En l'an 250, au temps de la persécution de l'empereur Dèce, un jeune chrétien, nommé Pierre, fut arrêté sur le territoire de Lampsaque et présenté au tribunal du proconsul, qui lui dit : « Quel est ton nom? — Je m'appelle Pierre. — Es-tu chrétien? — Oui, je suis chrétien. — Mais ne connais-tu pas les décrets de l'empereur? sacrifie à Vénus. — Gomment peux-tu m'engager à sacrifier à une femme impudique dont l'histoire fait rougir? Je ne sacrifie qu'au CHRIST, DIEU vivant et Roi des siècles. »
A ces mots, le proconsul irrité fait étendre le martyr sur la roue, où on l'attache avec des chaînes de fer. Mais Pierre, dans cet affreux supplice, levait les yeux au ciel et disait : « Je vous rends grâces, SEIGNEUR JESUS, qui avez daigné donner à ma faiblesse assez de patience pour vaincre ce tyran cruel. » Le proconsul, voyant que toutes les tortures seraient inutiles, lui fait trancher la tête.
Vers le même temps, on présenta trois chrétiens, nommés André, Paul et Nicomaque, devant le proconsul. Il leur demanda d'où ils étaient et quelle était leur religion. Remarquons ici les dangers de la présomption et la nécessité de compter sur la grâce de DIEU plus que sur le courage personnel. Nicomaque, le premier, répondit hardiment : « Je suis chrétien! — Sacrifie aux dieux, reprend le proconsul. —Tu sais, dit Nicomaque, qu'un chrétien ne doit pas sacrifier aux démons. » Appliqué à la torture, il est vaincu par la violence de la douleur et s'écrie : « Je n'ai jamais été chrétien ; je sacrifie aux dieux. » A peine est-il détaché, que le démon s'empare de lui ; il se coupe la langue avec les dents, et il expire en se roulant à terre.
Mais sa couronne était réservée à un autre. Dans la foule des spectateurs, la jeune vierge Dionysia, âgée de seize ans, s'écrie : « Malheureux, qui pour éviter un moment de souffrance achète des châtiments éternels ! » Le proconsul la fait saisir; elle se déclare chrétienne. Livrée à deux jeunes débauchés, elle triomphe de tous leurs efforts pour la perdre, et délivrée tout à coup par un ange brillant de lumière, elle ne profite de sa liberté que pour retourner au tribunal et s'offrir généreusement à la mort. Elle eut la tête tranchée. —
Pendant ce temps, les deux compagnons de l'infortuné Nicomaque, André et Paul, luttaient généreusement pour leur foi : « Jeunes gens, leur dit le proconsul, sacrifiez à la grande Diane. » André et Paul répondirent : "Nous ne connaissons ni Diane ni les autres démons que vous adorez : nous n'avons jamais adoré que le vrai et unique DIEU."
Le peuple, entendant ces paroles, poussait des cris de mort. Le proconsul voyant qu'il ne pouvait triompher de leur persévérance, les fit battre de verges et les livra au peuple ; ils consommèrent leur supplice par la lapidation.
Pratique. Défiez-vous de la présomption; mettez votre confiance en la grâce de DIEU.
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