"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
C'est à bon droit que cet illustre Pape est appelé le Grand; il
fut, en effet, grand par naissance, — fils de sénateur, neveu d'une
sainte, la vierge Tarsille ; — grand par sa science et par sa sainteté ;
— grand par les merveilles qu'il opéra ; — grand par les dignités de
cardinal, de légat, de pape, où la Providence et son mérite relevèrent
graduellement.
II était né à Rome vers l'an 540.
GRÉGOIRE occupa
quelque temps la première magistrature de Rome ; mais bientôt la cité
qui avait vu cet opulent patricien traverser ses rues en habits de soie,
étincelants de pierreries, le vit avec bien plus d'admiration, couvert
d'un grossier vêtement, servir les mendiants, mendiant lui-même, dans
son palais devenu monastère et hôpital.
Il
n'avait conservé qu'un seul reste de son ancienne splendeur, une
écuelle d'argent dans laquelle sa mère lui envoyait tous les jours de
pauvres légumes pour sa nourriture; encore ne tarda-t-il pas de la
donner à un pauvre marchand qui, après avoir tout perdu dans un
naufrage, était venu solliciter sa charité si connue. Grégoire se
livra avec ardeur à la lecture des Livres saints ; ses veilles, ses
mortifications étaient telles, que sa santé y succomba et que sa vie
même fut compromise.
On connaît ce fait touchant de sa vie de moine : Passant un jour
sur le marché, il vit de jeunes enfants d'une ravissante beauté que
l'on exposait en vente. Apprenant qu'ils étaient Angles, c'est-à-dire du
pays d'Angleterre, qui n'avait pas encore reçu la foi ; "Dites plutôt
des Anges, s'écria-t-il, s'ils n'étaient pas sous l'empire du démon."
II
se rendit aussitôt au palais du pape et obtint d'aller prêcher
l'Évangile à ce peuple ; mais les murmures de Rome forcèrent le Pape à
le retenir. Le Souverain Pontife étant venu à mourir, Grégoire, malgré sa fuite à l'aide d'un déguisement, dut courber ses épaules sous la charge spirituelle de tout l'univers.
L'un
des faits remarquables de son pontificat, c'est l'évangélisation de ce
peuple anglais dont il eût voulu lui-même être l'apôtre. Grégoire s'est
rendu célèbre par la réforme de la liturgie et le perfectionnement du
chant ecclésiastique. Il prêchait souvent au peuple de Rome, et lorsque
la maladie lui ôtait cette consolation, il composait des sermons et des
homélies qui comptent parmi les chefs-d'œuvre de ce grand docteur et que
nous sommes heureux de lire encore aujourd'hui.
Son pontificat fut l'un des plus féconds dont s'honore l'Église. Purifié par la souffrance, Grégoire mourut
le 12 mars 604. On le représente écoutant une colombe qui lui parle à
l'oreille : symbole de sa science inspirée. Il est regardé comme le
patron des chantres.
Pratique : Soyez humble comme ce grand pape, qui le premier s'appela « le serviteur des serviteurs de DIEU.
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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