SAINT ROMAIN et SAINT LUPICIN naquirent d'une honnête famille, vers la fin IVe siècle, dans le diocèse actuel de Bellay : ce sont donc deux Saints français.
La jeunesse de Romain demeura pure de toute corruption du siècle, et il n'eut aucune peine à renoncer au monde pour se donner entièrement au service de DIEU.
Après s'être mis quelque temps sous la conduite d'un saint abbé, qui lui fit étudier sérieusement la vie cénobitique, il se retira, à trente-cinq ans, dans les forêts du Jura, où il mena la vie des anciens anachorètes, au milieu des bêtes féroces et oublié du monde qu'il avait oublié le premier.
Mais ce n'était là, dans les desseins de DIEU, qu'une préparation : la vocation de Romain, c'était de fonder des monastères où l'on verrait fleurir toutes les merveilles de sainteté accomplies depuis plus de deux siècles dans les déserts d'Orient.
Le premier de ses disciples fut son frère Lupicin, mais il se l'associa bientôt dans la conduite des nombreux religieux qui vinrent se présenter à lui.
DIEU avait donné aux deux frères des caractères fort différents ; autant Romain était doux et indulgent, autant Lupicin était ferme et rigide, et on eût pu l'accuser d'excès, s'il n'avait encore été plus dur pour lui que pour les autres.
Chez les deux Saints ces divergences étaient toujours, chose étonnante, accompagnées d'une parfaite union. Si Lupicin avait paru dépasser la mesure, Romain était là pour tout concilier; s'il était besoin de quelque coup d'énergie, Romain avait recours à Lupicin, dont le bras de fer brisait tout obstacle.
Une année que les récoltes avaient été très abondantes, les religieux se relâchèrent de leur abstinence et ne se rendirent point aux douces observations de Romain. Le Saint abbé confia l'affaire à son frère, qui ne fit servir à la communauté, pendant un certain temps, que de la bouillie d'orge sans apprêt. Douze moines quittèrent le monastère, les autres retrouvèrent leur ferveur. Romain pleura ses douze religieux et se plaignit à son frère ; il versa tant de larmes et fit tant de prières, que les douze fugitifs revinrent et menèrent une vie austère et pleine d'édification.
Un des plus anciens religieux de Condat lui reprocha aigrement un jour de recevoir trop facilement tous les sujets qui se présentaient, au risque de n'avoir plus de place pour accueillir les sujets d'élite : « Mon frère, lui dit le Saint, DIEU seul discerne le fond des cœurs, confions-nous en lui. Accueillons toutes ces brebis que nous envoie le divin pasteur; ne refusons pas de les défendre contre l'ennemi du salut ; mais, par notre zèle, conduisons-les avec nous aux portes du paradis. »
Ce héros du CHRIST, comme l'appelle son historien, rendit son âme à DIEU le 28 février 460. Son frère lui survécut vingt ans, et Dieu confirma sa vertu dès son vivant par de grands miracles.
Pratique. Soyez ferme, mais doux, et gardez la sévérité surtout pour vous-même.
"Je ne cherche pas à comprendre afin de croire, mais je crois afin de comprendre. Car je crois ceci - à moins que je crois, je ne comprendrai pas. "(Saint Anselme de Canterbury)-----A force de tout tolérer l'on finit par tout accepter, à force de tout accepter l'on finit par tout approuver et tout justifier. (Saint Augustin)
samedi 28 février 2009
vendredi 27 février 2009
27 FEVRIER - SAINT LEANDRE, Archevêque de Séville / SAINT GABRIEL DE L'ADDOLORATA, Passionniste
SAINT LEANDRE, d'une famille princière, naquit en Espagne.
Il embrassa de bonne heure la vie monastique et y puisa l'esprit de dévouement et de discipline qui devait lui valoir l'honneur d'exercer une influence prépondérante sur l'avenir de son pays.
Séville fut le théâtre de son zèle et de ses vertus. Moine d'abord, puis archevêque de cette cité, il créa à l'ombre de sa métropole une école destinée à propager, en même temps que la foi catholique, l'étude de toutes les sciences et de tons les arts.
Il présidait lui-même aux exercices des maîtres savants et des nombreux élèves qu'il avait su attirer. Parmi ses disciples, le plus célèbre fut son jeune frère, Saint Isidore, qui devint son successeur et surpassa sa gloire.
Mais une autre illustration de l'école de Léandre fut Saint Herménégilde, un des fils du roi arien Leuvigilde; c'est lui qui avait gravé au cœur de l'illustre jeune homme cette foi invincible qui fit de lui la victime de son propre père.
Une des gloires de Saint Léandre est d'avoir été un ami intime du grand pape Saint Grégoire le Grand. On aime à trouver ces tendres et fortes amitiés, dont la vie des saints fournit tant d'exemples ; elles seules sont vraies et solides, parce qu'elles reposent sur la seule base ferme et inébranlable, l'amour de DIEU.
Rien de plus attendrissant que la correspondance intime de ces deux grands personnages : « Absent par le corps, écrivait le pape à son fidèle ami, vous êtes toujours présent à mes regards, car je porte gravés au fond de mon cœur les traits de votre visage. Vous saurez lire en votre propre cœur quelle soif ardente j'ai de vous voir... Ma lettre est bien courte, mais elle vous montrera combien je suis écrasé par le poids de ma charge, puisque j'écris si peu à celui que j'aime le plus au monde". Quel éloge de notre Saint sous la plume d'un si grand pape !
Léandre, éprouvé par la persécution, eut enfin le bonheur de voir le triomphe de son Église. Le roi Leuvigilde se convertit avant de mourir et mit son fils Récarède sous la conduite du Saint archevêque, qu'il avait exilé.
Récarède, éclairé des lumières de la vraie foi, eut la gloire de ramener tout son peuple au giron de l'Église romaine -, cette gloire, il faut le dire, rejaillit en grande partie sur Léandre, qui s'empressa d'annoncer la triomphante nouvelle à son ami, le pape Saint Grégoire.
Ses écrits nous ont conservé de nombreuses et touchantes traces de son amour filial et fraternel et des doux souvenirs d'une éducation chrétienne.
On ne connaîtrait qu'à demi ce docteur et cet apôtre de l'Espagne, si l'on ignorait que sa vie fut toujours mortifiée et recueillie comme celle d'un moine, sans faste comme celle d'un pauvre de JESUS-CHRIT, laborieuse comme celle d'un soldat de la foi.
DIEU l'admit à se reposer de ses labeurs le 27 février 596.
Pratique. Ne vous liez pas avec tout le monde ; que vos amitiés soient fondées sur la foi.
FRERE GABRIEL DE L'ADDOLORATA (c'est-à-dire "de Notre-Dame des Sept-Douleurs") est le nom de religion que reçut FRANCOIS POSSENTI lorsqu'il fut entré chez les Passionnistes.
Dès son enfance, le jeune Saint professait une dévotion ardente envers la Sainte Vierge, dévotion qui lui avait été inspirée par les soins attentifs de sa mère. Pendant le temps de sa scolarité, cette dévotion s'intensifia sous l'influence de ses maîtres religieux, les Frères des Écoles Chrétiennes et les Pères Jésuites.
Aussi la divine Mère avait-Elle pour lui des attentions toutes particulières. Et on ne s'étonnera pas qu'Elle soit intervenue Elle-même dans l'appel du jeune homme à la vie religieuse.
A Spolète (Italie), on vénère une délicieuse et très antique image de la Madone, que l'on porte en procession dans la ville, le jour octave de l'Assomption. Personne ne voudrait manquer cette procession ni refuser de s'unir aux manifestations pieuses d'un peuple entier en l'honneur de la sainte image. Chacun s'efforce de se trouver sur son passage, de la contempler avec dévotion, dans l'espoir d'en obtenir quelque faveur particulière.
En 1856, comme les années précédentes, François Possenti se trouvait au milieu de la foule. Mais, cette fois, dès qu'il eut porté les yeux sur l'image de la Vierge, il se sentit profondément ému. Il avait aperçu la Sainte Vierge le regarder avec une maternelle tendresse; il L'avait entendue lui dire: "François, le monde n'est plus pour toi; il te faut entrer en religion."
Il entra donc chez les Passionnistes. Il y vécut saintement, puis y mourut en prédestiné, âgé de 24 ans, après six ans seulement de vie religieuse. Canonisé il y a peu d'années, il est devenu un des patrons de la jeunesse. Nous l'invoquons sous le nom de saint Gabriel de l'Addoorata, et sa fête se célèbre le 27 février.
La tendresse que Saint Gabriel avait pour la Sainte Vierge atteignait à une véhémence qu'on ne saurait exprimer. Son coeur était comme un brasier brûlant d'amour pour sa tendre Mère. Et si vive que fût sa dévotion mariale pendant qu'il vivait encore dans le monde, elle n'était, pourtant, que l'ombre, pour ainsi dire, de celle qu'il manifesta une fois devenu religieux.
Dès son noviciat, il s'appliqua constamment à une union intime avec sa Mère du Ciel dans ses pensées, ses affections, ses paroles, ses actions. Il en était venu à ne plus perdre le souvenir de Marie, souvenir qui ne le quittait pas même pendant le sommeil, car ses rêves les plus fréquents avaient la Mère de Dieu pour objet.
La Sainte Vierge était le sujet le plus ordinaire de ses conversations. Il avait toujours quelque chose de nouveau à dire de Sa tendre Mère, et il faisait l'édification de tous ceux qui l'écoutaient. Ses lettres n'étaient qu'une longue louange de sa bonne Mère, qu'il désirait tant voir aimée et honorée des siens. Sans cesse, il leur recommandait la lecture du livre de saint Alphonse de Liguori intitulé "Les gloires de Marie".
C'est par amour pour la Sainte Vierge qu'il voulut s'appeler Frère Gabriel de Notre-Dame des Sept-Douleurs.
En esprit de pénitence et comme moyen d'écarter de lui tout ce qui aurait pu le détourner du souvenir constant de la divine Vierge, Frère Gabriel pratiquait strictement la modestie des yeux. Après cinq ans de cette pratique, il en était arrivé à ne plus avoir de distractions pendant ses prières.
Le jeune Saint s'était imposé un grand nombre de pratiques pieuses en l'honneur de Marie. L'une de ses plus chères dévotions était sa coutume d'offrir chaque jour à la bonne Mère un bouquet de petites mortifications, qu'il multipliait de façon étonnante. Mais il savait, et n'oublia jamais, que sa principale obligation de religieux était l'exacte observance de sa Règle.
Il était également plein d'ardeur pour faire partager à tous sa dévotion envers Marie. Il voulait s'engager par voeu particulier à étendre le règne de Marie. À la grande joie de son coeur, ses Supérieurs lui permirent de faire ce voeu apostolique.
Son agonie ne fut qu'une douce extase. Quelques instants avant de rendre le dernier soupir, il demanda l'image de Notre-Dame des Sept-Douleurs. L'ayant reçue, il la couvrit d'abord de baisers, puis la plaça sur son coeur, où il la pressa fortement de ses deux mains jointes. Soudain, un céleste sourire épanouit son visage, et c'est dans cette attitude qu'il rendit son âme.
Il embrassa de bonne heure la vie monastique et y puisa l'esprit de dévouement et de discipline qui devait lui valoir l'honneur d'exercer une influence prépondérante sur l'avenir de son pays.
Séville fut le théâtre de son zèle et de ses vertus. Moine d'abord, puis archevêque de cette cité, il créa à l'ombre de sa métropole une école destinée à propager, en même temps que la foi catholique, l'étude de toutes les sciences et de tons les arts.
Il présidait lui-même aux exercices des maîtres savants et des nombreux élèves qu'il avait su attirer. Parmi ses disciples, le plus célèbre fut son jeune frère, Saint Isidore, qui devint son successeur et surpassa sa gloire.
Mais une autre illustration de l'école de Léandre fut Saint Herménégilde, un des fils du roi arien Leuvigilde; c'est lui qui avait gravé au cœur de l'illustre jeune homme cette foi invincible qui fit de lui la victime de son propre père.
Une des gloires de Saint Léandre est d'avoir été un ami intime du grand pape Saint Grégoire le Grand. On aime à trouver ces tendres et fortes amitiés, dont la vie des saints fournit tant d'exemples ; elles seules sont vraies et solides, parce qu'elles reposent sur la seule base ferme et inébranlable, l'amour de DIEU.
Rien de plus attendrissant que la correspondance intime de ces deux grands personnages : « Absent par le corps, écrivait le pape à son fidèle ami, vous êtes toujours présent à mes regards, car je porte gravés au fond de mon cœur les traits de votre visage. Vous saurez lire en votre propre cœur quelle soif ardente j'ai de vous voir... Ma lettre est bien courte, mais elle vous montrera combien je suis écrasé par le poids de ma charge, puisque j'écris si peu à celui que j'aime le plus au monde". Quel éloge de notre Saint sous la plume d'un si grand pape !
