Parmi les aimables saints qui ont mérité de servir de patrons à la jeunesse chrétienne, SAINT STANISLAS KOSTKA occupe une place de choix. Sa vie fut courte, mais mieux remplie que beaucoup de longues carrières, selon la parole de nos saints Livres. Il naquit en 1505, d'une famille très illustre de Pologne, dont il devint, par sa sainteté, la principale gloire.
Son enfance se distingua par une extraordinaire piété, et sa modestie était si remarquable, qu'une seule parole malséante suffisait pour le faire s'évanouir. Son plaisir était d'être vêtu simplement et de s'entretenir avec les pauvres. Il fit ses études à Vienne, avec son frère Paul, au collège des Jésuites, mais en qualité d'externe.
Sa vertu ne fit que s'accroître, malgré les exemples et les persécutions de son frère. A mille épreuves de chaque instant, il joignait encore des mortifications volontaires et se donnait de fortes disciplines; deux oraisons journalières ne lui suffisant pas, il se levait la nuit, quelque temps qu'il fit, pour élever son âme vers Dieu.
Le démon, furieux, vint l'assaillir dans son lit, où il gisait, malade, et se jeta sur lui sous la forme d'un horrible chien noir, mais l'enfant le chassa honteusement par le signe de la croix. Par l'assistance de sainte Barbe, qu'il avait invoquée, il reçut la visite de deux anges, qui lui apportèrent la sainte communion.
Quelques jours après, la sainte Vierge lui apparut tenant l'Enfant Jésus dans ses bras ; Stanislas put caresser le Sauveur, et il obtint de lui l'assurance qu'il entrerait dans la Compagnie de Jésus.
Après sa guérison, il s'habilla en pèlerin et se dirigea vers Augsbourg, ville fort éloignée de Vienne. En route, il échappa miraculeusement aux poursuites de son frère et reçut la communion des mains d'un ange. D'Augsbourg, l'obéissance le conduisit à Rome, à travers deux cent soixante lieues de chemin; mais rien n'épouvantait cette grande âme, qui animait un si faible corps.
Grande fut la joie de saint François de Borgia quand il reçut un pareil trésor ; toutefois la joie de Stanislas fut plus profonde encore, et il en versa des torrents de larmes. Hélas! Cette fleur allait bientôt être cueillie pour le ciel ; dix mois devaient suffire pour le porter à une perfection que la plupart n'atteignent jamais pendant cinquante ans et plus.
Son humilité était si admirable, qu'il se regardait comme un grand pécheur et le dernier de ses frères. L'amour de Dieu consumait son cœur au point qu'il fallait, avec des linges mouillés, en tempérer les ardeurs.
Cet ange incomparable de vertu s'éteignit presque sans maladie, assisté par sa Mère céleste, le 15 août 1568, dans la dix-huitième année de son âge.
Pratique: Pénétrez-vous de la belle parole du jeûne saint : « Marie! Comment ne pas l'aimer elle est ma mère ! »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire