CLAUDE APOLLINAIRE, évêque d'Hiéraple, en Phrygie, fut une des plus brillantes lumières de l'Eglise au second siècle. Il ne nous reste plus rien de ses écrits, ni aucune histoire de sa vie ; mais l'éloge que les anciens auteurs font de lui ne permet pas de douter qu'il n'ait eu toutes les vertus qui caractérisent les saints évêques.
Les hérétiques trouvèrent toujours en lui un ennemi redoutable ; il composa de savants traités où il réfutait sans réplique leurs systèmes impies, et, afin de leur ôter tout subterfuge, il montrait dans quelle secte de philosophes chacun d'eux avait puisé ses erreurs.
Le saint pasteur, attristé des ravages que la persécution faisait parmi son troupeau, ne se contenta pas d'en gémir devant DIEU: il osa prendre ouvertement la défense des chrétiens, dont le paganisme avait juré d'anéantir la religion.
Il fit l'apologie du christianisme et l'adressa à l'empereur Marc-Aurèle, vers l'an 177. Il anéantissait dans cet ouvrage tous les prétextes dont les idolâtres couvraient leur injuste acharnement contre les disciples de JESUS-CHRIST ; il implorait ensuite la clémence du prince en faveur des chrétiens ; il rappelait à l'empereur que, de son aveu même, c'était aux prières de la légion chrétienne -appelée depuis Fulminante- avait dû une pluie abondante par laquelle son armée, mourante de soif, avait retrouvé force et courage pour vaincre des ennemis prêts à l'écraser.
Il paraît que l'empereur Marc-Aurèle reçut favorablement cet ouvrage, aussi éloquent que solide, et qu'il arrêta pour le moment la fureur des ennemis de la religion chrétienne. Ce qui le ferait croire, c'est que Saint Apollinaire ne fut point inquiété dans l'exercice de son zèle et qu'il gouverna son église en paix jusqu'au moment où il plut à DIEU de le retirer de ce monde, vers l'an 180.
Le grand mérite de ce courageux pontife est d'avoir en même temps soutenu la foi de son troupeau, combattu sans relâche les ennemis de la vérité chrétienne et affronté, pour la gloire de DIEU et le salut de l'Église, la puissance d'un prince persécuteur.
Voilà bien un successeur des apôtres, comme eux ne craignant que DIEU, et pouvant dire avec eux : " La parole de DIEU doit être libre et ne peut être enchaînée; il nous est impossible de nous taire".
A notre époque de lâcheté générale, où le respect humain fait tant de victimes, faisons œuvre de courage, montrons la liberté des enfants de DIEU. Combien de chrétiens ont la faiblesse de rougir et de se taire, quand la religion est indignement attaquée en leur présence ! Combien se cachent pour accomplir leurs devoirs et n'osent manifester au grand jour les sentiments qui les animent ! Pour nous, ne craignons qu'une chose : le péché!
Pratique: Ne rougissez jamais de JESUS-CHRIST; affirmez votre foi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire