jeudi 12 décembre 2013

13 DECEMBRE - SAINTE LUCIE, Vierge et Martyre / SAINTE ODILE, Vierge, Patronne de l'Alsace


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)


Une jeune fille de Syracuse, nommée LUCIE, vint l'an 301 à Catane, au tombeau de sainte Agathe, avec sa mère, qui souffrait d'un flux de sang incurable. Après avoir prié un instant, Lucie s'endormit et vit en songe sainte Agathe qui lui dit : «Lucie, ma sœur, pourquoi me demander ce que ta foi a pu obtenir par elle-même? Ta mère est guérie. Quant à toi, tu seras bientôt la gloire de Syracuse comme je suis la gloire de Catane. » 
Lucie, en échange de la guérison de sa mère, lui demanda et obtint la grâce de garder la fleur de sa virginité. 
De retour à Syracuse elle se défit de ses bijoux, vendit tous ses biens, et ne tarda pas à être dénoncée comme chrétienne par son propre fiancé. Le gouverneur fait venir Lucie à son tribunal et lui ordonne de sacrifier aux dieux : 
-"Le sacrifice véritable et pur aux yeux du SEIGNEUR, dit-elle, c'est de visiter les veuves et les orphelins pour les secourir dans leur détresse. C'est ce que je fais depuis trois ans ; maintenant qu'il ne me reste plus rien à donner, je viens m'offrir moi-même à DIEU comme une hostie vivante. 
-Tu pourrais conter cela aux chrétiens, mais devant moi c'est inutile. 
-Tu agis pour plaire à ton prince ; mais moi, je ne veux plaire qu'au Christ. 
-Toutes ces paroles cesseront quand tu sentiras les verges. 
-Je suis la servante du SEIGNEUR, c'est son Esprit-Saint qui parle par ma bouche. 
- L'Esprit-Saint est donc en toi? 
-Oui; l'apôtre a dit : Les cœurs purs sont les temples de l'Esprit-Saint. 
-Je te ferai conduire aux mauvais lieux, pour que l'Esprit-Saint abandonne ton corps souillé. 
-La pureté est dans le cœur ; tes outrages doubleront la couronne de ma virginité. " 

La menace est exécutée ; les bourreaux la saisissent pour l'entraîner aux lieux infâmes, mais Lucile demeure immobile. Ils unissent leurs efforts, ils s'épuisent, la sueur coule de leur front; Lucie, par un miracle étonnant, reste inébranlable comme un rocher. On la tire avec des cordes attachées à ses pieds et à ses mains, sans plus de succès. On attelle plusieurs paires de bœufs pour l'ébranler ; mais toute la vigueur de ces robustes animaux ne produit aucun effet : 

« Quels maléfices emploies-tu donc? dit à Lucie le préfet exaspéré. 
-Je ne recours point aux maléfices, dit la sainte martyre, mais la puissance de DIEU est avec moi. 
-Comment peux-tu, femme de rien, triompher d'un millier d'hommes? 
-Fais-en venir dix mille, et ils ne pourront lutter contre DIEU. » 

Lucie est alors couverte d'huile, de poix et de résine, et on y met le feu ; mais la flamme respecte la vierge chrétienne. 

Enfin un coup d'épée dans le sein la couche sur le sol, et elle meurt en prédisant la paix de l'Église, l'an 304. 

Pratique: Priez DIEU dans les dangers de l'âme; vous obtiendrez la victoire. 

SAINTE ODILE
Vierge, Patronne de l'Alsace


Odile (née vers 662 à Obernai), décédée vers 720 à Hohenbourg était la fille du duc d’Alsace Adalric (connu aussi sous le nom tudesque d’Ethic ou Etichon) et de Berswinde, nièce de saint Léger. Vers 700, Odile devient abbesse du monastère de Hohenbourg (mont Sainte-Odile, Vosges) fondé par son père. Elle fut canonisée au XIe siècle par le pape saint Léon IX, et proclamée « patronne de l’Alsace » par le pape Pie XII en 1946.

