vendredi 28 mai 2010

28 MAI - SAINT GERMAIN, Evêque de Paris / SAINT AUGUSTIN DE CANTORBERY, Moine bénédictin et Archevêque de Cantorbéry


SAINT GERMAIN DE PARIS naquit en 496, d'une famille noble, au territoire d'Autun. Tout jeune, il faillit être victime d'une mère dénaturée et d'une grand'mère criminelle ; mais DIEU veillait sur cet enfant de bénédiction et le réservait à de grandes choses.
 
Germain se réfugia près d'un ermite, son oncle, dont il partagea le genre de vie austère et s'étudia chaque jour à imiter la piété et les vertus. L'évêque d'Autun, ayant fait sa connaissance, conçut pour lui une très haute estime et lui donna, malgré les réclamations de son humilité, l'onction sacerdotale, puis le nomma bientôt abbé du monastère de Saint-Symphorien d'Autun.

Par ces temps de guerre et de dévastation, les pauvres affluaient.
Germain, qui ne pouvait s'empêcher d'être ému à la vue d'un homme dans la souffrance, ne voulut jamais se résoudre à renvoyer personne sans lui faire l'aumône, au point qu'un jour il donna jusqu'au dernier pain de la communauté.

Les moines en murmurent d'abord, puis se révoltent ouvertement.
Germain, pleurant amèrement sur le défaut de foi de ses disciples, se retire dans sa cellule et prie DIEU de les confondre et de les corriger, il priait encore, lorsqu'une dame charitable amène au monastère deux chevaux chargés de vivres, et annonce que le lendemain elle enverra un chariot de blé. La leçon profita aux religieux, qui rentrèrent dans le devoir.

Un jour le feu prit au grenier, menaçant de brûler toute la récolte du couvent : grand émoi dans la communauté. Mais
Germain, calme et confiant, prend une marmite d'eau à la cuisine, monte au grenier en chantant Alléluia, fait le signe de la croix et jette quelques gouttes d'eau sur le brasier, qui s'éteint.

Un jour que
Germain était en prière, il vit apparaître un vieillard éblouissant de lumière, qui lui présenta les clefs de la ville de Paris : « Que signifie cela? demanda l'abbé. — C'est, répondit la vision que vous serez bientôt le pasteur de cette ville. »

Quatre ans plus tard,
Germain dut en effet céder à la volonté de DIEU. Devenu évêque, il resta moine par sa vie, et il ajouta même de nouvelles austérités à celles qu'il avait pratiquées dans le cloître.

Après les fatigues d'une journée tout apostolique, son bonheur, même par les temps rigoureux, était de passer les nuits entières au pied de l'autel.
Germain eut la plus grande et la plus heureuse influence auprès des rois et des reines qui se succédèrent sur le trône de France pendant son épiscopat ; on ne saurait dire le nombre de pauvres qu'il secourut, de prisonniers qu'il délivra, avec l'or des largesses royales.

DIEU lui fit connaître le jour de sa mort, qui arriva le 28 mai 576. Il avait opéré de nombreux miracles pendant sa vie; il s'en fit encore davantage à son tombeau.

Pratique. Faites des bonnes œuvres; servez-vous de votre crédit auprès des riches pour leur recommander les pauvres.


SAINT AUGUSTIN de CANTORBÉRY
Moine bénédictin et archevêque de Cantorbéry

(+ 605)

Aux Ve et VIe siècles, l'île de la Grande-Bretagne évangélisée dès les premiers siècles du christianisme, était retombée dans le paganisme à la suite de l'invasion des Saxons. Le jeune roi de ce temps, Ethelbert, épousa Berthe, princesse chrétienne, fille de Caribert Ier, roi de Paris et petit-fils de Clovis.

Berthe consentit à ce mariage à la condition d'avoir sa chapelle et de pouvoir observer librement les préceptes et les pratiques de sa foi avec l'aide et l'appui d'un évêque gallo-franc. L'âme du roi de Kent subissait la salutaire influence de sa pieuse épouse qui le préparait sans le savoir à recevoir le don de la foi. Le pape Grégoire le Grand jugea le moment opportun pour tenter l'évangélisation de l'Angleterre qu'il souhaitait depuis longtemps. Pour réaliser cet important projet, le souverain pontife choisit le moine Augustin alors prieur du monastère de St-André à Rome.

On ne sait absolument rien de la vie de saint Augustin de Cantorbéry avant le jour solennel du printemps 596, où pour obéir aux ordres du pape saint Grégoire le Grand qui avait été son abbé dans le passé, il dut s'arracher à la vie paisible de son abbaye avec quarante de ses moines pour devenir missionnaire.

