lundi 17 avril 2017

17 Avril : SAINT ANICET, Pape et Martyr / LA BIENHEUREUSE CLAIRE GAMBARCORTI, Patronne de Pise / SAINTE KATERI TEKAKWITHA, Vierge amérindienne

(liens cliquables)

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile 
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)

Saint Anicet siégea sur le trône de saint Pierre de l'an 165 à l'an 173. S'il ne répandit pas son sang pour la foi, il fut au moins exposé à beaucoup de dangers et de souffrances, ce qui l'a fait appeler martyr. Il se montra plein de zèle pour la pureté de la foi et pour la destruction des hérésies.

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LA BIENHEUREUSE CLAIRE GAMBACORTI 


LA BIENHEUREUSE CLAIRE GAMBACORTI 

Patronne de Pise 
(1362-1419) 

Claire Gambacorti, fille d'illustre famille, vint au monde à Pise, en 1362.  Jeune encore, elle voulut n'avoir d'autre époux que JÉSUS. 

Chaque jour on la voyait s'acheminer vers une humble maison où gisait une pauvre malade abandonnée dont le corps n'était qu'une plaie ; son visage fétide et repoussant, dévoré par un affreux ulcère, n'était plus reconnaissable. 

L'enfant consolait la pauvre affligée, préparait sa nourriture, faisait son lit, pansait ses plaies et ne s'éloignait jamais sans avoir approché son beau et frais visage de ce visage souillé et infect pour y déposer un baiser affectueux. 

La jeune fille, n'ayant pu obtenir le consentement de son père, entre à son insu chez les Clarisses et y prend le voile sous le nom de Claire.  Mais aussitôt son frère, furieux, va l'y saisir avec des hommes d'armes et la ramène au palais paternel, où elle est abandonnée, et enfermée.  Pénitente dans son épreuve, elle se livre à la contemplation et goûte en DIEU une paix profonde "Que mon corps périsse, s'écrie-t-elle, avant qu'il plaise à d'autres yeux qu'à ceux de mon Jésus?" 

Après de longues et inutiles vexations, sa famille consent enfin à la laisser partir, non au couvent des Clarisses, mais au couvent des sœurs de Saint-Dominique.  Ses exemples ranimèrent la ferveur dans la communauté : Elle était la plus humble et la plus pauvre ; elle ne voulait porter que les vêtements abandonnés par ses sœurs comme trop usés ; elle se contentait souvent, pour nourriture, de pain, et de fruits sauvages, mangeant même parfois les restes de ses sœurs. 

Devenue prieure elle fut davantage encore le modèle de ses religieuses.  Le sacrifice le plus héroïque de sa vie fut de voir son frère, poursuivi par des assassins, frapper à la porte de son couvent, et de ne pouvoir pas lui ouvrir ; elle dut se résigner à le voir tomber sous les coups de ses ennemis. 

Elle ne fut pas moins héroïque à pardonner à celui qui avait massacré son père et ses frères ; elle pria pour lui et donna asile à sa veuve et à ses enfants, quand il eut lui-même été châtié de ses crimes par la fureur du peuple. 

Près de mourir, dans ses souffrances : "SEIGNEUR, disait-elle, me voici en croix avec vous! » Elle rendit le dernier soupir le 17 avril 1419, à l'âge de cinquante-sept ans. 

Pratique. Rendez le bien pour le mal; faites du bien à ceux qui vous haïssent. 

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SAINTE KATERI TEKAKWITHA 


SAINTE KATERI TEKAKWITHA 

Vierge amérindienne 
(Morte en 1680)

Le 17 avril 1680, dans un petit village indien de la Nouvelle-France, Kateri Tekakwitha une humble vierge iroquoise, mourait en odeur de sainteté. Elle avait 24 ans et n'était baptisée que depuis 4 ans. 

Née d'un père païen et d'une mère chrétienne, Kateri devint orpheline à l'âge de 4 ans, suite à une épidémie de petite vérole qui, sans l'emporter elle-même, lui laissa une infirmité aux yeux, des marques au visage et une faiblesse générale. Un de ses oncles l'adopta. 



Toute jeune encore, bien que vivant en plein milieu païen, Kateri  manifestait des dispositions d'âme très exceptionnelles; elle semblait "naturellement chrétienne". 

Intelligente, aimable, adroite dans les ouvrages d'art et de luxe, Kateri avait en plus un amour du travail très rare chez la femme indienne. Mais ce qu'on ne pouvait comprendre en elle, c'était son amour inné pour la pureté, le silence et la solitude. On ne la vit jamais assister aux réunions publiques, aux jeux, aux spectacles, aux repas et autres divertissements populaires si fréquents dans ces milieux païens. 

À 12 ans, ses parents adoptifs décidèrent de la marier. Elle refusa net et, par la suite, s'obstina dans son refus. Quel scandale! Tout le monde se moqua d'elle et, à partir de ce jour, elle fut durement persécutée. 

DIEU envoya des missionnaires au village de Kateri; la jeune iroquoise les rencontra par des circonstances providentielles. Elle écoutait avec avidité leurs instructions, pensait souvent à ce JÉSUS qui rend les cœurs si bons et les visages si lumineux; elle rêvait de recevoir le Baptême afin d'être chrétienne comme sa mère. Ce grand jour arriva pour elle le 18 avril 1676; elle avait 20 ans. 

Déjà magnifiquement préparée par la pratique des vertus, la prière, le sacrifice et la ténacité dans la lutte pour le bien, Kateri fut encore fortifiée par la grâce du Baptême qui lui donna le courage de monter jusqu'au Calvaire. 

Nous ne pouvons relater ici toutes les souffrances de la sainte enfant. Qu'il suffise de dire qu'à un moment donné, son existence devint si pénible et les attaques contre sa foi si intenses, qu'avec l'autorisation du missionnaire, Kateri décida de s'enfuir de son village et alla se réfugier à la mission du Sault, près de Montréal. C'est dans cet oasis de ferveur chrétienne qu'elle fut accueillie à bras ouverts. C'est là que se perfectionna sa vertu. 

Elle était avide de souffrances. La Passion du SAUVEUR enflammait son amour et stimulait son énergie. Elle passait des heures en prière, soit au pied du Saint-Sacrement, soit dans la solitude d'un bois. 

Encore au Sault, une de ses parentes la pressa de se marier. Tout fut inutile. Elle préférait souffrir les railleries, les privations plutôt que d'y consentir. 

Bien plus, elle sollicita du missionnaire la grâce de faire vœu de virginité, tout comme les religieuses qu'elle visita un jour à Ville-Marie. Cette faveur lui fut enfin accordée le 25 mars 1679.  Kateri  devenait la première vierge Indienne de la Nouvelle-France.  JÉSUS, dont elle était désormais l'épouse,  JÉSUS au Tabernacle, JÉSUS au Saint-Sacrifice, JÉSUS dans son cœur par la Sainte Communion, c'était sa vie, son ravissement. 

Après bien des maladies et infirmités, Kateri s'éteignit saintement.  Ces quelques lignes ne sont qu'un aperçu très sommaire de sainte Kateri.  Sa biographie est disponible aux Éditions Magnificat.

            "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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