"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
SAINT MACAIRE naquit à Alexandrie, au commencement du IVe siècle. Le trait suivant prouve qu'il passa son enfance dans une grande pureté de cœur : Menant paître son troupeau avec d'autres enfants de son âge, il ramassa par terre une figue volée par ses compagnons. Réfléchissant ensuite sur cette action, il la pleura longtemps avec une profonde douleur.
Cette âme d'élite n'était point faite pour le monde, et DIEU fit naître en elle la noble passion de marcher sur les traces des Antoine, des Pacôme et de tant d'illustres saints qui vivant dans la solitude des déserts au milieu des plus effrayantes pénitences, étaient la gloire de l'Église et l'admiration du monde.
Sa ferveur le fit tellement avancer dès sa jeunesse en la perfection évangélique, qu'on le regardait à bon droit comme un maître dont les essais égalaient déjà les merveilles de vertus des vieux solitaires. Son recueillement était continuel ; Macaire ne parlait qu'à DIEU. Ses austérités dépassaient toute imagination; après avoir vécu plusieurs années ne mangeant que des herbes crues, il en vint bientôt à ne manger qu'une fois par semaine.
Non moins admirable était son détachement : un jour il présenta lui-même au voleur qui venait de dévaliser sa propre cellule un instrument de travail que le malheureux n'avait pas aperçu. L'âme de toutes ces héroïques vertus, c'étaient la contemplation et la prière; il y passait ses jours et ses nuits : " Allons, mon âme, disait-il, montez au ciel et méprisez toutes les vanités de la terre. Vous y trouverez un DIEU, Créateur de l'univers, que les Anges adorent; à Lui seul il faut vous attacher".
Est-il étonnant que le saint soit devenu la terreur des démons? Nulle puissance infernale ne saurait nuire à celui qui s'est complètement vaincu lui-même. Saint Macaire joignit à tant de gloires celle d'être persécuté par les hérétiques ariens.
Il s'endormit dans la paix du SEIGNEUR, vers l'an 394, après plus de soixante ans passés dans la solitude. De tels exemples ne sont-ils point une éloquente condamnation du monde, de ses passions et de ses vices?
Le bonheur n'est pas où la plupart des hommes le cherchent ; il est dans la pratique de l'Évangile et dans la fermeté constante à se vaincre soi-même. C'est bien en lisant la vie d'un saint si mortifié et si détaché de la terre que l'on saisit toute la lumineuse vérité de ces paroles de la sainte Ecriture : « Vanité des vanités, tout est vanité, hors aimer DIEU et Le servir... Que sert à l'homme de gagner l'univers, s'il vient à perdre son âme?... Bienheureux ceux qui pleurent... Bienheureux ceux qui souffrent !... »
Pratique. Méprisez le monde et combattez vos passions à l'exemple des saints.
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SAINT BASILE LE GRAND
Docteur de l'Église
(329-379)
SAINT BASILE naquit à Césarée, l'an 329, d'une famille où la sainteté était héréditaire ; son père et sa mère, deux de ses frères, une de ses sœurs, sans parler des autres, sont placés au rang des Saints.
Basile fut envoyé dès son enfance chez sainte Macrine l'Ancienne, son aïeule : "Je n'ai jamais oublié les fortes impressions que faisaient sur mon âme encore tendre les discours et les exemples de cette sainte femme," disait-il plus tard. Un seul défaut paraissait dans cet enfant de prédilection, sa faible santé; elle se rétablit pourtant, grâce aux prières de ses parents plutôt qu'aux remèdes.
Doué d'un heureux génie, Basile s'éleva vite au niveau des grands hommes, non moins qu'à la hauteur des saints : « II était, dit son ami Grégoire de Nazianze, au-dessus de son âge par son instruction, au-dessus de son instruction par sa vertu; il était rhéteur avant d'avoir étudié l'art des rhéteurs, philosophe avant d'avoir étudié la philosophie, prêtre avant d'avoir reçu le sacerdoce. »
Ses aptitudes universelles, sa rare modestie, ses vertus éminentes, lui conciliaient l'estime et l'admiration de tous. A vingt-trois ans, il parut à Athènes et se lia avec Grégoire de Nazianze, au point que tons les deux ne faisaient qu'un cœur et qu'une âme. De retour en son pays, les applaudissements qu'il reçut l'exposèrent à une tentation de vaine gloire dont il fut si effrayé, qu'il embrassa l'état monastique pour y vivre dans l'oubli du monde et la pénitence.
