SAINT PAPHNUCE, Égyptien, après avoir passé plusieurs années au désert sous la conduite de saint Antoine, devint évêque d'une ville de Thébaïde. Il eut beaucoup à souffrir pour la foi, et, pendant une persécution, il perdit l'œil droit, eut les nerfs du jarret gauche coupés et fut condamné aux mines. Au concile de Nicée, il fut un objet de vénération pour les évêques, et même pour l'empereur Constantin, qui ne le quittait jamais sans baiser respectueusement la place où avait été l'œil perdu pour une si belle cause.
LE B. JEAN-GABRIEL PERBOYRE, lazariste, martyr en Chine
JEAN-GABRIEL PERBOYRE, né au diocèse de Cahors le 6 janvier 1802, fut martyrisé le 11 septembre 1840, et béatifié le 10 novembre 1889.
Dès l'âge le plus tendre, il se fit remarquer par sa piété entre tous ses camarades. Au petit séminaire, il fut aimé et vénéré de tous ses condisciples, qui, frappés de son angélique piété, le surnommèrent le petit Jésus.
En rhétorique se décida sa vocation : "Je veux être missionnaire," dit-il dès lors. Il entra chez les Pères Lazaristes de Montauban. "Depuis bien des années, dit un des novices confiés plus tard à ses soins, j'avais désiré rencontrer un saint ; en voyant M. Perboyre, il me sembla que Dieu avait exaucé mes désirs. J'avais dit plusieurs fois : "Vous verrez que M. Perboyre sera canonisé " Lui seul ne se doutait pas des sentiments qu'il inspirait, et il s'appelait "la balayure de la maison".
Ses deux maximes étaient : « On ne fait du bien dans les âmes que par la prière. — Dans tout ce que vous faites, ne travaillez que pour plaire à Dieu; sans cela vous perdriez votre temps et vos peines. » Jean-Gabriel était remarquable par une tendre piété envers le saint Sacrement, il y revenait sans cesse et passait des heures entières en adoration : "Je ne suis, jamais plus content, disait-il, que quand j'ai offert le saint sacrifice de la messe." Son action de grâces durait ordinairement une demi-heure.
Envoyé dans les missions de Chine, M. Perboyre* se surpassa lui-même. Après quatre ans d'apostolat, trahi comme son Maître, il subit successivement les plus cruels supplices. Au milieu de ces affreuses tortures, l'athlète de la foi, digne de Jésus-Christ, ne profère pas un cri de douleur ; les assistants ne cachent pas leur étonnement et peuvent à peine retenir leurs larmes : « Foule aux pieds le Dieu que tu adores, et je te rends la liberté, lui crie le mandarin. — Oh ! répond le martyr, comment pourrais-je faire cette injure à mon Dieu, mon Créateur et mon Sauveur?". Et, saisissant le crucifia, il le colle à ses lèvres.
Après neuf mois d'une horrible prison, il fut étranglé sur un gibet en ferme de croix.
Pratique: Priez pour les missionnaires qui évangélisent toutes les contrées du monde.
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