A Lérins, première étape des moines missionnaires, ce qu'on leur rapporta de la cruauté des Saxons effraya tellement les compagnons d'Augustin, qu'ils le prièrent de solliciter leur rappel du pape. Augustin dut retourner à Rome pour supplier saint Grégoire de dispenser ses moines d'un voyage si pénible, si périlleux et si inutile. Le souverain pontife renvoya Augustin avec une lettre où il prescrivait aux missionnaires de reconnaître désormais le prieur de St-André pour leur abbé et de lui obéir en tout. Il leur recommanda surtout de ne pas se laisser terrifier par tous les racontars et les encouragea à souffrir généreusement pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Ainsi stimulés, les religieux reprirent courage, se remirent en route et débarquèrent sur la plage méridionale de la Grande-Bretagne.

Le roi Ethelbert n'autorisa pas les moines romains à venir le rencontrer dans la cité de Cantorbéry qui lui servait de résidence, mais au bout de quelques jours, il s'en alla lui-même visiter les nouveaux venus. Au bruit de son approche, les missionnaires, avec saint Augustin à leur tête, s'avancèrent processionnellement au-devant du roi, en chantant des litanies. Ethelbert n'abandonna pas tout de suite les croyances de ses ancêtres. Cependant, il établit libéralement les missionnaires à Cantorbéry, capitale de son royaume, leur assignant une demeure qui s'appelle encore Stable Gate: la porte de l'Hôtellerie, et ordonna qu'on leur fournit toutes les choses nécessaires à la vie.

Vivant de la vie des Apôtres dans la primitive Eglise, saint Augustin et ses compagnons étaient assidus à l'oraison, aux vigiles et aux jeûnes. Ils prêchaient la parole de vie à tous ceux qu'ils abordaient, se comportant en tout selon la sainte doctrine qu'ils propageaient, prêts à tout souffrir et à mourir pour la vérité. L'innocence et la simplicité de leur vie, la céleste douceur de leur enseignement, parurent des arguments invincibles aux Saxons qui embrassèrent le christianisme en grand nombre.

Charmé comme tant d'autres par la pureté de la vie de ces hommes, séduit par les promesses dont plus d'un miracle attestait la vérité, le noble et vaillant Ethelbert demanda lui aussi le baptême qu'il reçut des mains de saint Augustin. Sa conversion amena celle d'une grande partie de ses sujets. Comme le saint pape Grégoire le Grand lui recommanda de le faire, le roi proscrivit le culte des idoles, renversa leurs temples et établit de bonnes moeurs par ses exhortations, mais encore plus par son propre exemple.

En 1597, étant désormais à la tête d'une chrétienté florissante, saint Augustin de Cantorbéry se rendit à Arles, afin d'y recevoir la consécration épiscopale, selon le désir du pape saint Grégoire. De retour parmi ses ouailles, à la Noël de la même année, dix mille Saxons se présentèrent pour recevoir le baptême.

De plus en plus pénétré de respect et de dévouement pour la sainte foi, le roi abandonna son propre palais de Cantorbéry au nouvel archevêque. A côté de cette royale demeure, on construisit une basilique destinée à devenir la métropole de l'Angleterre. Saint Augustin en devint le premier archevêque et le premier abbé. En le nommant primat d'Angleterre, le pape saint Grégoire le Grand lui envoya douze nouveaux auxiliaires, porteurs de reliques et de vases sacrés, de vêtements sacerdotaux, de parements d'autels et de livres destinés à former une bibliothèque ecclésiastique.

Le souverain pontife conféra aussi au nouveau prélat le droit de porter le pallium en célébrant la messe, pour le récompenser d'avoir formé la nouvelle Eglise d'Angleterre par ses inlassables travaux apostoliques. Cet honneur insigne devait passer à tous ses successeurs sur le siège archiépiscopal d'Angleterre. Le pape lui donna également le pouvoir d'ordonner d'autres évêques afin de constituer une hiérarchie régulière dans ce nouveau pays catholique. Il le constitua aussi métropolitain des douze évêchés qu'il lui ordonna d'ériger dans l'Angleterre méridionale.

Les sept dernières années de sa vie furent employées à parcourir le pays des Saxons de l'Ouest. Même après sa consécration archiépiscopale, saint Augustin voyageait en véritable missionnaire, toujours à pied et sans bagage, entremêlant les bienfaits et les prodiges à ses prédications. Rebelles à la grâce, les Saxons de l'Ouest refusèrent d'entendre Augustin et ses compagnons, les accablèrent d'avanies et d'outrages et allèrent jusqu'à attenter à leur vie afin de les éloigner.

