"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Nicolette, par abréviation Colette, fille
d'un charpentier de Corbie, en Picardie, naquit vers la fin du XIVe
siècle, et reçut ce nom parce que sa naissance fut le fruit des prières
persévérantes de sa mère à Saint Nicolas de Myre.
Une
preuve de la prédilection de DIEU sur cette enfant et de sa sainteté
précoce, c'est le miracle suivant : La hache pesante de son père lui
tomba sur la jambe et la coupa affreusement ; l'enfant entoura quelques
instants de son mouchoir le membre ruisselant de sang ; puis quand elle
ôta ce faible bandage quelques instants après, la plaie était
complètement guérie.
A dix-huit ans, elle perdit ses parents et crut que DIEU l'appelait à
la vie religieuse, mais elle changea plusieurs fois d'Ordre sans
trouver sa voie, au point de devenir la risée du monde.
Or, un jour qu'elle priait, elle vit JÉSUS-CHRIST irrité des péchés
des hommes, et Saint François d'Assise qui la demandait au SEIGNEUR pour
devenir réformatrice des Clarisses et travailler à la conversion des
âmes; JÉSUS accepta la demande du Saint.
Doutant d'elle-même et résistant à l'indication céleste, elle devint
muette et aveugle, et ne fut guérie qu'après avoir mis la main à l'œuvre
que le Ciel lui imposait. Cette œuvre réussit d'une manière admirable,
malgré les efforts conjurés du monde et de l'enfer.
Un monastère se fonda, puis deux, puis
d'autres encore, où l'on vit refleurir dans toute son austérité la vie
des premières filles de Sainte Claire. Colette eut
beaucoup à souffrir de la rage des démons, mais elle endura leurs
persécutions avec une invincible constance. Son amour pour l'Eucharistie
la dédommageait de toutes les épreuves. Elle ne pouvait entrevoir un
tabernacle sans éprouver des tressaillements du cœur.
Ses
communications avec JÉSUS-EUCHARISTIE étaient si intimes, qu'elle
sentait sa présence et son absence. Un jour le prêtre, par erreur, mit
de l'eau au lieu de vin dans le calice, et Colette ne se prosterna point à l'élévation du calice, parce qu'il ne pouvait contenir le sang de la Sainte Victime.
Parmi les miracles qu'elle fit, on rapporte la résurrection d'un
enfant, et la résurrection d'une de ses religieuses condamnée à l'enfer,
qu'elle rappela à la vie le temps nécessaire pour faire sa confession.
A sa bienheureuse mort, arrivée le 6 mars 1447, on entendit dans
plusieurs de ses couvents des Anges chanter d'harmonieux cantiques, et
son corps répandit une très suave odeur. Les fruits de ses travaux
persévèrent encore dans les admirables monastères des ferventes
Clarisses réformées.
Pratique : Priez beaucoup pour connaître la volonté de Dieu, et espérez invinciblement la lumière céleste.
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SAINTE FÉLICITÉ ET SES SEPT FILS,
SAINTE PERPÉTUE
Martyrs à Rome
Sainte Félicité était
une dame romaine distinguée par sa vertu et par sa naissance. Mère de
sept enfants, elle les éleva dans la crainte du Seigneur. Après la mort
de son mari, elle servit Dieu dans la continence et ne s'occupa plus que
de bonnes oeuvres.
Ses
exemples, ainsi que ceux de sa famille, arrachèrent plusieurs païens à
leurs superstitions, en même temps qu'ils encourageaient les chrétiens à
se montrer dignes de leur vocation. Les prêtres païens, furieux de
l'abandon de leurs dieux, la dénoncèrent.
Elle comparut, avec ses pieux enfants, Janvier, Félix, Martial, Philippe, Sylvain, Alexandre, Vital, devant le juge qui l'exhorta à sacrifier aux idoles, mais reçut en réponse une généreuse confession de foi:
"Malheureuse
femme, lui dit-il alors, comment avez-vous la barbarie d'exposer vos
enfants aux tourments et à la mort? Ayez pitié de ces tendres créatures,
qui sont à la fleur de l'âge et qui peuvent aspirer aux premières
charges de l'État.
– Mes enfants, reprit Félicité,
vivront éternellement avec Jésus-Christ, s'ils sont fidèles; ils
doivent s'attendre à d'éternels supplices, s'ils sacrifient aux idoles.
Votre pitié apparente n'est donc qu'une cruelle impiété." Se tournant
ensuite vers ses enfants:
"Regardez, leur dit-elle, regardez le Ciel, où Jésus-Christ vous attend avec Ses Saints."
