SAINT LAMBERT, né à Maëstricht vers l'an 640, d'une famille princière, eut une enfance toute privilégiée. Jeune homme, il opéra des miracles, fit jaillir une source pour étancher la soif des ouvriers constructeurs d'une église, et porta des charbons ardents dans les plis de son manteau sans l'endommager.
Ses vertus extraordinaires l'élevèrent, à l'âge de vingt et un ans, sur le siège épiscopal de Maëstricht. Après avoir administré saintement son diocèse pendant plusieurs années, il en fut chassé par une révolution et se retira dans un monastère voisin, où il se mêla aux simples religieux, dont il ne se distinguait que par une plus grande ferveur.
On raconte à ce sujet une histoire fort édifiante. Une nuit d'hiver, en se levant pour prier, il laissa tomber une de ses sandales. L'abbé, sans connaître celui qui avait fait le bruit, le condamna à aller prier au pied de la croix qui était devant l'Église. Lambert obéit sans réplique et demeura trois à quatre heures à genoux, transi de froid et couvert de neige, jusqu'à ce qu'on se fût aperçu de la méprise.
L'abbé et les religieux se jetèrent à ses pieds pour lui demander pardon : « Que Dieu, dit-il, vous pardonne la pensée de tous juger coupables pour cette action. Saint Paul ne m'enseigne-t-il pas que je dois servir Dieu dans le froid et la nudité? »
Il habitait depuis sept ans cette sainte maison et y goûtait les délices de la vie religieuse, quand il fut rappelé sur son siège épiscopal, à la grande joie d'un troupeau qui l'avait tant pleuré. Le soin de Lambert pour l'accomplissement des devoirs de sa charge pastorale fut plus assidu que jamais ; il était le père de tous, surtout des pauvres. Sa maison ressemblait presque à un monastère ; ses vêtements, très simples, recouvraient un cilice, qu'il portait sur sa chair nue. Il visitait son diocèse avec zèle, sans en exempter les parties les plus éloignées.
Son amour des âmes le porta même à entreprendre la conversion des peuples païens qui n'appartenaient pas à son diocèse. Malgré les menaces de mort, son zèle ne se rebuta point, et il eut la consolation de si bien montrer à ces populations grossières les vérités de notre sainte religion, qu'il changea leur cœur et les amena eu masse dans le sein de l'Église.
Lambert, nouveau Jean-Baptiste, devait être le martyr de la défense de la fidélité conjugale. Le puissant Pépin d'Héristal ayant répudié son épouse pour recevoir chez lui une intrigante, l'évêque, incapable de dissimuler quand il s'agissait de la gloire de Dieu et du salut des âmes, eut la hardiesse de reprocher maintes fois à ce prince l'odieux de sa conduite.
Mais la nouvelle Hérodiade, craignant qu'enfin les remontrances ne portassent fruit, envoya des assassins pour immoler le courageux pontife, qui reçut la mort sans crainte et tomba percé de coups, le 17 septembre 696.
Pratique: Que la crainte de déplaire à un homme ne vous fasse pas reculer en face du devoir.
Ses vertus extraordinaires l'élevèrent, à l'âge de vingt et un ans, sur le siège épiscopal de Maëstricht. Après avoir administré saintement son diocèse pendant plusieurs années, il en fut chassé par une révolution et se retira dans un monastère voisin, où il se mêla aux simples religieux, dont il ne se distinguait que par une plus grande ferveur.
On raconte à ce sujet une histoire fort édifiante. Une nuit d'hiver, en se levant pour prier, il laissa tomber une de ses sandales. L'abbé, sans connaître celui qui avait fait le bruit, le condamna à aller prier au pied de la croix qui était devant l'Église. Lambert obéit sans réplique et demeura trois à quatre heures à genoux, transi de froid et couvert de neige, jusqu'à ce qu'on se fût aperçu de la méprise.
L'abbé et les religieux se jetèrent à ses pieds pour lui demander pardon : « Que Dieu, dit-il, vous pardonne la pensée de tous juger coupables pour cette action. Saint Paul ne m'enseigne-t-il pas que je dois servir Dieu dans le froid et la nudité? »
Il habitait depuis sept ans cette sainte maison et y goûtait les délices de la vie religieuse, quand il fut rappelé sur son siège épiscopal, à la grande joie d'un troupeau qui l'avait tant pleuré. Le soin de Lambert pour l'accomplissement des devoirs de sa charge pastorale fut plus assidu que jamais ; il était le père de tous, surtout des pauvres. Sa maison ressemblait presque à un monastère ; ses vêtements, très simples, recouvraient un cilice, qu'il portait sur sa chair nue. Il visitait son diocèse avec zèle, sans en exempter les parties les plus éloignées.
Son amour des âmes le porta même à entreprendre la conversion des peuples païens qui n'appartenaient pas à son diocèse. Malgré les menaces de mort, son zèle ne se rebuta point, et il eut la consolation de si bien montrer à ces populations grossières les vérités de notre sainte religion, qu'il changea leur cœur et les amena eu masse dans le sein de l'Église.
Lambert, nouveau Jean-Baptiste, devait être le martyr de la défense de la fidélité conjugale. Le puissant Pépin d'Héristal ayant répudié son épouse pour recevoir chez lui une intrigante, l'évêque, incapable de dissimuler quand il s'agissait de la gloire de Dieu et du salut des âmes, eut la hardiesse de reprocher maintes fois à ce prince l'odieux de sa conduite.
Mais la nouvelle Hérodiade, craignant qu'enfin les remontrances ne portassent fruit, envoya des assassins pour immoler le courageux pontife, qui reçut la mort sans crainte et tomba percé de coups, le 17 septembre 696.
Pratique: Que la crainte de déplaire à un homme ne vous fasse pas reculer en face du devoir.
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