mercredi 5 mai 2010

C'est le mois de Marie. C'est le mois le plus beau. II


A la naissance de Marie, la terre se réjouit, parce qu’elle voit naître 1) la Mère de son Rédempteur ; 2) son Avocate ; 3) sa Mère


1) La Mère de son Rédempteur. Combien est grand l’amour de Marie pour le genre humain ! Elle devait un jour, pour que les hommes fussent sauvés, participer au sacrifice de son cher Fils, pour mourir au milieu des supplices, et à son tendre amour pour le genre humain. Ah ! Que la terre se réjouisse donc à sa naissance, qui fut le commencement et l’aurore du salut ! Pleurez seulement, vous pour qui Marie per son Fils sans pouvoir vous gagner vous-même à Lui.

2) Son Avocate. Marie étant la mère de notre Rédempteur, ne peu t s’empêcher de nous regarder comme lui appartenant. Comprenons bien par là combien elle doit s’intéresser pour tous nos besoins au tribunal du souverain Juge. Heureux le monde d’avoir obtenu une si puissante avocate ! Hélas si Marie ne fût venue à temps défendre votre cause, que seriez-vous devenu ? Mais faites-y bien réflexion elle ne vous a obtenu votre grâce que dans l’espérance de votre amendement.

3) Sa Mère. O le précieux gage d’amour que nous laissa Jésus-Christ en mourant ! Pour que marie sentit moins sa perte, il nous laissa tous à elle pour ses enfants ; ou plutôt pour nous montrer l’excès de son amour pour nous, il nous donna sa propre Mère pour la nôtre. Comment dont le monde ne doit-il pas tressaillir de joie à la naissance de la Vierge ! Mais hélas mes mœurs me feraient-elles reconnaître pour un enfant d’une Mère si pure et si sainte ?


Mater purissima, Mater castissima, Mater inviolata, Mater intemerata, ora pro nobis


Mère très-pure et très-chaste, Mère sans souillure et sans tâche, un seul nom ne peut suffire pour exprimer cette incomparable pureté que vous avez conservée dans toutes les puissances de votre âme et de votre corps, dans tous les temps de votre vie, dans toutes les circonstances de votre divine maternité, par l’exemption de toute espèce de péché. Ah ! Par votre divine pureté, défendez-nous de tant d’ennemis qui cherchent à nous ravir le trésor d’une si précieuse vertu.


Hérétiques ramenés


Il est rapporté dans l’historie de saint Dominique que ce grand homme, prêchant dans le Languedoc à un peuple très obstiné dans l’hérésie se plaignit humblement à la Sainte Vierge du peu de fruits de ses prédications. Cette Mère de Dieu voulut bien lui répondre que comme le Seigneur avait fait préparer par la salutation de l’Ange le mystère de l’incarnation qui devait opérer le salut du monde, il fallait qu’il imitât cette conduite, et qu’il fit valoir la dévotion à l’Ave Maria en persuadant au peuple l’usage du rosaire et elle l’assura que s’il le
Faisait, il verrait bientôt les fruits de salut qui en proviendraient.

Il arriva en effet ce que la Sainte Vierge avait promis. Saint Dominique gagna plus d’âmes à Dieu par le mérite de l’Ave Maria que par aucun autre moyen : ce fut cette prière, répétée avec confiance qui donna la vertu à ses prédications, et qui les rendit fructueuses par la multitude d’hérétiques qu’il ramena à la foi.

L’Eglise est si persuadée de la grâce que le ciel y a attachée pour produire les fruits de salut dans les âmes, qu’elle inspire à tous les prédicateurs de commencer leurs discours par l’Ave Maria, afin de préparer par cette divine rosée les âmes des auditeurs à recevoir avec fruit la divine parole. (Véritable dévotion)



Mois de Marie - pages 390 à 392

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