mercredi 7 janvier 2009

07 JANVIER - SAINT RAYMOND DE PENYAFORT / SAINT LUCIEN, Prêtre et Martyr



SAINT RAYMOND de PENYAFORT


(1175-1275)


SAINT RAYMOND vint an monde l'an 1175, an château de Pennafort, -Peñafort- en Espagne, et brilla non moins par sa vaste science que par ses vertus ; il se fit même, dans l'enseignement du droit ecclésiastique, une réputation extraordinaire.

Chargé par le souverain Pontife des plus hautes missions apostoliques et scientifiques, il dépassa partout les espérances qu'on avait conçues de lui, et l'on peut dire qu'il fut le bras droit et la lumière de l'illustre pape Grégoire IX.

Raymond
était entré dans l'ordre de Saint Dominique peu de temps après la mort du saint fondateur; il devint général de cet ordre, dont il est une des principales gloires.

DIEU confirma par des miracles ses éclatantes vertus. Dans une nécessité pressante, il fit cinquante-trois lieues marines sur l'Océan, n'ayant pour navire que son manteau. Appelant DIEU à son aide, il étendit, en effet, son manteau sur les flots, prit son bourdon à la main, fit le signe de la croix, posa résolument le pied sur son frêle radeau, et pria son compagnon de venir le rejoindre, après avoir- fait un nouveau signe de croix ; mais celui-ci sentit sa foi défaillir et préféra la sécurité du port aux hasards d'une telle embarcation.

Le Saint releva en haut la moitié du manteau en guise de voile et l'attacha au nœud de son bâton, comme le mât d'un navire. Un vent favorable ne tarda pas à se lever et le poussa en pleine mer, pendant que les matelots, sur le rivage, se regardaient muets de stupeur. Six heures après, Raymond débarqua dans le port de Barcelone, se revêtit de son manteau aussi sec que s'il l'eût tiré de l'armoire, et, reprenant son bourdon, se dirigea droit vers le couvent.

Les portes en étaient fermées; néanmoins il entra, apparut soudain au milieu de ses frères et se jeta aux pieds du prieur pour lui demander sa bénédiction. Ce prodige inouï se répandit bientôt dans toute la ville, car plusieurs personnes avaient été témoins de son débarquement.

La prière du saint religieux était continuelle et presque toujours accompagnée d'abondantes larmes. NOTRE-SEIGNEUR lui avait donné pour familier un de ses anges, qui le réveillait à propos, pour lui permettre de vaquer à l'oraison. Il ne montait jamais à l'autel sans avoir confessé ses plus légères fragilités. Il disait souvent lui-même : « Les jours où de graves empêchements m'ont privé de la sainte Messe ont toujours été pour moi des jours de deuil et d'affliction. »

II mourut centenaire chargé de travaux et de mérites, le jour de l'Epiphanie 1275. Il avait employé les trente-cinq dernières années de sa vie à se préparer plus spécialement, à la mort.

Pratique. Ayez une grande foi ; la foi accomplit des merveilles.
SAINT LUCIEN
Prêtre et Martyr
(Mort en 312)


Samosate, ville de la Syrie, fut la patrie de SAINT LUCIEN; il reçut de ses pieux parents une excellente éducation, mais il eut le malheur de les perdre à l'âge de douze ans. N'ayant plus aucune attache au monde, il vendit ses biens, se fit moine et n'ambitionna qu'une gloire : celle de consacrer ses grands talents et sa vie entière à la connaissance des saintes Écritures et à la défense de la vraie foi.

Bientôt une école se forme autour de son nom à Antioche, et bon nombre de jeunes gens viennent chercher près de lui les leçons de la science et de la vertu. Son zèle émeut les ennemis de la religion de JESUS-CHRIST ; il est arrêté par ordre de l'empereur Maximin et passe neuf ans dans un cachot.

Là il trouve le moyen d'écrire des lettres aux habitants d'Antioche pour les consoler et pour les affermir; il compose une savante apologie de la religion, qu'il ose présenter à ses juges. L'empereur essaye lui-même de vaincre ses résistances. Après avoir employé en vain les plus séduisantes promesses, il l'expose à la dent des bêtes féroces; il lui fait subir les divers supplices de la roue, du chevalet, du feu, et d'autres encore; chaque tourment aboutit à une miraculeuse victoire.

Le héros chrétien est reconduit en prison, où il passe quatorze jours dans les privations et les souffrances. L'Epiphanie approchait, et DIEU fournit à son martyr la force et les moyens de la célébrer; il n'y avait point d'autel, et le cachot infect n'était point approprié au sacrifice : « Ma poitrine, dit le Saint à ses disciples inquiets, servira d'autel, et vous qui m'entourez, vous formerez le temple qui nous dérobera aux regards profanes. »

Une dernière fois, Lucien est appelé devant le tyran, qui l'interroge : « Quelle est ta patrie? — Je suis chrétien ! — Quelle est ta profession? — Je suis chrétien! — Qui t'a donné le jour? — Je suis chrétien! » Est-il rien de plus sublime que cette réponse? Elle fut bientôt suivie de la récompense, car Lucien, jeté à la mer après avoir été attaché à une pierre énorme, consomma ainsi son sacrifice.

Mais DIEU veille sur ses martyrs; quatorze jours après, un dauphin rapporta son corps sur le rivage, et il reçut les honneurs dus aux soldats de JESUS-CHRIST.

La vie du chrétien est un combat; ses bourreaux sont les ennemis de son âme ; qu'il se souvienne de son baptême et de sa foi, qu'il se dise en toutes les circonstances difficiles : « Je suis chrétien ! » C'est le cri de la victoire. — Une des grandes plaies de notre temps, c'est l'ignorance religieuse. Ne nous contentons pas de nous instruire nous-mêmes avec soin des vérités chrétiennes; mais cherchons, par tons les moyens qui sont en notre pouvoir, à en répandre la connaissance et l'amour autour de nous. Ne soyons pas seulement des chrétiens éclairés, soyons des apôtres.

Pratique. Mettez beaucoup d'ardeur à étudier et à connaître les enseignements de la foi.

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