mercredi 5 mai 2010

05 Mai - SAINT PIE V, Pape

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"


Deux religieux dominicains cheminaient un jour à travers la Lombardie. Dans un village, ils rencontrèrent un petit pâtre nommé Michel Ghislieri  d'une noble famille ruinée par les guerres civiles.

La physionomie ouverte et spirituelle de l'enfant, ses questions, ses réponses, frappèrent vivement ces bons religieux, qui lui proposèrent de l'emmener pour le faire entrer dans leur Ordre.

Le pâtre, joyeux, ne prend que le temps d'aller demander la bénédiction de ses parents et suit les deux enfants de Saint Dominique. Ce jour-là, la Providence avait accompli, de la manière la plus simple, un merveilleux dessein, car cet enfant devait être l'immortel Saint Pie V. Les études du jeune
MICHEL furent brillantes ; l'élève devint lui-même, à vingt ans, un professeur distingué.

Bientôt il lui fallut courber ses épaules sous la charge de supérieur, puis d'inquisiteur. C'est dans cette fonction épineuse qu'il se créa, en défendant les droits de l'Église, des ennemis implacables.

Il dut aller à Rome justifier sa conduite. Ce voyage de Rome marque dans la vie du jeune religieux. Les Dominicains du couvent de Sainte-Sabine, le voyant arriver avec un extérieur négligé, lui firent mauvais accueil; le supérieur alla même jusqu'à lui dire avec raillerie : « Que venez-vous chercher ici, mon Père? Venez-vous voir si le collège des cardinaux est disposé à vous faire pape? »

Le religieux peu charitable ne se doutait pas qu'il prédisait l'avenir de celui qu'il traitait avec tant de mépris. Le cardinal Caraffa jugea autrement le jeune inquisiteur ; sous cet extérieur modeste, il reconnut une grande âme destinée par DIEU à combattre vaillamment l'hérésie ; et plus tard, quand il fut devenu pape sous le nom de Paul IV, il eut hâte de donner un évêché à
Michel Ghislieri, qui dut l'accepter malgré ses larmes. Dès lors on vit briller en lui toutes les vertus apostoliques, surtout l'amour des pauvres et le dévouement pour les humbles gens des campagnes.

Peu de temps après, l'évêque était cardinal. Il n'accepta des exigences de sa dignité que ce qu'il ne pouvait éviter ; son palais ressemblait à un couvent, sa vie à celle d'un moine. Jamais plus grande violence ne lui fut faite que quand on lui imposa de force la charge du souverain pontificat, il prit le nom de Pie V.

Peu de papes ont vu autour d'eux le rayonnement de plus grands saints et de plus grands hommes ; c'était le temps où vivaient les .saint Jean l'Aumônier, les Saint Thomas de Villeneuve, les Saint Jean de Dieu, les saint Jean de la Croix, les sainte Thérèse, les saint François de Borgia, Louis de Gonzague, Stanislas Kostka; n'oublions pas saint Charles Borromée.

Le grand événement de son règne fut la victoire de Lépante contre les Turcs, dont il eut la révélation à l'heure même où elle fut remportée. Ce grand pape mourut le 1er mai 1572, âgé de soixante-huit ans.

Pratique.
Fuyez les hommes, soyez heureux de mener une vie simple et ignorée.
04 Mai - SAINTE MONIQUE, mère de Saint Augustin / LE BX JEAN-BAPTISTE DE LA SALLE



Au moment où l'enseignement congréganiste est l'objet d'une persécution si déplorable, et où DIEU est chassé des écoles publiques pour être plus sûrement chassé du cœur des enfants, il est plus opportun que jamais de publier les grands exemples des saints qui se sont faits les éducateurs dévoués de l'enfance chrétienne.

Parmi ces éducateurs, le bienheureux
Jean-Baptiste de la Salle occupe le premier rang. Ce fut l'homme prédestiné de DIEU pour cette grande œuvre, et, outre la fondation si admirable des Frères des Écoles chrétiennes dont le mérite lui appartient, on peut dire qu'il a été l'inspirateur des fondateurs de l'avenir, et que les institutions plus récentes ont bourgeonné autour du tronc vigoureux qu'il a planté.

