"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
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Divin
Soleil, ô Jésus ! vous venez nous arracher à la nuit éternelle : soyez à
jamais béni ! Mais combien vous exercez notre foi, avant de luire à nos
yeux dans toute votre splendeur ! Combien vous aimez à voiler vos
rayons, jusqu'à l'instant marqué par votre Père céleste, où vous devez
épanouir tous vos feux ! Voici que vous traversez la Judée ; vous
approchez de Jérusalem ; le voyage de Marie et de Joseph tire à son
terme. Sur le chemin, vous rencontrez une multitude d'hommes qui
marchent en toutes les directions, et qui se rendent chacun dans sa
ville d'origine, pour satisfaire à l'Edit du dénombrement. De tous ces
hommes, aucun ne vous a soupçonné si près de lui, ô divin Orient !
Marie, votre Mère, est estimée par eux une femme vulgaire ; tout au
plus, s'ils remarquent la majesté et l'incomparable modestie de cette
auguste Reine, sentiront-ils vaguement le contraste frappant entre une
si souveraine dignité et une condition si humble ; encore ont-ils
bientôt oublié cette heureuse rencontre. S'ils voient avec tant
d'indifférence la mère, le fils non encore enfanté à la lumière
visible, lui donneront-ils une pensée ? Et cependant ce fils, c'est
vous-même, ô Soleil de justice ! Augmentez en nous la Foi, mais
accroissez aussi l'amour. Si ces hommes vous aimaient, ô libérateur du
genre humain, vous vous feriez sentir à eux ; leurs yeux ne vous
verraient pas encore, mais du moins leur cœur serait ardent dans leur
poitrine, ils vous désireraient, et ils hâteraient votre arrivée par
leurs vœux et leurs soupirs. O Jésus qui traversez ainsi ce monde que
vous avez fait, et qui ne forcez point l'hommage de vos créatures, nous
voulons vous accompagner dans le resté de votre voyage; nous baisons sur
la terre les traces bénies des pas de celle qui vous porte en son sein;
nous ne voulons point vous quitter jusqu'à ce que nous soyons arrivés
avec vous à l'heureuse Bethlehem à cette Maison du Pain, où enfin nos
yeux vous verront, ô Splendeur éternelle, notre Seigneur et notre Dieu !
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SAINT THOMAS
Apôtre
SAINT THOMAS était
probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée. Il était
dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une
volonté ferme jusqu'à l'obstination; d'autre part, il avait du cœur et
du dévouement.
Ces deux caractères de sa physionomie
paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui. Peu avant sa
Passion, JÉSUS veut retourner en Judée ; les apôtres lui rappellent les
menaces de ses ennemis. Thomas seul s'écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec Lui ! »
Voilà
le dévouement du cœur de l'apôtre. Après sa résurrection, le SAUVEUR
était apparu à plusieurs de Ses disciples, en l'absence de Thomas.
Quand à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné
d'une telle merveille, qu'il en douta et dit vivement : « Je ne le
croirai pas avant d'avoir mis mes doigts dans Ses plaies. » Voilà le
second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur.
Mais
son premier mouvement d'hésitation, en chose si grave, ne fut pas un
crime, et le bon SAUVEUR répondit à son défi. Que fit alors Thomas?
Nous le savons ; un cri du cœur s'échappa de ses lèvres : « Mon
SEIGNEUR et mon DIEU ! » DIEU permit l'hésitation de cet apôtre pour
donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la
résurrection de JÉSUS-CHRIST.
Saint Augustin attribue à saint Thomas,
parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerne la
Résurrection. — Quand les apôtres se partagèrent le monde, le pays des
Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat.
La tradition prétend qu'il rencontra les mages, les premiers adorateurs
de JÉSUS parmi les Gentils, qu'il les instruisit, leur donna le baptême
et les associa à son ministère.
Partout,
sur son passage, l'apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des
prêtres, consacrait des évêques. Quand, au XVIe siècle, les Européens
s'emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions
des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier
celui de saint Thomas.
Un
miracle de l'apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que
les éléphants n'avaient pu remuer, fut l'occasion d'innombrables
conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de
succès, jurèrent la mort de l'apôtre ; il fut percé d'une lance devant
une croix où il priait, et on l'accabla de pierres et de flèches.
Remarquons,
pour notre encouragement et notre consolation, la parole que le SAUVEUR
adresse à saint Thomas après avoir éclairé ses doutes : "Bienheureux
ceux qui n'ont point vu et qui ont cru! ". Heureux sommes-nous donc, si
nous croyons d'une foi simple, prompte et entière tous les mystères de
la religion. Nous trouverons dans cette foi, avec le repos de notre
esprit dans cette vie, une source de mérites pour l'éternité.
Pratique : Estimez-vous heureux de croire, et agissez vaillamment selon votre foi.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
20 Déc : Temps de l'AVENT : "O CLAVIS DAVID" / SAINT PHILOGONE, Évêque / SAINT DOMINIQUE de SILOS, Abbé
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
"
O Clavis David et sceptrum domus Israël, qui aperis, et nemo claudit ;
claudis, et nemo aperit : veni, et educ vinctum de domo carceris,
sedentem in tenebris, et umbra mortis."
" Ô Clef de David, ô sceptre de la maison d'Israël ! Qui ouvrez, et nul ne peut fermer; qui fermez, et nul ne peut ouvrir : venez et tirez de la prison le captif qui est assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort."
