"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
SAINT SIMÉON L'ANCIEN, Stylite
Voici assurément le plus étrange, le plus miraculeux de tous
les Saints. Il naquit à Sisan, en Cilicie, vers l'an 390. Son père était
berger, et lui-même passa les premières années de sa vie à garder les
troupeaux. Il avait treize ans, quand un jour, à l'église, il entendit
lire ces paroles : « Bienheureux ceux qui pleurent!... Bienheureux ceux
qui ont le cœur pur ! »
Éclairé par la grâce, embrasé du désir de la perfection, il se met en
prière, s'endort et fait un songe. « II me semblait, dit-il, que je
creusais les fondements d'un édifice ; quand je crus la fosse assez
profonde, je m'arrêtai. « Creuse encore ! » me dit une voix. Par quatre
fois je repris mon travail et je m'arrêtai, et par quatre fois
j'entendis la même parole. « Creuse encore ! » Enfin la voix me dit : «
C'est assez ! Maintenant tu peux élever « un édifice aussi haut qu'il te
plaira. »
Ce songe signifiait sans doute l'humilité, base de toutes les vertus
et mesure de la perfection ; mais il faisait aussi allusion au genre de
vie que devait mener le pieux jeune homme. Siméon entre dans un monastère; là, ses mortifications paraissent si effrayantes, qu'on lui conseille la solitude.
Il se retire dans un désert et passe le carême entier sans manger ;
le jour de Pâques, la sainte communion lui rend toute sa vigueur. Dès ce
moment, il prend la résolution de passer ainsi tous les ans le temps du
carême. Les foules se pressant bientôt autour de lui, attirées par ses
miracles, il s'enfuit sur une montagne pour échapper au commerce des
hommes ; mais le concours prodigieux s'accroît tous les jours.
C'est alors qu'il se fit bâtir une colonne qui, s'élevant d'année en
année, atteignit enfin la hauteur de quarante coudées, ou à peu près
vingt mètres, sur laquelle il vécut environ trente-six ans. De là lui
vient le surnom, de Stylite mot qui signifie en grec "l'habitant de la
colonne".
Les heures de sa journée étaient partagées entre la prière, la
prédication et les œuvres de charité ; la nuit se passait presque
entière dans les entretiens avec le ciel. Quelqu'un voulut un jour
compter les inclinations profondes qu'il faisait en la présence de DIEU ;
arrivé au nombre de mille deux cent quarante-quatre, il s'arrêta,
n'ayant pas la patience de continuer plus longtemps.
Tout
est merveilleux dans les détails de cette vie surprenante; et cependant
on n'y trouve rien qui ne montre un homme conduit par l'Esprit, de DIEU
et soutenu par la vertu d'En-Haut.
Où est la vraie sagesse? Dans les folies du monde ou dans les actions
étonnantes des saints? Que nous sommes petits devant de pareils
prodiges de sainteté ! Loin de trouver matière à critique dans la vie
tout extraordinaire de saint Siméon Stylite,
admirons-y les vues incompréhensibles de la Providence, et, appelés à
une vie plus commune, pratiquons, dans notre état la mortification des
sens et l'attention à la présence de DIEU.
Pratique. Dites-vous : Je dois être Saint, je veux l'être, coûte que coûte.
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A la suite de grands troubles qui désolaient l'Angleterre, le Prince ÉDOUARD passa trente-cinq ans de sa vie en exil. Nous avons peu de détails sur cette période de son histoire.
Doué d'un caractère doux, ami de la solitude, il se tenait de longues
heures au pied des autels, assistait aux offices divins et aimait
beaucoup à s'entretenir avec les religieux. Cependant toute l'Angleterre
priait pour obtenir enfin la paix avec un prince légitime.
DIEU apparut à un pieux évêque et lui montra, dans une vision, Édouard sacré
roi par saint Pierre : «Voilà, lui dit-il, celui qui sera roi par ma
faveur; il sera chéri du Ciel, agréable aux hommes, terrible à ses
ennemis, aimable à ses sujets, très utile à l'Église de DIEU. » A peine
établi sur le trône, Édouard s'appliqua à développer dans son âme toutes les vertus d'un prince vraiment chrétien.
Délivré, par l'aide de DIEU, de tous les ennemis du dedans et du dehors, Édouard voulut
accomplir le vœu qu'il avait fait d'aller à Rome vénérer le tombeau du
prince des Apôtres ; mais il dut céder aux instances de ses sujets, qui
avaient besoin de sa présence. Le pape le délia de son vœu; le roi en
revanche, fit construire une belle église en l'honneur de Saint Pierre.
Édouard est
célèbre par son désintéressement et par sa charité envers les pauvres. A
trois reprises différentes il vit un des officiers de sa maison mettre
la main aux trésors royaux ; la troisième fois, il se contenta de lui
dire : « Prenez bien garde qu'on ne vous y surprenne ! » Le trésorier du
palais se plaignant au roi de ces vols, celui-ci, comme s'il n'eût rien
su, lui dit : « Pourquoi vous plaindre? Celui qui a pris cet argent en
avait sans doute plus besoin que nous. »
Édouard avait promis
de ne jamais refuser l'aumône demandée au nom de Saint Jean
l'Évangéliste ; un jour, un pauvre lui ayant tendu la main au nom de cet
apôtre, le roi, dépourvu d'argent, retira de sa main un riche anneau et
le lui donna, pour ne pas le faire attendre. Une autre fois, à la
demande d'un pauvre infirme tout perclus, il le prit sur ses épaules et
le porta à l'église Saint-Pierre, où il fut guéri.
Saint Jean l'Évangéliste se montra un jour à deux pèlerins anglais
qui se mettaient en voyage pour les Lieux saints ; il leur remit un
anneau en leur disant : « Portez cet anneau au roi; c'est lui qui me l'a
donné un jour que je lui demandai l'aumône en habit de pèlerin ;
dites-lui que, dans six mois, je le visiterai et le mènerai avec moi à
la suite de l'Agneau sans tâche. » Édouard mourut,
en effet, six mois après, laissant tout en larmes son épouse Édithe,
avec laquelle il avait toujours gardé la virginité parfaite.
C'était le 5 janvier 1066.
Pratique: La sainteté est de tous les états ; ne la cherchez pas au loin, elle est près de vous.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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