"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
EULOGE, né
à Cordoue, au commencement du IXe siècle, appartenait à l'une des plus
illustres familles de cette ville ; mais sa principale noblesse était
celle de la science et de la vertu, et il fut sans aucun doute, la
première gloire de l'Espagne à cette époque.
Les Maures avaient envahi sa patrie et persécutaient le nom chrétien. Euloge, sans
jamais faiblir, lutta avec persévérance contre leur influence perverse
et contre les chrétiens traîtres et perfides qui cherchaient à entraîner
leurs frères dans une honteuse apostasie.
Que d'âmes durent à son zèle ardent, à ses éloquents écrits, à ses
exhortations enflammées, de demeurer fidèles à JÉSUS-CHRIST ! C'est
surtout grâce à lui que l'on vit une nouvelle et magnifique floraison de
victimes immolées pour la foi, fleurs parfumées qui embaumèrent le
jardin de l'Église et furent plus tard pour l'Espagne la source de
grandes bénédictions.
Euloge lui-même
recueillit les noms et les actes de ces généreux martyrs. Mais il
allait bientôt, lui aussi, se joindre à eux et conquérir la couronne
glorieuse qu'il avait méritée à tant d'autres. Le premier soin du savant
prêtre, quand il comparut devant son juge, fut de lui exposer avec
vigueur les impostures et les erreurs de Mahomet, et de l'engager à se
faire lui-même disciple de JÉSUS-CHRIST, unique Sauveur du monde.
Furieux d'une si sainte audace, le juge ordonne de le frapper à coups
de fouets jusqu'à ce qu'il expire : "Vous auriez bien plutôt fait, lui
dit Euloge, de me condamner à mourir par le glaive, car sachez bien que je suis prêt à mourir plusieurs fois pour JÉSUS-CHRIST. "
Conduit
devant le conseil du prince musulman, le vaillant prêtre se mit encore à
prêcher hardiment l'Évangile avec tant de véhémence, que pour échapper à
ses arguments victorieux, on se hâta de le condamner à avoir la tête
tranchée.
Comme on le conduisait au supplice, l'un des soldats lui donna un soufflet ; Euloge, se
souvenant des enseignements de son divin Maître, tendit l'autre joue
sans se plaindre, et le misérable osa le frapper de nouveau. Quand le
Saint fut arrivé au lieu du supplice, il pria à genoux, étendit les
mains vers le ciel, fit le signe de la croix et unit ses souffrances et
son martyre aux souffrances et à la mort de NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
sur la croix-, puis il tendit sa tête au bourreau et consomma son
sacrifice, le 11 mars 859.
Les fidèles rachetèrent du bourreau la tête de Saint Euloge, et
donnèrent à son corps une sépulture honorable. Un ami du saint prêtre
écrivit son histoire, qui demeure comme l'un des plus précieux monuments
parmi tant d'autres qui rappellent l'héroïsme des martyrs.
Pratique. Ne
manquez jamais une occasion de faire pénétrer quelque sainte vérité au
cœur de vos frères. C'est peu de vous sauver seul; gagnez des âmes à
JÉSUS-CHRIST.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous
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