Léandre, éprouvé par la persécution, eut enfin le bonheur de voir le triomphe de son Église. Le roi Leuvigilde se convertit avant de mourir et mit son fils Récarède sous la conduite du Saint archevêque, qu'il avait exilé.
Récarède, éclairé des lumières de la vraie foi, eut la gloire de ramener tout son peuple au giron de l'Église romaine -, cette gloire, il faut le dire, rejaillit en grande partie sur Léandre, qui s'empressa d'annoncer la triomphante nouvelle à son ami, le pape Saint Grégoire.
Ses écrits nous ont conservé de nombreuses et touchantes traces de son amour filial et fraternel et des doux souvenirs d'une éducation chrétienne.
On ne connaîtrait qu'à demi ce docteur et cet apôtre de l'Espagne, si l'on ignorait que sa vie fut toujours mortifiée et recueillie comme celle d'un moine, sans faste comme celle d'un pauvre de JESUS-CHRIT, laborieuse comme celle d'un soldat de la foi.
DIEU l'admit à se reposer de ses labeurs le 27 février 596.
Pratique. Ne vous liez pas avec tout le monde ; que vos amitiés soient fondées sur la foi.
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SAINT GABRIEL de L'ADDOLORATA
Passionniste
(1838-1862)
FRERE GABRIEL DE L'ADDOLORATA (c'est-à-dire "de Notre-Dame des Sept-Douleurs") est le nom de religion que reçut FRANCOIS POSSENTI lorsqu'il fut entré chez les Passionnistes.
Dès son enfance, le jeune Saint professait une dévotion ardente envers la Sainte Vierge, dévotion qui lui avait été inspirée par les soins attentifs de sa mère. Pendant le temps de sa scolarité, cette dévotion s'intensifia sous l'influence de ses maîtres religieux, les Frères des Écoles Chrétiennes et les Pères Jésuites.
Aussi la divine Mère avait-Elle pour lui des attentions toutes particulières. Et on ne s'étonnera pas qu'Elle soit intervenue Elle-même dans l'appel du jeune homme à la vie religieuse.
A Spolète (Italie), on vénère une délicieuse et très antique image de la Madone, que l'on porte en procession dans la ville, le jour octave de l'Assomption. Personne ne voudrait manquer cette procession ni refuser de s'unir aux manifestations pieuses d'un peuple entier en l'honneur de la sainte image. Chacun s'efforce de se trouver sur son passage, de la contempler avec dévotion, dans l'espoir d'en obtenir quelque faveur particulière.
En 1856, comme les années précédentes, François Possenti se trouvait au milieu de la foule. Mais, cette fois, dès qu'il eut porté les yeux sur l'image de la Vierge, il se sentit profondément ému. Il avait aperçu la Sainte Vierge le regarder avec une maternelle tendresse; il L'avait entendue lui dire: "François, le monde n'est plus pour toi; il te faut entrer en religion."
Il entra donc chez les Passionnistes. Il y vécut saintement, puis y mourut en prédestiné, âgé de 24 ans, après six ans seulement de vie religieuse. Canonisé il y a peu d'années, il est devenu un des patrons de la jeunesse. Nous l'invoquons sous le nom de saint Gabriel de l'Addoorata, et sa fête se célèbre le 27 février.
La tendresse que Saint Gabriel avait pour la Sainte Vierge atteignait à une véhémence qu'on ne saurait exprimer. Son coeur était comme un brasier brûlant d'amour pour sa tendre Mère. Et si vive que fût sa dévotion mariale pendant qu'il vivait encore dans le monde, elle n'était, pourtant, que l'ombre, pour ainsi dire, de celle qu'il manifesta une fois devenu religieux.
Dès son noviciat, il s'appliqua constamment à une union intime avec sa Mère du Ciel dans ses pensées, ses affections, ses paroles, ses actions. Il en était venu à ne plus perdre le souvenir de Marie, souvenir qui ne le quittait pas même pendant le sommeil, car ses rêves les plus fréquents avaient la Mère de Dieu pour objet.
La Sainte Vierge était le sujet le plus ordinaire de ses conversations. Il avait toujours quelque chose de nouveau à dire de Sa tendre Mère, et il faisait l'édification de tous ceux qui l'écoutaient. Ses lettres n'étaient qu'une longue louange de sa bonne Mère, qu'il désirait tant voir aimée et honorée des siens. Sans cesse, il leur recommandait la lecture du livre de saint Alphonse de Liguori intitulé "Les gloires de Marie".
C'est par amour pour la Sainte Vierge qu'il voulut s'appeler Frère Gabriel de Notre-Dame des Sept-Douleurs.
En esprit de pénitence et comme moyen d'écarter de lui tout ce qui aurait pu le détourner du souvenir constant de la divine Vierge, Frère Gabriel pratiquait strictement la modestie des yeux. Après cinq ans de cette pratique, il en était arrivé à ne plus avoir de distractions pendant ses prières.
Le jeune Saint s'était imposé un grand nombre de pratiques pieuses en l'honneur de Marie. L'une de ses plus chères dévotions était sa coutume d'offrir chaque jour à la bonne Mère un bouquet de petites mortifications, qu'il multipliait de façon étonnante. Mais il savait, et n'oublia jamais, que sa principale obligation de religieux était l'exacte observance de sa Règle.
Il était également plein d'ardeur pour faire partager à tous sa dévotion envers Marie. Il voulait s'engager par voeu particulier à étendre le règne de Marie. À la grande joie de son coeur, ses Supérieurs lui permirent de faire ce voeu apostolique.
Son agonie ne fut qu'une douce extase. Quelques instants avant de rendre le dernier soupir, il demanda l'image de Notre-Dame des Sept-Douleurs. L'ayant reçue, il la couvrit d'abord de baisers, puis la plaça sur son coeur, où il la pressa fortement de ses deux mains jointes. Soudain, un céleste sourire épanouit son visage, et c'est dans cette attitude qu'il rendit son âme.
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mercredi 25 février 2009
26 FEVRIER - SAINT PORPHYRE, Evêque de Gaza / SAINTE MECHTILDE de HACKEBORN, Vierge, Bénédictine
SAINT PORPHYRE, né à Thessalonique en 353, de parents riches et vertueux, fut élevé dans la piété, dans la crainte de DIEU, ainsi que dans les sciences divines et humaines.
Après cinq ans de vie austère dans un couvent, ayant reçu de ses supérieurs l'ordre de partir, à cause de sa santé délabrée, il se rendit en Terre Sainte, et parvint mourant à Jérusalem. Là, dans une vision près du tombeau du SAUVEUR, il fut miraculeusement guéri.
Admirons la conduite mystérieuse de la Providence ! C'est DIEU lui-même qui dirigeait Son serviteur dans la Palestine, où la réputation de ses vertus et de son mérite le fit bientôt élever au siège épiscopal de Gaza.
Terrible au paganisme, dont il détruisit les idoles, il eut à subir de cruelles persécutions ; mais son zèle et sa charité réussirent peu à peu à convertir un grand nombre d'infidèles.
Parmi les nombreux prodiges au moyen desquels il triompha de l'endurcissement des ennemis de JESUS-CHRIST, son histoire raconte le suivant :
Après cinq ans de vie austère dans un couvent, ayant reçu de ses supérieurs l'ordre de partir, à cause de sa santé délabrée, il se rendit en Terre Sainte, et parvint mourant à Jérusalem. Là, dans une vision près du tombeau du SAUVEUR, il fut miraculeusement guéri.
Admirons la conduite mystérieuse de la Providence ! C'est DIEU lui-même qui dirigeait Son serviteur dans la Palestine, où la réputation de ses vertus et de son mérite le fit bientôt élever au siège épiscopal de Gaza.
Terrible au paganisme, dont il détruisit les idoles, il eut à subir de cruelles persécutions ; mais son zèle et sa charité réussirent peu à peu à convertir un grand nombre d'infidèles.
Parmi les nombreux prodiges au moyen desquels il triompha de l'endurcissement des ennemis de JESUS-CHRIST, son histoire raconte le suivant :
Une sécheresse extraordinaire désolait la contrée. Les prêtres des idoles offraient sans succès sacrifices sur sacrifices à leurs dieux ; le fléau devenait intolérable, et la famine avait déjà fait des victimes. Porphyre ordonna des prières spéciales. Un jour de jeûne fut fixé, et on se réunit un soir dans la plus grande église de la ville, où l'assemblée chrétienne chanta dorant tonte la nuit, dans l'attitude de la pénitence, des invocations à DIEU et aux Saints.
Le lendemain, une procession fut faite hors de la ville, aux tombeaux des martyrs; mais quand elle revint, les païens avaient fermé toutes les portes de la cité. Les chrétiens, tombant à genoux, redoublent d'instances près de DIEU.
Tout à coup le ciel jusque-là serein se couvre de nuages, et une pluie torrentielle tombe pendant deux jours sur la contrée. A cette vue, les païens ouvrent les portes et s'écrient : « Le CHRIST a vaincu ! » Ce prodige détermina la conversion de plus de deux cents idolâtres. —
Tous les nombreux miracles de Porphyre avaient pour but la conversion des âmes.
Un jour qu'il traversait la mer sur un navire, une tempête affreuse éclate, le naufrage est inévitable. Mais Porphyre, éclairé de DIEU, déclare au pilote que la tempête cessera dès qu'il aura abjuré l'hérésie d'Arius. Le pilote, étonné de voir un homme qui lisait dans les cœurs, abjura aussitôt l'erreur, et les flots devinrent calmes.
Porphyre est l'un des envoyés de JESUS-CHRIST dans lesquels s'est le mieux vérifiée la promesse du SAUVEUR à ses apôtres : "Des miracles étonnants seront opérés par la foi de mes disciples; en Mon Nom, ils chasseront les démons, parleront les langues, guériront les malades... "
Porphyre s'endormit dans la paix du CHRIST l'an 420, laissant Gaza presque entièrement chrétienne.
Pratique. Ayez un grand zèle pour combattre autour de vous tout ce qui peut nuire à la religion.
Pratique. Ayez un grand zèle pour combattre autour de vous tout ce qui peut nuire à la religion.
SAINTE MECHTILDE de HACKEBORN
Vierge, Bénédictine
(1240-1298)
SAINTE MECHTILDE et SAINTE GERTRUDE sa soeur, comtesses de Hackeborn, et proches parentes de l'empereur Frédéric II, naquirent à Isèble dans la Haute-Saxe.
Mechtilde fut élevée chez les bénédictines de Rédaresdorff ou Rodersdorff, au diocèse de Halberstad. Elle montra, dès ses premières années, une grande innocence de mœurs et un grand dédain pour les vanités mondaines. Son obéissance charmait ses supérieures; on la voyait toujours exécuter avec autant de joie que de ponctualité ce qui lui avait été prescrit.
Son amour pour la mortification frappait toutes les personnes qui vivaient avec elle. Jamais elle ne flattait son corps et quoiqu'elle fût d'une complexion très délicate, elle s'interdisait l'usage de la viande et du vin. Son humilité lui faisait éviter tout ce qui aurait pu sentir l'ostentation: elle mettait même autant de soin à cacher ses vertus, que les autres en mettent d'ordinaire à cacher leurs vices.
Elle ne voulut point sortir de la solitude, et quand elle fut en âge de se consacrer à DIEU par des voeux, elle fit profession dans le monastère de Rodersdorff. Quelque temps après, on l'envoya à Diessen, en Bavière, où elle devint supérieure du monastère de ce nom.
Elle y introduisit bientôt la pratique des plus sublimes vertus. Persuadée qu'on ne peut atteindre à la perfection monastique sans une exacte observation de tous les points de la règle, elle exhortait ses sœurs à s'y conformer avec promptitude, et à anticiper plutôt sur le temps marqué pour chaque exercice, que de se permettre le moindre retard par négligence.
Le monastère d'Ottilsteten ou d'Edelstetin, en Souabe, était alors tombé dans un grand relâchement. Les évêques du pays, voulant y introduire la réforme, ordonnèrent à Mechtilde de s'y retirer et de se charger de cette bonne œuvre: mais la Sainte employa diverses raisons pour s'en dispenser; elle eut même recours aux larmes et aux prières.
Tout fut inutile, il fallut obéir. Elle se rendit à sa nouvelle communauté et y rétablit en peu de temps l'esprit d'une parfaite régularité. Personne ne peut résister à la force réunie de sa douceur et de ses exemples. Austère pour elle-même, elle était pleine de bonté pour les autres. Elle savait faire aimer la règle en la faisant observer, et tenir ce juste milieu qui consiste à ménager la faiblesse humaine, sans élargir les voies évangéliques.