La vie de sainte Odile, nous est connue grâce à un texte anonyme écrit peu avant 950. Son père, le duc d’Alsace Adalric, aurait préféré avoir un garçon, d’autant plus qu’Odile était née aveugle. C’en était trop pour le duc, qui décida de faire mourir cette enfant qui déshonorait sa famille. Mais Bereswinde, la femme d’Adalric, confia Odile à une nourrice qui l’éleva pendant douze ans, avant de l’envoyer au monastère de Balme (aujourd’hui Baume-les-Dames, situé entre Besançon et Montbéliard).

L’enfant n’était pas encore baptisée. Or saint Erhard, un moine irlandais et évêque d’Ardagh (Comté de Longford), itinérant en Bavière, eut une vision dans laquelle Dieu lui ordonnait de se rendre à Baume-les-Dames afin de procéder à ce baptême. Ce qu’il fit quelques jours plus tard et, au moment où l’huile sainte touchait les yeux d’Odile, celle-ci retrouva la vue.

Le miracle fit grand bruit, mais ne calmait toujours pas Adalric. Loin de se réjouir, lorsqu’Odile revint le voir accompagnée de son frère Hugues, il se mit dans une telle fureur qu’il tua ce dernier. Plus tard, il se repentit et donna à Odile son château de Hohenbourg, qu’elle transforma en monastère. Le château étant construit sur une montagne, beaucoup de fidèles, notamment les malades, pouvaient difficilement y accéder. Odile fit construire pour eux un second établissement appelé Niedermünster, autrement dit le monastère d’en bas. On situe la date de la mort d’Odile vers l’an 720.

Le site d’Hohenbourg est plus connu sous le nom de mont Sainte-Odile, qui reçoit chaque année des dizaines de milliers de visiteurs. Odile est la sainte patronne de l’Alsace. Sa fête était célébrée autrefois le 13 décembre, mais on a préféré la séparer de sainte Lucie, fêtée le même jour, d’autant que toutes deux étaient invoquées par les fidèles pour guérir les maladies oculaires.

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
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12 DECEMBRE - NOTRE DAME DE GUADALOUPE, Patronne de l'Amérique Latine


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)


NOTRE-DAME de GUADALUPE
Patronne de l'Amérique Latin
(1531)

Un samedi, 9 décembre 1531, un pieux Indien du nom de Juan Diego se rendait de son village à Mexico pour y satisfaire sa dévotion. Comme il passait au pied du Tepeyac, la plus haute des collines qui entourent la ville, il entendit tout à coup une musique céleste descendre jusqu'à lui.

Irrésistiblement attiré vers le sommet de la colline, il en fait l'ascension et dans une lumière resplendissante bordée d'un iris aux plus vives couleurs, il aperçoit une Dame incomparablement belle, souriante et radieuse de bonté:

«Juan, Mon fils bien-aimé, dit l'Apparition, où vas-tu?
— Madame, je vais à Mexico entendre la messe en l'honneur de la Vierge.
— Ta dévotion m'est agréable, reprit l'Inconnue; Je suis cette Vierge, Mère de Dieu. Je désire que l'on me bâtisse ici un temple magnifique d'où je répandrai mes faveurs et ferai voir ma compassion envers tous ceux qui m'invoqueront avec confiance. Va trouver l'évêque de Mexico pour l'instruire de ma volonté.»

Juan Diego se hâte de transmettre le message, mais le prélat le prend pour un illuminé et le congédie. Diego retourne au Tepeyac, y retrouve la Vierge qui le renvoie une seconde fois auprès de l'évêque. Cette fois, on lui ménage meilleur accueil, mais l'ecclésiastique exige quelque témoignage certain de la volonté du ciel.

