"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
SAINT PIERRE CANISIUS
Docteur de l'Église
(1521-1597)
PIERRE KANIJS, dont on a fait "CANISIUS",
naquit le 8 mai 1521 à Nimègue, de parents qui étaient fervents
catholiques, et qui surent pénétrer l'âme de leurs enfants de leur foi
et de leur piété. Aussi Louis Veuillot a pu dire que "le premier jouet
de Pierre fut un livre, son premier mot une prière, et depuis il alla
toujours étudiant et priant".
Envoyé
à Cologne pour y compléter ses études, il en sortit maître-ès-art
(1540). Trois ans plus tard, le 8 mai 1543, il entrait dans la Compagnie
de JÉSUS, et en juin 1546, il était élevé au sacerdoce.
Dès avant sa prêtrise, Canisius avait
commencé à donner des cours publics d'Écriture Sainte et à se livrer à
la prédication. Il n'avait que vingt-quatre ans, lorsque la confiance
des habitants de Cologne l'envoya auprès de l'empereur Charles-Quint,
pour obtenir qu'il les délivrât de leur archevêque infecté de
protestantisme.
Après
une courte apparition au Concile de Trente, il revint en Allemagne, y
travailler à réparer les ruines amoncelées par l'hérésie. Il le fit par
une prédication inlassable, par son enseignement théologique, et par la
diffusion de ses écrits. Ce fut alors qu'il composa son chef-d'œuvre
connu sous le nom de "Catéchisme de Canisius", qui lui a valu d'être
élevé à la dignité de Docteur de l'Église.
Nommé
Provincial de son Ordre, il exerça cette charge pendant quatorze ans
durant lesquels il fonda en Allemagne neuf collèges qui contribuèrent
beaucoup à répandre l'instruction chrétienne parmi la jeunesse. Il
coopéra aussi très efficacement à la réforme du clergé par l'érection de
séminaires ecclésiastiques.
Ces divers travaux n'empêchaient point le Père Canisius d'entretenir
de fréquents rapports avec les princes catholiques allemands, et de
soutenir leur courage dans leurs luttes avec les protestants. Son
influence le fit choisir, en 1557, pour défendre les dogmes catholiques à
la diète de Worms, contre les principaux coryphées du protestantisme.
Il réussit à les opposer les uns aux autres, au point qu'ils ne purent
arriver à s'entendre entre eux.
Ayant été déchargé de toute supériorité, le Père Canisius se
retira à Dillingen et y travailla à la réfutation des erreurs des
"Centuries de Magdebourg". Il alla ensuite fonder le collège de
Fribourg (1580), qu'il ne devait plus quitter. La vénération des
Fribourgeois pour lui était telle, qu'ayant eu vent d'une décision qui
devait le leur ravir, ils écrivirent au Provincial: "Les sanctuaires de
Fribourg ne possèdent aucun corps de Saint; nous voulons donc retenir
chez nous ce Saint vivant, et ne pas permettre qu'il ait ailleurs son
tombeau."
Leur vœu fut exaucé: Le Père Canisius mourut à Fribourg le 21 décembre 1597. Il avait soixante-seize ans.
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SAINTE ZITE
Servante, vierge
ZITE, née
en 1218, aux environs de Lucques, en Italie, eut des parents fort
pauvres qui la formèrent, dès ses premières années, à la piété et à la
vertu. Il suffisait de lui dire : « Ce que tu fais déplaît à DIEU, »
pour qu'elle s'en abstînt aussitôt.
A
douze ans, il fallut la placer comme servante pour gagner sa vie et
aider sa famille. Les tribulations ne lui manquèrent pas, soit de la
part du marchand de Lucques qui fut son maître, soit de la part des
autres domestiques de la maison, dont sa conduite édifiante excitait
souvent la jalousie et la cruauté.
Loin
de se plaindre, elle bénissait DIEU de lui donner une parcelle de sa
croix. Un prodige lui conquit la confiance et l'amitié de son maître. Un
jour, elle descendait l'escalier, emportant du pain dans son tablier.
C'étaient des restes que sa maîtresse lui avait permis de donner aux
pauvres : « Que portez-vous là? lui dit son maître d'un ton bourru. — Ce
sont des fleurs, dit la jeune fille, voyez plutôt. » Et elle poursuivit
son chemin, afin de distribuer aux pauvres son aumône, car les fleurs
étaient redevenues du pain.
Un
serviteur de la maison ayant voulu la porter au mal, elle n'hésita
point à déchirer de ses ongles le visage de l'insolent. La Sainte Vierge
lui apparut, sans se faire connaître, un soir qu'elle revenait d'un
pèlerinage, à jeun depuis la veille, et qu'elle était tombée
d'épuisement; elle la conduisit à la maison de ses maîtres et s'évanouit
à ses yeux.
Zite s'engagea
dans le tiers ordre de Saint-François, et ceignit si fortement ses
reins avec la corde qui en est l'insigne, qu'après sa mort on la trouva
recouverte par les chairs. Fidèle à ses devoirs d'état, elle prenait sur
son repos le temps de ses prières.
Une
fois cependant, oublieuse des choses de ce monde dans sa contemplation
céleste, elle s'aperçut trop tard qu'elle n'avait pas pétri son pain.
Quel ne fut pas son étonnement, à son retour, de trouver son pain tout
pétri et prêt à cuire !
Pendant
une famine, elle distribua, avec la permission de ses maîtres,
d'abondantes aumônes, si bien qu'elle s'aperçut enfin que les greniers
étaient vides. Elle tremblait de recevoir d'amers reproches ; mais elle
constata bientôt avec une joyeuse stupéfaction que les greniers vides
s'étaient remplis surabondamment.
Un
jour, la sainte fille était occupée à son travail, quand un pèlerin,
épuisé de lassitude, lui demanda la charité d'un peu de vin. Zite n'en
avait pas; mais, remplie de foi, elle tira de l'eau du puits, la bénit
et l'offrit au pèlerin, qui assura n'avoir jamais bu vin si délicieux.
Un
autre jour, elle prêtait à un pauvre le manteau de son maître, et il
était facile bientôt de constater que ce pauvre était un ange. Après
soixante ans d'une vie si bien remplie, Zite alla au ciel recevoir la récompense de ses vertus. Retenons la maxime de sa vie : La main au travail, le cœur à DIEU.
Pratique. Sanctifiez-vous dans votre situation quelle qu'elle soit.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous
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