Ses instructions étaient toujours accompagnées de cet esprit de charité et d'insinuation qui rend la vertu aimable. Elle obligeait ses sœurs à la plus exacte clôture, et les tenait éloignées de tout commerce avec les gens du monde: les préservant ainsi de la dissipation dont l'effet ordinaire est de refroidir la charité et d'éteindre la ferveur.
Son lit était un peu de paille, sa nourriture fort grossière, encore ne mangeait-elle que pour soutenir son corps. Elle partageait tous ses moments entre la prière, la lecture et le travail des mains. Elle observait le silence le plus rigoureux. L'esprit de componction dont elle était animée fournissait à ses yeux une source continuelle de larmes. Elle ne se crut jamais dispensée de la règle, pas même à la cour de l'empereur, où elle avait été obligée d'aller pour les affaires de son monastère.
Lorsque la maladie la forçait à garder le lit, sa plus grande douleur était de ne pouvoir assister, avec les autres soeurs, à la prière et à l'office de la nuit. Elle mourut à Diessen le 29 mars, quelque temps après l'an 1300, et avant Sainte Gertrude, sa soeur. Son nom n'a jamais été inséré dans le martyrologe romain; mais on le trouve dans plusieurs calendriers sous le 10 avril, le 29 mars et le 30 mai.
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25 FEVRIER - MERCREDI DES CENDRES / SAINT TARAISE, Patriarche de Constantinople
SAINT TARAISE, né à Constantinople au milieu du VIIIe siècle, fut un homme suscité par la Providence pour la défense de la foi.
Bien jeune encore, ses mérites l'élevèrent à la dignité de consul et de secrétaire de l'empereur. C'est de là que, tout laïque qu'il était, comme un nouvel Ambroise, il dut monter sur le trône patriarcal de Constantinople ; mais, en homme de caractère, il posa ses conditions, dont la première tendait à l'écrasement de l'hérésie des iconoclastes, si fameuse par sa haine contre le culte des Saintes Images.
Quelques hommes de science et de vertu, dont le caractère était plus fougueux que le sien, lui firent des reproches de la douceur et de l'esprit de conciliation qu'il montra en plusieurs occasions difficiles ; mais jamais sa modération ne le fit transiger avec son devoir, et il sut plus d'une fois se montrer inflexible quand la gloire de DIEU et l'intérêt des âmes le demandaient.
Nous trouvons dans ces différentes manières d'agir des saints une importante leçon, la prudence des uns, la fougue des autres, ont souvent été justifiées selon les circonstances : deux conduites opposées, ayant également pour fin la gloire de DIEU peuvent être inspirées semblablement par la grâce.
Outre son zèle pour la foi, Taraise, au milieu du faste oriental, montra une pauvreté tout évangélique ; il fut admirable par la simplicité de sa vie, la frugalité de sa table, la brièveté de son sommeil, sa bonté paternelle envers les pauvres de JESUS-CHRIST.
Parmi les traits de sa charité, on cite son dévouement à protéger la vie d'un homme injustement accusé, qui s'était réfugié dans l'asile inviolable de l'Église, et dont il réussit à démontrer l'innocence. L'un des points caractéristiques de sa vie, c'est son amour tendre pour la Très Sainte Vierge Marie.
Il nous reste de lui, sur les mystères de la Mère de DIEU, des pages aussi nourries de doctrine qu'enflammées d'éloquence : "De quelles louanges vous comblerons-nous, s'écrie-t-il, Ô Vierge Immaculée, Vierge sans tache, ornement des femmes et splendeur des vierges ! O Mère et Vierge sainte, Vous êtes bénie entre toutes les femmes ; Vous êtes célébrée à cause de votre innocence, et Vous êtes marquée du sceau de la virginité... »
Rien de plus beau peut-être n'a été dit sur la Sainte Vierge, que cette page admirable où il la salue vingt fois en rappelant tous ses titres glorieux. L'amour seul parle ce langage.
Taraise s'endormit dans le SEIGNEUR le 22 février 806, à l'heure où on chantait à vêpres ce verset : "Inclinez-vous, SEIGNEUR, écoutez ma prière."
Pratique. Sachez employer à propos, selon l'inspiration de la grâce, la modération et la fermeté.
Bien jeune encore, ses mérites l'élevèrent à la dignité de consul et de secrétaire de l'empereur. C'est de là que, tout laïque qu'il était, comme un nouvel Ambroise, il dut monter sur le trône patriarcal de Constantinople ; mais, en homme de caractère, il posa ses conditions, dont la première tendait à l'écrasement de l'hérésie des iconoclastes, si fameuse par sa haine contre le culte des Saintes Images.
Quelques hommes de science et de vertu, dont le caractère était plus fougueux que le sien, lui firent des reproches de la douceur et de l'esprit de conciliation qu'il montra en plusieurs occasions difficiles ; mais jamais sa modération ne le fit transiger avec son devoir, et il sut plus d'une fois se montrer inflexible quand la gloire de DIEU et l'intérêt des âmes le demandaient.
Nous trouvons dans ces différentes manières d'agir des saints une importante leçon, la prudence des uns, la fougue des autres, ont souvent été justifiées selon les circonstances : deux conduites opposées, ayant également pour fin la gloire de DIEU peuvent être inspirées semblablement par la grâce.
Outre son zèle pour la foi, Taraise, au milieu du faste oriental, montra une pauvreté tout évangélique ; il fut admirable par la simplicité de sa vie, la frugalité de sa table, la brièveté de son sommeil, sa bonté paternelle envers les pauvres de JESUS-CHRIST.
Parmi les traits de sa charité, on cite son dévouement à protéger la vie d'un homme injustement accusé, qui s'était réfugié dans l'asile inviolable de l'Église, et dont il réussit à démontrer l'innocence. L'un des points caractéristiques de sa vie, c'est son amour tendre pour la Très Sainte Vierge Marie.
Il nous reste de lui, sur les mystères de la Mère de DIEU, des pages aussi nourries de doctrine qu'enflammées d'éloquence : "De quelles louanges vous comblerons-nous, s'écrie-t-il, Ô Vierge Immaculée, Vierge sans tache, ornement des femmes et splendeur des vierges ! O Mère et Vierge sainte, Vous êtes bénie entre toutes les femmes ; Vous êtes célébrée à cause de votre innocence, et Vous êtes marquée du sceau de la virginité... »
Rien de plus beau peut-être n'a été dit sur la Sainte Vierge, que cette page admirable où il la salue vingt fois en rappelant tous ses titres glorieux. L'amour seul parle ce langage.
Taraise s'endormit dans le SEIGNEUR le 22 février 806, à l'heure où on chantait à vêpres ce verset : "Inclinez-vous, SEIGNEUR, écoutez ma prière."
Pratique. Sachez employer à propos, selon l'inspiration de la grâce, la modération et la fermeté.
mardi 24 février 2009
24 FEVRIER - SAINT MATHIAS, Apôtre / SAINT ROBERT D'ABRISELLE, Fondateur d'Ordre
On ne peut guère douter que SAINT MATTHIAS n'ait été un des soixante-douze disciples de JESUS-CHRIST; du moins est-il certain qu'il s'attacha de bonne heure à la personne du SAUVEUR, et qu'il ne s'EN sépara point depuis Son Baptême jusqu'à son Ascension.
Les fidèles étant assemblés pour attendre la descente du SAINT-ESPRIT, saint Pierre leur dit que, pour accomplir l'Écriture, il fallait choisir un douzième Apôtre à la place de Judas. Matthias et Joseph, appelé Barsabas, que sa piété extraordinaire avait fait aussi surnommer le Juste, furent jugés dignes de cette éminente dignité.
On se mit aussitôt en prières, afin de connaître la Volonté du Ciel, après quoi on procéda à l'élection par la voie du sort. Matthias ayant été désigné, on ne douta plus que DIEU ne l'eût choisi pour remplir la place vacante par la mort du traître Judas.
Nous n'avons rien de certain sur les actions de Saint Matthias; on sait seulement qu'après avoir reçu le Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, il alla prêcher l'Évangile de JESUS-CHRIST, et qu'il consacra le reste de sa vie aux travaux de l'apostolat.
Clément d'Alexandrie rapporte que, dans ses instructions, il insistait principalement sur la nécessité de mortifier la chair en réprimant les désirs de la sensualité; leçon importante qu'il tenait de JESUS-CHRIST, et qu'il mettait lui-même en pratique.
Les Grecs prétendent, d'après une ancienne tradition exprimée dans leurs ménologes, que saint Matthias prêcha la foi vers la Cappadoce et les côtes de la mer Caspienne; ils ajoutent qu'il fut martyrisé dans la Colchide, à laquelle ils donnent le nom d'Éthiopie. Les Latins célèbrent sa fête le 24 février.
On garde une partie de ses reliques à l'abbaye de Saint-Matthias de Trèves, et à Sainte-Marie-Majeure de Rome. Mais les Bollandistes disent que les reliques de Sainte-Marie-Majeure qui portent le nom de saint Matthias, pourraient ne point être de l'Apôtre, mais d'un autre saint Matthias, évêque de Jérusalem vers l'an 120.
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LE BIENHEUREUX ROBERT D'ARBRISSELLE
Fondateur d'Ordre
(1045-1117)
LE BIENHEUREUX ROBERT D'ARBRISSELLE
Fondateur d'Ordre
(1045-1117)
ROBERT D'ARBRISELLE né à Arbrisselle, aujourd'hui Arbressec, près de Rennes, est une des figures les plus remarquables de la fin du XIe siècle et du commencement du XIIe siècle.
La puissance merveilleuse de sa parole, les innombrables conversions qu'il opéra dans toutes les classes de la société, le nouvel institut monastique dont il fut le père, son influence étonnante et les persécutions qu'il eut à subir, en font un des saints dont l'action s'est fait le plus sentir dans l'Église.
Dès sa jeunesse, Robert parut un enfant prédestiné, car jamais on ne vit en lui rien de léger ni de puéril, mais la prudence et la maturité d'un autre âge. Ses fortes études, la réputation de ses vertus, relevèrent aux dignités ecclésiastiques; mais il lui fallait le désert, la vie cachée, les austérités; les hommes de sa trempe ne font rien à demi.
Jean dans le désert, Paul, Antoine, Hilarion et tant d'autres anachorètes peuvent nous donner une idée de ses effrayantes mortifications. L'esprit de DIEU entraîne tout à sa suite : Robert vit sa solitude envahie par de nombreux disciples, et on a pu dire de son vivant que sa maison était à la fois « la plus pauvre et la plus sainte de tout le royaume de France ».
Fontevrault lui doit son origine. Mais là s'arrête la vocation du moine. Ayant consolidé son œuvre, il devient, revêtu de pouvoirs spéciaux par le pape Urbain II, missionnaire apostolique pour toutes les parties du monde, et désormais, le bâton à la main, n'ayant pour richesse que la pauvreté, il parcourt spécialement la France et renouvelle les merveilles des plus grands apôtres chrétiens dans la plupart de nos provinces.
On cite le trait suivant, qui montre à la fois quelle était sa réputation et quelle charité animait son grand cœur. Dans un de ses voyages, son petit bagage fut pillé par des voleurs, qui le maltraitèrent lui-même indignement : « Malheureux, dit le compagnon du Saint, c'est ainsi que vous traitez Robert d'Arbrisselle ».
A ce nom célèbre, les voleurs épouvantés se jettent aux pieds de l'apôtre, lui demandent pardon et lui promettent de se convertir. Robert leur pardonne, les embrasse et leur promet participation aux prières et aux bonnes œuvres de ses religieux.
Près de mourir, il fut horriblement tenté par l'ennemi du salut ; mais il chassa la troupe des démons par le signe de la croix. Ce fut le 25 février 1116 ou 1117, un vendredi, sur les trois heures après midi, qu'il alla recevoir au ciel la récompense de ses travaux. Il avait 72 ans.
Pratique. Soyez généreux pour DIEU ; ne croyez jamais en faire assez pour sa gloire.
lundi 23 février 2009
23 FEVRIER - SAINT SERENE, Jardinier et Martyr / SAINT PIERRE DAMIEN, Cardinal, Evêque d'Ostie
SAINT SERENE, Grec de naissance, quitta sa patrie pour s'ensevelir dans la solitude et passa sa vie dans les exercices de la prière et de la pénitence. Sa vie est remarquable par un trait de courage qui fît briller sa parfaite chasteté. Ce fut sa vertu elle-même qui le signala comme chrétien et devint l'occasion de son martyre, l'an 307.
SAINT DAMIEN
Cardinal,
Evêque d'Ostie
SAINT PIERRE DAMIEN nous est, dès son enfance, un frappant exemple des merveilles de la Providence divine.
Né à Ravenne, d'une famille honnête, mais pauvre et nombreuse, il fut, étant encore à la mamelle, abandonnée par sa mère découragée; mais une femme charitable le recueillit à demi-mort de faim, et lui donna tous les soins d'une vraie mère.
