"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Sainte Euphrasie née vers l'an 382, était de race royale, et son père occupait l'une des charges les plus importantes à la cour de Constantinople. Après la mort de ses saints parents, elle renonça à une brillante alliance, et fit distribuer aux pauvres ses immenses richesses, afin que délivrée des soucis de la terre, elle ne pensât plus qu'à servir JÉSUS-CHRIST.
C'est un monastère de la Thébaïde qui eut la joie de la recevoir, et
elle en devint bientôt malgré sa jeunesse, l'édification et le modèle.
Dès sa douzième année, elle pratiqua les jeûnes du monastère et ne
mangea qu'une fois le jour; plus tard, elle demeura jusqu'à deux et
trois jours sans prendre de nourriture ; elle put même parfois jeûner
sans manger une semaine entière.
Les occupations les plus viles avaient sa préférence : cette fille de
prince balayait le couvent, faisait le lit de ses sœurs, tirait de
l'eau pour la cuisine, coupait du bois, et faisait tout cela avec une
joie parfaite.
Pour éprouver son obéissance, l'abbesse lui commanda un jour de
transporter d'un endroit du jardin à l'autre d'énormes pierres que deux
sœurs ensemble pouvaient à peine mouvoir. Elle obéit sur-le-champ,
saisit les pierres les unes après les autres et les transporta sans
difficulté au lieu indiqué.
Le lendemain, elle dut les reporter à leur première place. Pendant
trente jours on l'employa au même travail, sans qu'on pût remarquer sur
son visage aucune marque d'impatience.
Le démon, furieux de voir tant de vertu dans une frêle créature, lui
fit une guerre acharnée. Un jour, il la jetait dans le puits où elle
tirait de l'eau ; une autre fois il la précipitait d'un troisième étage,
ou encore il la renversait sur la chaudière d'eau bouillante où elle
faisait cuire le maigre repas de ses sœurs; mais la jeune sainte
appelait JÉSUS à son secours et se riait des vains efforts de satan.
Les attaques les plus terribles furent celles où le malin esprit lui
représentait pendant son sommeil, les vanités et les plaisirs du siècle
qu'elle avait quittés ; mais elle en triomphait par un redoublement de
mortifications et par le soin de découvrir à son abbesse tous les pièges
de son infernal ennemi.
L'existence d'Euphrasie était un
miracle perpétuel ; car malgré ses effrayantes austérités elle n'était
jamais malade, et son teint ne perdit rien de sa beauté ni de sa
fraîcheur. Pendant une année entière on ne la vit jamais s'asseoir, et
elle ne prit qu'un peu de sommeil sur la terre nue.
Il n'est pas étonnant que DIEU lui ait accordé de guérir les
sourds-muets et de délivrer les possédés. Sa bienheureuse mort arriva en
412 ; elle avait trente ans : mais, malgré sa jeunesse, elle était mûre
pour le Ciel et digne d'entrer dans la joie de son Époux.
Pratique. Ayez une entière ouverture de conscience envers le directeur de votre âme.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui recours à Vous"
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