samedi 10 décembre 2011

10 DEC - SAINTE EULALIE, Vierge et Martyre / SAINTE VALERIE, Vierge et Martyre à Limoges / SAINT PIERRE FOURIRE, Fondateur d'Ordre


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales).

Sainte Eulalie, vierge et martyre d'Espagne, poussée par l'Esprit-Saint, osa reprocher au tyran Dacien son impiété et sa haine contre le christianisme ; elle donna avec joie sa vie pour JÉSUS-CHRIST, dans les plus cruels tourments, l'an 304. 
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TRANSLATION DE LA SAINTE MAISON DE NAZARETH

Vers la fin du XIII siècle, la nouvelle terrible que la terre sainte était perdue pour les chrétiens répandit une profonde tristesse dans toute l'Église ; mais en même temps une autre nouvelle vint consoler les âmes chrétiennes : la sainte maison de Nazareth, où la Vierge Marie avait conçu le Verbe fait chair, avait été transportée par les anges en Dalmatie.

C'était l'an 1291. Au lever de l'aurore, les habitants du pays ne remarquèrent pas sans étonnement un nouvel édifice qui reposait sur la terre sans fondements, et attestait, par sa forme, une origine étrangère. Quel pouvait être ce monument? Pendant que l'on s'interrogeait avec curiosité, Marie apportait elle-même du ciel la réponse à l'évêque du diocèse, qui, gravement malade, demandait au ciel sa guérison pour aller voir le prodige : « Mon fils, lui dit Marie en lui apparaissant, cette maison est la maison de Nazareth où a été conçu le Fils de DIEU. Ta guérison fera foi du prodige. »


Trois ans plus tard, la sainte Maison, portée par les mains des anges, s'éleva de nouveau dans les airs et disparut aux regards du peuple désolé, le 10 décembre 1294. Or, le lendemain matin, les habitants de Récanati, en Italie, voyaient sur la montagne voisine de Loreto ou Lorette une maison inconnue, à l'aspect extraordinaire.


On eut bientôt constaté que cette maison n'était et ne pouvait être que celle de Nazareth, que les habitants de la Dalmatie avaient vue soudain disparaître dans le même temps. De là un concours immense de peuples, un pèlerinage devenu célèbre et peut-être le plus cher à la piété chrétienne.


Au XIVe siècle, un temple magnifique fut bâti pour garder la maison miraculeuse. Ce temple existe encore et voit chaque jour de nombreux pèlerins de toutes les parties du monde. Que ne dit pas au cœur du chrétien ce monument vénérable ! Combien il rappelle de mystères ! Combien il a vu de merveilles de sainteté ! Combien sa présence à Lorette et son existence aujourd'hui supposent de miracles! Le pèlerin aime à se dire : « Là pria Marie, là travailla Joseph, là vécut JÉSUS ! »

II aime à baiser un objet de bien peu de valeur par lui-même, mais plus précieux que tous les trésors, par les souvenirs qui y sont attachés : on l'appelle la sainte écuelle; c'est le petit vase de terre où le SAUVEUR, dit la tradition, prenait sa nourriture corporelle.


Ô admirable pauvreté d'un DIEU !


Pratique:
Adorez souvent le mystère de l'Incarnation, et dites : Le Verbe s'est fait chair.

INTROIBO : 3ème jour dans l’Octave de l’Immaculée Conception
Samedi de la 2ème semaine de l’Avent

HODIEMECUM : Notre Dame de Lorette. Translation de la maison de la sainte Vierge de Nazareth en Dalmatie et de Dalmatie à Lorette. 1294.


MAGNIFICAT : Translation de la Maison de la Sainte Famille à Lorette


L'Evangile du Jour sur PerIpsum
les Lectures du Jour
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
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9 DÉCEMBRE : SAINTE LEOCADIE DE TOLÈDE, Vierge et Martyre / SAINTE VALÉRIE, Vierge et Martyre à Limoges / SAINT PIERRE FOURNIER, Fondateur de la Congrégation de Notre-Dame

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales).