Rendu à ses parents devenus plus humains, il resta orphelin très jeune encore et fut le souffre-douleur d'un de ses frères, qui le traitait comme un esclave et l'envoyait garder les pourceaux.
Dans ce misérable état, le pauvre enfant montrait des dispositions intellectuelles et morales vraiment remarquables. Un jour, il trouva par hasard une pièce d'argent; un enfant ordinaire s'en serait servi pour satisfaire sa gourmandise, mais le jeune Pierre sut résister à cette tentation et eut l'attention délicate de porter cet argent à un prêtre pour faire dire des messes à l'intention de son père défunt.
Un autre frère de l'enfant, archiprêtre de Ravenne, prit pitié de sa misère et s'occupa de son éducation; ce frère s'appelait Damien, et on croit que Pierre ajouta plus tard ce nom au sien par reconnaissance.
Dès lors tout changea pour notre saint; après avoir émerveillé ses maîtres et ses disciples par ses talents et ses vertus, il chercha dans le cloître un refuge contre les périls du monde.
Pendant le reste de sa longue vie de quatre -vingt-trois ans, il fut l'ami, le conseiller, la lumière de tous les papes de son temps. Ses vertus dépassaient encore sa science profonde, et il fit éclater surtout en lui la mortification et l'humilité.
Dans sa jeunesse, tourmenté de tentations impures, il se plongea, la nuit, dans un étang demi glacé, jusqu'à ce qu'il eût éteint le feu de la concupiscence. Cilice, jeûnes effrayants, lit de planches nues, disciplines, cercles de fer, aucune pénitence ne lui fut étrangère.
Etant moine, quand au chapitre, il avait dû reprendre ses religieux de leurs fautes, il descendait de son siège, se prosternait à terre devant tous, s'accusait de toutes ses imperfections, se donnait la discipline publique, et reprenant sa place, continuait ses avis.
Saint Pierre Damien mourut le 23 février 1072. On l'invoque contre les maux de tête, probablement en sa qualité d'homme d'étude.
Pratique. Confiez-vous en tout à la Providence ; elle dirige tous les événements.
dimanche 22 février 2009
22 FEVRIER - LA CHAIRE DE SAINT PIERRE A ANTIOCHE / SAINTE MARGUERITE DE CORTONE, Pénitente
CHAIRE de SAINT PIERRE à ANTIOCHE
"La voix de la Tradition tout entière, dit Dom Guéranger, nous apprend que SAINT PIERRE transporta sa résidence à Antioche, troisième ville de l'Empire, lorsque Saint Barnabé, aidé de quelques autres disciples, y eut fait prendre à la foi du CHRIST de sérieux accroissements. Ce changement de lieu, le déplacement de la Chaire de Primauté, montrait l'Église avançant dans ses destinées, et quittant l'étroite enceinte de Sion, pour se diriger vers l'humanité tout entière.
"Nous apprenons du Pape Saint Innocent I qu'une réunion des Apôtres eut lieu à Antioche. C'était désormais vers la Gentilité que le vent de l'Esprit-Saint poussait ces nuées rapides et fécondes sous l'emblème desquelles Isaïe nous montre les saints Apôtres. Saint Innocent enseigne encore que l'on doit rapporter au temps de la réunion de Saint Pierre et des Apôtres à Antioche ce que dit saint Luc dans les Actes, qu'à la suite de ces nombreuses conversions, les disciples du Christ furent désormais appelés chrétiens.
"Antioche est donc devenue le siège de Pierre. Capitale de l'Orient, elle devint naturellement la capitale du Christianisme, en attendant que Rome, capitale du monde entier, fût éclairée des lumières de l'Évangile. Après sept années de séjour à Antioche, Pierre se mettra en marche, portant avec lui les destinées de l'Église; là où il s'arrêtera, là où il mourra, il laissera sa succession. Au moment marqué, il se séparera d'Antioche, où il établira pour évêque Évodius son disciple. Évodius sera le successeur de Pierre en tant qu'évêque d'Antioche; mais son Église n'héritera pas de la primauté que Pierre emporte avec lui.
"Le prince des Apôtres envoie Marc, son disciple, prendre possession d'Alexandrie en son nom; et cette Église sera la seconde de l'univers, élevée d'un degré au-dessus d'Antioche, par la volonté de Pierre, qui cependant n'y aura pas siégé en personne. C'est à Rome qu'il se rendra et qu'il fixera enfin cette Chaire sur laquelle il vivra, il enseignera, il régira dans ses successeurs.
"Telle est l'origine des trois grands sièges patriarcaux si vénérés dans l'antiquité: le premier, Rome, investi de la plénitude des droits du prince des Apôtres, qui les lui a transmis en mourant; le deuxième, Alexandrie, qui doit sa prééminence à la distinction que Pierre en a daigné faire en l'adoptant pour le second; le troisième, Antioche, sur lequel il s'est assis en personne, lorsque, renonçant à Jérusalem, il apportait à la Gentilité les grâces de l'adoption.
Si donc Antioche le cède pour le rang à Alexandrie, cette dernière lui est inférieure, quand à l'honneur d'avoir possédé la personne de celui que le CHRIST avait investi de la charge de pasteur suprême. Il était donc juste que l'Église honorât Antioche pour la gloire qu'elle a eue d'être momentanément le centre de la chrétienté, et telle est l'intention de la fête que nous célébrons aujourd'hui."
Dans l'église de Saint-Pierre à Venise, on garde une chaire qu'une tradition dit avoir servi au prince des Apôtres pendant son pontificat à Antioche. L'empereur Michel Paléologue l'ayant donnée au doge, elle fut reçue avec de grands honneurs à Venise, où elle continue à être vénérée.
SAINTE MARGUERITE DE CORTONE
Pénitente
SAINTE MARGUERITE DE CORTONE née en 1249, était une enfant du peuple ; la négligence de ses parents, sa rare beauté, les occasions dangereuses, l'engagèrent en des liens coupables pendant neuf ans.
Aveuglée par ses passions, elle avait le sentiment de sa vie criminelle et aspirait à en sortir : mais elle n'en avait pas le courage. La mort violente et tragique de son séducteur fut pour elle le coup de la grâce.
Ardente au bien comme elle l'avait été au mal, elle fit l'aveu de ses fautes, et, après trois ans d'épreuves, reçut l'habit du Tiers-Ordre de Saint-François. Rien désormais de plus admirable que sa vie, et NOTRE-SEIGNEUR lui fut prodigue, comme autrefois à Madeleine, de ses faveurs les plus singulières.
La terre froide et nue est son lit, une pierre ou un morceau de bois son oreiller; son sommeil est souvent interrompu par ses soupirs et par ses larmes. Sa beauté d'autrefois n'est plus aujourd'hui qu'un objet d'horreur pour cette grande pénitente ; elle se défigure par les jeûnes et par de sanglantes meurtrissures qui la rendent presque méconnaissable.
La plus insigne grâce de sa vie depuis sa conversion, c'est la participation aux souffrances de la Passion : « Prépare-toi, lui dit JESUS-CHRIST, à être purifiée par les tribulations, les tentations, les infirmités, les douleurs, les larmes, les craintes, la faim, la soif, le froid, les privations de toutes sortes ; je serai avec toi. — Ô SEIGNEUR, dit Marguerite, je m'offre avec allégresse pour souffrir avec Vous. »
Elle eut bientôt une participation aussi grande que possible aux douleurs de JESUS, qu'elle vit et qu'elle endura toutes les unes après les autres; et, à un certain moment, sa douleur fut si grande, qu'elle poussa un cri et s'évanouit.
Quand elle sortit de cet état surnaturel, pâle et livide, elle demeura longtemps sans parole et glacée d'un froid mortel. DIEU donna à Marguerite une grâce puissante auprès de lui pour obtenir la conversion des pécheurs et la délivrance des âmes du purgatoire.
Elle eut, avant sa mort, à soutenir de terribles combats contre l'ennemi des âmes ; mais, dans ces combats, DIEU fut avec elle, et elle vit un ange lumineux descendre du ciel pour la fortifier et la défendre. Son âme s'envola au ciel le 22 février 1297.
Pratique. Réparez vos fautes passées par une conversion sincère et par les œuvres de la pénitence.
samedi 21 février 2009
21 FEVRIER - SAINT SEVERIN, Evêque et Martyr / SAINT PEPIN DE BRABANT, Duc de Brabant
SAINT SEVERIN, évêque de Scythopolis au Ve siècle, se distingua par son courage contre les hérétiques nommés eutychiens. Son zèle n'eut d'autre effet que de lui procurer la couronne du martyre. Les soldats partisans de l'hérésie, s'étant saisis de lui, le traînèrent hors de la ville et le massacrèrent sans pitié, l'an 432 ou 453.
SAINT PÉPIN DE LANDEN
Duc de Brabant
SAINT PEPIN DE LANDEN nous montre d'une manière admirable, en sa personne, que la sainteté n'est point incompatible avec les plus hautes dignités de ce monde.
Fils de prince, né en 580, il fut maire du palais sous plusieurs rois de France et se conduisit, dans cette haute charge presque égale à la dignité royale elle-même, avec une prudence remarquable.
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SAINT PÉPIN DE LANDEN
Duc de Brabant
SAINT PEPIN DE LANDEN nous montre d'une manière admirable, en sa personne, que la sainteté n'est point incompatible avec les plus hautes dignités de ce monde.
Fils de prince, né en 580, il fut maire du palais sous plusieurs rois de France et se conduisit, dans cette haute charge presque égale à la dignité royale elle-même, avec une prudence remarquable.
Souvent les rois ont à se plaindre de leurs sujets, et les sujets ont lieu de murmurer contre les rois : Pépin, obligé par ses fonctions à maintenir l'ordre et la justice, agit avec une loyauté si parfaite, que jamais on ne le vit montrer de partialité ni pour le roi ni pour le peuple, et qu'il sut réprimer sans faiblesse les excès du peuple comme les excès de son roi.
Voilà, certes, un bel éloge, et qui suppose autant le saint que le grand homme : Pépin fut, en effet, l'un et l'autre.
Le roi Clotaire II ne se contenta pas de donner à ce noble prince la première charge de son royaume, il l'honora de toute sa confiance et mit entre ses mains l'éducation de son fils Dagobert. Pépin n'omit rien de ce qui pouvait imprimer au cœur du jeune prince la crainte de DIEU et l'amour de la justice. Il lui mettait souvent sous les yeux cette belle parole de nos saints Livres : « Le trône d'un roi qui rend justice aux pauvres ne sera jamais ébranlé. »
Plus tard, le prince, devenu roi de France, ayant oublié les leçons de son illustre maître, le fidèle et invincible Pépin ne craignit pas de lui en faire des reproches sévères ; si bien que de vils flatteurs en profitèrent pour inspirer au roi de mettre à mort ce censeur gênant. Mais Dagobert, d'abord irrité de cette leçon, rentra en lui-même, et il montra plus que jamais une vénération profonde pour le mérite et la vertu d'un si grand ministre.
Saint Pépin mourut le 21 février 640, et fut pleuré à l'égal du meilleur des rois. Il laissa la réputation d'un saint, et chacun rappelait avec douleur et reconnaissance qu'il avait toujours été le gardien des lois, le soutien des faibles, l'ennemi des divisions, l'ornement de la cour, l'exemple des grands, le père de la patrie.
Admirons, à cette époque estimée aujourd'hui barbare, comment la grâce de DIEU et la droiture naturelle ont fait de Pépin de Landen un ministre comme on en chercherait en vain dans notre siècle de prétendue civilisation.
Pratique. Formez-vous un caractère droit, loyal, ennemi de l'habileté mondaine.
Voilà, certes, un bel éloge, et qui suppose autant le saint que le grand homme : Pépin fut, en effet, l'un et l'autre.
Le roi Clotaire II ne se contenta pas de donner à ce noble prince la première charge de son royaume, il l'honora de toute sa confiance et mit entre ses mains l'éducation de son fils Dagobert. Pépin n'omit rien de ce qui pouvait imprimer au cœur du jeune prince la crainte de DIEU et l'amour de la justice. Il lui mettait souvent sous les yeux cette belle parole de nos saints Livres : « Le trône d'un roi qui rend justice aux pauvres ne sera jamais ébranlé. »
Plus tard, le prince, devenu roi de France, ayant oublié les leçons de son illustre maître, le fidèle et invincible Pépin ne craignit pas de lui en faire des reproches sévères ; si bien que de vils flatteurs en profitèrent pour inspirer au roi de mettre à mort ce censeur gênant. Mais Dagobert, d'abord irrité de cette leçon, rentra en lui-même, et il montra plus que jamais une vénération profonde pour le mérite et la vertu d'un si grand ministre.
Saint Pépin mourut le 21 février 640, et fut pleuré à l'égal du meilleur des rois. Il laissa la réputation d'un saint, et chacun rappelait avec douleur et reconnaissance qu'il avait toujours été le gardien des lois, le soutien des faibles, l'ennemi des divisions, l'ornement de la cour, l'exemple des grands, le père de la patrie.
