mercredi 3 septembre 2008

03 SEPTEMBRE - SAINTE SERAPHIE

SAINTE SERAPHIE ou Sérapie naquit à Antioche, de parents chrétiens, qui passèrent bientôt en Italie. C'est là que la jeune fille devint orpheline. Pour éviter les obsessions de ceux qui la recherchaient en mariage, elle vendit tous ses biens, en donna le prix aux pauvres et se vendit elle-même comme esclave pour vivre au service d'une dame romaine nommée Sabine.

La douceur de Séraphie, sa docilité, son amour pour le travail, sa charité, lui gagnèrent l'affection de sa maîtresse, et elle en profita pour l'attirer à Jésus-Christ. Elle réussit à lui faire comprendre la folie des superstitions du paganisme, plus encore par ses exemples que par ses paroles. Sabine reçut le baptême dans les sentiments de la foi la plus vive, et se consacra au service de Dieu.

Ainsi la maîtresse corporelle eut pour maîtresse spirituelle celle qui s'était faite son esclave afin de donner à son âme la liberté des enfants de Dieu et de la racheter de l'esclavage du démon.

Sabine n'était pas la seule conquête de Séraphie; aussi cette dernière fut-elle dénoncée comme propagatrice de la foi de Jésus-Christ et saisie par les soldats romains.

Sabine ne voulut point se séparer d'elle ; mais elle ne subit le martyre que plusieurs années après. « Sacrifie aux dieux, dit le juge à Séraphie. Je crains et j'adore le Dieu tout-puissant, répond la courageuse vierge; quant à vos dieux, ils sont des démons, un chrétien ne peut les adorer. — Eh bien! sacrifie à ton Dieu sur cet autel ! —' Je lui offre chaque jour le sacrifice qu'il aime. — Où est le temple de ton Christ, et quel sacrifice lui offres-tu? — Je suis moi-même son temple, si je suis pure ; je lui offre le sacrifice d'une vie sainte et les âmes que je convertis à la foi. »

Le juge eut alors l'idée diabolique de la corrompre ; mais Dieu sut la protéger. Le lendemain elle opéra un grand miracle en présence d'une foule de personnes. "Apprends-moi tes secrets magiques, Séraphie, dit le juge, et tu seras mise en liberté. — Je ne connais point la magie, mais je suis chrétienne, et mon Dieu accorde des merveilles à ceux qui le prient." "Sacrifie, ou tu vas mourir. — Fais ce que tu voudras ; je suis chrétienne !"

Séraphie est alors battue de verges. Pendant que le juge cruel préside à ce supplice, un éclat de verge lui saute dans l'œil et le blesse grièvement, si bien qu'il perdit l'œil complètement trois jours après.

La jeune martyre est aussitôt condamnée à avoir la tête tranchée. C'était le 29 juillet 119. Sabine recueillit son corps comme un trésor inestimable, l'embauma et lui donna la sépulture dans le tombeau qu'elle avait préparé pour elle-même.

Pratique:
Appliquez-vous à gagner à Jésus-Christ le plus d'âmes que vous pourrez. À l'apostolat du bon conseil, joignez l'apostolat de l'exemple.


03 SEPTEMBRE

SAINT GRÉGOIRE LE GRAND

Pape

(540-604)


C'est à bon droit que cet illustre Pape est appelé le Grand; il fut, en effet, grand par sa naissance, -- fils de sénateur, neveu d'une sainte, la vierge Tarsille; -- grand par sa science et par sa sainteté; -- grand par les merveilles qu'il opéra; -- grand par les dignités de cardinal, de légat, de Pape, où la Providence et son mérite l'élevèrent graduellement.

Grégoire était né à Rome. Il en occupa quelques temps la première magistrature, mais bientôt la cité, qui avait vu cet opulent patricien traverser ses rues en habits de soie, étincelants de pierreries, le vit avec bien plus d'admiration, couvert d'un grossier vêtement, servir les mendiants, mendiant lui-même, dans son palais devenu monastère et hôpital. Il n'avait conservé qu'un seul reste de son ancienne splendeur, une écuelle d'argent dans laquelle sa mère lui envoyait tous les jours de pauvres légumes pour sa nourriture; encore ne tarda-t-il pas de la donner à un pauvre marchand qui, après avoir tout perdu dans un naufrage, était venu solliciter sa charité si connue.

Grégoire se livra avec ardeur à la lecture des Livres Saints; ses veilles, ses mortifications étaient telles, que sa santé y succomba et que sa vie fut compromise. Passant un jour sur le marché, il vit de jeunes enfants d'une ravissante beauté que l'on exposait en vente. Apprenant qu'ils étaient d'Angles, c'est-à-dire du pays, encore païen, d'Angleterre: "Dites plutôt des Anges, s'écria-t-il, s'ils n'étaient pas sous l'empire du démon." Il alla voir le Pape, et obtint d'aller prêcher l'Évangile à ce peuple; mais les murmures de Rome forcèrent le Pape à le retenir.

Le Souverain Pontife étant venu à mourir, Grégoire dut courber ses épaules sous la charge spirituelle de tout l'univers. L'un des faits remarquables de son pontificat, c'est l'évangélisation de ce peuple anglais dont il eût voulu lui-même être l'apôtre.

Grégoire s'est rendu célèbre par la réforme de la liturgie et le perfectionnement du chant ecclésiastique. Il prêchait souvent au peuple de Rome, et lorsque la maladie lui ôtait cette consolation, il composait des sermons et des homélies qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre de ce grand docteur. Son pontificat fut l'un des plus féconds dont s'honore l'Église. Grégoire mourut le 12 mars 604. On le représente écoutant une colombe qui lui parle à l'oreille. Il est regardé comme le patron des chantres.

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