"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
SAINT JEAN de CAPISTRAN
Franciscain
(+ 1456)
Saint Jean de Capistran, né
l'an 1385, dans le royaume de Naples, était dans sa jeunesse un
brillant jurisconsulte, un magistrat renommé pour son intégrité, un
gouverneur plein de fermeté et de sagesse.
Dans
une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de
prendre le parti de ce prince; on le fit arrêter. Malgré son innocence
et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. C'est là que
saint François lui apparut et lui ordonna d'entrer dans l'ordre des
Frères Mineurs.
Jean acheta sa liberté, donna le reste
de ses biens aux pauvres et s'ensevelit dans un couvent, après avoir
donné à la ville de Pérouse, dont il avait été gouverneur, l'exemple
d'un parfait mépris du monde, en parcourant les rues de cette ville
monté à rebours sur un âne, et la tête coiffée d'un bonnet de carton, où
étaient écrits les principaux péchés de sa vie.
On lui donna pour maître un simple frère convers, à la direction duquel Jean se
soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité par lui avec
dureté: "Je rends grâces au SEIGNEUR, disait-il plus tard, de m'avoir
donné un tel guide; s'il n'eût usé envers moi de pareilles rigueurs,
jamais je n'aurais pu acquérir l'humilité et la patience."
Jean fut
renvoyé par deux fois du noviciat comme incapable de remplir jamais
aucun emploi dans la religion. Il resta jour et nuit à la porte du
couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux, les
railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander
l'aumône. Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des
supérieurs et dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession.
Dès lors sa vie fut admirable, il vivait uniquement de JÉSUS sur la
Croix. Embrasé d'amour pour DIEU, il faisait de sa vie une oraison
continuelle: le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient
dans l'extase: "DIEU, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de JÉSUS."
Ordonné prêtre, Jean fut
appliqué au ministère de la parole. Ses paroles produisaient partout
des conversions nombreuses. Une secte de prétendus moines, les
Fraticelli, dont les erreurs et les mœurs scandalisaient l'Église, fut
anéantie par son zèle et sa charité. Le Pape Eugène IV, frappé des
prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme nonce en Sicile; puis
le chargea de travailler, au concile de Florence, à la réunion des
Latins et des Grecs. Enfin il le députa vers le roi de France, Charles
VII.
Ami de saint Bernardin de Sienne, il le défendit devant la cour de
Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme
de son Ordre; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla
lui-même visiter les maisons établies en Orient.
Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la
Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes sortes de
bénédictions accompagnèrent ses pas. Il ramena au bercail de l'Église un
grand nombre de personnes, et convertit une quantité prodigieuse de
Juifs et de Musulmans.
À cette époque, Mahomet II menaçait l'Occident d'une complète
invasion, tenait Belgrade assiégée, il se promettait d'arborer le
croissant dans l'enceinte même de Rome. Le Pape Calixte III chargea saint Jean de Capistran de
prêcher une croisade: à la voix puissante de cet ami de DIEU, une armée
de 40,000 hommes se leva; il lui trouva pour chef Huniade, un héros, et
il la conduisit à la victoire.
Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu'il célébrait la
Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, les témoins ont
rapporté qu'une flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint
Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, le Saint lut ces
mots écrits en lettres d'or sur le bois de la flèche:
"Par le secours de JÉSUS, Jean de Capistran remportera
la victoire." Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard de la
Croix et criait: "Victoire, JÉSUS, victoire!" Belgrade fut sauvée.
C'était en l'an 1456.
Trois mois après, saint Jean de Capistran, ayant
prononcé ces paroles du Nunc dimittis: "C'est maintenant, SEIGNEUR, que
Vous laisserez mourir en paix Votre serviteur," expira en disant une
dernière fois: JÉSUS. Il avait soixante-et-onze ans.
Pratique. Défiez-vous de l'orgueil, combattez-le jusque dans ses dernières racines.
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SAINT GONTRAN
Roi
SAINT GONTRAN, petit-fils
de Clovis et de Sainte Clotilde et roi de France, après des guerres
continuelles avec ses frères répara ses torts par la pénitence et par la
pratique des bonnes œuvres.
Il
puisait dans la religion les vrais principes d'un gouvernement juste,
pacifique et bienfaisant. Son règne fut accompagné d'une prospérité
constante dans la paix et dans la guerre.
Il honorait les évêques comme ses pères, fondait des églises et des
monastères, montrait une charité immense pour les pauvres, et, dans un
temps de famine, il joignit à ses aumônes des prières et des jeûnes pour
fléchir la colère de DIEU.
Il mourut en 593, avec la réputation d'un bon prince.
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La Bienheureuse
Jeanne-Marie de Maillé
La Bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé naquit
le 14 avril 1332, en Touraine, de très haute famille. Dès l'âge de six
ans, elle se faisait remarquer par sa piété, surtout envers Marie ; à
onze ans, elle fut pour la première fois ravie en extase, le jour de
Noël, et Marie lui apparut tenant dans ses bras le Divin Enfant.
Une
maladie, en la conduisant jusqu'aux portes du tombeau, servit à la
détacher de plus en plus de la terre et à la rapprocher de DIEU.
Mariée, malgré sa répugnance et malgré son vœu de chasteté, à un jeune
et vertueux seigneur, elle obtint de lui de vivre dans une parfaite
continence.
Leur château était le rendez-vous d'une multitude de pauvres, et les
nobles châtelains étaient regardés comme la Providence de tous. Oh ! le
beau rôle à remplir, et qu'il est peu compris de nos jours ! Devenue
veuve après seize ans de mariage, Marie eut
à subir de dures épreuves qui la relevèrent rapidement à une plus haute
sainteté ; elle fut chassée du château par la famille de son mari et se
trouva pauvre et n'ayant pas même une pierre pour reposer sa tête.
Reçue au château paternel, elle y continua plus que jamais sa vie de
charité et de prières. Quand elle allait à l'église ou en revenait dans
les ténèbres, on la voyait souvent précédée d'une lumière céleste qui
lui traçait la route. D'après l'ordre de la Sainte Vierge, elle entra
dans le Tiers Ordre-de Saint-François et se retira dans une chétive
demeure, près du couvent des Cordeliers, à Tours.
On ne sait qu'admirer le plus dans cette nouvelle vie, qui devait
être pour elle définitive, — ou les effrayants excès de ses
mortifications, — ou les trésors de cette charité sans bornes qui
faisait d'elle la sœur, l'amie, la servante, l'esclave des pauvres, des
malades et de tous les malheureux, — ou sa piété angélique, signalée par
tant de miracles, — ou les faveurs sans nombre qu'elle reçut du Ciel à
l'égal des plus grandes saintes, — ou les éclatantes conversions dues au
zèle brûlant de son cœur d'apôtre.
Elle mourut en 1414.
Pratique : Acceptez avec résignation les épreuves qui viennent du prochain.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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