Admirons, à cette époque estimée aujourd'hui barbare, comment la grâce de DIEU et la droiture naturelle ont fait de Pépin de Landen un ministre comme on en chercherait en vain dans notre siècle de prétendue civilisation.
Pratique. Formez-vous un caractère droit, loyal, ennemi de l'habileté mondaine.
20 FEVRIER - SAINT EUCHER, Evêque d'Orléans
SAINT EUCHER, illustre par sa famille, et plus encore par ses vertus, naquit près d'Orléans en 687 ; sa mère eut, avant sa naissance, révélation de son avenir : un Ange lui prédit qu'il serait évoque d'Orléans. L'étudiant, le moine, l'évêque, sont également admirables en ce personnage prédestiné.
A mesure qu'il avançait dans la connaissance de la parole de DIEU, son âme débordait du feu de la charité. La science, loin d'enfler son cœur, n'était pour lui qu'un moyen de s'unir à DIEU davantage et d'avancer de plus en plus dans le chemin de la vertu. Tous ses succès, il les rapportait à la bonté céleste.
JESUS-CHRIST étant la règle de son intelligence et de sa volonté, les efforts de l'ennemi du salut pour perdre cette belle âme par la fausse gloire n'aboutirent qu'à fortifier son espérance en DIEU et à lui faire redoubler d'ardeur pour la prière et la mortification. Il fut reçu à bras ouverts dans le couvent de Jumièges, où il se présenta à l'âge de vingt-sept ans.
Dès lors son ardeur pour la perfection ne connut plus de bornes, et il devint le modèle de ses frères par sa ferveur aux offices divins et par son zèle dans la pratique de tous les devoirs religieux.
Rempli de grâces extraordinaires dans la sainte Communion, il aimait à rester au pied du Tabernacle et ne pouvait se résoudre à interrompre ses douces communications avec JESUS-HOSTIE ; l'obéissance seule pouvait l'éloigner du pied des autels.
Sa dévotion spéciale à Marie fut pour lui la source d'une angélique pureté ; il demandait sans cesse à cette Mère céleste de lui conserver cette vertu sublime qui nous rapproche de Dieu.
Le mérite d'Eucher ne pouvait demeurer le secret du cloître ; les honneurs vinrent chercher celui qui les avait fuis, et il dut accepter le siège épiscopal d'Orléans.
Rarement évêque montra plus de vigueur à combattre le mal et à défendre les droits de DIEU. A Charles Martel, roi de France, qui s'emparait des biens des églises : « Comment, écrivait-il, osez-vous opprimer l'Église, que DIEU vous a chargé de défendre? Sachez que JESUS-CHRIST vous demandera compte des maux que vous aurez fait souffrir à ses membres ; en touchant aux biens des églises, vous vous attaquez à DIEU lui-même! »
II mourut le 20 février 743, en se recommandant à la Très Sainte Trinité et en disant : "SEIGNEUR, je remets mon âme entre vos mains".
DIEU a honoré son tombeau par de nombreux miracles. Parmi d'autres merveilles, on rapporte que des cierges allumés près de son corps vénéré brûlèrent longtemps sans se consumer et que l'huile des lampes se multiplia d'une manière évidente et guérit plusieurs malades. Des possédés furent délivrés à son tombeau, des boiteux marchèrent, et des aveugles recouvrèrent l'usage de la vue.
Pratique. Confiez à Marie la pureté de votre corps et de votre âme.
A mesure qu'il avançait dans la connaissance de la parole de DIEU, son âme débordait du feu de la charité. La science, loin d'enfler son cœur, n'était pour lui qu'un moyen de s'unir à DIEU davantage et d'avancer de plus en plus dans le chemin de la vertu. Tous ses succès, il les rapportait à la bonté céleste.
JESUS-CHRIST étant la règle de son intelligence et de sa volonté, les efforts de l'ennemi du salut pour perdre cette belle âme par la fausse gloire n'aboutirent qu'à fortifier son espérance en DIEU et à lui faire redoubler d'ardeur pour la prière et la mortification. Il fut reçu à bras ouverts dans le couvent de Jumièges, où il se présenta à l'âge de vingt-sept ans.
Dès lors son ardeur pour la perfection ne connut plus de bornes, et il devint le modèle de ses frères par sa ferveur aux offices divins et par son zèle dans la pratique de tous les devoirs religieux.
Rempli de grâces extraordinaires dans la sainte Communion, il aimait à rester au pied du Tabernacle et ne pouvait se résoudre à interrompre ses douces communications avec JESUS-HOSTIE ; l'obéissance seule pouvait l'éloigner du pied des autels.
Sa dévotion spéciale à Marie fut pour lui la source d'une angélique pureté ; il demandait sans cesse à cette Mère céleste de lui conserver cette vertu sublime qui nous rapproche de Dieu.
Le mérite d'Eucher ne pouvait demeurer le secret du cloître ; les honneurs vinrent chercher celui qui les avait fuis, et il dut accepter le siège épiscopal d'Orléans.
Rarement évêque montra plus de vigueur à combattre le mal et à défendre les droits de DIEU. A Charles Martel, roi de France, qui s'emparait des biens des églises : « Comment, écrivait-il, osez-vous opprimer l'Église, que DIEU vous a chargé de défendre? Sachez que JESUS-CHRIST vous demandera compte des maux que vous aurez fait souffrir à ses membres ; en touchant aux biens des églises, vous vous attaquez à DIEU lui-même! »
II mourut le 20 février 743, en se recommandant à la Très Sainte Trinité et en disant : "SEIGNEUR, je remets mon âme entre vos mains".
DIEU a honoré son tombeau par de nombreux miracles. Parmi d'autres merveilles, on rapporte que des cierges allumés près de son corps vénéré brûlèrent longtemps sans se consumer et que l'huile des lampes se multiplia d'une manière évidente et guérit plusieurs malades. Des possédés furent délivrés à son tombeau, des boiteux marchèrent, et des aveugles recouvrèrent l'usage de la vue.
Pratique. Confiez à Marie la pureté de votre corps et de votre âme.
jeudi 19 février 2009
19 FEVRIER - SAINT BARBAT, Evêque de Bénévent / SAINT CONRAD DE PLAISANCE, Solitaire
SAINT BARBAT naquit dans le pays de Bénévent, en Italie, au commencement du VIIe siècle.
Ses parents, qui craignaient DIEU, mirent tout en œuvre pour lui procurer une éducation chrétienne, et ils eurent la consolation de voir que leurs soins n'étaient point inutiles.
Dès ses premières années, le jeune Barbat montrait des dispositions qui présageaient l'éminente sainteté à laquelle il parvint dans la suite.
Dés qu'il eut atteint l'âge requis, il reçut les saints Ordres. Il s'était rendu digne de cet honneur par un grand amour pour l'Écriture sainte, par la simplicité et l'innocence de ses mœurs et par le zèle extraordinaire avec lequel il avançait continuellement dans les voies de la perfection.
Le rare talent qu'il avait pour la prédication fit confier à son ministère une petite ville voisine de Bénévent. Le Saint s'aperçut bientôt qu'il avait affaire à des paroissiens intraitables et ennemis de tout bien. Son zèle ne fit que les aigrir contre lui, et malgré son humilité profonde et sa patience inaltérable, il fut forcé par la calomnie de quitter son église.
Du moins, il remporta de sa mission l'avantage d'avoir profité des épreuves que DIEU avait permises pour purifier son cœur, en le détachant de plus en plus du monde et de lui-même.
Barbat revint à Bénévent, où il fut reçu avec joie par tous ceux qui connaissaient la sainteté de sa vie. Il y travailla à l'extirpation des abus, non seulement par ses discours, mais encore par des prières ferventes et par des jeûnes rigoureux qu'il s'imposait.
Le bien qu'il y opéra l'en fit nommer évêque. Il mourut plein de mérites en 682, âgé de soixante-dix ans.
La vie de saint Barbat nous montre que DIEU ne veut pas toujours attacher le succès à nos efforts, et qu'il faut se tenir en paix, quoi qu'il arrive, quand on a fait son devoir. Les épines et les échecs du zèle servent à la sanctification des pasteurs des âmes, et sont souvent pour l'avenir un germe de sanctification qui produira des fruits en son temps.
DIEU féconde l'Eglise par le sang, les sueurs et les mérites de Ses apôtres. L'homme plante, DIEU Seul fait croître. Le succès expose les ministres de DIEU à la vaine gloire. La persécution, l'endurcissement des âmes, leur donnent occasion de pratiquer la résignation, l'humilité, la confiance en DIEU Seul.
JESUS-CHRIST ne prêcha que trois ans : il choisit peu d'apôtres, fit peu de disciples, vit un peuple ingrat se soulever contre lui et le condamner à une mort ignominieuse ; cependant c'est Lui et Lui Seul qui a opéré le salut du monde.
C'est du haut de la croix qu'il a attiré tout à Lui. Les sacrifices du zèle apostolique ne sont jamais perdus : tôt ou tard, DIEU en tire profit pour Sa gloire.
Pratique. Ne vous laissez jamais abattre dans l'insuccès: Attendez l'heure de
Ses parents, qui craignaient DIEU, mirent tout en œuvre pour lui procurer une éducation chrétienne, et ils eurent la consolation de voir que leurs soins n'étaient point inutiles.
Dès ses premières années, le jeune Barbat montrait des dispositions qui présageaient l'éminente sainteté à laquelle il parvint dans la suite.
Dés qu'il eut atteint l'âge requis, il reçut les saints Ordres. Il s'était rendu digne de cet honneur par un grand amour pour l'Écriture sainte, par la simplicité et l'innocence de ses mœurs et par le zèle extraordinaire avec lequel il avançait continuellement dans les voies de la perfection.
Le rare talent qu'il avait pour la prédication fit confier à son ministère une petite ville voisine de Bénévent. Le Saint s'aperçut bientôt qu'il avait affaire à des paroissiens intraitables et ennemis de tout bien. Son zèle ne fit que les aigrir contre lui, et malgré son humilité profonde et sa patience inaltérable, il fut forcé par la calomnie de quitter son église.
Du moins, il remporta de sa mission l'avantage d'avoir profité des épreuves que DIEU avait permises pour purifier son cœur, en le détachant de plus en plus du monde et de lui-même.
Barbat revint à Bénévent, où il fut reçu avec joie par tous ceux qui connaissaient la sainteté de sa vie. Il y travailla à l'extirpation des abus, non seulement par ses discours, mais encore par des prières ferventes et par des jeûnes rigoureux qu'il s'imposait.
Le bien qu'il y opéra l'en fit nommer évêque. Il mourut plein de mérites en 682, âgé de soixante-dix ans.
La vie de saint Barbat nous montre que DIEU ne veut pas toujours attacher le succès à nos efforts, et qu'il faut se tenir en paix, quoi qu'il arrive, quand on a fait son devoir. Les épines et les échecs du zèle servent à la sanctification des pasteurs des âmes, et sont souvent pour l'avenir un germe de sanctification qui produira des fruits en son temps.
DIEU féconde l'Eglise par le sang, les sueurs et les mérites de Ses apôtres. L'homme plante, DIEU Seul fait croître. Le succès expose les ministres de DIEU à la vaine gloire. La persécution, l'endurcissement des âmes, leur donnent occasion de pratiquer la résignation, l'humilité, la confiance en DIEU Seul.
JESUS-CHRIST ne prêcha que trois ans : il choisit peu d'apôtres, fit peu de disciples, vit un peuple ingrat se soulever contre lui et le condamner à une mort ignominieuse ; cependant c'est Lui et Lui Seul qui a opéré le salut du monde.
C'est du haut de la croix qu'il a attiré tout à Lui. Les sacrifices du zèle apostolique ne sont jamais perdus : tôt ou tard, DIEU en tire profit pour Sa gloire.
Pratique. Ne vous laissez jamais abattre dans l'insuccès: Attendez l'heure de
Dieu.
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SAINT CONRAD de PLAISANCE
Solitaire
(+ 1351)
SAINT CONRAD naquit à Plaisance en 1290 de parents riches, qui le marièrent et lui laissèrent à leur mort des biens considérables. Quoiqu'il eût des principes religieux, il se laissa aller aux vanités du monde.
Un jour, à la chasse, ayant allumé un grand feu pour forcer quelque bête fauve à quitter son terrier, l'incendie se communiqua de proche en proche, et Conrad, après de vains efforts pour l'éteindre, s'enfuit, laissant la forêt à moitié consumée. Le dégât fut considérable.
L'autorité se mit aussitôt à en rechercher l'auteur; plusieurs personnes furent emprisonnées, entre autres un malheureux qu'on avait vu revenant de la forêt quelques heures avant l'incendie. Il nia d'abord avec fermeté. Mais les juges, trompés par les apparences, l'ayant fait appliquer à la question, il avoua, vaincu par la douleur, tout ce qu'on voulut, et il fut condamné à mort.