Le dix décembre, Juan Diego revoit la Vierge qui promet le signe demandé pour le lendemain, mais Diego passe toute cette journée là auprès de son oncle gravement malade. Le 12 décembre, pressé de trouver un prêtre à Mexico pour administrer les derniers sacrements au moribond, Diego passe rapidement devant la colline, mais au détour de la route, il se trouve subitement en présence de l'Apparition. «Ton oncle est guéri, dit la Très Sainte Vierge, va au haut de la colline cueillir des roses que tu donneras à l'évêque de Mexico.»

Ce n'était point la saison des fleurs et jamais la roche nue du Tepeyac n'avait produit de roses. L'humble paysan obéit néanmoins sans hésiter et trouva un merveilleux parterre de roses fraîches au sommet du monticule.

Il en cueillit une brassée, et les tenant cachées sous son manteau, il s'achemina vers l'évêché. Lorsque Juan Diego fut introduit devant le prélat, deux miracles au lieu d'un frappèrent les yeux de l'évêque stupéfait: la gerbe de roses vermeilles et l'image de l'Apparition peinte à l'insu de Diego sur l'envers de son paletot.

Aussitôt que leurs yeux rencontrèrent l'image bénie de la Sainte Vierge, tous les témoins du prodige tombèrent à genoux, muets de joie, sans pouvoir faire autre chose que d'admirer la beauté surhumaine de leur Mère du Ciel.
Se relevant, l'évêque enlève le manteau des épaules du pieux Mexicain et l'expose dans sa chapelle en attendant d'élever un sanctuaire qui puisse renfermer cette relique sacrée. Tous les habitants la ville se rassemblèrent à l'évêché pour honorer l'image miraculeuse que Marie elle-même venait de léguer si gracieusement à ses enfants de la terre.

Le jour suivant, treize décembre, l'évêque de Mexico se rendit sur la colline de l'Apparition suivi d'un grand concours de peuple. Il voulait voir l'endroit exact où la Très Sainte Vierge s'était montrée à son fils privilégié, Juan Diego. Ce dernier ne crut pas pouvoir le déterminer avec précision.

Marie vint le tirer d'embarras par un nouveau miracle: une source jaillit soudainement, désignant le lieu précis de l'Apparition. Depuis, cette source n'a cessé de couler et d'opérer des guérisons miraculeuses.

La Reine du Ciel se montra une cinquième fois à son humble serviteur et lui révéla le titre sous lequel elle désirait être invoquée. «On m'appellera, dit-elle: Notre-Dame de Guadalupe». Ce mot venu d'Espagne, mais d'origine arabe, signifie: Fleuve de Lumière.

Conformément à la demande de la Mère de Dieu, on éleva une grandiose basilique sur la colline du Tepeyac où l'on vénéra la sainte image de Marie imprimée dans le manteau du voyant.
Tout au cours des âges, d'innombrables et éclatants miracles témoignèrent de l'inépuisable bonté de Notre-Dame de Guadalupe.

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SAINT VALERY était un enfant du peuple; il naquit en Auvergne, sur la fin du vie siècle. Son père l'appliqua tout jeune à la garde des troupeaux, et c'est en s'acquittant de cet emploi qu'il apprit à lire par lui-même. Sa première lecture fut le Psautier. Il aimait à méditer de longues heures en gardant ses troupeaux, et il était ravi toutes les fois qu'il entendait les chants sacrés dans les églises.

Jamais on ne le vit entendre sans protestation des paroles inconvenantes, que sa délicatesse de conscience ne pouvait souffrir. Un jour, plein du désir de sa perfection, il s'enfuit, sans la permission de son père, dans un couvent où un de ses oncles était religieux.

Son père irrité vint le chercher ; mais ni les caresses, ni les menaces paternelles, ni l'intervention des moines, ne purent le faire sor¬tir. L'enfant, ayant pour lui la parole évangélique : « Celui qui aime son père et sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, » demeura victorieux, et peu de temps après, son père lui-même, assistant à sa prise d'habit, versait des larmes de joie.

