint François de Sales)

SAINT GEOFFROY 
Évêque d'Amiens (+1115)
 
Son monastère dépérissait avec six moines quand ceux-ci le choisirent comme abbé. En peu d'années, le monastère de Nogent dans la Marne devient l'un des plus florissants. En réponse à l'insistance de l'évêque de Reims, il accepte de devenir évêque d'Amiens ce qui lui causa bien des soucis. La plupart des membres du clergé était à la solde des grands seigneurs qui eux-mêmes menaient une vie impossible aux marchands et aux braves gens de la Commune d'Amiens. 

Saint Geoffroy, privé d'amis pour le soutenir, gagne la Grande Chartreuse pour vivre en paix.   Mais forcé de revenir, il reprend ses fonctions un an après et il meurt au bout de quelques mois à l'abbaye de Saint Crépin de Soissons. Aucun membre du clergé d'Amiens ne se dérangera pour venir rechercher son corps.

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BIENHEUREUSE ÉLISABETH DE LA TRINITÉ
(+ 1906) 


Cette berrichonne passera sa vie à Dijon où son père militaire avait été envoyé en garnison. Elle est très vive, passionnée, coléreuse. Elle a sept ans quand meurt son père. C'est un drame pour elle et elle veut se convertir, soutenue par sa mère qui l'aide à lutter contre son caractère difficile. 

Dans la bonne société dijonnaise, c'est une charmante jeune fille, premier prix de piano, recherchée par les bonnes familles pour un de leurs garçons. 


Mais elle a choisi une autre orientation pour sa vie. Elle veut vivre "en oraison continuelle", puisque DIEU est présent en son cœur. Malgré sa mère, très possessive, elle peut entrer au Carmel de Dijon "pour se livrer à la vie des Trois, à l'union à DIEU". 

Cinq ans d'union intime avec le Dieu-Trinité qui lui confère paix, joie et gaieté malgré la grave maladie qui l'accable bientôt et l'emportera à 26 ans dans l'amour éternel qu'elle a cherché. 

"Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice." 

"Ô Marie conçue sans péché
priez pour nous qui avons recours à Vous"