"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
Né en 1109, dans le nord de l'Angleterre, Alfred se
fit remarquer par tous les avantages de la naissance, de l'éducation et
des talents. Son histoire rapporte qu'un jour qu'il reposait dans son
berceau, un de ses parents vit son visage brillant comme le soleil.
Jeune
encore, il fut nommé gouverneur du palais par David, roi d'Ecosse, et
il remplit cette charge importante avec une supériorité qui lui attira
l'estime du prince et de toute la cour. Un jour, un personnage de
qualité lui ayant fait des reproches injurieux en présence du roi, il
l'écouta avec patience et le remercia de ce qu'il avait la charité de
l'avertir de ses fautes.
Cette conduite impressionna si heureusement son ennemi, qu'il lui
demanda aussitôt pardon. Ce trait, parmi d'autres, révéla son humilité
profonde. Mais Alfred se sentait fait
pour une vie plus parfaite. A vingt-quatre ans il quitta les honneurs de
la cour pour prendre l'habit monastique et porter le joug du SEIGNEUR.
"Ce joug, disait-il, loin de m'accabler, ne fait qu'élever mon âme, je
n'en sens point le poids."
Aimer DIEU était son unique passion : « Que toutes les puissances de
mon âme, disait-il, ô bon JÉSUS, soient pénétrées du feu de Votre amour !
Que toutes mes affections montent vers Vous, Ô Vous qui êtes mon unique
bien, ma joie et mes délices ! » Nommé malgré lui abbé de son
monastère, il se montra le modèle de tous.
Il fut impossible de lui faire accepter un évêché ; DIEU seul était
quelque chose pour lui. Un de ses religieux nous a laissé de sa vertu le
tableau suivant : « Quelle vie plus pure que celle d'Alfred?
Qui fut plus sage dans ses discours? Les paroles qui sortaient de sa
bouche avaient la douceur du miel ; son corps était faible et
languissant, mais son âme vive et alerte. Il souffrait patiemment ceux
qui l'importunaient et ne se rendait jamais importun à personne.
Il écoutait volontiers les autres et ne se pressait point de répondre
à ceux qui le consultaient. On ne le vit jamais en colère; ses paroles
et ses actions portaient la douce empreinte de cette onction et de cette
paix dont son âme était remplie. Les quatre dernières années de sa vie,
il augmenta ses mortifications, au point que son corps devint d'une
maigreur extrême, de sorte qu'on l'aurait pris pour un esprit plutôt que
pour un homme.
Souvent il se mettait dans une fosse creusée dans le sol de son
oratoire, et de là on l'entendit plus d'une fois s'entretenir avec les
esprits célestes. Familiarisé depuis longtemps avec la pensée de la
mort, il la vit venir avec joie, le 12 janvier 1167. Il avait
cinquante-sept ans.
Pratique. Appliquez-vous à posséder votre âme dans le calme et la patience.
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SAINTE MARGUERITE BOURGEOIS
Fondatrice de la Congrégation Notre-Dame
Marguerite Bourgeois naît
à Troyes, en France, le Vendredi Saint, 17 avril 1620. Elle fut
préparée longuement par des voies toutes providentielles à sa mission
future. A vingt ans, lors d'une procession, la Sainte Vierge la regarda
et lui sourit. Dès lors, Marguerite renonça aux parures et aux amusements de son âge et entra dans la Société des Enfants de Marie dont elle devint la présidente.
Dix
ans plus tard, le jour de l'Assomption, Jésus-Enfant, (âgé de trois
ans,) lui apparaît dans l'Hostie de l'ostensoir. Il embrase son coeur
des flammes de la divine charité, lui inspire un souverain mépris pour
tous les biens terrestres et lui communique une immense soif des âmes.
En 1653, Marguerite Bourgeois s'embarque
pour le Canada à trente-trois ans. La Vierge lui dit: "Va, Je ne
t'abandonnerai pas." Quatre années s'écoulent avant qu'il lui soit
possible de se vouer à l'éducation chrétienne des enfants. En attendant,
sa charité s'étend à tous: elle visite et sert les malades, ensevelit
les morts, console les affligés, catéchise les colons.
Dorénavant,
sa tâche consistera à former et diriger une communauté religieuse
enseignante non cloîtrée. En 1658, elle jette les bases de son institut
en ouvrant la première école de Ville-Marie dans une étable cédée par
Monsieur de Maisonneuve. Elle s'adjoint des compagnes, qu'elle initie à
son oeuvre. De là surgissent les "petites écoles"disséminées sur les
côtes de la Nouvelle-France.
L'oeuvre sociale de Mère Bourgeois n'est
pas moins admirable que son oeuvre d'éducation. Son dévouement la met
au service des jeunes ménages d'alors. Elle héberge chez elle les Filles
du Roi, les guide et les dirige, inculquant en elles les sérieux
devoirs de l'épouse et de la mère. Elle demeurera la conseillère de ces
jeunes femmes auprès de qui elles chercheront toujours réconfort et
encouragement pour la pratique des vertus.
L'ingéniosité de Marguerite Bourgeois
se révèle dans des créations de toutes sortes: ouvroir pour les jeunes
filles et les épouses, école normale pour la formation de ses compagnes
dans l'éducation, oeuvre des Tabernacles qu'elle fonde avec la recluse
Jeanne Leber, congrégation pour jeunes filles.
Après quarante-sept ans de travaux bénis du Ciel et de la Sainte Vierge, Marguerite Bourgeois s'éteint
à quatre-vingts ans, avec la réputation d'une âme éminente en sainteté.
Le 12 novembre 1950, dans une cérémonie solennelle à Saint-Pierre de
Rome, Pie XII la déclarait bienheureuse. Depuis cette date, elle a reçu
les honneurs de la canonisation.
“Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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