Valéry, après avoir édifié longtemps le monastère par sa sainteté, se sentit inspiré d'aller se mettre, à Luxeuil, sous la direction du célèbre saint Columban. Le saint lui donna une partie du jardin à cultiver; Valéry y mit tant de zèle et d'application, qu'en très peu de jours tous les insectes qui le dévastaient disparurent, ce que le maître attribua à l'obéissance de son disciple bien plus qu'à son travail.

Un jour, Valéry se sentit enflammé du désir de la conquête des âmes ; il obtint du roi Clotaire II la solitude de Leuconay, à l'embouchure de la Somme, et y bâtit un monastère où sa vertu attira bientôt une multitude de disciples.

Parmi les miracles nombreux par lesquels la ciel confirma la réputation de vertu du saint moine, on raconte la résurrection d'un supplicié qu'il avait rencontré sur son chemin, au moment où ce malheureux venait d'expirer.

Comme le justicier qui l'avait pendu, irrité de le voir en vie, voulait le pendre de nouveau,Valéry lui adressa de si terribles menaces, qu'il laissa libre celui pour lequel le ciel se déclarait.

On ne saurait dire le nombre de possédés que le saint homme délivra. A la seule vue deValéry, les démons s'écriaient : « Hélas ! Voilà notre ennemi qui vient nous tourmenter! »

Un jour, saisi d'indignation à la vue d'un arbre auquel les païens de la contrée rendaient un culte insensé, il dit à l'enfant qui l'accompagnait : « Va, et au nom de DIEU arrache cet arbre maudit ! » L'enfant obéit, l'arbre tombe avec fracas, et les païens ne tardent pas à se convertir.

Valéry mourut en 622.

Pratique
Imitez les industries des saints, profitant de tout pour leur sanctification. Estimez surtout l'obéissance, qui enfante des merveilles. 
                     “O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à Vous”

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11 DECEMBRE - SAINT DAMASE, Pape / SAINT VICTORIC et SAINT FUSCIEN, Martyrs à Amiens



"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)


SAINT DAMASE D'ESPAGNE

Pape

(304-384)

On convient que SAINT DAMASE était d'origine espagnole, quoiqu'on ne sache pas précisément en quelle ville ni en quelle province il naquit, vers l'an 304. Étant venu à Rome avec sa famille, il entra dans les Ordres sacrés et devint par ses mérites un des membres les plus considérables du clergé. Le pape saint Libère en fit son archidiacre ou vicaire général et lui confia la charge de nonce apostolique auprès des empereurs Valens et Valentinien. 

En 355, Libère, gardien de la foi de Nicée et défenseur de saint Athanase, fut enlevé de son siège par ordre de l'empereur Constance. Ne se contentant pas de témoigner de sa fidélité au souverain pontife, Damase voulut l'accompagner quelque temps jusqu'en Thrace où il souffrit l'exil et la mort. Après le décès du Saint-Père, saint Damase, alors âgé de soixante-deux ans, fut élu pour lui succéder.

Ursin ou Ursicin, diacre ambitieux qui convoitait la haute dignité de souverain pontife, se fit élire antipape. Jaloux de l'ascendant moral dont jouissait saint Damase, Ursin le fit accuser d'adultère. Le saint pontife ne se troubla point de cette noire calomnie, mais pour le bien de l'Église, il assembla à Rome un synode de quarante-quatre évêques où il se justifia pleinement. Ses accusateurs furent excommuniés et chassés de la ville éternelle. Malgré ces difficultés, saint Damase donna tout son éclat à la papauté au IVe siècle. 

En 369, sur le conseil de saint Athanase, il convoqua un concile à Rome où il condamna les décrets du faux concile de Rimini dans lequel la profession de foi du concile de Nicée avait été rejetée, et déposa Auxence, évêque arien de Milan. 

