qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint François de Sales)
Toutefois
son appel définitif ne date que du moment où JÉSUS le rencontra avec son
frère Simon, jetant les filets pour pêcher, dans le lac de Tibériade,
et leur dit à tous deux : « Suivez-moi, je vous ferai pêcheurs d'hommes.
»
Après la Pentecôte, André prêcha
dans Jérusalem, la Judée, la Galilée, puis alla évangéliser les
Scythes, les Éthiopiens, les Galates et divers autres peuples jusqu'au
Pont-Euxin. Nous saurions très peu de choses sur lui, si les prêtres de
l'Achaïe n'avaient pris soin d'envoyer aux églises du monde entier la
relation de son martyre, dont ils avaient été les témoins oculaires.
Son interrogatoire fut très long, mais ne servit qu'à faire éclater, en même temps que l'intrépidité de l'apôtre, la beauté de la religion chrétienne. Menacé du supplice de la croix, qu'il glorifiait devant son juge : « Si je craignais le supplice de la croix, dit-il, je ne prêcherais point la grandeur de la Croix. »
Le peuple
accourt en foule, de tous les points de la province, à la défense de son
apôtre et menace de-mort le proconsul. Mais André se
montre, calme la foule des chrétiens ameutés, les encourage à la
résignation et leur recommande d'être prêts eux-mêmes au combat.
Le
lendemain, de nouveau menacé du supplice de la croix : « Ce supplice,
dit-il au juge, est l'objet de mes désirs; mes souffrances dureront peu,
les vôtres dureront éternellement, si vous ne croyez en JÉSUS-CHRIST.»
Le juge irrité donna des ordres, et André fut
conduit au lieu où il devait subir la mort. Chemin faisant, l'apôtre
consolait les fidèles, apaisait leur colère et leur faisait part de son
bonheur. D'aussi loin qu'il aperçut la croix, il s'écria d'une voix
forte : "Je vous salue, ô croix consacrée par le sacrifice du SAUVEUR;
vos perles précieuses sont les gouttes de son sang. Je viens à vous avec
joie, recevez le disciple du Crucifié. Ô bonne croix, si longtemps
désirée, si ardemment aimée, recherchée sans relâche, je vous vois prête
à satisfaire les élans de mon âme ; rendez-moi à mon divin Maître. Que
par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m'a sauvé."
II se dépouilla lui-même de ses vêtements, les distribua aux bourreaux, puis fut lié à une croix d'une forme particulière, appelée depuis croix de Saint-André. Le saint du haut de sa croix exhortait les fidèles, prêchait les païens, attendris eux-mêmes, et s'unissait à son divin Maître.
Une demi-heure avant son dernier soupir, son corps fut inondé d'une lumière toute céleste qui disparut au moment de sa mort.
Pratique : Aimez la croix, sachez la porter à la suite du SAUVEUR et des Saints ; saluez-la avec respect partout où vous la rencontrerez.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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