Septième jour du Mois du Sacré Coeur
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
SAINT CLAUDE illustra
par ses vertus la partie orientale de la Bourgogne connue sous le nom
de Franche-Comté. Il naquit à Salins vers l'an 607, d'une illustre
famille romaine.
Dès l'âge de
sept ans, il fut confié à des maîtres habiles qui lui enseignèrent en
même temps les leçons de la science humaine, de la foi et de la piété.
Il se plaisait beaucoup dans la lecture des Livres saints, des Actes
des Martyrs, de la vie des Saints et des sermons des Pères et des
Docteurs de l'Église; aussi, jeune encore, devint-il fort instruit.
Tous les jours on le voyait assister à la
Messe ; il passait à l'église la plus grande partie des dimanches et
des fêtes ; il ne se plaisait que dans la compagnie des personnes
sérieuses et édifiantes : c'étaient des indices d'une vocation spéciale.
Pourtant Claude exerça le métier des armes jusqu'à vingt ans, et ce n'est qu'alors qu'il entra dans la sainte milice.
Il fut le modèle des chanoines de la
cathédrale de Besançon ; sa vie était celle d'un austère religieux.
Pourtant ce n'était pas encore assez pour sa grande âme; il se retira,
douze ans plus tard, dans un couvent ; là il ne vivait que de racines,
reposait sur un dur grabat, n'aimait que la prière. Cinq ans après, il
est abbé de son monastère.
Ce n'est qu'à l'âge de soixante-dix-huit
ans qu'il est élu, malgré ses larmes, archevêque de Besançon. Son
épiscopat dura sept années, pendant lesquelles il s'acquitta aussi
parfaitement que possible de tous les devoirs d'un pasteur.
Bien loin de diminuer ses austérités et
son assiduité à la prière, il les augmenta de plus en plus. Jamais il ne
manqua d'assister aux divins offices avec ses chanoines. Il écoutait
toujours avec une grande patience et une grande douceur les causes que
ses prêtres venaient plaider devant lui et portait des décisions si
équitables, que tout se réglait à la satisfaction des deux parties.
Ses occupations ne purent l'empêcher
d'adresser souvent la parole lui-même à son clergé et à son peuple ; il
parlait de l'abondance du cœur avec une grande facilité et une
simplicité toute paternelle. Les sermons du saint vieillard avaient tant
de force, qu'ils arrachaient les âmes au vice, inspiraient la vertu et
furent une cause du renouvellement de la foi et des mœurs dans son
diocèse.
Il profitait de ses visites pastorales
pour exercer les œuvres de miséricorde corporelle en même temps que les
œuvres de miséricorde spirituelle, visitant les malades, assistant les,
pauvres et ne refusant à personne un conseil ou une consolation.
Son grand âge le porta à retourner dans
son monastère, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, et il gouverna ses
religieux pendant plusieurs années encore. Après trois jours de maladie,
il réunit ses frères, leur adressa une touchante exhortation, leur
donna le baiser de paix et s'endormit doucement dans le SEIGNEUR, à
l'âge d'environ quatre-vingt-douze ans.
Pratique. Aimer la vie retirée ; les vains bruits du monde ne servent qu'à dissiper l'âme.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous
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