En 373, dans un deuxième concile toujours tenu à Rome, il condamna les nombreuses hérésies qui infectaient alors l'Église d'Orient, surtout celle d'Apollinaire qui prétendait que le corps de JESUS-CHRIST n'avait pas été formé dans le sein de Marie, et qu'en la personne du Christ, le Verbe tenait lieu de l'entendement humain. 

Durant ce même concile, saint Damase promulgua la liste des Livres de l'Ancien et du Nouveau Testament reconnus comme divinement inspirés. 

Ce saint pape régla aussi la psalmodie et introduisit l'usage de terminer tous les psaumes par le Gloria Patri. En 381, après avoir convaincu d'hérésie les évêques Pallade et Secondien, saint Damase tint le second concile général de l'Église dans la ville d'Aquilée, afin de remédier au schisme qui affligeait depuis longtemps l'Église d'Antioche. Cette réunion au sommet se composait de cent cinquante évêques d'Orient. 

Arius et le prince Macédonius furent condamnés, leurs erreurs démasquées, et la foi orthodoxe ressuscita plus forte et plus belle qu'auparavant. Le saint pape Damase mourut octogénaire, après avoir gouverné pendant dix-huit ans l'Église de JESUS-CHRIST avec un dévouement inlassable et une sagesse éprouvée.

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SAINT VICTORIC ET SAINT FUSCIEN

Martyrs à Amiens


Émules de Quentin, de Crépin et de Crépinien, Victoric et Fuscien étaient aussi deux jeunes Romains venus à Thérouanne, au nord de la France actuelle, pour répandre l'Évangile, dont ils avaient reçu le bienfait.

Leur succès attira sur eux la haine des prêtres païens; toutefois, par leurs paroles et leurs prodiges, ils purent amener à la foi chrétienne un grand nombre d'idolâtres.

Traduits au tribunal du féroce préfet des Gaules Rictiovarus, ils subissent un long interrogatoire : « Quel DIEU adorez-vous? leur dit-il. Nous adorons JESUS-CHRIST, Fils de DIEU le Père, qui a sauvé le monde après l'avoir créé. — Quittez cette folie et sacrifiez aux DIEUx, ou bien je vous accablerai de supplices.- Quand on sert DIEU, on ne craint pas la mort. »

Les deux confesseurs sont chargés de fers et conduits à Amiens. Là ils sont attachés à un poteau, et on leur traverse le nez et les oreilles avec des broches de fer. On leur enfonce ensuite dans la tête des clous rougis au feu, et on leur arrache les yeux.

Les martyrs bénissent DIEU dans leurs tour­ments. On les jette ensuite en prison, croyant qu'ils vont y rendre l'âme; mais on les retrouve le lendemain vivants, pleins de force et invincibles dans leur foi : "Qu'on les attache à un poteau! s'écrie Rictiovarus, et qu'on les perce à coups de flèches. "

L'ordre barbare est exécuté ; bientôt une grêle de flèches hérisse le corps des deux martyrs, dont le sang jaillit abondamment sur le sol. Enfin ils ont la tête tranchée, et leur âme vole au ciel recevoir la récompense d'un si généreux sacrifice, le 11 décembre 287.

La foule émerveillée aperçut alors les dépouilles mortelles des deux martyrs toutes brillantes de gloire et admira la grandeur du DIEU des chrétiens.

Mais son admiration fut bien plus grande, quand elle vit les deux corps se lever, prendre dans leurs mains leurs têtes sanglantes et les porter au lieu où avait été placé le corps du martyr Gentien, leur disciple, récente victime de la cruauté de Rictiovarus.

Un autre prodige fut le châtiment public du tyran des chrétiens, qui périt bientôt de la manière la plus tragique.

Pratique: Estimez-vous heureux et soyez digne de porter le titre de chrétien.

