samedi 31 janvier 2009

31 JANVIER - SAINTE MARCELLE, Veuve / SAINT JEAN BOSCO, Fondateur d'Ordres / SAINT PIERRE NOLASQUE



SAINTE MARCELLE naquit vers l'an 330, d'une des plus illustres familles de Rome. Son mari étant mort après sept mois de mariage, elle refusa la main d'un consul et résolut de se consacrer à DIEU dans l'état de viduité. Elle confondit le paganisme, en montrant à tout le monde ce que doit être, dans son costume et dans ses mœurs, une veuve chrétienne; sa conduite fut si prudente, si irréprochable, que jamais personne n'osa ouvrir la bouche pour la calomnier, et si quelqu'un l'eût fait, on ne l'aurait pas cru, ni même écouté. Sa toilette n'était remarquable que par sa modestie et sa simplicité ; Marcelle avait renoncé à ses pierreries et à ses objets précieux pour nourrir les pauvres. Jamais elle ne reçut un homme, quel qu'il fût, sans témoin.

Son occupation, outre la prière et l'oraison, était l'étude de la sainte Écriture. Cette étude était chez elle une sainte passion ; elle y acquit une science extraordinaire, et il faut avouer qu'elle eut un maître rare, Saint Jérôme. Le grand docteur, cédant aux sollicitations de Marcelle et des saintes femmes qui vivaient en communauté sous sa direction, allait fréquemment donner ses savantes leçons à ce groupe d'élite. Quel exemple pour les femmes du monde, si dégoûtées souvent de la parole de DIEU, et dont la négligence va parfois jusqu'à ne jamais ouvrir les livres qui traitent de la religion !

Sainte Marcelle, particulièrement par son amour des saintes Lettres, mérite d'être éternellement citée comme le modèle de toutes les femmes chrétiennes qui ont des loisirs pour faire d'utiles et saintes lectures.

Un autre grand mérite de Marcelle fut de populariser et de mettre en estime à Rome la vie religieuse. Bravant tout respect humain, la première elle imita le noble exemple des vierges de la Thébaïde, revêtit l'habit monacal, porta le voile, si bien qu'avant longtemps elle eut de dignes émules et que le vêtement religieux devint un objet de vénération.

Sainte Marcelle eut la douleur de voir Rome prise et pillée par le barbare Alaric. Quand les vainqueurs se présentèrent à sa maison, elle leur montra son vêtement grossier et leur dit : « Une femme vêtue comme moi n'a rien à donner. » Elle fut, malgré cela, frappée par ces insolents soldats, et sa pauvre maison fut livrée au pillage.

Notre sainte, réduite à n'avoir plus de pain à manger, put dire en toute réalité : « Je suis sortie nue du sein de ma mère, j'y retournerai de même; il ne m'est rien arrivé que ce qui a plu à DIEU : que son saint nom soit béni! » Elle mourut à quatre-vingts ans environ, le 30 janvier 410.

Pratique.
Aimez les bonnes lectures; instruisez-vous sans relâche dans la science du salut.
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SAINT JEAN BOSCO
Fondateur de la société de Saint-François-de-Sales
et de l'Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice
(1815-1888)

SAINT JEAN BOSCO naquit en 1815 dans un village du Piémont. Ses parents étaient de pauvres paysans; mais sa mère, demeurée veuve avec trois enfants, était une sainte femme. Le caractère jovial de Jean lui donnait une grande influence sur les enfants de son âge. Il les attirait par ses manières aimables et il entremêlait avec eux les divertissements et la prière.

