La fête de ce jour nous rappelle un des plus touchants et des plus beaux triomphes de là foi chrétienne ; elle nous montre une faible enfant de treize ans sacrifiant, pour l'amour de JESUS-CHRIST, tout ce que le monde a de plus séduisant, noblesse, fortune, jeunesse, beauté, plaisirs, honneurs.
L'admiration pour cet héroïsme ne suffit pas; le martyre de SAINTE AGNES renferme de grandes leçons, qu'il faut mettre en pratique.
Agnès, enfant de l'une des plus nobles familles de Rome, se consacra au Seigneur dès l'âge de dix ans. Elle avait à peine treize ans, quand un jeune homme païen, fils du préfet de Rome, la demanda en mariage ; mais Agnès lui fit cette belle réponse : « Depuis longtemps je suis fiancée à un époux céleste et invisible ; mon cœur est tout à lui, je lui serai fidèle jusqu'à la mort. En l'aimant, je suis chaste ; en l'approchant, je suis pure; en le possédant, je suis vierge. Celui à qui je suis fiancée, c'est LE CHRIST que servent les anges, LE CHRIST dont la beauté fait pâlir l'éclat des astres. C'est à lui, à lui seul, que je garde ma foi, c'est à lui que je me dévoue entièrement. »
Peu après, la noble enfant est traduite comme chrétienne devant le préfet de Rome, dont elle avait rebuté le fils; elle persévère dans son refus, disant : "Je n'aurai jamais d'autre époux que JESUS-CHRIST."
Le tyran veut la contraindre à offrir de l'encens aux idoles, mais sa main ne se lève que pour faire le signe de la Croix.
Supplice affreux pour elle : on la renferme dans une maison de débauche. « Je ne crains rien, dit-elle, mon Époux, JESUS-CHRIST, saura garder mon corps et mon âme. » Et voici, ô miracle, que ses cheveux, croissant soudain, servent de vêtement à son corps virginal, une lumière éclatante l'environne, et un ange est à ses côtés.
Le seul fils du préfet ose s'approcher d'elle, mais il tombe foudroyé à ses pieds. Agnès lui rend la vie, et, nouveau prodige, le jeune homme, changé par la grâce, reconnaît le DIEU du ciel et se déclare chrétien.
Agnès est jetée sur un bûcher ardent, mais les flammes la respectent et forment comme une tente autour d'elle et au-dessus de sa tête. Pour en finir, le juge la condamne à avoir la tête tranchée.
Le bourreau tremble, il faut qu'Agnès l'encourage : « Frappez, dit-elle, frappez sans crainte, pour me rendre plus tôt à Celui que j'aime ; détruisez ce corps qui, malgré moi, a plu à des yeux mortels. »
Le bourreau frappe enfin, et l'âme d'Agnès s'envole au ciel le 21 janvier 304. Les actes de son martyre mettent dans sa bouche ces belles paroles : « Je suis toute à mon Époux céleste; je l'aime plus que ma vie, et je suis prête à mourir pour Lui. »
Pratique. Ayez un soin jaloux de conserver purs votre âme et votre corps.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire