"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
SAINT GUY, appelé aussi Vit ou Vite, était d'une illustre famille de Sicile, au sein de laquelle le christianisme n'était pas encore parvenu.
Son gouverneur, Modeste, sa nourrice, Crescence, étaient chrétiens et le baptisèrent à l'insu de ses parents.
Tout jeune encore, il accomplissait
près des infidèles des œuvres merveilleuses, rendait la vue aux
aveugles, guérissait les malades, et gagnait de nombreuses âmes à
JÉSUS-CHRIST.
Au temps de la persécution de Diocésaine, Guy fut
dénoncé; ni les larmes de son père ni les menaces du juge ne purent
ébranler sa constance : « Si je désobéis à mon empereur et à mon père,
dit-il, c'est pour obéir à DIEU, le premier maître et le premier père;
je souffrirai tout plutôt que d'adorer les démons. »
Les fouets étaient déjà levés pour
frapper son corps ; mais les bras des bourreaux sont tout à coup
paralysés, et le jeune martyr les guérit au nom de JÉSUS-CHRIST. Le
juge, frappé de ce prodige, rendit Guy à
son père, qui prit tous les moyens les plus capables de l'amollir et de
le corrompre ; mais le saint enfant avait toujours les yeux baignés de
larmes et le regard levé au ciel.
Un jour, son père le surprit dans sa
chambre au moment où elle était remplie d'une lumière céleste et
embaumée d'un délicieux parfum ; mais, par un juste châtiment, il devint
aussitôt aveugle et dut s'humilier devant son fils pour être guéri.
Les yeux seuls furent ouverts, le cœur demeura endurci.
Crescence et Modeste, guidés par un ange, tirèrent Guy des
mains de ses persécuteurs et s'enfuirent avec lui en Italie ; mais ils
n'y trouvèrent pas la tranquillité qu'ils y cherchaient, car Guy fut bientôt reconnu comme chrétien aux nombreux miracles qu'il opérait.
Dioclétien le fit venir à Rome pour
guérir son fils, possédé du démon. L'enfant approcha du possédé, lui mit
la main sur la tête et commanda au démon de sortir, au nom de
JÉSUS-CHRIST, et le démon s'enfuit avec un bruit horrible.
La récompense du jeune martyr fut de voir renouveler ses supplices ; Guy, Modeste et Crescence sont
jetés en prison et traités avec la dernière rigueur ; mais ils sont
consolés par la visite des Anges et de JÉSUS-CHRIST lui-même.
Jetés dans un four où l'on avait mis de
la poix enflammée, ils n'en ressentent aucun mal ; un lion est lancé
sur eux dans l'amphithéâtre, il vient leur lécher les pieds ; on les
attache au chevalet pour leur rompre les membres, la foudre éclate dans
un ciel serein et renverse les temples des idoles.
Enfin les martyrs, par leurs prières,
obtiennent de DIEU la fin de leurs combats ; ils meurent bientôt de
leurs blessures, et leur âme, empourprée par le martyre, s'envole au
ciel, le 15 juin 303.
Pratique. Soyez fidèle à DIEU : il ne vous abandonnera pas, et vous ressentirez d'une manière frappante les effets de sa protection.
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Sainte Germaine Cousin
Vierge, Bergère
(1579-1601)
Germaine Cousin naquit
à Pribrac, non loin de Toulouse. Sa courte vie de vingt-deux ans est
une merveille de la grâce. Fille d'un pauvre laboureur, percluse de la
main droite, scrofuleuse, elle fut, pour comble de malheur, privée de sa
mère, à peine sortie du berceau. La petite orpheline devint l'objet de
la haine et du mépris d'une belle-mère acariâtre et sans cœur; la
douleur, née avec elle, devait être sa compagne jusqu'à la mort. Cette
pauvre ignorance fut instruite par Dieu même dans la science de la
prière.
Bergère
des troupeaux de la famille, elle passait son temps en conversations
avec le Ciel; le chapelet était son seul livre; la Sainte Vierge était
sa Mère, les Anges ses amis, l'Eucharistie sa vie. Souvent on la vit
agenouillée dans la neige, traversant à pied sec le ruisseau voisin sans
se mouiller, pour se rendre à l'église, où elle assistait chaque jour
au Saint Sacrifice et communiait souvent, pendant que ses brebis
paissaient tranquilles autour de sa quenouille plantée en terre.
Charitable pour les pauvres, elle leur donnait son pauvre pain noir, ne
vivant guère que de l'amour de Dieu; et, un jour, le Ciel renouvela
pour elle le miracle des roses devant les yeux de son impitoyable marâtre.
A
sa mort, les Anges et les Vierges célestes chantèrent au-dessus de sa
maison. Quarante ans plus tard, on trouva, comme par hasard, mais
providentiellement, son corps intact avec un bouquet de fleurs fraîches,
sous les dalles de l'église de sa paroisse. Elle est devenue une des
grandes Thaumaturges et une des Saintes les plus populaires de la
France.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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