Doué d'une mémoire extraordinaire, il se plaisait à leur répéter les sermons qu'il avait entendus à l'église. C'étaient là les premiers signes de sa vocation apostolique. Son coeur, soutenu par celui de sa mère et d'un bon vieux prêtre, aspirait au sacerdoce. La pauvreté, en l'obligeant au travail manuel, semblait lui interdire l'étude. Mais, par la grâce de DIEU, son courage et sa vive intelligence surmontèrent tous les obstacles.
En 1835, il était admis au grand séminaire. "Jean, lui dit sa mère, souviens-toi que ce qui honore un clerc, ce n'est pas l'habit, mais la vertu. Quand tu es venu au monde je t'ai consacré à la Madone; au début de tes études je t'ai recommandé d'être Son enfant; sois à Elle plus que jamais, et fais-La aimer autour de toi."
Au grand séminaire, comme au village et au collège, Saint Jean Bosco préludait à sa mission d'apôtre de la jeunesse et donnait à ses condisciples l'exemple du travail et de la vertu dans la joie. Prêtre en 1841, il vint à Turin. Ému par le spectacle des misères corporelles et spirituelles de la jeunesse abandonnée, il réunit, le dimanche, quelques vagabonds qu'il instruisait, moralisait, faisait prier, tout en leur procurant d'honnêtes distractions.
Mais cette oeuvre du dimanche ne suffisait pas à entretenir la vie chrétienne, ni même la vie corporelle, de ces pauvres enfants Saint .Jean Bosco, bien que dépourvu de toute ressource, entreprit donc d'ouvrir un asile aux plus déshérités. Il acheta pour 30.000 francs une maison payable dans la quinzaine. "Comment! lui dit sa mère devenue son auxiliaire, mais tu n'as pas un sou vaillant!" -- "Voyons! reprit le fils, si vous aviez de l'argent, m'en donneriez-vous? Eh bien, mère, croyez-vous que la Providence, qui est infiniment riche, soit moins bonne que vous?"

Voilà le trésor divin de foi, d'espérance et de charité dans lequel Saint Jean Bosco, malgré toutes les difficultés humaines, ne cessa de puiser, pour établir ses deux Sociétés Salésiennes de Religieux et de Religieuses, dont la première dépasse le nombre de 8 000, et la seconde celui de 6 000, avec des établissements charitables multipliés aujourd'hui dans le monde entier.
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SAINT PIERRE NOLASQUE
(1189-1256)

SAINT PIERRE NOLASQUE naquit d'une illustre famille, près de Carcassonne, en France, à la fin du XIIe siècle. Il excella, toute sa vie, dans la pratique de la charité à l'égard du prochain. On raconte qu'en présage de cette vertu, lorsqu'il était encore au berceau, un essaim d'abeilles vint construire un rayon de miel dans sa main droite.

Dès son adolescence il perdit ses parents.L'hérésie des Albigeois ravageait alors le Midi de la France. Pour s'y soustraire, il vendit son patrimoine, et se retira en Espagne, où il était appelé par le roi Jacques d'Aragon. Il se rendit ensuite à Barcelone, et y consacra toute sa fortune au rachat des captifs enlevés sur mer par les Sarrasins.
Mais le sacrifice de ses biens ne suffisait pas à sa charité. Il voulait encore se vendre lui-même pour délivrer ses frères et se charger de leurs chaînes.
DIEU lui fit connaître combien ce désir Lui était agréable. Une nuit qu'il priait en songeant à la délivrance des captifs, la Sainte Vierge lui apparut et lui recommanda d'établir, en Son honneur, un Ordre religieux consacré à cette œuvre de charité.
Il s'empressa d'obéir à cet avertissement céleste, d'autant plus que le roi et Raymond de Pennafort avaient reçu en même temps la même révélation.
Il fonda l'Ordre de Notre-Dame de la Merci pour la Rédemption des Captifs. Le caractère particulier de cet Ordre, c'est qu'il joignait aux trois voeux ordinaires de Religion un quatrième voeu: celui de se livrer en gage aux païens, s'il en était besoin, pour la délivrance des chrétiens.
A cet exemple héroïque de charité il joignait celui de toutes les vertus. Favorisé du don de prophétie, il prédit au roi d'Aragon la conquête du royaume de Valence sur les Maures. Il était soutenu par de fréquentes apparitions de son Ange Gardien et de la Vierge Mère de DIEU.

Enfin, accablé par l'âge, le travail et la pénitence, il reçut l'avertissement de sa mort prochaine. Lorsqu'on lui eut administré les derniers sacrements, il exhorta encore ses frères à la charité envers les captifs. Puis, en disant ces paroles: "Le SEIGNEUR a envoyé la Rédemption à Son peuple," il rendit son âme à DIEU, au milieu de la nuit de Noël, l'an 1256.
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