Conrad, déchiré par le remords, alla trouver les magistrats, leur avoua la vérité et offrit de payer le dommage occasionné par son imprudence. Sa proposition fut acceptée, mais pour la remplir il fut obligé de vendre une partie de ses biens. Cet événement lui inspira la résolution de ne s'occuper que de son salut, qu'il avait négligé jusqu'alors.
Après avoir fait partager à son épouse les nouveaux sentiments qui l'animaient, il mit ordre à toutes ses affaires, et ils partirent ensemble pour Rome. Conrad entra dans le Tiers-Ordre de saint François, et sa femme se fit carmélite.
Après quelques temps de séjour à Rome, Conrad se rendit en Sicile, où il se dévoua au service des malades; puis, entraîné par l'amour de la solitude, il gagna une haute montagne où il passa le reste de ses jours dans la pénitence et les austérités.
Conrad, déchiré par le remords, alla trouver les magistrats, leur avoua la vérité et offrit de payer le dommage occasionné par son imprudence. Sa proposition fut acceptée, mais pour la remplir il fut obligé de vendre une partie de ses biens. Cet événement lui inspira la résolution de ne s'occuper que de son salut, qu'il avait négligé jusqu'alors.
Après avoir fait partager à son épouse les nouveaux sentiments qui l'animaient, il mit ordre à toutes ses affaires, et ils partirent ensemble pour Rome. Conrad entra dans le Tiers-Ordre de saint François, et sa femme se fit carmélite.
Après quelques temps de séjour à Rome, Conrad se rendit en Sicile, où il se dévoua au service des malades; puis, entraîné par l'amour de la solitude, il gagna une haute montagne où il passa le reste de ses jours dans la pénitence et les austérités.
Il mourut en 1351, à l'âge de soixante et un ans. Plusieurs miracles qu'il opéra, après sa mort, lui ont mérité les honneurs que l'Église rend aux Saints.
mardi 17 février 2009
SAINTE BERNADETTE SOUBIROUS, Vierge, Voyante de Lourde et Religieuse à Nevers / SAINTES CONSTANCE, ATTICA et ARTEMIE, Vierges
SAINTE BERNADETTE SOUBIROUS
Voyante de Lourdes, et Religieuse à Nevers
(+1879)
Le nom de BERNADETTE l'humble et douce privilégiée de la Vierge Immaculée, est inséparable de celui de Notre-Dame de Lourdes (fête le 11 février). La Voyante étant plus connue que la sainte religieuse, nous rappellerons de préférence en ce jour, celle que le Pape Pie XI a béatifiée le 14 juin 1925, sous le nom de Sœur Marie-Bernard, de la Congrégation de Nevers.
C'est huit ans après les apparitions que Bernadette arrivait au couvent de Saint-Gildard, le 7 juillet 1866. On comprend qu'elle y fut un objet de pieuse curiosité, non seulement pour les Sœurs, mais aussi pour les personnes du monde. Toutefois, cette curiosité, quand elle s'en apercevait, ne troublait point son calme et son humilité, tant elle vivait recueillie, tout entière à la pensée de DIEU, de JESUS et de MARIE.
DIEU permit que les humiliations ne lui manquassent pas de la part des supérieures. La Sainte Vierge lui avait promis de la rendre heureuse, "non pas en ce monde, mais au Ciel."
Elle eut aussi beaucoup à souffrir des crises d'asthme qui déchiraient sa poitrine. On lui confia successivement les charges d'infirmière et de sacristine. Bientôt, elle n'eut plus qu'un état, celui de victime: victime de pureté, elle avouait ne pas connaître le péché; victime d'humilité, elle se regardait comme "un balai qu'on met dans un coin".
Il fallait l'entendre dire: "Marie est si belle que, quand on L'a vue une fois, on voudrait mourir pour La revoir." Ce bonheur lui arriva le 16 avril 1879. Toute sa vie de religieuse, comme celle de Voyante abonde en traits pleins de charme et d'édification.
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Vierges
(†350)
CONSTANCE, fille de l´empereur Constantin, était encore païenne et affligée d´un ulcère qui envahissait peu à peu tout son corps. Elle alla, dans l´impuissance où elle voyait les médecins, solliciter du secours au tombeau de Sainte Agnès, dont on lui citait quelques miracles.
Lorsqu´elle fut là, elle pria et s´endormit. Alors elle entendit une voix qui lui disait: "Constance, allez constamment, croyez en JESUS-CHRIST Fils de DIEU, et Il vous guérira." Elle se réveilla et se trouva guérie.
Aussitôt, retournant au palais, elle annonça vivement à son père le miracle qu´elle venait d´obtenir. Parmi les généraux de Constantin, le principal était alors Gallicanus, père de deux vierges nommées Attica et Artémie. Ce personnage, qui était veuf depuis quelque temps, voyant la princesse Constance florissante de santé, demanda sa main à son père.
Constantin, qui comprenait que sa fille avait pu faire le vœu de virginité, hésitait à répondre. Constance vint à son aide et dit à Gallican: "Je vous prie de remettre les noces que vous projetez après la victoire que vous allez remporter sur les Scythes, et laissez-moi vos deux filles Attica et Artémie."
Le général, voyant dans ces paroles une prophétie, partit pour la guerre, emmenant avec lui deux sages officiers que la princesse lui donnait pour conseillers et qui étaient les Saints Jean et Paul; ils lui firent comprendre que cette victoire qu´il attendait lui serait accordée par le DIEU de Constance; et dès qu´il se vit vainqueur, il se déclara chrétien.
Il ne songea plus qu´à en remplir les devoirs. Les noces n´eurent pas lieu. Les trois vierges se consacrèrent à une retraite sainte auprès du tombeau de Sainte Agnès. Elles allèrent rejoindre cette grande vierge, et sont honorées ensemble le 18 février de l´an 350.
Aussitôt, retournant au palais, elle annonça vivement à son père le miracle qu´elle venait d´obtenir. Parmi les généraux de Constantin, le principal était alors Gallicanus, père de deux vierges nommées Attica et Artémie. Ce personnage, qui était veuf depuis quelque temps, voyant la princesse Constance florissante de santé, demanda sa main à son père.
Constantin, qui comprenait que sa fille avait pu faire le vœu de virginité, hésitait à répondre. Constance vint à son aide et dit à Gallican: "Je vous prie de remettre les noces que vous projetez après la victoire que vous allez remporter sur les Scythes, et laissez-moi vos deux filles Attica et Artémie."
Le général, voyant dans ces paroles une prophétie, partit pour la guerre, emmenant avec lui deux sages officiers que la princesse lui donnait pour conseillers et qui étaient les Saints Jean et Paul; ils lui firent comprendre que cette victoire qu´il attendait lui serait accordée par le DIEU de Constance; et dès qu´il se vit vainqueur, il se déclara chrétien.
Il ne songea plus qu´à en remplir les devoirs. Les noces n´eurent pas lieu. Les trois vierges se consacrèrent à une retraite sainte auprès du tombeau de Sainte Agnès. Elles allèrent rejoindre cette grande vierge, et sont honorées ensemble le 18 février de l´an 350.
17 FEVRIER - SAINT ALEXIS FALCONIERI, Confesseur / SAINT FLAVIEN, Archevêque / SAINT SYLVAIN, Evêque
SAINT ALEXIS FALCONIERI
et les 7 fondateurs des Servites (+ 1310)
Confesseurs
et les 7 fondateurs des Servites (+ 1310)
Confesseurs
L'un des sept marchands florentins qui se libérèrent des servitudes de leur négoce pour vivre au service de l'Eglise, à l'image de la Mère de DIEU, dans la prière et dans l'apostolat.
Ils étaient grands amis, ils avaient tous de trente à trente-cinq ans quand ils se retirèrent, silencieux, se construisant des huttes de bois dans la forêt, s'adonnant à la prière et au travail de leurs mains.
A tour de rôle, ils prenaient la besace et se faisaient mendiants pour s'assimiler à la classe la plus pauvre et récolter beaucoup d'humiliations de la part de ceux qui se souvenaient de leurs richesses anciennes.
Ils n'avaient jamais songé à fonder un ordre de religieux, mais Rome le leur imposa et ce fut leur dévotion à la Sainte Mère de DIEU qui leur fit donner le nom de "servites" ou "serviteurs de Marie".
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SAINT FLAVIEN
Archevêque de Constantinople
SAINT FLAVIEN fut élu archevêque de Constantinople en 447. Il montra une fermeté inébranlable dans l'orthodoxie et sut défendre la foi, tant contre les abus du pouvoir que contre les hérétiques.
Ceux-ci finirent par se porter contre sa personne aux derniers excès ; ils se jetèrent un jour sur lui, le renversèrent et le maltraitèrent si rudement à coups de pieds, qu'il en mourut peu après, à Épire, où il avait été exilé. 11 mérite donc bien le titre de martyr de la foi, quoique l'Église ne le lui ait point donné officiellement.
Ceux-ci finirent par se porter contre sa personne aux derniers excès ; ils se jetèrent un jour sur lui, le renversèrent et le maltraitèrent si rudement à coups de pieds, qu'il en mourut peu après, à Épire, où il avait été exilé. 11 mérite donc bien le titre de martyr de la foi, quoique l'Église ne le lui ait point donné officiellement.
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SAINT SYLVAIN
SAINT SYLVAIN
Evêque
SAINT SYLVAIN, né à Toulouse, jeta sur le VIIe siècle un vif éclat par la grandeur de sa sainteté.
Après quelque temps de mariage, il se sentit inspiré de mener une vie plus parfaite, se souvenant de la parole de l'Évangile : « Celui qui quittera sa maison, ses frères, ses sœurs, son père, sa mère, son épouse pour mon nom, recevra le centuple ici-bas et ensuite la vie éternelle. »
Avant de se fixer au pays de Flandre, au nord de la France, il se rendit célèbre par ses pèlerinages aux tombeaux des Saints. Il visita même les pays sanctifiés par la vie du Sauveur, fit ses dévotions à la montagne du Calvaire, sur les bords du Jourdain, heureux de retremper ainsi sa foi et sa charité.
De retour en France, on le voit, avec le titre d'évêque, évangéliser les peuples, n'ayant point de siège fixe, et parcourant la région en missionnaire.
Sa vie tout apostolique, ses austérités, ses prédications éloquentes, son zèle à remplir toutes les fonctions du saint ministère, en lui conciliant l'estime et la vénération de tous, produisaient autour de lui d'immenses résultats de sanctification.
Nulle œuvre de charité ne lui fut étrangère, et, avec les biens périssables, il sut acquérir ceux bien préférables de la vie éternelle. Ses pénitences, nous dit la chronique de sa vie, furent effrayantes. Pendant quarante ans, il ne prit d'autre pain que le pain eucharistique, se contentant de quelques herbes et de quelques fruits.
Il ne reposait jamais que sur le bois ou la terre nue et entourait son corps, pendant plusieurs jours de suite, avec des cercles de fer qui pénétraient dans sa chair.
Il fut, en un mot, l'émule des martyrs par la mortification de ses membres, et l'égal des héros du désert par son abstinence.
Il ne lui manqua que de verser son sang pour la foi, comme ce fut toujours son plus ardent désir. Au moment de sa mort, il avertit ceux qui l'entouraient d'avoir toujours dans leur pensée le jour de leur mort, de fuir le péché et d'avancer saintement dans les sentiers de la vie.
Les anges vinrent à sa rencontre pour l'introduire dans la gloire du ciel ; c'était vers l'an 718.
Pratique. Avant de conseiller les autres, donnez-leur les exemples de la vertu.
lundi 16 février 2009
16 FEVRIER - SAINT ONESIME, Evêque et Martyr / SAINTE JUILIENNE DE NICODEMIE, Vierge et Martyre
Évêque d'Éphèse et Martyr
(+ en 95)
Esclave d'un citoyen de Colosse nommé Philémon que saint Paul avait converti, ONESIME après avoir mal servi son maître, le vola et s'enfuit. Lorsqu'il eut dissipé tout ce qu'il avait pris, il vint se cacher à Rome; la bonté de DIEU l'y amenait pour le délivrer d'une servitude plus triste que celle dont il avait voulu s'affranchir par la fuite.
