samedi 21 décembre 2013

21 DECEMBRE : SAINT THOMAS, Apôtre


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)

Saint Thomas était probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une volonté ferme jusqu'à l'obstination; d'autre part, il avait du cœur et du dévouement. 

Ces deux caractères de sa physionomie paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui. Peu avant sa Passion, JÉSUS veut retourner en Judée ; les apôtres lui rappellent les menaces de ses ennemis. Thomas seul s'écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec Lui ! » 

Voilà le dévouement du cœur de l'apôtre. Après sa résurrection, le SAUVEUR était apparu à plusieurs de Ses disciples, en l'absence de Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d'une telle merveille, qu'il en douta et dit vivement : « Je ne le croirai pas avant d'avoir mis mes doigts dans Ses plaies. » Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur. 

Mais son premier mouvement d'hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime, et le bon SAUVEUR répondit à son défi. Que fit alors Thomas? Nous le savons ; un cri du cœur s'échappa de ses lèvres : « Mon SEIGNEUR et mon DIEU ! » DIEU permit l'hésitation de cet apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la résurrection de JÉSUS-CHRIST. 

Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerne la Résurrection. — Quand les apôtres se partagèrent le monde, le pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La tradition prétend qu'il rencontra les mages, les premiers adorateurs de JÉSUS parmi les Gentils, qu'il les instruisit, leur donna le baptême et les associa à son ministère. 

Partout, sur son passage, l'apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques. Quand, au XVIe siècle, les Européens s'emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier celui de saint Thomas.

Un miracle de l'apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n'avaient pu remuer, fut l'occasion d'innombrables conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l'apôtre ; il fut percé d'une lance devant une croix où il priait, et on l'accabla de pierres et de flèches. 

Remarquons, pour notre encouragement et notre consolation, la parole que le SAUVEUR adresse à saint Thomas après avoir éclairé ses doutes : "Bienheureux ceux qui n'ont point vu et qui ont cru! ". Heureux sommes-nous donc, si nous croyons d'une foi simple, prompte et entière tous les mystères de la religion. Nous trouverons dans cette foi, avec le repos de notre esprit dans cette vie, une source de mérites pour l'éternité.

Pratique. Estimez-vous heureux de croire, et agissez vaillamment selon votre foi.

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SAINT PIERRE CANISIUS Docteur de l'Église (1521-1597)

Pierre Kanjis, dont on a fait "Canisius", naquit le 8 mai 1521 à Nimègue, de parents qui étaient fervents catholiques, et qui surent pénétrer l'âme de leurs enfants de leur foi et de leur piété. Aussi Louis Veuillot a pu dire que "le premier jouet de Pierre fut un livre, son premier mot une prière, et depuis il alla toujours étudiant et priant".

Envoyé à Cologne pour y compléter ses études, il en sortit maître-ès-art (1540). Trois ans plus tard, le 8 mai 1543, il entrait dans la Compagnie de JÉSUS, et en juin 1546, il était élevé au sacerdoce.

Dès avant sa prêtrise, Canisius avait commencé à donner des cours publics d'Écriture Sainte et à se livrer à la prédication. Il n'avait que vingt-quatre ans, lorsque la confiance des habitants de Cologne l'envoya auprès de l'empereur Charles-Quint, pour obtenir qu'il les délivrât de leur archevêque infecté de protestantisme.

Après une courte apparition au Concile de Trente, il revint en Allemagne, y travailler à réparer les ruines amoncelées par l'hérésie. Il le fit par une prédication inlassable, par son enseignement théologique, et par la diffusion de ses écrits. Ce fut alors qu'il composa son chef-d'œuvre connu sous le nom de "Catéchisme de Canisius", qui lui a valu d'être élevé à la dignité de Docteur de l'Église.

Nommé Provincial de son Ordre, il exerça cette charge pendant quatorze ans durant lesquels il fonda en Allemagne neuf collèges qui contribuèrent beaucoup à répandre l'instruction chrétienne parmi la jeunesse. Il coopéra aussi très efficacement à la réforme du clergé par l'érection de séminaires ecclésiastiques.

Ces divers travaux n'empêchaient point le Père Canisius d'entretenir de fréquents rapports avec les princes catholiques allemands, et de soutenir leur courage dans leurs luttes avec les protestants. Son influence le fit choisir, en 1557, pour défendre les dogmes catholiques à la diète de Worms, contre les principaux coryphées du protestantisme. Il réussit à les opposer les uns aux autres, au point qu'ils ne purent arriver à s'entendre entre eux.

Ayant été déchargé de toute supériorité, le Père Canisius se retira à Dillingen et y travailla à la réfutation des erreurs des "Centuries de Magdebourg". Il alla ensuite fonder le collège de Fribourg (1580), qu'il ne devait plus quitter. La vénération des Fribourgeois pour lui était telle, qu'ayant eu vent d'une décision qui devait le leur ravir, ils écrivirent au Provincial: "Les sanctuaires de Fribourg ne possèdent aucun corps de Saint; nous voulons donc retenir chez nous ce Saint vivant, et ne pas permettre qu'il ait ailleurs son tombeau." Leur vœu fut exaucé: Le Père Canisius mourut à Fribourg le 21 décembre 1597. Il avait soixante-seize ans. 



"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"


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