Le juge, prenant les enfants séparément, essaya d'ébranler leur constance. Il commença par Janvier; mais il en reçut cette réponse:
"Ce que vous me conseillez de faire est contraire à la raison; le Sauveur Jésus, je l'espère, me préservera d'une telle impiété." Félix, le second, fut ensuite amené. Comme on le pressait de sacrifier, il répondit:
"Il n'y a qu'un seul Dieu, et c'est à Lui que nous devons offrir le sacrifice de nos coeurs; employez tous les artifices, tous les raffinements de la cruauté, vous ne nous ferez pas trahir notre foi!"
Les autres frères, interrogés, répondirent avec la même fermeté. Martial, qui parla le dernier, dit:"Tous ceux qui ne confessent pas que Jésus-Christ est le vrai Dieu seront jetés dans un feu qui ne s'éteindra jamais."
L'interrogatoire fini, les Saints souffrirent la peine du fouet et furent ramenés en prison; bientôt ils achevèrent leur sacrifice de différentes manières: Janvier fut frappé jusqu'à la mort avec des fouets garnis de plomb; Félix et Philippe furent tués à coups de massue; Sylvain fut jeté, la tête en bas, dans un précipice.
Alexandre, Vital et Martial eurent la tête tranchée. Félicité, mère de ces nouveaux Macchabées, subit le martyre la dernière. C’était l’an 150.
Pratique : N’écoutez pas la voix de la chair et du sang ; mais la voix seule du devoir et de la vertu.
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SAINTE PERPÉTUE et SAINTE FÉLICITÉ
Martyres
Sainte Perpétue venait d’être mère et sainte Félicité allait le devenir lorsqu’elles furent arrêtées à Carthage durant la persécution de Sévère.
Jetées d’abord en prison, elles unirent leurs prières et leurs larmes afin de ne pas échapper au martyre. « Dieu les exauça ».
Lorsque
le juge leur apprit qu’elles étaient condamnées aux bêtes elles
tressaillirent de joie, comme le marchand dont nous parle l’Évangile, car à ce prix, elles allaient acheter le Ciel.
Elles furent exposées dans l’amphithéâtre à la furie d’une vache féroce et achevées par le glaive, vers l’an 203.
Faisons subir à notre corps et à notre âme le martyre de la pénitence, afin d’obtenir « la perpétuelle félicité » à laquelle font penser, selon l’ingénieuse remarque de saint Augustin, les noms accouplés de ces deux Saintes.
Ces deux noms sont encore ensemble inscrits au Canon de la Messe.
Sainte Perpétue, femme de haute origine et née à Carthage, avait eu d’abord à subir les violences de son père , qui voulait la détourner d’embrasser la Foi chrétienne.
Simple
catéchumène, elle confessa généreusement sa Foi et put recevoir
le Baptême ; elle fut ensuite jetée en prison par ordre de l’empereur
Septime-Sévère à l’âge de vingt-deux ans ; son père vint l’y trouver, et
comme les menaces étaient infructueuses, il se jeta à ses pieds et la
conjura de renier sa Foi, sans rien obtenir. Il revient devant le
tribunal, apportant à sainte Perpétue son enfant de quelques mois et lui disant :
« —Serez-vous insensible aux malheurs de cette innocente créature qui vous doit la vie ? »
Elle se borna à répondre au magistrat :
« —Je suis chrétienne, je ne sacrifierai point. »
Elle
fut condamnée aux bêtes, et son supplice différé jusqu’à la célébration
des jeux publics en l’honneur de Géta, fils de l’empereur. Consolée par
de célestes visions, et délivrant par ses prières l’âme de son frère qui
gémissait dans les tourments, elle résista de nouveau au désespoir de
son père et aux horribles traitements du tribun chargé de la garde des
prisonniers. Enfin, après avoir changé en de saintes agapes le « souper
libre » des condamnés, elle marcha au supplice, fut frappée de verges,
enveloppée dans un filet, livrée à une vache furieuse et arrachée aux
dernières tortures par la pitié des spectateurs.
Sainte Félicité, sa compagne, mais esclave, accouchée de la veille, et associée au martyre de sainte Perpétue, fut aussi l’objet de la même pitié dans l’amphithéâtre.
Ce n’était qu’un court répit.
Ramenées
au cirque avec saint Sature et saint Pudens leurs geôliers nouveaux
convertis, les deux saintes femmes reçurent la mort de l’épée des
gladiateurs, sainte Perpétue dirigeant
elle-même sur sa gorge le glaive du bourreau tremblant et
inexpérimenté, vers l’an 203 du Sauveur, saint Zéphyrin étant pape et
Septime-Sévère empereur romain.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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