Il y rencontra saint Paul, captif. L'Apôtre, qui considérait également les maîtres et les esclaves comme des frères rachetés en JESUS-CHRIST, lui montra la gravité de sa faute, l'instruisit, le convertit et le baptisa. Depuis ce temps-là, il le regarda toujours comme son fils, d'autant plus cher qu'il l'avait engendré à DIEU dans les chaînes. Voulant le réconcilier avec Philémon, il le lui renvoie avec une lettre où il demande le pardon et même la liberté du fugitif:
"Paul, prisonnier de JESUS-CHRIST, et Timothée, son frère, à Philémon, notre bien-aimé et coopérateur,... grâce à vous et paix de la part de DIEU notre Père et de NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST... La prière que je vous adresse est pour mon fils Onésime, que j'ai enfanté dans mes chaînes... Je vous le renvoie; recevez-le comme si c'était moi-même... Et non plus comme un esclave, mais comme un esclave, devenu un frère... J'avais pensé d'abord à le garder auprès de moi; mais je n'ai rien voulu faire sans votre consentement... S'il vous a fait tort ou qu'il vous soit redevable de quelque chose, mettez-le à mon compte. C'est moi, Paul, qui vous le rendrai... Oui, mon frère, procurez-moi cette joie dans le SEIGNEUR... Que la grâce de NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST soit avec votre esprit. Ainsi soit-il."
Philémon reçut Onésime avec charité et le renvoya à Rome pour assister Saint Paul dont il devint le compagnon fidèle. L'apôtre lui confia, ainsi qu'à saint Tychique, sa lettre aux Colossiens; il le nomma évêque d'Éphèse après la mort de Saint Timothée.
Onésime eut le bonheur de saluer à Smyrne, Saint Ignace d'Antioche qui se rendait à Rome pour y être exposé aux bêtes. Dans sa lettre aux Éphésiens, le martyr loue la charité de l'évêque d'Éphèse.
Le procureur d'Asie, voyant qu'Onésime, malgré la persécution, prêchait avec courage, le fit arrêter et l'envoya à Tertulle, gouverneur de Rome, ennemi personnel d'Onésime. Celui-ci le soumit à la torture et le fit lapider l'an 95.
Frères des Écoles Chrétiennes, Vie des Saints, p. 72-73
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SAINTE JULIENNE DE NICOMÉDIE
Vierge et Martyre
Parmi les nombreux martyrs de Nicomédie, on a toujours remarqué une illustre vierge nommée JULIENNE, qui malgré des parents très attachés au culte des faux dieux, eut le bonheur insigne, d'embrasser le christianisme.
Un jeune homme de haute famille prétendit à sa main, et pour se débarrasser de ses importunités, elle lui fit savoir qu'elle était chrétienne et qu'elle ne pouvait se marier qu'à un chrétien. Le jeune homme ayant averti le père de Julienne, celle-ci préféra souffrir à la maison paternelle les fouets, la prison et les fers, plutôt que d'épouser un païen.
Le malheureux père abandonna alors sa fille entre les mains de son prétendant, qui était devenu préfet de la ville, et qui la fit comparaître à son tribunal. La courageuse vierge n'eut d'oreilles ni pour les flatteries ni pour les menaces, et répondit qu'elle ne changerait point de résolution, dût-elle être brûlée vive ou dévorée par les bêtes.
Rarement la fureur d'un juge païen poursuivit une victime avec autant d'acharnement que ce préfet dénaturé. Flagellation sanglante, suspension par les cheveux pendant un temps prolongé, supplice des torches enflammées et des fers rougis au feu, Julienne souffrit tout avec un courage sublime. Retournée en prison, elle s'y mit en prière, et le démon, sous la forme d'un ange, chercha à ébranler sa fermeté, en lui représentant des supplices plus affreux encore ; mais elle invoqua le SEIGNEUR contre le perfide tentateur, et eue entendit une voix du ciel qui lui dit : « Julienne, aie bon courage, je suis avec toi. »
A ces mots, elle se trouva guérie. Le préfet, l'ayant rappelée devant son tribunal, fut émerveillé de la trouver aussi belle et en aussi bonne santé que jamais. Ne pouvant triompher d'elle, il la fit jeter dans un four embrasé ; mais le feu ne put l'atteindre, et ce miracle convertit sur-le-champ plus de cinq cents personnes. Une chaudière d'huile bouillante n'eut pas plus de succès. Julienne eut enfin la tête tranchée, l'an 299.
Pratique. Soyez inébranlable dans les résolutions que vous inspire la grâce.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
dimanche 15 février 2009
15 FEVRIER - SAINT FAUSTIN et SAINT JOVITE, Martyrs
SAINT FAUSTIN et SAINT JOVITE étaient frères et appartenaient à une famille distinguée de la Lombardie. Dès leur jeunesse, ils furent remarquables par leur piété et par leur zèle, non moins que par leur amitié mutuelle : on ne vit jamais deux frères si unis de sentiments et d'inclinations.
Faustin était prêtre et Jovite diacre, quand l'empereur Adrien raviva la persécution contre les chrétiens. Ils furent les premiers dénoncés, à cause de leur ardeur à prêcher JESUS-CHRIST, et conduits près de l'empereur, dans un temple du soleil, pour assister au sacrifice : "Adorez le soleil, leur dit-il, si vous voulez continuer de vivre et d'être heureux. — Nous n'adorerons que le DIEU vivant qui a créé le soleil pour éclairer le monde.
La statue que leur montrait l'empereur était fort brillante et environnée de rayons d'or. Jovite, la fixant, s'écria : « Oui, nous adorons le DIEU qui règne dans le ciel et le Créateur du soleil. Pour toi, vaine statue, deviens à l'instant même toute noire, pour la confusion de ceux qui t'adorent. » A sa parole, la statue perdit son éclat et devint noire, comme l'avait demandé le saint martyr.
L'empereur commanda de la nettoyer ; mais à peine les prêtres païens y eurent-ils touché, qu'elle tomba en cendres. Irrité, il ordonna alors de jeter les deux frères aux bêtes féroces. A peine étaient-ils entrés dans l'amphithéâtre, que quatre lions, lâchés pour les dévorer, vinrent se coucher à leurs pieds, et qu'ensuite les ours et les léopards s'approchèrent d'eux avec la douceur des agneaux.
Jetés dans un sombre cachot, ils y furent laissés sans nourriture. Les anges descendirent du ciel, éclairèrent leurs ténèbres et leur rendirent la force et la joie pour de nouveaux combats.
On voulut faire brûler vifs les saints martyrs, les flammes les respectèrent. L'empereur, effrayé de tous ces prodiges, employa contre eux tous les raffinements de la cruauté ; mais ils demeurèrent fermes dans leur foi, et leur courage, joint à leurs miracles, convertit un grand nombre d'infidèles.
On essaya de les faire périr en les jetant à la mer ; les flots les portèrent doucement au rivage. Enfin, ils furent reconduits à Brescia, leur ville natale, afin que ceux qui avaient été convertis par leur sainte vie et par leur courage fussent ébranlés et ramenés au paganisme par leur mort cruelle.
Mais DIEU tourna le projet des tyrans à la gloire de Son nom ; car les corps des saints martyrs devaient demeurer dans cette ville comme une nouvelle preuve de la foi et comme un appel permanent à la défense de la religion de JESUS-CHRIST.
Condamnés à mourir par le glaive, Faustin et Jovite se mirent à genoux, et c'est dans l'attitude de la prière qu'ils eurent la tête tranchée, le 15 février de l'an 120 ou 122.
La foi se ravive à la lecture des Actes héroïques des martyrs.
Pratique. Souvenez-vous que tout chrétien doit suivre son Maître au Calvaire.
14 FEVRIER - SAINT VALENTIN, Prêtre et Martyr
La vertu de SAINT VALENTIN, prêtre, était si éclatante, qu'il fut arrêté par l'empereur Claude II.
Après deux jours de prison, l'empereur le fît comparaître à son tribunal : « Pourquoi, Valentin, voulez-vous ainsi être l'ami de nos ennemis et rejetez-vous notre amitié? — Sire, dit le prêtre chrétien, si vous saviez le don de DIEU, vous seriez heureux, et votre empire aussi ; vous rejetteriez le culte de vos idoles, et vous adoreriez le vrai DIEU et son Fils JESUS-CHRIST. »
Un des juges, prenant la parole, demanda au martyr ce qu'il pensait de Jupiter et de Mercure : « Qu'ils ont été des misérables, répliqua Valentin, et qu'ils ont passé toute leur vie dans la débauche et le crime. »
Le juge, furieux de cette réponse, s'écria : « II a blasphémé contre les dieux et contre l'empire ! »
L'empereur continua ses questions avec curiosité, heureux de cette occasion de savoir ce que pensaient les chrétiens; Valentin, de son côté, avait le courage d'exhorter le prince à faire pénitence pour le sang des chrétiens qu'il avait répandu : "Croyez en JESUS-CHRIST, lui disait-il, faites-vous baptiser, vous serez sauvé, et dès cette vie vous assurerez la gloire de votre empire et le triomphe de vos armes".
Claude commençait à se laisser et dit à ceux qui l'entouraient : "Écoutez la belle doctrine que cet homme nous apprend.
Mais le préfet, mécontent, s'écria : "Voyez-vous comment ce chrétien séduit notre prince !"
Le faible Claude, craignant des troubles, abandonna le martyr, qui eut à subir un autre interrogatoire devant un nouveau juge : « Comment, lui dit celui-ci, peux-tu dire que JESUS-CHRIST est la vraie lumière? — II n'est pas seulement la vraie lumière, mais l'unique lumière, dit Valentin. — S'il en est ainsi, rends la vue à ma petite fille adoptive, aveugle depuis deux ans ; je croirai en JESUS-CHRIST, et je ferai tout ce que tu voudras. »
L'enfant fut amenée; le prêtre, lui mettant la main sur les yeux, fit cette prière : « Ô JESUS-CHRIST, qui êtes la vraie lumière, éclairez cette aveugle. » A ces paroles, l'aveugle voit ; le juge Astérius, avec toute sa famille, confesse JESUS-CHRIST et reçoit bientôt le baptême.
L'empereur, averti de ces merveilles, aurait bien voulu fermer les yens sur les conversions nouvelles ; mais la crainte lui fit trahir sa conscience et le sentiment de la justice.
Valentin et les autres chrétiens furent livrés aux supplices et allèrent recevoir au ciel la récompense de leur courage, en l'année 268.
DIEU, dans les premiers combats de l'Église, permit souvent que les supplices des martyrs fussent illustrés par des miracles ; c'est que les miracles sont la démonstration sommaire de la Vraie religion.
Pratique. Profitez de toutes les occasions d'éclairer votre prochain et de le porter au bien.
Après deux jours de prison, l'empereur le fît comparaître à son tribunal : « Pourquoi, Valentin, voulez-vous ainsi être l'ami de nos ennemis et rejetez-vous notre amitié? — Sire, dit le prêtre chrétien, si vous saviez le don de DIEU, vous seriez heureux, et votre empire aussi ; vous rejetteriez le culte de vos idoles, et vous adoreriez le vrai DIEU et son Fils JESUS-CHRIST. »
Un des juges, prenant la parole, demanda au martyr ce qu'il pensait de Jupiter et de Mercure : « Qu'ils ont été des misérables, répliqua Valentin, et qu'ils ont passé toute leur vie dans la débauche et le crime. »
Le juge, furieux de cette réponse, s'écria : « II a blasphémé contre les dieux et contre l'empire ! »
L'empereur continua ses questions avec curiosité, heureux de cette occasion de savoir ce que pensaient les chrétiens; Valentin, de son côté, avait le courage d'exhorter le prince à faire pénitence pour le sang des chrétiens qu'il avait répandu : "Croyez en JESUS-CHRIST, lui disait-il, faites-vous baptiser, vous serez sauvé, et dès cette vie vous assurerez la gloire de votre empire et le triomphe de vos armes".
Claude commençait à se laisser et dit à ceux qui l'entouraient : "Écoutez la belle doctrine que cet homme nous apprend.
Mais le préfet, mécontent, s'écria : "Voyez-vous comment ce chrétien séduit notre prince !"
Le faible Claude, craignant des troubles, abandonna le martyr, qui eut à subir un autre interrogatoire devant un nouveau juge : « Comment, lui dit celui-ci, peux-tu dire que JESUS-CHRIST est la vraie lumière? — II n'est pas seulement la vraie lumière, mais l'unique lumière, dit Valentin. — S'il en est ainsi, rends la vue à ma petite fille adoptive, aveugle depuis deux ans ; je croirai en JESUS-CHRIST, et je ferai tout ce que tu voudras. »
L'enfant fut amenée; le prêtre, lui mettant la main sur les yeux, fit cette prière : « Ô JESUS-CHRIST, qui êtes la vraie lumière, éclairez cette aveugle. » A ces paroles, l'aveugle voit ; le juge Astérius, avec toute sa famille, confesse JESUS-CHRIST et reçoit bientôt le baptême.
L'empereur, averti de ces merveilles, aurait bien voulu fermer les yens sur les conversions nouvelles ; mais la crainte lui fit trahir sa conscience et le sentiment de la justice.
Valentin et les autres chrétiens furent livrés aux supplices et allèrent recevoir au ciel la récompense de leur courage, en l'année 268.
