lundi 6 avril 2009

06 AVRIL - SAINT CELESTIN, Pape / SAINT GUILLAUME DE PARIS, Abbé au Danemark

À la mort du Pape Saint Boniface, on élut à l'unanimité CELESTIN, romain de naissance et proche parent de l'empereur Valentinien. Le nouveau Pontife gouverna l'Église pendant dix ans avec une sollicitude et une prudence admirables.

"Ma vigilance pastorale, écrivait-il, n'est point bornée par les lieux; elle s'étend à tous les pays où l'on adore JESUS-CHRIST." En exerçant cette vigilance, il avait surtout à cœur le salut des âmes:

"Accordez l'absolution, écrivait-il à quelques évêques, à tous ceux qui la demanderont sincèrement à l'article de la mort: la contrition dépend moins du temps que du cœur."

Mais ce qui mit en relief le zèle et l'autorité du grand Pontife, ce fut la manière dont il combattit l'hérésie de Nestorius, patriarche de Constantinople. Ce malheureux, voyant sa doctrine condamnée par les orientaux, se tourna vers l'Occident, et il écrivit à Rome deux lettres où il déguisait ses sentiments sous des expressions captieuses.

Célestin
, prévenu en même temps par saint Cyrille d'Alexandrie, assembla un concile à Rome; on y examina les écrits de Nestorius, et on condamna ses blasphèmes contre l'unité de personne en JESUS-CHRIST. Le Pape nomma Cyrille son commissaire en Orient, et il le revêtit de toute son autorité pour agir en son nom. L'hérésiarque refusant de se soumettre, on convoqua le concile d'Éphèse. Cette assemblée, présidée par les légats de Célestin, à la tête desquels se trouvait Cyrille, excommunia Nestorius et le déposa.

Une autre question s'éleva dans les Gaules: quelques-uns y attaquaient la doctrine de Saint Augustin sur la nécessité de la grâce. Le Pape prit la défense du grand évêque d'Hippone, dans une lettre écrite aux évêques de ce pays.

"Nos prédécesseurs, disait-il, l'ont toujours regardé comme un des plus grands Docteurs de l'Église; sa mémoire ne pourra plus être flétrie par les clameurs de quelques-uns. Il suffit de savoir et de croire que l'enseignement traditionnel des Apôtres attribue à la grâce de JESUS-CHRIST aussi bien le commencement que la fin de nos œuvres. Nul catholique ne peut s'écarter de cette règle."

Pour étouffer dans la Grande-Bretagne les semences du pélagianisme, il chargea Saint Germain, évêque d'Auxerre, et Saint Loup, évêque de Troyes, de préserver ce pays du danger qui le menaçait. Ce fut aussi Célestin qui envoya Saint Pallade prêcher l'Évangile aux Scots, et Saint Patrice aux Irlandais.

Après un règne de dix ans, ce grand Pape mourut le 1er août 432. L'église Sainte-Praxède possède une partie de ses reliques.


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SAINT GUILLAUME DE PARIS,

Abbé au Danemark


SAINT GUILLAUME
naquit à Paris l'an 1104. Il fut élevé et instruit au couvent de Saint-Germain-des-Prés et se fit remarquer dès sa jeunesse par les brillantes qualités de son esprit et de son cœur.

Nommé chanoine de Sainte-Geneviève, il eut à subir la jalousie de ses frères et se retira à l'institut des Chanoines réguliers de Saint-Augustin, nouvellement établi.

On peut dire qu'il fut de tous le plus fervent dans l'observation de la règle ; tout son temps était occupé à la lecture, à la prière et à la contemplation; il était heureux de manger le pain de son et d'orge de la communauté avec des herbes amères pour tout assaisonnement, et il savait ajouter largement aux pénitences communes.

Une nuit, JESUS-CHRIST apparut à Guillaume et lui dit : « Guillaume, tu dois aller pour mon service dans une île éloignée ; tu y endureras de grandes peines, mais après les avoir vaincues par ma grâce, tu viendras régner avec moi dans le ciel. » Peu après, Waldemar, roi de Danemark, fils de saint Canut, fit demander à Paris des chanoines réguliers, et Guillaume fut envoyé avec trois autres compagnons.

Il eut un rôle difficile à remplir, celui de réformer un monastère abandonné au relâchement. Ses trois compagnons, vaincus par la violence du froid, retournèrent à Paris, et Guillaume eut contre lui tous les religieux de l'ancien couvent, qui s'acharnèrent à le décourager et à le faire partir.

Le démon lui-même n'épargna rien pour le vaincre ; il mit un jour le feu à sa chambre, si bien que Guillaume ne put se sauver que miraculeusement.

Son humilité, sa patience, ses austérités, sa soumission à la volonté de DIEU furent si admirables, qu'elles changèrent enfin le cœur de ces religieux dévoyés qui avaient longtemps voulu le perdre et l'assassiner.

En récompense de tant de mérites, DIEU glorifia son serviteur dès cette vie, par de nombreux miracles et même par la résurrection d'un mort. Il fut averti de l'époque de sa mort sept ans à l'avance et s'y prépara par un redoublement de prières et d'austérités ; il fut réjoui quelque temps avant son trépas par la visite de JESUS-CHRIST, qui s'entretint délicieusement avec lui.

Guillaume
quitta la terre le 6 avril 1202.

Pratique. Soyez prêt à toutes les épreuves et ne vous laissez jamais ébranler; DIEU sera avec vous.

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