Vingt septième jour du mois du Sacré Cœur
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
NOTRE DAME
DU PERPÉTUEL SECOURS
De style byzantin, peinte sur bois et à fond d'or, l'image de Notre-Dame du Perpétuel-Secours mesure
environ 50 centimètres de haut. La Vierge y apparaît avec Son divin
Enfant; sur leurs fronts brille une auréole d'or. Deux anges, l'un à
droite et l'autre à gauche, présentent les instruments de la Passion à
l'Enfant-Jésus effrayé, tandis que la Sainte Vierge regarde la scène
pathétique avec une douleur calme et résignée.
Après avoir été longtemps vénérée en Crète, des habitants de cette île qui fuyaient une invasion turque à la fin du XIVe siècle, apportèrent l'image de Notre-Dame du Perpétuel-Secours à Rome. A l'invocation de Marie, sous le titre de Notre-Dame du Perpétuel-Secours, le navire qui transportait Sa sainte image fut sauvé d'une terrible tempête.
Le 27
mars 1499, après avoir parcouru triomphalement les rues de la ville
éternelle, précédé du clergé de Rome et suivi du peuple, le portrait de
la Vierge du Perpétuel-Secours fut
placé au-dessus du maître-autel de l'église St-Matthieu, près de
Ste-Marie-Majeure. Grâce aux soins des religieux augustins, la sainte
image devint l'objet d'un culte très populaire que Dieu récompensa au
cours de plusieurs siècles, par de nombreux miracles.
Pendant
les troubles de la Révolution de 1789-1793, les troupes françaises qui
occupaient Rome détruisirent l'église St-Matthieu. Un des religieux qui
desservaient ce sanctuaire eut le temps de soustraire secrètement la
Madone miraculeuse. Il la cacha avec tant de soin, que pendant soixante
ans, on se demanda ce qu'était devenu la célèbre peinture.
DIEU
permit qu'un concours de circonstances providentielles fit redécouvrir
l'image vénérée. En 1865, afin de rendre la pieuse représentation aux
mêmes lieux où on l'avait priée jadis, Pie IX ordonna de la rapporter
sur l'Esquilin, dans l'église St-Alphonse-de-Liguori bâtie dans
l'enceinte où se trouvait autrefois l'église St-Matthieu. Le 26 avril
1866, les Rédemptoristes intronisèrent solennellement Notre-Dame du Perpétuel-Secours en leur chapelle.
Depuis ce
temps, grâce au zèle des fils de saint Alphonse et aux innombrables
miracles obtenus dans leur pieux sanctuaire, la dévotion à Notre-Dame du Perpétuel-Secours a pris
un essor extraordinaire. Le 23 juin 1867, afin de reconnaître et de
perpétuer le souvenir de ces précieuses faveurs, le vénérable Chapitre
du Vatican couronna la sainte image avec grande pompe.
En 1876, le pape Pie IX érigea une Archiconfrérie dans l'église St-Alphonse, sous le vocable de Notre-Dame du Perpétuel-Secours. Aujourd'hui, la Sainte Vierge est invoquée sous ce vocable dans la plupart des églises d'Occident.
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SAINT LADISLAS
Roi de Hongrie
SAINT LADISLAS naquit en 1031 ; il monta sur le trône de Hongrie l'an 1080, élu par la libre volonté du peuple, à laquelle il dut céder.
Bien différent de la plupart des puissants de ce monde, qui n'aspirent qu'aux grandeurs passagères, Ladislas ne recherchait que la vraie grandeur, celle que l'on acquiert par la vertu.
Dès sa
jeunesse il était admiré de tout le monde pour sa chasteté, sa modestie,
sa piété, sa tendresse envers les pauvres. Il n'est pas étonnant que le
choix populaire se soit fixé sur Ladislas ; il n'avait pas seulement l'âme d'un saint, mais toutes les qualités d'un roi.
Nul, dans
toute la Hongrie, n'était de taille plus grande ni de port plus
majestueux que lui ; les fatigues de la guerre, les graves occupations
de la paix lui convenaient également.
Il
recevait tout le monde avec la plus grande affabilité, et les moindres
de ses sujets pouvaient en confiance venir lui réclamer justice ; ses
jugements équitables, semblables à ceux d'un père plutôt que d'un
maître, étaient agréés de tous; aussi la voix publique lui donna-t-elle
le beau nom de Pieux.
La vie de Ladislas en
son palais était fort austère ; sa table, il est vrai, était royalement
servie, mais il n'y prenait que ce qui lui était nécessaire ; il
jeûnait même souvent, se refusait l'usage du vin, couchait sur la dure,
mortifiait son corps, et par ces moyens triomphait des périls que
courent les rois au milieu de l'éclat et de la mollesse des cours.
Ennemi
des amusements frivoles, il donnait tout son temps aux exercices de
piété et aux devoirs de son état, ne se proposant en tout que la plus
grande gloire de DIEU.
La
religion était tout pour lui ; fort conciliant quand il s'agissait de sa
personne, il ignorait les demi-mesures quand il s'agissait de maintenir
les droits de l'Église ou de défendre son pays. Pas un pauvre ne
sortait de son palais sans avoir reçu quelque soulagement à sa misère ;
chaque genre de besoin trouvait près de lui un secours assuré.
Les
églises magnifiques qu'il fit construire sont un nouveau témoignage de
la religion de ce grand prince et de son zèle à favoriser le
développement du culte chrétien chez on peuple encore à demi barbare et à
demi païen.
Du reste, Ladislas ne
se contentait pas de travailler à la conversion des autres, il était le
modèle de tous, une sorte de loi vivante qui enseignait à chacun ses
devoirs.
Son
palais était si édifiant, qu'on n'y entendait ni jurements ni paroles
inconvenantes ; les jeûnes y étaient fidèlement observés ; en un mot, on
eût dit moins une cour royale qu'une maison religieuse. Ladislas avait
été choisi pour commander en chef la première croisade, quand DIEU
l'appela à lui, le 30 juillet 1095, la seizième année de son règne.
Pratique. Observez fidèlement tous les devoirs de votre état ; exercez une bonne influence sur vos inférieurs.
"Ô Marie conçue sans péché
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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