samedi 1 mai 2010

C'EST LE MOI(S) DE MARIE. C'EST LE MOIS LE PLUS BEAU....

A la Vierge chérie
Disons un chant nouveau.





Dans la naissance de Marie le ciel se réjouit, parce qu’elle nait 1) Pour réparer ses pertes ; 2) pour augmenter sa gloire 3) pour en être la Reine

1) Pour réparer ses pertes. Tout ce que Jésus-Christ enfanta d’élus à la gloire en donnant sa croix et sa vie pour le genre humain, le ciel s’en reconnait aussi redevable à Maire qui donna au Verbe incarné une vie féconde en si beaux fruits. Comment donc sa naissance n’eût-elle pas rempli de joie tout l’Empyrée ? Oh ! puissent un jour les Saints se réjouir dans le ciel de mon salut ! mais cela dépend de moi avec l’aide de Dieu ; il suffit que je le veuille, mais que je le veuille sérieusement.

2) Pour augmenter sa gloire. Un Homme-Dieu ! une Vierge-Mère et mère d’un Dieu, des âmes sans nombre sauvées par l’intercession de Marie, sont comme on le voi, un grand accroissement de gloire pour le paradis, mais tout cela est le fruit de l’humble consentement de Maire, lorsqu’elle dit : « Voici la servante du Seigneur qu’il me soit fait selon votre parole. C’est de là que dépendait tant de bien. Le ciel eut donc un grand sujet de joie à la naissance de Marie si intéressée à sa gloire. Mais vos œuvres, faites-y bien attention sont-elle un sujet de joie au ciel pour le bien qu’elles produisent, ou plutôt ne font-elles pas triompher l’Enfer pour le mal qu’elles causent ?

3) Pour en être la Reine. Dès le moment de sa naissance, cette sainte enfant fut revêtue du titre de Reine, ayant été de toute éternité prédestinée au trône céleste. Oh ! Quelle doit donc être la joie que conçurent tous les saints ! Jugez-en par la joie d’un royaume à la naissance d’un prince héritier de la couronne. Efforcez-vous donc de mériter sur la terre la faveur d’un Reine si puissante, afin de mériter un jour le bonheur de l’avoir pour Reine dans le ciel.

Mater divinae gratiae, ora pro nobis.

Mère de la grâce divine, c’est par vous qu’un Dieu, l’auteur de toutes les grâces est venu jusqu’à nous, vous êtes remplie de l’abondance de la divine grâce, vous en fûtes prévenue dès le commencement de votre conception immaculée : vous êtes le canal heureux par lequel Dieu veut nous communiquer ses grâces. Ah ! voyez comme nous en sommes dénués par le péché ; ayez pitié de notre misère, obtenez-nous toutes les grâces dont nous avons un si grand besoin.

Idolâtres baptisés

Un célèbre missionnaire, le P. Gonzales Sylveyra avait porté avec lui au royaume de Monomotapa en Afrique un beau tableau de la Sainte Vierge. Un des officiers de la cour du roi voit ce tableau et ne sachant pas distinguer la peinture d’avec la réalité, il rapporta à son prince que le prêtre étranger avait chez lui une dame d’une rare beauté.

Le roi conçut une grande envie de la voir, et le fit dire au P. Gonzales. Le Père lui porta donc l’image et lui dit que c’était la dame qui avait été vue par l’officier. Le roi en fut enchanté, et la fit placer sous un riche dais dans sa chambre même.

La nuit suivante, pendant qu’il dormait paisiblement, il lui sembla voir la Vierge environnée de lumière avec le même habit et les mêmes ornements qu’elle avait dans le tableau : elle lui parlait un langage qu’il n’entendait pas.

La même chose lui arriva cinq nuits de suite. Il était affligé de ne pouvoir entendre ce que lui disait cette dame : il interroge sur cela le missionnaire ; celui-ci répond que le langage de la Reine du ciel était un langage céleste que personne ne pouvait entendre, à moins qu’il ne fût chrétien.

Eh bien ! dit le roi, je veux être chrétien, puisque cela est si agréable à la Reine de ciel. En conséquence, il se fit instruire des mystères de notre sainte foi, et au bout de quelque temps, il reçut solennellement le baptême avec sa mère et un nombre considérable des seigneurs de son royaume. Alors il comprit que ce langage mystérieux de la sainte Vierge était un heureux moyen dont elle s’était servie pour lui faire embrasser le christianisme et lui en rendit mille actions de grâces. (Recueil d’exemples)

Mois de Marie pages 387-390

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