Sainte Leocadie était de Tolède, en Espagne. Dès son enfance, elle s'adonna avec tant de dévotion au service de NOTRE-SEIGNEUR, qu'on la regardait comme un modèle d'innocence et de piété.

Le persécuteur Dacien la fit comparaître à son tribunal, et, sachant qu'elle était de haute condition, il lui reprocha de s'être attachée à une religion vile et méprisable.

Léocadie lui répondit qu'elle s'estimait très heureuse et très honorée d'être la servante de JÉSUS-CHRIST et que ni les supplices ni la mort ne pourraient la faire renoncer à sa religion.

Le tyran ordonna de la fouetter comme une esclave, et la fit reconduire, toute sanglante, dans une noire prison, en attendant de plus cruelles tortures.

Sur le chemin, elle rencontra des chrétiens qui s'apitoyaient sur son sort : « Consolez-vous, leur dit-elle, réjouissez-vous plutôt que de gémir, car c'est une grande grâce d'endurer quelque chose pour JÉSUS-CHRIST. »

Cependant Léocadie apprit, dans sa prison, toutes les cruautés que l'on exerçait en Espagne contre les chrétiens. Elle en fut tellement saisie de douleur, qu'elle pria son Époux céleste de la retirer du monde.

Sa prière fut exaucée ; elle expira bientôt en baisant tendrement une croix qu'elle avait miraculeusement gravée sur la pierre dure par la seule impression de son doigt.

C'était le 9 décembre 303.


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Sainte Valérie,
Vierge et Martyre à Limoges

Sainte Valérie, fille spirituelle de saint Martial, naquit à Limoges, dont elle fut la première vierge et la première martyre, la première gloire chrétienne.

Elle était avide de la parole de DIEU, passait en prière des journées entières, se faisait l'humble servante des pèlerins et des pauvres, et donnait l'exemple de toutes les vertus. Elle fit, entre les mains de l'apôtre de l'Aquitaine, le vœu de virginité, vendit tous ses biens, distribua tous ses trésors aux pauvres ou les employa pour les besoins de l'Église et les œuvres chrétiennes.

Le proconsul, qui avait prétendu à sa main, la fit venir et lui adressa les plus durs reproches : « Si je vous ai préféré un Epoux dit-elle, sachez que ce n'est pas un mortel, mais JESUS crucifié ; il n'y a rien en cela qui puisse être une offense contre vous. »

Aussitôt Valérie est condamnée à mort. Elle marche au supplice le sourire sur les lèvres : « Quelle erreur est la vôtre! dit-elle au soldat qui la conduit, vous croyez me mener à la mort, vous me menez à la vie. »

Arrivée au lieu du supplice, elle se mit en prière et entendit une voix qui lui dit : « Ne crains rien, les anges s'apprêtent à te recevoir. » Quand elle eut la tête tranchée, les assistants virent son âme, éblouissante de lumière, monter au ciel au milieu des concerts angéliques.

Son corps se leva de terre, prit sa tête en ses mains et la porta à saint Martial, qui offrait le divin sacrifice.

Pratique
. Aimez à lire les Actes des martyrs ; cette lecture vous rendra meilleur et plus fort.

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SAINT PIERRE FOURIER
Fondateur de la Congrégation de Notre-Dame
(+ 1640)


C´est à Mirecourt, en Lorraine indépendante, que naquit, le 30 novembre 1565, Pierre Fourier, de parents foncièrement chrétiens. Ceux-ci voulurent nommer leurs trois fils, Pierre, Jacques et Jean, “afin qu´autant de fois ils se souviendraient d´eux-mêmes, ils fussent poussés à ne pas se contenter d´une vertu médiocre”.

Pierre mit généreusement à profit ces leçons: ferveur dans la prière, obéissance prompte et affectueuse, douceur inaltérable, fuite des plus innocentes familiarités et des moindres mensonges. A quinze ans son père le conduisit à l´Université de Pont-à-Mousson. Son séjour se résume dans cet éloge décerné par ses maîtres: “Ou il prie, ou il étudie.”