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10 DECEMBRE - SAINTE EULALIE, Vierge et Martyre / TRANSLATION DE LA SAINTE MAISON DE NAZARETH / SAINT ROMARIC, Fondateur de Remiré

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)
SAINTE EULALIE vierge et martyre d'Espagne, poussée par l'Esprit-Saint, osa reprocher au tyran Dacien son impiété et sa haine contre le christianisme ; elle donna avec joie sa vie pour JESUS-CHRIST dans les plus cruels tourments, l'an 304.


TRANSLATION DE LA SAINTE FAMILLE A LORETTE

Vers la fin du XIII siècle, la nouvelle terrible que la terre sainte était perdue pour les chrétiens répandit une profonde tristesse dans toute l'Église ; mais en même temps une autre nouvelle vint consoler les âmes chrétiennes : la sainte maison de Nazareth, où la Vierge Marie avait conçu le Verbe fait chair, avait été transportée par les anges en Dalmatie.

C'était l'an 1291. Au lever de l'aurore, les habitants du pays ne remarquèrent pas sans étonnement un nouvel édifice qui reposait sur la terre sans fondements, et attestait, par sa forme, une origine étrangère. Quel pouvait être ce monument? Pendant que l'on s'interrogeait avec curiosité, Marie apportait elle-même du ciel la réponse à l'évêque du diocèse, qui, gravement malade, demandait au ciel sa guérison pour aller voir le prodige : « Mon fils, lui dit Marie en lui apparaissant, cette maison est la maison de Nazareth où a été conçu le Fils de Dieu. Ta guérison fera foi du prodige. »

Trois ans plus tard, la sainte Maison, portée par les mains des anges, s'éleva de nouveau dans les airs et disparut aux regards du peuple désolé, le 10 décembre 1294. Or, le lendemain matin, les habitants de Récanati, en Italie, voyaient sur la montagne voisine de Loreto ou Lorette une maison inconnue, à l'aspect extraordinaire.

On eut bientôt constaté que cette maison n'était et ne pouvait être que celle de Nazareth, que les habitants de la Dalmatie avaient vue soudain disparaître dans le même temps. De là un concours immense de peuples, un pèlerinage devenu célèbre et peut-être le plus cher à la piété chrétienne.

Au XIVe siècle, un temple magnifique fut bâti pour garder la maison miraculeuse. Ce temple existe encore et voit chaque jour de nombreux pèlerins de toutes les parties du monde. Que ne dit pas au cœur du chrétien ce monument vénérable ! Combien il rappelle de mystères ! Combien il a vu de merveilles de sainteté ! Combien sa présence à Lorette et son existence aujourd'hui supposent de miracles! Le pèlerin aime à se dire : « Là pria Marie, là travailla Joseph, là vécut Jésus ! »

II aime à baiser un objet de bien peu de valeur par lui-même, mais plus précieux que tous les trésors, par les souvenirs qui y sont attachés : on l'appelle la sainte écuelle; c'est le petit vase de terre où le Sauveur, dit la tradition, prenait sa nourriture corporelle.

Ô admirable pauvreté d'un Dieu !

Pratique: Adorez souvent le mystère de l'Incarnation, et dites : Le Verbe s'est fait chair.
                                               

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SAINT ROMARIC

Fondateur de Remiremont (+ 653)
ou Romary ou Remiré.

Père de famille, ancien courtisan du roi d'Austrasie, Théodebert, ROMARIC était "leude" de la cour de Metz, ce qui signifie qu'il avait un lien personnel de servitude avec cette cour. Il vit ses biens confisqués par les partisans de la cruelle reine Brunehaut.