" Ô Clef de David, ô sceptre de la maison d'Israël ! Qui ouvrez, et nul ne peut fermer; qui fermez, et nul ne peut ouvrir : venez et tirez de la prison le captif qui est assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort."
Pour l’introduction de Dom Guéranger aux Grandes Antiennes O, on se reportera ici.
O
Fils de David, héritier de son trône et de sa puissance, vous
parcourez, dans votre marche triomphale, une terre soumise autrefois à
votre aïeul, aujourd’hui asservie par les Gentils. Vous reconnaissez de
toutes parts, sur la route, tant de lieux témoins des merveilles de la
justice et de la miséricorde de Jéhovah votre Père envers son peuple, au
temps de cette ancienne Alliance qui tire à sa fin. Bientôt, le nuage
virginal qui vous couvre étant ôté, vous entreprendrez de nouveaux
voyages sur cette même terre ; vous y passerez en faisant le bien, et
guérissant toute langueur et toute infirmité, et cependant n’ayant pas
où reposer votre tête. Du moins, aujourd’hui, le sein maternel vous
offre encore un asile doux et tranquille, où vous ne recevez que les
témoignages de l’amour le plus tendre et le plus respectueux. Mais, ô
Seigneur ! il vous faut sortir de cette heureuse retraite ; il vous
faut, Lumière éternelle, luire au milieu des ténèbres ; car le captif
que vous êtes venu délivrer languit dans sa prison. Il s’est assis dans
l’ombre de la mort, et il y va périr, si vous ne venez promptement en
ouvrir les portes avec votre Clef toute-puissante ! Ce captif, ô Jésus,
c’est le genre humain, esclave de ses erreurs et de ses vices : venez
briser le joug qui l’accable et le dégrade ; ce captif, c’est notre cœur
trop souvent asservi à des penchants qu’il désavoue : venez, ô divin
Libérateur, affranchir tout ce que vous avez daigné faire libre par
votre grâce, et relever en nous la dignité de vos frères.
Pour l’introduction de Dom Nocent aux Grandes Antiennes O, on se reportera ici.
C’est
au Messie qu’il appartient d’ouvrir la porte du royaume ou de la
fermer. Nous l’appelons. Qu’il vienne nous délivrer car les ténèbres et
l’ombre de la mort nous environneront jusqu’au moment où le règne de satan sera détruit à jamais.
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SAINT PHILOGONE
Évêque
Saint Philogone brilla
d'abord dans le monde et se distingua dans l'éloquence du barreau.
Comme il joignait à de grands talents une vie exemplaire, on l'appela,
malgré ses résistances, au siège patriarcal d'Antioche.
L'état
florissant de cette Église pendant son épiscopat est une preuve de son
zèle et de la sagesse de son gouvernement. Saint Jean Chrysostome fait
de lui les plus grands éloges ; il mourut l'an 323.
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SAINT DOMINIQUE DE SILOS
Abbé
Saint Dominique surnommé de Silos,
à cause de son long séjour dans le monastère de ce nom, était de la
souche des anciens rois de Navarre; il naquit au commencement du XIe
siècle.
Il se mit à l'étude, n'ayant guère pour
maître que l'ESPRIT-SAINT. Devenu prêtre, il resta d'abord dans la
maison de ses parents, puis bientôt entra dans un monastère de l'ordre
de Saint-Benoît, où il brilla au premier rang par sa sainteté.
Dominique vint à Silos en 1040. Ce monastère était bien déchu de sa gloire et de sa ferveur passées.
Le moine Licinien, qui gémissait de cet état de choses, disait la sainte messe quand Dominique entra
dans l'église; par une permission de DIEU, lorsque au moment de
l'offertoire, il se tourna vers le peuple pour chanter : Dominus
vobiscum, il chanta : Voici le restaurateur qui vient ! Et le chœur
répondit : C'est le SEIGNEUR qui l'a envoyé!
L'oracle
ne tarda pas à se vérifier. La charité du saint ne se concentrait point
dans son monastère, qui vit bientôt luire une ère de prospérité qu'il
n'avait jamais connue; mais elle s'étendait à tous les affligés.
Le
don des miracles attirait au couvent des aveugles, des malades, des
boiteux, et il les guérissait par centaines, comme le prouvent encore
aujourd'hui les ex-voto de la chapelle où sont gardées ses reliques. Les
guirlandes de chaînes, de boulets, de fers, suspendues aux voûtes,
attestent sa charité spéciale pour les pauvres chrétiens captifs des
Maures d'Espagne; il allait les consoler et payait leur rançon,
préludant ainsi à l'œuvre de Notre-Dame-de-la-Merci.
Après de longues années de bonnes œuvres, Dominique sentit
approcher le moment de la récompense, il en fut même averti par la
Sainte Vierge : « J'ai passé toute la nuit avec la Reine des Anges,
dit-il un jour à ses religieux; elle m'a invité à me rendre près d'Elle
dans trois jours; je vais donc aller bientôt au céleste festin où Elle
me convie. »
II fut, en effet, malade trois jours; ses frères virent son âme monter glorieuse au Ciel, le 20 décembre 1073.
C'est à son tombeau que la mère de saint Dominique de Guzman obtint la naissance de son fils.
Pratique: Ne vous ménagez pas pour le bien ; tout sera compté pour le ciel.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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