DIEU, dans les premiers combats de l'Église, permit souvent que les supplices des martyrs fussent illustrés par des miracles ; c'est que les miracles sont la démonstration sommaire de la Vraie religion.
Pratique. Profitez de toutes les occasions d'éclairer votre prochain et de le porter au bien.
vendredi 13 février 2009
13 FEVRIER - SAINTE CATHERINE DE RICCI, Vierge
La vie de cette Sainte est l'une des plus prodigieuses, par les ravissements, les extases, les grâces extraordinaires de tout genre qui la remplissent. Catherine naquit à Florence en 1522.
Dès l'âge de trois ans, on la voyait s'exercer à la prière, rechercher la solitude et le silence pour s'y livrer plus à l'aise, et sa prière était si recueillie, qu'elle y paraissait l'esprit absorbé en DIEU et comme plongée dans la contemplation de ses mystères.
La Passion de JESUS-CHRIST était déjà l'objet des vives ardeurs de son amour, et elle préludait par ses exercices enfantins à cette admirable dévotion envers JESUS crucifié, qui est le caractère le plus éclatant de sa vie.
Elle prit le voile à treize ans, chez les Dominicaines. C'est à l'âge de dix-neuf ans qu'elle reçut cette grâce inouïe de voir changer par NOTRE-SEIGNEUR son cœur en celui de Marie.
Quelques mois après, elle eut une mémorable extase de la Passion, qui dura vingt-huit heures, et dans laquelle elle assista successivement au détail de toutes les scènes de la Passion du SAUVEUR, paraissant elle-même, par ses gestes, subir chacun des supplices dont elle était témoin. Ce spectacle devait se renouveler toutes les semaines pendant les douze dernières années de sa vie. On entendait, dans ces extases, la sainte pousser des exclamations de douleur et d'amour. Quelle impression pour les innombrables témoins de ces merveilles !
Le cachet de la vertu véritable, c'est l'humilité ; un seul fait montrera que Catherine était bien conduite par l'esprit de DIEU. Elle avait appris que ses sœurs s'étaient plu à écrire, pour en garder le souvenir, la relation de toutes les grâces et faveurs extraordinaires dont le Ciel l'avait comblée.
Elle n'eut point de repos avant d'avoir mis la main sur tous ces écrits. Un jour, pendant que ses sœurs étaient à l'office, elle entra dans leurs cellules, s'empara de tous les manuscrits qu'elle put rencontrer, les mit dans un sac, et les portant à la sœur boulangère, qui chauffait le four : "Tenez, lui dit-elle, brûlez vite tout ceci, car malheur à nous si on le trouvait dans la maison !"
Sa bienheureuse mort arriva le 2 février 1589. La dernière prière qu'on entendit expirer sur ses lèvres fut le Pater noster. Le couvent retentit alors des chants harmonieux des anges. En différents lieux, de saints personnages eurent la vision d'une magnifique procession de saints et de saintes ; au bout du cortège, JESUS conduisait eu triomphe sa glorieuse épouse.
Pratique. Cachez les grâces de DIEU sous le voile de l'humilité.
Dès l'âge de trois ans, on la voyait s'exercer à la prière, rechercher la solitude et le silence pour s'y livrer plus à l'aise, et sa prière était si recueillie, qu'elle y paraissait l'esprit absorbé en DIEU et comme plongée dans la contemplation de ses mystères.
La Passion de JESUS-CHRIST était déjà l'objet des vives ardeurs de son amour, et elle préludait par ses exercices enfantins à cette admirable dévotion envers JESUS crucifié, qui est le caractère le plus éclatant de sa vie.
Elle prit le voile à treize ans, chez les Dominicaines. C'est à l'âge de dix-neuf ans qu'elle reçut cette grâce inouïe de voir changer par NOTRE-SEIGNEUR son cœur en celui de Marie.
Quelques mois après, elle eut une mémorable extase de la Passion, qui dura vingt-huit heures, et dans laquelle elle assista successivement au détail de toutes les scènes de la Passion du SAUVEUR, paraissant elle-même, par ses gestes, subir chacun des supplices dont elle était témoin. Ce spectacle devait se renouveler toutes les semaines pendant les douze dernières années de sa vie. On entendait, dans ces extases, la sainte pousser des exclamations de douleur et d'amour. Quelle impression pour les innombrables témoins de ces merveilles !
Le cachet de la vertu véritable, c'est l'humilité ; un seul fait montrera que Catherine était bien conduite par l'esprit de DIEU. Elle avait appris que ses sœurs s'étaient plu à écrire, pour en garder le souvenir, la relation de toutes les grâces et faveurs extraordinaires dont le Ciel l'avait comblée.
Elle n'eut point de repos avant d'avoir mis la main sur tous ces écrits. Un jour, pendant que ses sœurs étaient à l'office, elle entra dans leurs cellules, s'empara de tous les manuscrits qu'elle put rencontrer, les mit dans un sac, et les portant à la sœur boulangère, qui chauffait le four : "Tenez, lui dit-elle, brûlez vite tout ceci, car malheur à nous si on le trouvait dans la maison !"
Sa bienheureuse mort arriva le 2 février 1589. La dernière prière qu'on entendit expirer sur ses lèvres fut le Pater noster. Le couvent retentit alors des chants harmonieux des anges. En différents lieux, de saints personnages eurent la vision d'une magnifique procession de saints et de saintes ; au bout du cortège, JESUS conduisait eu triomphe sa glorieuse épouse.
Pratique. Cachez les grâces de DIEU sous le voile de l'humilité.
jeudi 12 février 2009
12 FEVRIER - SAINT LUDENS, Confesseur / SAINTE EULALIE, Vierge et Martyre
SAINT LUDENS était fils d'un puissant seigneur écossais. A la mort de son père, il hérita de ses grands biens, qu'il employa en constructions pieuses ; puis il entreprit le pèlerinage de Rome à pied, en demandant l'aumône.
Les fatigues du voyage et ses austérités l'épuisèrent, et il mourut en chemin au pied d'un arbre, près de Strasbourg, l'an 1202. On trouva sur lui un écrit qui fit connaître son nom, sa patrie et le but de son voyage.
Les fatigues du voyage et ses austérités l'épuisèrent, et il mourut en chemin au pied d'un arbre, près de Strasbourg, l'an 1202. On trouva sur lui un écrit qui fit connaître son nom, sa patrie et le but de son voyage.
SAINTE EULALIE
Vierge et Martyr
à Barcelone
SAINTE EULALIE, égale à bon nombre d'autres jeunes martyres par son illustre naissance, ne leur fut inférieure ni par ses vertus ni par ses glorieux combats pour Jésus-Christ.
Quand le barbare gouverneur Dacien, qui fit ruisseler en Espagne le sang des martyrs, vint à Barcelone, la jeune Eulalie, âgée de quatorze ans, fut inspirée de DIEU d'aller se présenter elle-même au tyran, afin de donner à toute la ville un noble exemple de courage.
Un matin, elle s'échappa de la maison paternelle et alla droit au tribunal. Le gouverneur, étonné de tant d'audace, mais frappé aussi de la beauté de cette enfant, lui dit: "Qui es-tu, jeune fille, et que veux-tu? — Je veux te reprocher ta conduite cruelle envers d'innocentes victimes. — Mais qui es-tu donc pour me parler ainsi? — Je suis chrétienne. — N'insulte pas en moi l'autorité des divins empereurs. — Je suis chrétienne, et je méprise vos idoles. — Offre de l'encens aux dieux immortels. — J'adore le vrai DIEU, et je hais tes dieux misérables."
Dacien ordonna de la promener par toute la ville en la faisant fustiger avec une verge de bois flexible ; mais l'effet produit fut différent de ce qu'attendait ce barbare, et les fidèles bénissaient le SEIGNEUR du courage de la jeune martyre.
Eulalie subit ensuite le supplice du chevalet, des ongles de fer, des peignes d'acier et des torches ardentes ; mais, aidée de la grâce d'en haut, elle riait de l'impuissance de ses bourreaux. L'huile bouillante et le plomb fondu n'émurent pas davantage l'héroïque fille.
Alors Dacien honteux et confus de sa défaite, ordonna de laisser Eulalie attachée espèce de croix. La pauvre enfant n'y demeura pas longtemps suspendue ; les tourments affreux qu'elle avait endurés avaient épuisé ses forces; elle expira paisiblement, et les assistants virent son âme s'envoler vers le ciel sous la forme d'une blanche colombe.
Ce glorieux martyr eut lieu le 12 février de l'an 304. — Que de fois, an temps des persécutions, DIEU s'est servi ainsi de l'exemple de frêles et timides vierges pour relever le courage des chrétiens et faire éclater en même temps la divinité d'une religion qui inspirait un si calme et si sublime héroïsme !
Pratique. Craignez ceux qui peuvent nuirent à votre âme, et non ceux qui peuvent nuire à votre corps.
mercredi 11 février 2009
11 FEVRIER - NOTRE DAME DE LOURDES : "JE SUIS L'IMMACULEE CONCEPTION"
Proclamée IMMACULEE dans Sa CONCEPTION, le 8 décembre 1954, Marie ne devait pas tarder à montrer combien Elle agréait ce nouvel hommage de la sainte Église. Quatre ans plus tard, en 1858, elle daigna Se montrer, à dix-huit reprises, à une petite fille de Lourdes, bourgade des Pyrénées.
L'enfant, ignorante et candide, s'appelait Bernadette. La Vierge paraissait dans une grotte sauvage. Son visage était gracieux et vermeil; Elle était enveloppée dans les plis d'un long voile blanc; une ceinture bleue flottait autour d'Elle; sur chacun de Ses pieds brillait une rose épanouie. L'enfant regarda longtemps, étonnée et ravie; elle prit son chapelet et le récita pieusement. L'apparition lui ordonna de revenir.
La dix-huitième fois, Bernadette supplia la vision de Se faire connaître. Alors, l'Être mystérieux, joignant les mains devant Sa poitrine, et revêtant une majesté toute divine, disparut en disant: "JE SUIS L'IMMACULÉE CONCEPTION!" C'était la Sainte Vierge, patronne de l'Église et de la France, qui venait appeler Son peuple à la prière et à la pénitence.
A partir de cette époque, la ville de Lourdes devenait immortelle. L'Apparition triompha de toutes les impiétés et de toutes les persécutions. Des foules immenses sont venues, selon le désir exprimé par l'Apparition, saluer la Vierge Immaculée dans Sa grotte bénie et dans les splendides sanctuaires érigés à Sa demande et en Son honneur, sur le flanc de la montagne.
De nombreux et éclatants miracles ont récompensé et récompensent toujours la foi des pieux pèlerins; et chaque jour ce grand mouvement catholique va croissant; c'est par centaines de mille, chaque année, que les dévôts de Marie affluent, à Lourdes, de toutes les parties du monde.
L'enfant, ignorante et candide, s'appelait Bernadette. La Vierge paraissait dans une grotte sauvage. Son visage était gracieux et vermeil; Elle était enveloppée dans les plis d'un long voile blanc; une ceinture bleue flottait autour d'Elle; sur chacun de Ses pieds brillait une rose épanouie. L'enfant regarda longtemps, étonnée et ravie; elle prit son chapelet et le récita pieusement. L'apparition lui ordonna de revenir.
La dix-huitième fois, Bernadette supplia la vision de Se faire connaître. Alors, l'Être mystérieux, joignant les mains devant Sa poitrine, et revêtant une majesté toute divine, disparut en disant: "JE SUIS L'IMMACULÉE CONCEPTION!" C'était la Sainte Vierge, patronne de l'Église et de la France, qui venait appeler Son peuple à la prière et à la pénitence.
A partir de cette époque, la ville de Lourdes devenait immortelle. L'Apparition triompha de toutes les impiétés et de toutes les persécutions. Des foules immenses sont venues, selon le désir exprimé par l'Apparition, saluer la Vierge Immaculée dans Sa grotte bénie et dans les splendides sanctuaires érigés à Sa demande et en Son honneur, sur le flanc de la montagne.
De nombreux et éclatants miracles ont récompensé et récompensent toujours la foi des pieux pèlerins; et chaque jour ce grand mouvement catholique va croissant; c'est par centaines de mille, chaque année, que les dévôts de Marie affluent, à Lourdes, de toutes les parties du monde.
La piété catholique a multiplié les Histoires et les Notices de Notre-Dame de Lourdes; mille et mille cantiques de toutes langues ont été chantés au pied de la Grotte bénie; partout, en France et dans toutes les parties du monde, se sont multipliées les représentations de la Grotte de Lourdes et de sa basilique, les images et les statues de la Vierge Immaculée. Les féeriques processions aux flambeaux, les merveilleuses illuminations, les grandioses manifestations qui s'y renouvellent souvent, ont fait de Lourdes comme un coin du Paradis.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année. Tours, Mame, 1950
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