Lorsque les affaires changèrent de face, et revenu en grâce à la cour, il resta convaincu de l'instabilité des choses humaines et fut converti à la vie monastique par saint Amé, disciple de saint Colomban, venu de Grenoble. Devenu moine à Luxeuil, dans les Vosges, il fonda avec lui à Saint-Mont un monastère double (moines au bas de la montagne, religieuses au sommet, monastère fondé par deux de ses filles.) qui s'appellera 'Romarici Mons' qui deviendra l'actuel Remiremont. C'est là qu'il mourut en 653

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9 DECEMBRE - SAINTE LEOCADIE, Vierge et Martyre / SAINTE VALERIE, Vierge et Martyre / SAINT PIERRE FOURIER, Fondateur de la Congrégation de Notre-Dame

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)



SAINT PIERRE FOURIER

Fondateur de la Congrégation de Notre-Dame 


(+ 1640)


C´est à Mirecourt, en Lorraine indépendante, que naquit, le 30 novembre 1565, Pierre Fourier, de parents foncièrement chrétiens. Ceux-ci voulurent nommer leurs trois fils, Pierre, Jacques et Jean, “afin qu´autant de fois ils se souviendraient d´eux-mêmes, ils fussent poussés à ne pas se contenter d´une vertu médiocre”.

Pierre mit généreusement à profit ces leçons: ferveur dans la prière, obéissance prompte et affectueuse, douceur inaltérable, fuite des plus innocentes familiarités et des moindres mensonges. A quinze ans son père le conduisit à l´Université de Pont-à-Mousson. Son séjour se résume dans cet éloge décerné par ses maîtres: “Ou il prie, ou il étudie.”

Pierre Fourier entra ensuite chez les Chanoines Réguliers de Saint-Augustin: il était appelé à travailler à la réforme de cet Ordre alors fort relâché. Après six ans d´études théologiques à Pont-à-Mousson, il rentra au monastère. Sa ferveur fit scandale parmi ses confrères; il dut se retirer, et accepta la petite paroisse de Mattaincourt, aussi indifférente que dépravée.

Le premier sermon du nouveau curé de Mattaincourt fut si pathétique qu´après quarante ans on s´en souvenait encore. Mais personne ne le retint autant que Pierre Fourier lui-même, pour le réaliser dans sa conduite. Brûlant d´amour pour DIEU et le prochain, il se met à l´oeuvre avec un courage et une persévérance qui ne se démentent jamais. Il ménage le temps comme un baume précieux dont il ne faut pas, dit-il perdre une seule goutte à escient.

Attentif au bien des âmes, il l´est aussi à celui des corps: il secourt ses paroissiens dans leurs nécessités, leurs embarras, leurs discordes, leurs intérêts, pour la sauvegarde desquels il fonde la Bourse Saint-Evre. Il passe des nuits entières auprès des malades. Un jour il prête à l´un ses couvertures, à l´autre ses draps, à un autre la paillasse et le bois du lit. Un pauvre soldat, auquel, le jour de Pâques, il a donné un repas, lui dit: “Je suis content. Je prie DIEU de bon coeur, pour l´honneur de Son Église, que tous les curés vous ressemblent!”

Mais c´est surtout pour les enfants qu´il déploie son affectueuse sollicitude. Aussi lui rendent-ils amour pour amour. A la vue de l´insuffisance de l´instruction, il crée pour eux une Congrégation de maîtresses, qui, aux exercices de la vie religieuse, à la clôture même, joignent l´enseignement. Quelques jeunes filles, à la tête desquelles est Alix Le Clerc, forment le noyau de l´Ordre des Chanoinesses de Saint-Augustin Notre-Dame.

La fidélité de Pierre Fourier aux Princes lorrains sauva pour un siècle la nationalité de la Lorraine, mais empoisonna ses derniers jours; car Richelieu ne put lui pardonner cet échec à sa politique. Traqué de maison en maison, le curé de Mattaincourt en fut réduit à s´exiler en Franche-Comté et à y passer les quatre dernières années de sa vie. Pendant ce temps, Mattaincourt était pillé à plusieurs reprises.

Réfugié à Gray, Pierre Fourier y fit ce qu´il avait toujours fait; il employa ses dernières forces à secourir et à consoler le prochain. En octobre 1639, il tomba malade, et après deux mois de maladie, il exhala son âme avec ces paroles qu´il avait tant de fois répétées: “Nous avons un bon Maître et une bonne Souveraine!” C´était le 9 décembre 1640.