Au début de l'an 605, deux mois après la mort de saint Grégoire le Grand, son ami et son père, saint Augustin, fondateur de l'Eglise anglo-saxonne, alla recueillir le fruit de ses multiples travaux. Avant de mourir, il nomma son successeur sur le siège de Cantorbéry. Selon la coutume de Rome, le grand missionnaire fut enterré sur le bord de la voie publique, près du grand chemin romain qui conduisait de Cantorbéry à la mer, dans l'église inachevée du célèbre monastère qui allait prendre et garder son nom.

 27 MAI - SAINTE MARIE-MADELEINE DE PAZZI, Vierge, Carmélite / SAINT BEDE LE VENERABLE


 
SAINTE MARIE-MADELEINE DE PAZZI, l'une des fleurs les plus suaves qui aient embaumé les jardins du Carmel, naquit à Florence le 2 avril de l'an 1566.

Dès l'âge de sept ans, à l'école du ciel, elle était formée à l'oraison, et elle paraissait presque un prodige de mortification. Toute une nuit elle porta une couronne d'épines sur sa tête, avec des douleurs inexprimables, pour imiter son Amour crucifié.

Chaque fois que sa mère avait communié, l'enfant s'approchait d'elle et ne pouvait plus la quitter, attirée par la douce odeur de JESUS-CHRIST.

A partir de sa première communion, elle fut prête à tous les sacrifices, et c'est dès lors qu'elle fit à JESUS le vœu de n'avoir jamais d'autre époux que Lui. Aussi, quand, plus tard, son père voulut la marier : "Je livrerais plutôt, s'écria-elle, ma tête au bourreau que ma chasteté à un homme."


II fallut bien lui permettre l'entrée dans la vie religieuse ; la sainte épouse du CHRIST choisit le Carmel, parce qu'on y communiait presque tous les jours.

A partir de ce moment, sa vie est un miracle continuel; elle ne vit que d'extases, de ravissements, de souffrances, d'amour.

Pendant cinq années, elle fut assaillie d'affreuses tentations; son arme était l'oraison, durant laquelle elle s'écriait souvent : "Où êtes-Vous, mon DIEU, où êtes-Vous? »

Un jour, tentée plus fort qu'à l'ordinaire, elle se jeta dans un buisson d'épines, d'où elle sortit ensanglantée, mais victorieuse.

Elle avait tant de plaisir à proférer ces mots : "La volonté de DIEU" qu'elle les répétait continuellement, disant à ses sœurs : « Ne sentez-vous pas combien il est doux de nommer la volonté de DIEU ?»

Un jour, ravie en extase, elle alla par tout le couvent en criant : « Mes sœurs, Oh ! Que la volonté de DIEU est aimable ! »

II plut à DIEU de la crucifier longtemps par des douleurs indicibles, qui la clouaient sur son lit, dans un état d'immobilité en même temps que de sensibilité extraordinaire. Loin de demander soulagement, elle s'écriait bien souvent : « Toujours souffrir et ne jamais mourir ! »

Son cœur était un brasier ardent consumé par l'amour. Quinze jours avant sa mort, elle dit : « Je quitterai le monde sans avoir pu comprendre comment la créature peut se résoudre à commettre un péché contre son Créateur. »

Elle répétait souvent : "Si je savais qu'en disant une parole à une autre fin que pour l'amour de DIEU, même sans péché, je dusse devenir plus grande qu'un Séraphin, je ne le ferais jamais. »

Quand DIEU lui envoyait des faveurs extraordinaires : « Ô SEIGNEUR, s'écriait-elle, qu'ai-je donc fait contre votre divine Majesté? Il semble que vous voulez me récompenser ici-bas. »

Près de mourir, ses dernières paroles à ses sœurs furent celles-ci : « Je vous prie, au nom de NOTRE-SEIGNEUR, de n'aimer que Lui seul ! »

Elle rendit son âme à DIEU le 15 mai 1607.

Pratique.
Excitez-vous à l'amour de DIEU par le souvenir des sublimes exemples des Saints.

 SAINT BEDE LE VENERABLE

SAINT BEDE dit le Jeune, était un des principaux seigneurs de la cour des empereurs Louis le Débonnaire et Charles le Chauve.  Quarante-cinq ans passés au service de ces princes lui parurent un temps perdu, quand il se mit à penser sérieusement à l’éternité. Méprisant donc la terre pour le ciel, il alla s’ensevelir dans un couvent éloigné, où malgré son âge, il ne cédait à personne en régularité.


   
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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