"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Saint Polycarpe, né
l’an 70 fut un personnage d’une éminente sainteté et d’une très
profonde doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs
disciples du SAUVEUR, et de les entretenir familièrement, surtout saint
Jean, père et prince de toutes les églises d’Asie.
C’est par l’autorité de cet apôtre qu’il fut établi évêque de Smyrne. Homme de grande foi, Polycarpe avait
horreur de tout ce qui attaquait la doctrine chrétienne. Lorsqu’il
entendait parler de quelque erreur, il se bouchait les oreilles et il
s’écria une fois : « O mon DIEU, fallait-il donc me conserver jusqu’à ce
moment pour que j’eusse la douleur d’entendre des monstruosités
pareilles !
L’hérétique Marcion s’approcha un jour de lui audacieusement, au moment où Polycarpe détournait
la tête pour éviter de le voir, et il lui dit « Ne me connaissez-vous
pas ? – Si, répondit l’évêque, je vous connais pour le fils aîné de
satan »
Une
telle âme était préparée au martyre. Le récit de son sacrifice est une
des plus belles pages de l’histoire de l’Église aux premiers siècles. A
l’entrée de ce saint vieillard, dans l’amphithéâtre, tous les chrétiens
présent entendirent une voix mystérieuse qui lui disait : « Courage, Polycarpe, combats en homme de cœur ! »
Le proconsul lui demanda : « Es-tu Polycarpe ?
– Oui je le suis – Aie pitié de tes cheveux blancs, maudis le CHRIST,
et tu seras libre – Il y a quatre vingt six ans que je Le sers et Il ne
m’a fait que du bien ; comment pourrais-je Le maudire ? Il est mon
Créateur, mon roi, mon SAUVEUR – Sais-tu que j’ai des lions et des ours
tout prêts à te dévorer ? – Fais-les venir ! - Puisque tu te moques des
bêtes féroces, je te ferai brûler. – Je ne crains que le feu qui brûle
les impies et ne s’éteint jamais. Fais venir les bêtes, allume le feu,
je suis prêt à tout. »
De toutes parts dans l’amphithéâtre, la foule sanguinaire s’écrie : « Il est digne de mort. Polycarpe aux
lions ! » Mais les combats des bêtes féroces étaient achevés ; on
arrêta qu’il serait brûlé vif. Comme les bourreaux se préparaient à
l’attacher sur le bûcher, il leur dit : « C’est inutile, laissez-moi
libre, le ciel m’aidera ». Le saint lève les yeux au ciel et prie. Tout à
coup la flamme l’environne et s’élève par-dessus sa tête, mais sans lui
faire aucun mal, pendant qu’un parfum délicieux embaumait les
spectateurs.
A
cette vue, les bourreaux lui percèrent le cœur avec une épée. C’était
le 25 avril 167. Un courage si calme et si héroïque dans un vieillard
accablé d’années n’est-il pas à lui seul une preuve convaincante de la
divinité de la religion qui l’inspire ?
Pratique : Que rien ne soit capable de vous faire offenser DIEU.
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Saint Tite
Évêque et Disciple de Saint Paul
1er siècle
Saint Tite naquit
de parents idolâtres et dut sa conversion à saint Paul. La sainteté, le
zèle, la vie admirable de celui que le grand Apôtre appelait son fils
et qu'il appela bientôt son frère fit qu'il l'associa à son ministère;
il le choisit comme son interprète auprès des Grecs.
Il
n'est rien de touchant comme les expressions pleines de tendresse et
d'affection dont il se sert chaque fois que dans ses lettres il parle de
son disciple. Étant venu à Troade pour les intérêts de l'Évangile, il
nous dit qu'il n'eut point l'esprit en repos parce qu'il n'y trouva pas
ce frère aimé. Ailleurs il s'exprime en ces termes: "Celui qui console
les humbles, Dieu, nous a consolé par l'arrivée de Tite."
Nous voyons aussi Tite accompagner
son maître à Jérusalem et assister avec lui au premier Concile. C'est
alors que les Juifs convertis voulurent le forcer à se faire circoncire
et qu'il réclama, en refusant avec énergie, la liberté de l'Évangile
pour lui et les Gentils.
Des
divisions et des scandales s'élevèrent dans l'Église de Corinthe; pour
les faire cesser, saint Paul envoya son fidèle disciple qui l'avait
suivi à Éphèse. Tite fut
accueilli avec respect et vénération par l'Église de Corinthe, il remit
tout dans l'ordre, et, après avoir fait un bien immense à la
chrétienté, il vint rejoindre saint Paul en Macédoine et lui rendre
compte de sa mission et de ses heureux résultats. Le maître, heureux et
content, renvoya, quelques temps après, le disciple à Corinthe porter
les aumônes qu'il avait recueillies lors de son premier voyage et pour
préparer les esprits des fidèles à recevoir quelques Macédoniens que
saint Paul se proposait de leur mener lui-même.
Six années durant, Tite accompagna
saint Paul dans ses voyages, prêchant l'Évangile avec lui et déployant
un zèle infatigable pour gagner des âmes à Jésus-Christ. Quand, après sa
sortie de prison, en 63, saint Paul eut évangélisé l'île de Crète, il y
laissa Tite pour continuer son oeuvre.
En 64, saint Paul, qui ne pouvait se passer de Tite et
qui avait besoin de lui pour l'édification des Églises nouvellement
fondées, lui écrivit dans le courant de l'automne, la lettre que nous
avons à son adresse; il lui mandait de partir aussitôt que seraient
arrivés ceux qu'il envoyait pour le remplacer et de venir le rejoindre à
Nicopolis en Épire, où il devait passer l'hiver.
Nous
le retrouvons en 65, prêchant l'Évangile aux Dalmates. Après la mort de
saint Paul il retourna en Crète, gouverna sagement cette Église et
évangélisa toutes les îles voisines. Plein de mérites et de jours, il
s'endormit dans le Seigneur, à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans. Pie
IX a fixé la célébration de sa fête au premier jour libre après le 4
janvier.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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