"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
SAINT ROMAIN et SAINT LUPICIN naquirent d'une honnête famille, vers la fin IVe siècle dans le diocèse actuel de Bellay : ce sont donc deux Saints français.
La jeunesse de Romain demeura
pure de toute corruption du siècle, et il n'eut aucune peine à renoncer
au monde pour se donner entièrement au service de DIEU.
Après s'être mis quelque temps sous la conduite d'un saint abbé, qui
lui fit étudier sérieusement la vie cénobitique, il se retira à
trente-cinq ans, dans les forêts du Jura, où il mena la vie des anciens
anachorètes, au milieu des bêtes féroces et oublié du monde qu'il avait
oublié le premier.
Mais ce n'était là, dans les desseins de DIEU, qu'une préparation : la vocation de Romain, c'était
de fonder des monastères où l'on verrait fleurir toutes les merveilles
de sainteté accomplies depuis plus de deux siècles dans les déserts
d'Orient.
Le premier de ses disciples fut son frère Lupicin, mais il se l'associa bientôt dans la conduite des nombreux religieux qui vinrent se présenter à lui.
DIEU avait donné aux deux frères des caractères fort différents ; autant Romain était doux et indulgent, autant Lupicin était ferme et rigide, et on eût pu l'accuser d'excès s'il n'avait encore été plus dur pour lui que pour les autres.
Chez les deux Saints ces divergences étaient toujours, chose étonnante, accompagnées d'une parfaite union. Si Lupicin avait paru dépasser la mesure, Romain était là pour tout concilier; s'il était besoin de quelque coup d'énergie, Romain avait recours à Lupicin, dont le bras de fer brisait tout obstacle.
Une année que les récoltes avaient été
très abondantes, les religieux se relâchèrent de leur abstinence et ne
se rendirent point aux douces observations de Romain.
Le Saint abbé confia l'affaire à son frère, qui ne fit servir à la
communauté, pendant un certain temps, que de la bouillie d'orge sans
apprêt. Douze moines quittèrent le monastère, les autres retrouvèrent
leur ferveur.
Romain pleura
ses douze religieux et se plaignit à son frère ; il versa tant de
larmes et fit tant de prières, que les douze fugitifs revinrent et
menèrent une vie austère et pleine d'édification.
Un
des plus anciens religieux de Condat lui reprocha aigrement un jour de
recevoir trop facilement tous les sujets qui se présentaient, au risque
de n'avoir plus de place pour accueillir les sujets d'élite : « Mon
frère, lui dit le Saint, DIEU seul discerne le fond des cœurs,
confions-nous en lui. Accueillons toutes ces brebis que nous envoie le
divin pasteur; ne refusons pas de les défendre contre l'ennemi du salut ;
mais, par notre zèle, conduisons-les avec nous aux portes du paradis. »
Ce héros du CHRIST, comme l'appelle son historien, rendit son âme à DIEU
le 28 février 460. Son frère lui survécut vingt ans, et Dieu confirma
sa vertu dès son vivant par de grands miracles.
Pratique. Soyez ferme, mais doux, et gardez la sévérité surtout pour vous-même.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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