mercredi 10 décembre 2008

10 DECEMBRE - SAINTE EULALIE, Vierge et Martyre / TRANSLATION DE LA SAINTE MAISON DE NAZARETH / SAINT ROMARIC, Fondateur de Remiré

SAINTE EULALIE vierge et martyre d'Espagne, poussée par l'Esprit-Saint, osa reprocher au tyran Dacien son impiété et sa haine contre le christianisme ; elle donna avec joie sa vie pour JESUS-CHRIST dans les plus cruels tourments, l'an 304.


TRANSLATION DE LA SAINTE MAISON DE NAZARETH



Vers la fin du XIII siècle, la nouvelle terrible que la terre sainte était perdue pour les chrétiens répandit une profonde tristesse dans toute l'Église ; mais en même temps une autre nouvelle vint consoler les âmes chrétiennes : la sainte maison de Nazareth, où la Vierge Marie avait conçu le Verbe fait chair, avait été transportée par les anges en Dalmatie.

C'était l'an 1291. Au lever de l'aurore, les habitants du pays ne remarquèrent pas sans étonnement un nouvel édifice qui reposait sur la terre sans fondements, et attestait, par sa forme, une origine étrangère. Quel pouvait être ce monument? Pendant que l'on s'interrogeait avec curiosité, Marie apportait elle-même du ciel la réponse à l'évêque du diocèse, qui, gravement malade, demandait au ciel sa guérison pour aller voir le prodige : « Mon fils, lui dit Marie en lui apparaissant, cette maison est la maison de Nazareth où a été conçu le Fils de Dieu. Ta guérison fera foi du prodige. »

Trois ans plus tard, la sainte Maison, portée par les mains des anges, s'éleva de nouveau dans les airs et disparut aux regards du peuple désolé, le 10 décembre 1294. Or, le lendemain matin, les habitants de Récanati, en Italie, voyaient sur la montagne voisine de Loreto ou Lorette une maison inconnue, à l'aspect extraordinaire.

On eut bientôt constaté que cette maison n'était et ne pouvait être que celle de Nazareth, que les habitants de la Dalmatie avaient vue soudain disparaître dans le même temps. De là un concours immense de peuples, un pèlerinage devenu célèbre et peut-être le plus cher à la piété chrétienne.

Au XIVe siècle, un temple magnifique fut bâti pour garder la maison miraculeuse. Ce temple existe encore et voit chaque jour de nombreux pèlerins de toutes les parties du monde. Que ne dit pas au cœur du chrétien ce monument vénérable ! Combien il rappelle de mystères ! Combien il a vu de merveilles de sainteté ! Combien sa présence à Lorette et son existence aujourd'hui supposent de miracles! Le pèlerin aime à se dire : « Là pria Marie, là travailla Joseph, là vécut Jésus ! »

II aime à baiser un objet de bien peu de valeur par lui-même, mais plus précieux que tous les trésors, par les souvenirs qui y sont attachés : on l'appelle la sainte écuelle; c'est le petit vase de terre où le Sauveur, dit la tradition, prenait sa nourriture corporelle.

Ô admirable pauvreté d'un Dieu !

Pratique: Adorez souvent le mystère de l'Incarnation, et dites : Le Verbe s'est fait chair.




SAINT ROMARIC


Fondateur de Remiremont (+ 653)
ou Romary ou Remiré.


Père de famille, ancien courtisan du roi d'Austrasie, Théodebert, ROMARIC était "leude" de la cour de Metz, ce qui signifie qu'il avait un lien personnel de servitude avec cette cour. Il vit ses biens confisqués par les partisans de la cruelle reine Brunehaut.


Lorsque les affaires changèrent de face, et revenu en grâce à la cour, il resta convaincu de l'instabilité des choses humaines et fut converti à la vie monastique par saint Amé, disciple de saint Colomban, venu de Grenoble. Devenu moine à Luxeuil, dans les Vosges, il fonda avec lui à Saint-Mont un monastère double (moines au bas de la montagne, religieuses au sommet, monastère fondé par deux de ses filles.) qui s'appellera 'Romarici Mons' qui deviendra l'actuel Remiremont. C'est là qu'il mourut en
653.

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