jeudi 4 septembre 2008

04 SEPTEMBRE - SAINTE ROSALIE

SAINTE ROSALIE, du sang royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, l'an 1130, d'un chevalier français et d'une parente de Roger, roi de Sicile. Elle reçut une éducation en rapport avec sa haute position et s'appliqua tellement à la pratique de la vertu et à l'amour de Dieu, que la beauté de son âme surpassa la beauté de son visage, qui faisait l'admiration de tous.

La sainte Vierge veillait avec un soin jaloux sur la pureté de la jeune enfant, et quand des seigneurs siciliens recherchèrent sa main, Marie lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie n'avait que quatorze ans ; pourtant elle n'hésita pas, et quitta le palais de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des instruments de pénitence.

Deux anges la conduisirent sur le mont Quisquina, voisin de la ville, et lui indiquèrent une caverne située au milieu d'un bois qui couronnait le faite de la montagne. C'est dans cette grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, que Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l'oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture ; l'eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des anges, et le Sauveur lui-même venait parfois s'entretenir avec elle.

Elle grava sur le rocher une inscription qu'on y lit encore aujour­d'hui : "Moi, Rosalie, fille de Sinibal, seigneur de Quisquina et de Roses, par amour pour mon Seigneur Jésus-Christ, ai résolu d'habiter dans cette caverne." On peut voir encore dans cette grotte une petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu'on prétend avoir été plantée par elle.

 -Que se passait-il au château paternel? Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu'elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de demeure; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d'objets qu'elle avait avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte qui lui servirait de retraite.

Cette grotte avait une ouverture à peine suffisante pour y entrer ; elle était obscure et si détrempée par les eaux, que Rosalie y trouva tout juste un coin pour s'y établir sans être dans la boue ; la voûte en était si basse, que la sainte solitaire ne pouvait guère y marcher sans se courber.

Là devaient se passer les dernières années de sa vie, pendant lesquelles les herbes et les glands furent sa seule nourriture. Après dix-huit ans de cette effrayante pénitence, l'admirable vierge avait bien mérité la récompense éternelle; elle s'endormit dans le Seigneur le 4 septembre 1160.

Pratique: Le bonheur n'est point dans la volonté propre, mais dans la volonté de Dieu.   

La Vie des Saints. Abbé L. Jaud. Mane. Tours. 1950

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