jeudi 19 décembre 2024

21 Déc : Temps de l'Avent : "O ORIENS" / SAINT THOMAS, Apôtre

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)

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O ORIENS SPLENDOR 
Antienne du 21 décembre


Ô Orient, splendeur de la Lumière éternelle, Soleil de justice, venez, illuminez ceux qui sont assis dans les ténèbres et la nuit de la mort. »

Divin Soleil, ô Jésus ! vous venez nous arracher à la nuit éternelle : soyez à jamais béni ! Mais combien vous exercez notre foi, avant de luire à nos yeux dans toute votre splendeur ! Combien vous aimez à voiler vos rayons, jusqu'à l'instant marqué par votre Père céleste, où vous devez épanouir tous vos feux ! Voici que vous traversez la Judée ; vous approchez de Jérusalem ; le voyage de Marie et de Joseph tire à son terme. Sur le chemin, vous rencontrez une multitude d'hommes qui marchent en toutes les directions, et qui se rendent chacun dans sa ville d'origine, pour satisfaire à l'Edit du dénombrement. De tous ces hommes, aucun ne vous a soupçonné si près de lui, ô divin Orient ! Marie, votre Mère, est estimée par eux une femme vulgaire ; tout au plus, s'ils remarquent la majesté et l'incomparable modestie de cette auguste Reine, sentiront-ils vaguement le contraste frappant entre une si souveraine dignité et une condition si humble ; encore ont-ils bientôt oublié cette heureuse rencontre. S'ils voient avec tant d'indifférence la mère, le fils non encore enfanté  à  la  lumière visible, lui donneront-ils une pensée ? Et cependant ce fils, c'est vous-même, ô Soleil de justice ! Augmentez en nous la Foi, mais accroissez aussi l'amour. Si ces hommes vous aimaient, ô libérateur du genre humain, vous vous feriez sentir à eux ; leurs yeux ne vous verraient pas encore, mais du moins leur cœur serait ardent dans leur poitrine, ils vous désireraient, et ils hâteraient votre arrivée par leurs vœux et leurs soupirs. O Jésus qui traversez ainsi ce monde que vous avez fait, et qui ne forcez point l'hommage de vos créatures, nous voulons vous accompagner dans le resté de votre voyage; nous baisons sur la terre les traces bénies des pas de celle qui vous porte en son sein; nous ne voulons point vous quitter jusqu'à ce que nous soyons arrivés avec vous à l'heureuse Bethlehem  à cette Maison du Pain, où enfin nos yeux vous verront, ô Splendeur éternelle, notre Seigneur et notre Dieu !
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SAINT THOMAS
Apôtre

SAINT THOMAS était probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une volonté ferme jusqu'à l'obstination; d'autre part, il avait du cœur et du dévouement. 

Ces deux caractères de sa physionomie paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui. Peu avant sa Passion, JÉSUS veut retourner en Judée ; les apôtres lui rappellent les menaces de ses ennemis. Thomas seul s'écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec Lui ! » 

Voilà le dévouement du cœur de l'apôtre. Après sa résurrection, le SAUVEUR était apparu à plusieurs de Ses disciples, en l'absence de Thomas. Quand à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d'une telle merveille, qu'il en douta et dit vivement : « Je ne le croirai pas avant d'avoir mis mes doigts dans Ses plaies. » Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur. 

Mais son premier mouvement d'hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime, et le bon SAUVEUR répondit à son défi. Que fit alors Thomas? Nous le savons ; un cri du cœur s'échappa de ses lèvres : « Mon SEIGNEUR et mon DIEU ! » DIEU permit l'hésitation de cet apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la résurrection de JÉSUS-CHRIST. 

Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerne la Résurrection. — Quand les apôtres se partagèrent le monde, le pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La tradition prétend qu'il rencontra les mages, les premiers adorateurs de JÉSUS parmi les Gentils, qu'il les instruisit, leur donna le baptême et les associa à son ministère.

Partout, sur son passage, l'apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques. Quand, au XVIe siècle, les Européens s'emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier celui de saint Thomas

Un miracle de l'apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n'avaient pu remuer, fut l'occasion d'innombrables conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l'apôtre ; il fut percé d'une lance devant une croix où il priait, et on l'accabla de pierres et de flèches. 

Remarquons, pour notre encouragement et notre consolation, la parole que le SAUVEUR adresse à saint Thomas après avoir éclairé ses doutes : "Bienheureux ceux qui n'ont point vu et qui ont cru! ". Heureux sommes-nous donc, si nous croyons d'une foi simple, prompte et entière tous les mystères de la religion. Nous trouverons dans cette foi, avec le repos de notre esprit dans cette vie, une source de mérites pour l'éternité.

Pratique : Estimez-vous heureux de croire, et agissez vaillamment selon votre foi.
 
"Ô Marie conçue sans péché,  

                           priez pour nous qui avons recours à Vous"

 

20 Déc : Temps de l'AVENT : "O CLAVIS DAVID" / SAINT PHILOGONE, Évêque / SAINT DOMINIQUE de SILOS, Abbé

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)




" O Clavis David et sceptrum domus Israël, qui aperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo aperit : veni, et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris, et umbra mortis."

" Ô Clef de David, ô sceptre de la maison d'Israël ! Qui ouvrez, et nul ne peut fermer; qui fermez, et nul ne peut ouvrir : venez et tirez de la prison le captif qui est assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort."


Pour l’introduction de Dom Guéranger aux Grandes Antiennes O, on se reportera ici.

O Fils de David, héritier de son trône et de sa puissance, vous parcourez, dans votre marche triomphale, une terre soumise autrefois à votre aïeul, aujourd’hui asservie par les Gentils. Vous reconnaissez de toutes parts, sur la route, tant de lieux témoins des merveilles de la justice et de la miséricorde de Jéhovah votre Père envers son peuple, au temps de cette ancienne Alliance qui tire à sa fin. Bientôt, le nuage virginal qui vous couvre étant ôté, vous entreprendrez de nouveaux voyages sur cette même terre ; vous y passerez en faisant le bien, et guérissant toute langueur et toute infirmité, et cependant n’ayant pas où reposer votre tête. Du moins, aujourd’hui, le sein maternel vous offre encore un asile doux et tranquille, où vous ne recevez que les témoignages de l’amour le plus tendre et le plus respectueux. Mais, ô Seigneur ! il vous faut sortir de cette heureuse retraite ; il vous faut, Lumière éternelle, luire au milieu des ténèbres ; car le captif que vous êtes venu délivrer languit dans sa prison. Il s’est assis dans l’ombre de la mort, et il y va périr, si vous ne venez promptement en ouvrir les portes avec votre Clef toute-puissante ! Ce captif, ô Jésus, c’est le genre humain, esclave de ses erreurs et de ses vices : venez briser le joug qui l’accable et le dégrade ; ce captif, c’est notre cœur trop souvent asservi à des penchants qu’il désavoue : venez, ô divin Libérateur, affranchir tout ce que vous avez daigné faire libre par votre grâce, et relever en nous la dignité de vos frères.


Pour l’introduction de Dom Nocent aux Grandes Antiennes O, on se reportera ici.

C’est au Messie qu’il appartient d’ouvrir la porte du royaume ou de la fermer. Nous l’appelons. Qu’il vienne nous délivrer car les ténèbres et l’ombre de la mort nous environneront jusqu’au moment où le règne de satan sera détruit à jamais.

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SAINT PHILOGONE

Évêque 


Saint Philogone brilla d'abord dans le monde et se distingua dans l'éloquence du barreau. Comme il joignait à de grands talents une vie exemplaire, on l'appela, malgré ses résistances, au siège patriarcal d'Antioche. 

L'état florissant de cette Église pendant son épiscopat est une preuve de son zèle et de la sagesse de son gouvernement. Saint Jean Chrysostome fait de lui les plus grands éloges ; il mourut l'an 323. 

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SAINT DOMINIQUE DE SILOS
Abbé 
 

Saint Dominique surnommé de Silos, à cause de son long séjour dans le monastère de ce nom, était de la souche des anciens rois de Navarre; il naquit au commencement du XIe siècle.

Il se mit à l'étude, n'ayant guère pour maître que l'ESPRIT-SAINT. Devenu prêtre, il resta d'abord dans la maison de ses parents, puis bientôt entra dans un monastère de l'ordre de Saint-Benoît, où il brilla au premier rang par sa sainteté. 

Dominique vint à Silos en 1040. Ce monastère était bien déchu de sa gloire et de sa ferveur passées.

Le moine Licinien, qui gémissait de cet état de choses, disait la sainte messe quand Dominique entra dans l'église; par une permission de DIEU, lorsque au moment de l'offertoire, il se tourna vers le peuple pour chanter : Dominus vobiscum, il chanta : Voici le restaurateur qui vient ! Et le chœur répondit : C'est le SEIGNEUR qui l'a envoyé!

L'oracle ne tarda pas à se vérifier. La charité du saint ne se concentrait point dans son monastère, qui vit bientôt luire une ère de prospérité qu'il n'avait jamais connue; mais elle s'étendait à tous les affligés.

Le don des miracles attirait au couvent des aveugles, des malades, des boiteux, et il les guérissait par centaines, comme le prouvent encore aujourd'hui les ex-voto de la chapelle où sont gardées ses reliques. Les guirlandes de chaînes, de boulets, de fers, suspendues aux voûtes, attestent sa charité spéciale pour les pauvres chrétiens captifs des Maures d'Espagne; il allait les consoler et payait leur rançon, préludant ainsi à l'œuvre de Notre-Dame-de-la-Merci. 

Après de longues années de bonnes œuvres, Dominique sentit approcher le moment de la récompense, il en fut même averti par la Sainte Vierge : « J'ai passé toute la nuit avec la Reine des Anges, dit-il un jour à ses religieux; elle m'a invité à me rendre près d'Elle dans trois jours; je vais donc aller bientôt au céleste festin où Elle me convie. » 

II fut, en effet, malade trois jours; ses frères virent son âme monter glorieuse au Ciel, le 20 décembre 1073. 

C'est à son tombeau que la mère de saint Dominique de Guzman obtint la naissance de son fils. 

Pratique: Ne vous ménagez pas pour le bien ; tout sera compté pour le ciel.

      "Ô Marie conçue sans péché,
     priez pour nous qui avons recours à Vous"

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