dimanche 5 avril 2009

04 AVRIL - SAINT ISIDORE, Archevêque de Séville, Père de l'Eglise/ 05 AVRIL - SAINT VINCENT FERRIER, Missionnaire



SAINT ISIDORE, frère et successeur de Saint Léandre sur le siège archiépiscopal de Séville, était de famille princière ; il eut aussi pour frère Saint Fulgence et pour sœur Sainte Florentine, vierge et religieuse, illustre par ses chants sacrés.

On rapporte que la nourrice d'Isidore l'ayant laissé seul un instant dans le jardin de son père, il fut environné d'un essaim d'abeilles, dont quelques-unes se posèrent sur son visage et sur ses lèvres sans lui faire aucun mal : présage des flots de persuasive éloquence qui devaient couler un jour de la bouche du grand docteur.

Il fut confié, jeune encore, à son frère aîné, Léandre, qui l'aimait comme un fils, mais qui usa envers lui d'une grande sévérité. On jour, Isidore, découragé par l'insuccès de ses efforts et rebuté par les énergiques corrections de l'archevêque, s'enfuit de l'école de Séville. Après avoir erré quelque temps dans la campagne, exténué de soif et de fatigue, il s'assit auprès d'un puits et se mit à regarder avec curiosité les sillons qui en creusaient la margelle.

Il se demandait d'où provenait ce travail, lorsqu'une femme qui venait chercher de l'eau au puits, touchée de la beauté et de l'humble innocence de l'écolier, lui expliqua que les gouttes d'eau, en tombant sans cesse sur le même endroit, avaient creusé la pierre.

Alors l'enfant rentra en lui-même et se dit que si la dureté de la pierre se laissait ainsi creuser goutte à goutte par l'eau, son esprit finirait bien aussi par subir l'empreinte de l'enseignement. Il retourna auprès de son frère et acheva son éducation de façon à posséder bientôt le latin, le grec et l'hébreu, et à devenir le collaborateur actif de Léandre dans l'œuvre de la conversion des ariens.

Son zèle et sa science irritèrent tellement ces hérétiques, qu'ils résolurent de le tuer; mais la Providence le tira de leurs mains. C'est alors que, pour approfondir encore davantage la science de la foi, il entra dans un monastère, où il s'adonna autant aux vertus religieuses qu'à l'étude.

A la mort de Léandre, il était tout désigné pour le remplacer, et il fut reçu par les unanimes applaudissements du peuple. Pendant que tous se réjouissaient de son élévation, lui seul pleurait. Dés qu'il eut ceint la mitre et pris en main .la houlette pastorale, sa vie ne fut plus qu'un perpétuel sacrifice, et il ne cessa de se dépenser pour son troupeau, au point qu'il est incompréhensible comment la vie d'un homme si occupé par le ministère extérieur a pu suffire à tant de savants écrits qu'il a légués à la postérité.

Prévenu par le Ciel de son prochain trépas, il se fit porter à l'église, quitta ses vêtements, se fit donner un cilice et s'étendit sur la cendre ; puis il reçut le saint Viatique, demanda pardon à tous de fautes qu'il n'avait point commises, et s'endormit dans le SEIGNEUR en bénissant une dernière fois son peuple, le 4 avril 638.

Pratique. Ne vous laissez pas aller au découragement; recourez à DIEU, il vous soutiendra.




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SAINT VINCENT FERRIER




Missionnaire




(1357-1418)




Cet apôtre extraordinaire naquit à Valence, en Espagne, l'an 1357. Sa mère, avant sa. naissance, eut quelque révélation extraordinaire sur son avenir. Inquiète, elle consulta un saint personnage et en reçut l'assurance que cet enfant prédestiné serait un grand saint dont l'éloquente parole ferait fuir les loups et ramènerait au bercail les brebis égarées.

Tout petit enfant, il réunissait ses camarades, leur parlait du Bon DIEU et de la Sainte Vierge avec tant d'onction et d'amour, qu'ils en étaient touchés.

Après avoir édifié quelques années le couvent des Dominicains de Valence, il fit ses premiers essais dans la prédication, et l'on accourut bientôt de loin pour entendre une parole si apostolique. Il puisait son éloquence dans les plaies sacrées du SAUVEUR et dans les lumières de l'oraison.

Un jour qu'il devait prêcher devant un grand seigneur, il se prépara, contre son ordinaire, plus par l'étude que par la prière; son sermon fut remarquable. Mais le lendemain, prêchant devant le même seigneur, après une longue préparation aux pieds du crucifix, il parla avec beaucoup plus de chaleur et d'onction. Le prince lui en demanda la raison : Monseigneur, dit le Saint, c'est VINCENT qui a prêché hier, et c'est JESUS-CHRIST qui a prêché aujourd'hui. »

Vincent avait quarante ans quand il entra pleinement dans sa vocation de missionnaire, après avoir été guéri d'une grave maladie par NOTRE-SEIGNEUR. Un bâton d'une main, un crucifix de l'autre, il parcourut à pied presque toutes les provinces de l'Espagne, de la France et de l'Italie, instruisant, édifiant, convertissant les foules ; il alla jusqu'en Angleterre, en Ecosse et en Irlande, répandre la semence de la parole divine.

Les églises ne suffisant pas à contenir la foule de ses auditeurs, il prêchait ordinairement sur les places publiques et en pleine campagne. On compte que ce prédicateur tout divin convertit vingt-cinq mille juifs et autant de musulmans, et retira du vice plus de cent mille pécheurs.

DIEU renouvela pour lui le miracle des premiers jours de l'Église : Vincent ne prêchait qu'en latin et en espagnol, et tous ses auditeurs, quels qu'ils fussent, le prenaient dans leur langue.

Son triomphe était la prédication des fins dernières; il fit l'apôtre du jugement dernier, et les foules frémissaient de terreur dès qu'il répétait ces paroles du Prophète : « Levez-vous, morts, et venez au jugement. »

Quand Vincent prêchait en quelque lieu, les marchands de disciplines, de cilices et autres instruments et mortification accouraient et ne pouvaient suffire à satisfaire les acheteurs. Tous les jours après le sermon son compagnon sonnait les miracles, et on apportait les malades en foule.

Il ressuscita un enfant que sa mère avait coupé en morceaux et dont elle avait fait cuire une partie.

VINCENT FERRIER mourut à Vannes, en Bretagne, le 5 avril 1418.

Pratique:
Cherchez inspiration et conseil dans les plaies de JESUS crucifié.

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