Jean-Baptiste, né le 30 avril 1651, appartenait à une noble maison de Reims. Il eût pu aussi bien que personne, grâce à ses talents et à sa situation, briller dans le monde ; mais il préféra se cacher dans le sanctuaire, ignorant que là était pour lui la source d'une gloire infiniment supérieure à celle du monde, la gloire de la sainteté.

Orphelin à dix-huit ans, après l'achèvement de ses études, il veilla si bien à l'éducation de ses frères et de ses sœurs, qu'il eut deux frères prêtres et une sœur religieuse : c'était le commencement de son apostolat.

Ordonné prêtre à l'âge de vingt-sept ans, il comprit, sous l'inspiration de DIEU, le plus grand besoin de son époque, et songea à combler une lacune regrettable dans les œuvres si belles et si multiples de la sainte Église.

Recruter des jeunes gens, les installer dans sa maison de chanoine de Reims, les former à l'enseignement de l'enfance, tel fut le commencement de son entreprise. Cette entreprise subit dès l'abord des épreuves si terribles, qu'elle portait, à n'en pouvoir douter, le cachet des œuvres divines et fécondes, toutes fondées sur la croix.

Peu de saints ont eu à souffrir de plus grandes humiliations, un plus entier crucifiement que le
Bienheureux de la Salle ; peu de saints ont montré plus de désintéressement, plus de joie dans le sacrifice, plus de courage dans les traverses ; il poussait l'amour divin jusqu'à joindre à tant de croix d'effrayantes mortifications volontaires, soutenues par un esprit de prière tout angélique.

La bénédiction de DIEU ne pouvait manquer à son œuvre, et en peu d'années l'Institut comptait seize écoles, où plus de quinze cents enfants recevaient les leçons de la vertu et de la science ; mais chaque année les développements devenaient de plus en plus merveilleux, et quand le saint fondateur, affaibli par la maladie, força ses frères à accepter sa démission, en 1717, toute la France était couverte par les légions de son armée pacifique.

Jean-Baptiste de la Salle employa les deux ans de vie qui lui restaient encore à sa propre sanctification : « La victime est prête à être immolée, disait-il; il faut travailler à la purifier. »

Il rendit l'âme le vendredi saint, 7 avril 1719.

Pratique.
Favorisez les écoles congréganistes ; arrachez les enfants aux écoles sans DIEU.

 La pieuse femme avait accompli sa mission ; son fils était né à la vérité et à la sainteté, et elle avait doté l’Église du plus grand de ses docteurs. Le moment approchait où, après le labeur d’une longue journée, elle allait être appelée à goûter le repos éternel en celui pour l’amour duquel elle avait tant travaillé et tant souffert. 

Le fils et la mère, prêts à s’embarquer pour l’Afrique, se trouvaient à Ostie, attendant le navire qui devait les emporter l’un et l’autre. « Nous étions seuls, elle et moi, dit Augustin, appuyés contre une fenêtre d’où la vue s’étendait sur le jardin de la maison. Nous conversions avec une ineffable douceur et dans l’oubli du passé, plongeant dans les horizons de l’avenir, et nous cherchions entre nous deux quelle sera pour les saints cette vie éternelle que l’œil n’a pas vue, que l’oreille n’a pas entendue, et où n’atteint pas le cœur de l’homme. 

Et en parlant ainsi, dans nos élans vers cette vie, nous y touchâmes un instant d’un bond de notre cœur ; mais bientôt nous soupirâmes en y laissant enchaînées les prémices de l’esprit, et nous redescendîmes dans le bruit de la voix, dans la parole qui commence et finit. Alors elle me dit : « Mon fils, pour ce qui est de moi, rien ne m’attache plus à cette vie. Qu’y ferais-je ? Pourquoi y suis-je encore ? Mon espérance est désormais sans objet en ce monde. Une seule chose me faisait désirer de séjourner quelque peu dans cette vie : c’était de te voir chrétien catholique avant de mourir. Cette faveur, mon Dieu me l’a accordée avec surabondance, à cette heure où je te vois dédaigner toute félicité terrestre pour le servir. Que fais-je encore ici [6] ? »
http://www.introibo.fr/04-05-Ste-Monique-veuve


03 MAI - SAINT ALEXANDRE 1er, Pape / SAINT PHILIPPE ET SAINT JACQUES, Apôtres
 

ALEXANDRE  né à Rome, gouverna l’Église sous l’empereur Adrien, et convertit au Christ une grande partie de la noblesse romaine. Il arrêta que l’oblation du sacrifice consisterait uniquement dans le pain et le vin, et que l’on mêlerait de l’eau avec le vin, à cause du sang et de l’eau qui coulèrent du côté de Jésus-Christ ; il ajouta au Canon de la Messe ces mots : Qui la veille du jour où il endura la passion

Ce Pontife décréta que l’on conserverait toujours dans l’Église de l’eau bénite mêlée de sel, et qu’il en serait fait usage dans les habitations pour chasser les démons. Il siégea dix ans, cinq mois et vingt jours, illustre par la sainteté de sa vie et ses ordonnances salutaires. Il reçut la couronne du martyre en même temps que les Prêtres Évence et Théodule, et fut inhumé sur la voie Nomentane, à trois milles de Rome, au lieu même où il avait eu la tête tranchée. Il avait ordonné en plusieurs fois, au mois de décembre, six Prêtres, deux Diacres et sacré cinq Évêques pour divers lieux. 

Les corps de ces Saints furent transportés dans la suite à Rome dans l’église de Sainte-Sabine. En ce même jour arriva la bienheureuse mort de saint Juvénal, Évêque de Narni, qui après avoir, par sa sainteté et sa doctrine, enfanté beaucoup de fidèles au Christ dans cette ville, et s’être rendu célèbre par des miracles, s’endormit dans la paix, et fut enseveli avec honneur dans sa ville épiscopale.


SAINT PHILIPPE était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de Saint Pierre et de Saint André. Le SAUVEUR, dès les premiers jours de sa vie publique, le rencontra et lui dit : " Suis-moi ! "


Après la Pentecôte, il alla prêcher dans les immenses contrées de l'Asie supérieure ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c'est dans la ville d'Hiérapolis, en Phrygie qu'il confirma sa prédication par le témoignage de son sang.


Un jour que le peuple de cette ville rendait ses hommages et offrait de l'encens à un gros serpent qu'il regardait comme une de ses divinités principales, Philippe, saisi de compassion pour une erreur si monstrueuse, se jette à terre et supplie DIEU de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal.


L'affreuse bête expire aussitôt. Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d'un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les magistrats et les pontifes s'emparèrent de l'apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et enfin l'accablèrent sous une grêle de pierres.


Au moment de sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s'écroulèrent, ensevelissant sous leurs ruines un grand nombre d'idolâtres.


SAINT JACQUES, appelé le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur, frère de saint Jean, était né à Cana, en Galilée, il était de la tribu de Juda et cousin de NOTRE-SEIGNEUR selon la chair.


La tradition affirme qu'il ressemblait au SAUVEUR et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le ciel. Jacques eut un frère, apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Simon, furent disciples de Jésus.


Après la Pentecôte, quand les apôtres se partagèrent le monde, Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité était très grande dans l'Église primitive, et, au concile dé Jérusalem, c'est lui qui, le premier après Saint Pierre, prit la parole. Il nous reste de lui une belle épître.


Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis. Les princes des Juifs le firent monter sur la terrasse du temple et lui dirent : « Juste, nous avons confiance en toi ; parle et dis-nous la vérité sur JESUS ! » Le Saint Apôtre s'écria : "Pourquoi m'interrogez-vous sur le CHRIST? Il siège dans les cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour il reviendra sur les nuées du ciel. "


La foule approuvait ces paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut en bas. Brisé dans sa chute, le martyr trouve encore la force de se mettre à genoux et de prier DIEU pour ses bourreaux, en répétant la parole du SAUVEUR : « SEIGNEUR, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. » Un foulon l'étendit mort d'un coup de levier sur la tête.


C'était le 10 avril de l'an 60.


Pratique. Priez pour vos ennemis, et rendez-leur généreusement le bien pour le mal.


"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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