J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 478

"Ne vous affligez si fort, je vous prie, pour tant de petites brouilleries qui arrivent les unes sur les autres, tout cela se fait ainsy par la permission de Dieu qui vise à notre avancement et plus grand bien ; tâchons seulement à prendre le tout en bonne part, et faire pour luy ce qui sera notre possible, à la bonne foy, et avec intention sincère et droicte et ferme espérance en sa bonté paternelle, et il parachèvera le reste en temps opportun." 
(Saint Pierre Fourier - Lettre aux religieuses de Nancy) 

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SAINTE LEOCADIE DE TOLEDE,

Vierge et Martyre



SAINTE LEOCADIE était de Tolède, en Espagne. Dès son enfance, elle s'adonna avec tant de dévotion au service de NOTRE-SEIGNEUR, qu'on la regardait comme un modèle d'innocence et de piété.

Le persécuteur Dacien la fit comparaître à son tribunal, et, sachant qu'elle était de haute condition, il lui reprocha de s'être attachée à une religion vile et méprisable.

Léocadie lui répondit qu'elle s'estimait très heureuse et très honorée d'être la servante de JESUS-CHRIST et que ni les supplices ni la mort ne pourraient la faire renoncer à sa religion.

Le tyran ordonna de la fouetter comme une esclave, et la fit reconduire, toute sanglante, dans une noire prison, en attendant de plus cruelles tortures.

Sur le chemin, elle rencontra des chrétiens qui s'apitoyaient sur son sort : « Consolez-vous, leur dit-elle, réjouissez-vous plutôt que de gémir, car c'est une grande grâce d'endurer quelque chose pour JÉSUS-CHRIST. »

Cependant Léocadie apprit, dans sa prison, toutes les cruautés que l'on exerçait en Espagne contre les chrétiens. Elle en fut tellement saisie de douleur, qu'elle pria son Époux céleste de la retirer du monde.

Sa prière fut exaucée ; elle expira bientôt en baisant tendrement une croix qu'elle avait miraculeusement gravée sur la pierre dure par la seule impression de son doigt.

C'était le 9 décembre 303.


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SAINTE VALERIE,
 
Vierge et Martyre à Limoges

Fille spirituelle de saint Martial, Sainte Valérie naquit à Limoges, dont elle fut la première vierge et la première martyre, la première gloire chrétienne.

Elle était avide de la parole de DIEU, passait en prière des journées entières, se faisait l'humble servante des pèlerins et des pauvres, et donnait l'exemple de toutes les vertus. Elle fit, entre les mains de l'apôtre de l'Aquitaine, le vœu de virginité, vendit tous ses biens, distribua tous ses trésors aux pauvres ou les employa pour les besoins de l'Église et les œuvres chrétiennes.

Le proconsul, qui avait prétendu à sa main, la fit venir et lui adressa les plus durs reproches : « Si je vous ai préféré un Epoux dit-elle, sachez que ce n'est pas un mortel, mais JESUS crucifié ; il n'y a rien en cela qui puisse être une offense contre vous. »

Aussitôt Valérie est condamnée à mort. Elle marche au supplice le sourire sur les lèvres : « Quelle erreur est la vôtre! dit-elle au soldat qui la conduit, vous croyez me mener à la mort, vous me menez à la vie. »

Arrivée au lieu du supplice, elle se mit en prière et entendit une voix qui lui dit : « Ne crains rien, les anges s'apprêtent à te recevoir. » Quand elle eut la tête tranchée, les assistants virent son âme, éblouissante de lumière, monter au ciel au milieu des concerts angéliques.

Son corps se leva de terre, prit sa tête en ses mains et la porta à saint Martial, qui offrait le divin sacrifice.

Pratique. Aimez à lire les Actes des martyrs ; cette lecture vous rendra meilleur et plus fort. 


“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à Vous

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