SAINT PHILOGONE brilla d'abord dans le monde et se distingua dans l'éloquence du barreau. Comme il joignait à de grands talents une vie exemplaire, on l'appela, malgré ses résistances, au siège patriarcal d'Antioche.
L'état florissant de cette Église pendant son épiscopat est une preuve de son zèle et de la sagesse de son gouvernement. Saint Jean Chrysostome fait de lui les plus grands éloges ; il mourut l'an 323.
SAINT DOMINIQUE DE SILOS
Abbé
SAINT DOMINIQUE surnommé de Silos, à cause de son long séjour dans le monastère de ce nom, était de la souche des anciens rois de Navarre; il naquit au commencement du XIe siècle.
Il se mit à l'étude, n'ayant guère pour maître que l'Esprit-Saint. Devenu prêtre, il resta d'abord dans la maison de ses parents, puis bientôt entra dans un monastère de l'ordre de Saint-Benoît, où il brilla au premier rang par sa sainteté.
Dominique vint à Silos en 4040. Ce monastère était bien déchu de sa gloire et de sa ferveur passées.
Le moine Licinien, qui gémissait de cet état de choses, disait la sainte messe quand Dominique entra dans l'église; par une permission de Dieu, lorsque, au moment de l'offertoire, il se tourna vers le peuple pour chanter : Dominus vobiscum, il chanta : Voici le restaurateur qui vient ! et le chœur répondit : C'est le SEIGNEUR qui l'a envoyé!
L'oracle ne tarda pas à se vérifier. La charité du saint ne se concentrait point dans son monastère, qui vit bientôt luire une ère de prospérité qu'il n'avait jamais connue; mais elle s'étendait à tous les affligés.
Le don des miracles attirait au couvent des aveugles, des malades, des boiteux, et il les guérissait par centaines, comme le prouvent encore aujourd'hui les ex-voto de la chapelle où sont gardées ses reliques. Les guirlandes de chaînes, de boulets, de fers, suspendues aux voûtes, attestent sa charité spéciale pour les pauvres chrétiens captifs des Maures d'Espagne; il allait les consoler et payait leur rançon, préludant ainsi à l'œuvre de Notre-Dame-de-la-Merci.
Après de longues années de bonnes œuvres, Dominique sentit approcher le moment de la récompense, il en fut même averti par la sainte Vierge : « J'ai passé toute la nuit avec la Reine des Anges, dit-il un jour à ses religieux; elle m'a invité à me rendre près d'elle dans trois jours; je vais donc aller bientôt au céleste festin où elle me convie. »
II fut, en effet, malade trois jours; ses frères virent son âme monter glorieuse au Ciel, le 20 décembre 1073.
C'est à son tombeau que la mère de saint Dominique de Guzman obtint la naissance de son fils.
Pratique: Ne vous ménagez pas pour le bien ; tout sera compté pour le ciel.
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