Pierre Fourier
entra ensuite chez les Chanoines Réguliers de Saint-Augustin: il était appelé à travailler à la réforme de cet Ordre alors fort relâché. Après six ans d´études théologiques à Pont-à-Mousson, il rentra au monastère. Sa ferveur fit scandale parmi ses confrères; il dut se retirer, et accepta la petite paroisse de Mattaincourt, aussi indifférente que dépravée.

Le premier sermon du nouveau curé de Mattaincourt fut si pathétique qu´après quarante ans on s´en souvenait encore. Mais personne ne le retint autant que Pierre Fourier lui-même, pour le réaliser dans sa conduite. Brûlant d´amour pour DIEU et le prochain, il se met à l´oeuvre avec un courage et une persévérance qui ne se démentent jamais. Il ménage le temps comme un baume précieux dont il ne faut pas, dit-il perdre une seule goutte à escient.


Attentif au bien des âmes, il l´est aussi à celui des corps: il secourt ses paroissiens dans leurs nécessités, leurs embarras, leurs discordes, leurs intérêts, pour la sauvegarde desquels il fonde la Bourse Saint-Evre. Il passe des nuits entières auprès des malades. Un jour il prête à l´un ses couvertures, à l´autre ses draps, à un autre la paillasse et le bois du lit. Un pauvre soldat, auquel, le jour de Pâques, il a donné un repas, lui dit: “Je suis content. Je prie DIEU de bon coeur, pour l´honneur de Son Église, que tous les curés vous ressemblent!”


Mais c´est surtout pour les enfants qu´il déploie son affectueuse sollicitude. Aussi lui rendent-ils amour pour amour. A la vue de l´insuffisance de l´instruction, il crée pour eux une Congrégation de maîtresses, qui, aux exercices de la vie religieuse, à la clôture même, joignent l´enseignement. Quelques jeunes filles, à la tête desquelles est Alix Le Clerc, forment le noyau de l´Ordre des Chanoinesses de Saint-Augustin Notre-Dame.


La fidélité de
Pierre Fourier aux Princes lorrains sauva pour un siècle la nationalité de la Lorraine, mais empoisonna ses derniers jours; car Richelieu ne put lui pardonner cet échec à sa politique. Traqué de maison en maison, le curé de Mattaincourt en fut réduit à s´exiler en Franche-Comté et à y passer les quatre dernières années de sa vie. Pendant ce temps, Mattaincourt était pillé à plusieurs reprises.

Réfugié à Gray,
Pierre Fourier y fit ce qu´il avait toujours fait; il employa ses dernières forces à secourir et à consoler le prochain. En octobre 1639, il tomba malade, et après deux mois de maladie, il exhala son âme avec ces paroles qu´il avait tant de fois répétées: “Nous avons un bon Maître et une bonne Souveraine!” C´était le 9 décembre 1640.

J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 478


Ne vous affligez si fort, je vous prie, pour tant de petites brouilleries qui arrivent les unes sur les autres, tout cela se fait ainsy par la permission de Dieu qui vise à notre avancement et plus grand bien ; tâchons seulement à prendre le tout en bonne part, et faire pour luy ce qui sera notre possible, à la bonne foy, et avec intention sincère et droicte et ferme espérance en sa bonté paternelle, et il parachèvera le reste en temps opportun."

(Saint Pierre Fourier - Lettre aux religieuses de Nancy)

INTROIBO : 2ème jour dans l’Octave de l’Immaculée Conception

HODIEMECUM : Saint Budoc, évêque de Dol-de-Bretagne, confesseur. VIe/VIIe.

MAGNIFICAT : Saint Pierre Fourier, Fondateur de la Congrégation de Notre-Dame

L'Evangile du Jour sur PerIpsum son Commentaire tirée d'une Homélie attribuée à Saint Hippolyte de Rome


"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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