Il fonda plusieurs monastères, écrivit pour les diriger des ouvrages ascétiques très estimés et traça des règles de vie religieuse demeurées célèbres. Un très léger repas par jour, un sommeil très court sur la dure, de longues veilles, un vêtement léger par les temps les plus froids, tel était l'ordinaire de ce saint austère, « dont la pâleur, dit saint Grégoire, annonçait un mort plutôt qu'un vivant. »
Basile eut à souffrir d'infirmités continuelles; dans le temps de sa meilleure santé, dit-il lui-même, il était plus faible que ne sont les malades abandonnés des médecins.
Malgré sa faiblesse, il châtiait son corps et le réduisait en servitude. Le zèle contre l'hérésie d'Arius le fit un jour sortir de sa retraite, et bientôt il courbait la tête sous le fardeau de l'épiscopat. Ni les intrigues ni les menaces n'eurent jamais prise sur cette grande âme. Un préfet le mande un jour et lui enjoint d'obéir à un prince arien, sous peine de confiscation de ses biens, de l'exil, des tourments, de la mort : « Faites-moi d'autres menaces, dit Basile, car il n'y a rien là que je puisse craindre ; je ne possède que quelques livres et quelques haillons ; le ciel est mon unique patrie, le premier coup suffira pour achever mes peines ; la mort m'unira à mon DIEU. »
L'empereur dut s'avouer vaincu. Le saint pontife mourut à cinquante et un ans, en 379, ne laissant pas de quoi se faire élever un tombeau de pierre.
Pratique. Ayez une vie bien réglée ; cherchez DIEU en tout et ne cherchez que Lui seul.
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SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE
Évêque, Docteur de l'Église
(312-389)
La mère de SAINT GRÉGROIRE dut la naissance de ce fils à ses prières et à ses larmes. Elle se chargea elle-même de sa première éducation et lui apprit à lire, à comprendre et à aimer les Saintes Écritures.
L'enfant devint digne de sa sainte mère, et demeura pur au milieu des séductions. "Un jour, raconte-t-il lui-même, j'aperçus près de moi deux vierges d'une majesté surhumaine. On aurait dit deux sœurs. La simplicité et la modestie de leurs vêtements, plus blancs que la neige, faisaient toute leur parure. A leur vue, je tressaillis d'un transport céleste. « Nous sommes la Tempérance et la Chasteté, me dirent-elles ; nous siégeons auprès du CHRIST-ROI. Donne-toi tout à nous, cher fils, accepte notre joug. Nous t'introduirons un jour dans les splendeurs de l'immortelle Trinité."
La voie de Grégoire était tracée : il la suivit sans faiblir toute sa vie. Il s'embarqua pour Athènes, afin de compléter ses études ; pendant ce temps, sa mère priait pour lui et conjurait soudain une tempête où son fils bien-aimé faillit périr. DIEU mit sur le chemin de Grégoire, dans la ville des arts antiques, une âme grande comme la sienne, saint Basile. Qui dira la beauté et la force de cette amitié, dont le but unique était la vertu ! « Nous ne connaissions que deux chemins, raconte Grégoire, celui de l'église et celui des écoles. »
La vertu s'accorde bien avec la science ; partout où l'on voulait parler de deux jeunes gens accomplis, on nommait Basile et Grégoire.
Revenus dans leur patrie, ils se conservent toujours cette affection pure et dévouée qui a sauvegardé leur jeunesse, et qui désormais fortifiera leur âge mûr et consolera leur vieillesse. Rien de plus suave, de plus édifiant que la correspondance de ces deux grands hommes, frères d'abord dans l'étude, puis dans la solitude de la vie monastique et enfin dans les luttes de l'épiscopat.
A la mort de son père, qui était devenu évêque de Nazianze, Grégoire doit lui succéder sur le siège de sa ville natale ; mais, au bout de deux ans, son amour de la solitude l'emporte, et il va se réfugier dans un monastère. Un jour, des envoyés de Constantinople viennent le trouver dans sa retraite et lui exposent la situation de cette ville, devenue la proie de l'hérésie : "Jusqu'à quand, lui disent-ils, préférerez-vous votre repos au bien de l'Église?"
Grégoire est ému ; il craint de résister à la volonté divine, et se dirige vers la capitale de l'empire, dont il devient le patriarche légitime. Là sa mansuétude triomphe des plus endurcis, il fait l'admiration des ennemis de sa doctrine, et il mérite, en même temps que le nom de père de son peuple, le nom glorieux de Théologien, que l'Église a consacré.
Avant de mourir, Grégoire accablé de chagrins, se retira à Nazianze, où sa vie s'acheva dans la pratique de l'oraison, du jeûne et du travail, l'an 386.
Pratique. N'ayez que DIEU pour but de vos relations et de vos amitiés.
"O Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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